[Maddison & Jewel] C'est de la légitime défense ! 

C'est de la légitime défense

Lundi, la journée la plus chargée pour la Directrice de Beauxbâtons. Elle soupire en quittant son dernier cours à 16h30. Si seulement la journée pouvait se terminer maintenant. Mais non, il lui reste encore divers dossiers à traiter et surtout, un entretien avec l'aînée des Cabestany en début de soirée. Comme si la journée n'était pas suffisamment longue comme ça. Il faudra qu'elle pense à toucher deux mots au sujet des emplois du temps à l'équipe des professeurs. S'ils souhaitent tous les conserver ainsi, elle ne fera rien, dans le cas contraire, elle se fera un plaisir de les remanier.
Le reste de l'après-midi passe assez rapidement et l'heure de son entretien avec Ludmila arrive finalement. Assise à son bureau, la tête inclinée en arrière sur son dossier, Maddison observe le plafond. Elle se demande ce que fait Philipp. Il est sûrement lui aussi plongé dans ses devoirs de Directeur. Parfois, elle se demande ce à quoi ressemblerait sa vie si elle n'était pas Directrice de Beauxbâtons. Mais elle finit toujours par se dire qu'elle y est bien, dans son école.
Deux coups se font entendre sur la porte de son bureau la sortant de sa torpeur en la faisant sursauter. Jewel est déjà ici. Tout ce qu'il y a de plus normal quand on regarde l'heure. La Jones se redresse et vérifie rapidement son apparence dans le miroir qu'elle a dans un de ses tiroirs. Parfaite, comme d'habitude. Elle le range soigneusement avant d'inviter son élève à entrer.

(Français) - Entrez, je vous en prie.

La blonde attend que Ludmila soit entrée dans le bureau et ait refermé la porte derrière elle. Elle se lève alors, et invite de la main la jeune femme à venir s'asseoir face à elle. Elle s'asseoit alors également, avant de poser ses coudes sur le bureau et de joindre ses mains entre elles. Elle sourit aimablement. Aucune d'entre elles n'a envie d'être là, mais ce n'est pas une raison pour se montrer désagréable ou impolie. Maddison préfère régler le soucis le plus rapidement possible, étant donné la gravité de la situation. Lorsqu'elle a entendu le rapport d'Emily au sujet d'un jeune Renard avec un nez cassé, un poignet brisé et des douleurs, dans une zone plus que sensible, pendant un bon bout de temps, la Jones a cru qu'elle allait rire de nervosité. La première question qu'elle s'était alors posée était sur le sang du garçon. Heureusement, ce n'était pas un sang-pur. Dans le cas contraire, elle n'aurait pas été surprise de voire débarquer deux ou trois corbeaux. Le soucis des Pozhiratelis écarté, la situation n'en restait pas moins délicate. Connaissant le caractère du jeune Renard, ce dernier avait déjà dû envoyer un hibou à ses parents, et Maddison préférait les contacter en première. Elle n'avait pas envie de se retrouver avec des parents sur le dos si près de la fin de l'année. Elle était donc bien décidée à tirer au clair la situation et à la régler le plus équitablement possible.

(Français) - Bonjour mademoiselle Cabestany. J'espère que vos cours se sont bien déroulés aujourd'hui.

La Jones ne lâche pas son sourire.

(Français) - Je ne vais pas me lancer dans de grandes circonvolutions et en venir directement aux faits. De toutes les manières, je suppose que vous savez pertinemment la raison de votre présence ici, n'est-ce pas ?