(min seo et timaël) - ils vont tuer vos Pozhiratelis 

Cela faisait deux semaines qu’il était libre et Timaël n’avait pas mis les pieds dehors. Des sorciers bien avisés lui avaient conseillé de faire profil bas. Attendre que la période des procès soit bien tassée, qu’un autre sujet fasse la une de l’actualité. Il n’était pas bienvenu de se promener dans la rue avec un corbeau et en cette saison la marque sur la clavicule était plus difficile à cacher. De toute manière, ce n’était pas comme s’il avait grand-chose à faire dehors. Il n’avait toujours pas été rappelé par la Brigade. Pour une personne active, cette attente était difficile. En même temps, il n’avait pas vraiment hâte de retourner au Secrétariat. Il sentait déjà les regards hostiles sur lui. Si dans la rue il pouvait à la rigueur faire profil bas, dans l’institution magique il était de notoriété publique qu’il était un Pozhiratelis. Bien que le juge ait opté pour une libération conditionnelle, il se doutait que ce verdict n’était pas au goût de tous. Il suffisait de repenser au déroulement des arrestations, ses collègues n’avaient pas été les plus tendres. Puis, ce retour au travail promettait d’être ennuyeux. L'usage de la magie étant limité aux sorts primaires, il risquait surtout de se retrouver coincé dans un bureau. Pire que durant sa période de stage.

Tim ne devait pourtant pas se plaindre. Le résultat du procès aurait pu être bien pire. Lorsqu'il repensait à Azkaban il ne voyait qu’une période bien trop sombre de sa vie. Puis, cette passe sans sortir lui permettait de se reposer et retrouver sa forme d’antan. Du sport, une bonne alimentation, un lit douillet, peu à peu il reprenait du poil de la bête. Il correspondait également quasi-quotidiennement avec Nikita pour lui assurer que tout allait bien de son côté et vivre par procuration l’effervescence qui régnait encore à la Brigade. Peut-être que sans elle il serait véritablement devenu fou, au moins il gardait un lien précieux avec l’extérieur.

En réalité, le Marloes était sorti une fois. La vieille même pour rejoindre le manoir. Ne pouvant pas transplaner, toujours en raison de la trace qui l’empêchait d’user de magie complexe, il avait volé jusqu’à chez ses parents. Eux aussi avaient été libérés sous les mêmes conditions. Finalement, la personne qui s’en était le plus mal sorti était Darko. Tim ne pouvait pas s’empêcher de penser à lui tant il lui était redevable. Voir ses proches lui avait fait du bien et surtout fait pousser des ailes. En rentrant il avait directement envoyé un courrier à Niky pour lui demander s’il pouvait lui rendre visite le lendemain. Elle avait bien entendu accepté.

Avant de se rendre chez sa bien-aimée il souhaitait tout de même lui acheter un bouquet de fleur. Par réflexe, il se rendit à la Grande Ville Marchande par le réseau des cheminées. Là-bas il connaissait un fleuriste excellent. Enfin, il aurait été plus avisé de sa part de se contenter d’un achat à Pleven. Lorsqu'il sortit son portefeuille de la poche arrière de son jean, son tee-shirt dévoila pendant une seconde son tatouage. Par habitude Tim remit son vêtement en place tout en comptant sa monnaie. Pourtant il sentait un regard insistant sur sa gauche. Il tourna la tête pour faire face à deux sorciers qui le dévisageaient avec mépris. Le bulgare comprit avant même qu’ils n’ouvrent la bouche pour prononcer des paroles peu courtoises. Tous les regards sur eux, ils sortirent ensuite leur baguette et expulsèrent le Marloes contre une étagère. Ce dernier entendit un craquement peu rassurant qui provenait de ses cotes, mais il n’eut pas le temps de constater les dégâts, un pot de fleur lui arrivait droit sur le visage. Il sentit le sang couler dans sa bouche, puis entendit enfin un hurlement suivi d’un pop caractéristique d’une personne venant de transplaner. L'assaut ne se poursuivant pas, il devait s’agir de ses agresseurs. Quelques instants plus tard il entendit une ambulance magique qui l’amena à Feudeymon. Puis il attendit couché dans un couloir que quelqu’un vienne le soigner. Si un sorcier acceptait bien entendu, son corbeau devait être bien visible à présent.

Pando

Coupe Le jeune homme est posé à Feudeymon quelque peu perplexe aujourd'hui. Il vient de se décolorer les cheveux en un arc-en-ciel avec du violet, du orange et même du bleu. Le garçon se sent à l'aise avec sa nouvelle couleur de cheveux. Mais bientôt il entend qu'une victime d'une agression va être emmenée aux urgences de Feudeymon. Il écoute la conversation entre deux de ses collègues qui ont régulièrement tendance à le bizuter gentiment mais sûrement sur sa virginité et quand l'un d'eux affirme que l'homme qui arrive est un Pozhirateli le jeune homme ne peut s'empêcher d'être quelque peu inquiet. L'un des deux dit que le gars s'est fait défoncer selon ce qu'il a entendu et qu'il sera incapable de répandre la terreur à l'hôpital et ceci suffit à soulager Min Seo qui s'exclame soudainement « Je m'occupe de lui ! » et aussitôt ses deux collègues se tournent immédiatement dans la direction de Min Seo en lui indiquant qu'il est un Pozhirateli et lui rappellent gentiment sa lignée du sang. « Je sais merci. J'ai tout entendu. Et je m'occupe de lui. Si vous préférez voir cet homme comme un nazi c'est votre choix personnellement j'ai une conscience professionnelle qui m'indique que je dois soigner cet homme qu'importe les abominations qu'il a pu faire autrefois lorsque les Pozhiratelis étaient au pouvoir. Je m'occupe donc de lui. Que je sois sang-mêlé ou non n'y changera jamais rien. Je suis avant tout Médicomage et qui plus est Guérisseur-en-Chef j'ai une réputation à tenir. Si vous tenez plus à attiser la haine par la haine comme ces gens l'ont fait c'est votre choix mais personnellement je préfère agir de manière pacifique et comme vous l'avez dit à un moment donné il est incapable de semer la terreur actuellement puisqu'il est grièvement blessé. » Il soupire alors que l'un de ses collègues lui dit qu'il ne sera pas loin quand il le soignera et qu'au besoin il interviendra ce qui fait grimacer Min Seo. « Vous êtes gentil mais ça ira. Je sais me défendre. J'ai eu de très bons professeurs à Mahoutokoro. S'il m'attaque je saurai me défendre. Mais merci de vous soucier de moi. » Il lui accorde un petit sourire timide et suite à ça il s'éloigne de ses deux collègues pour se rendre jusqu'au service des urgences. C'est peu après qu'il voit arriver l'ambulance magique qui transporte la fameux futur patient du jeune coréen. A peine arrivé qu'il voit l'homme plutôt jeune et notamment son tatouage de corbeau et il se retient de paniquer, à la place il prend une soudaine assurance. « Bonjour Monsieur. Bak Min Seo. Je suis votre Médicomage de sauvetage pour aujourd'hui. » Il fixe le jeune Pozhirateli avec un petit air embarrassé. « Hm si ça ne vous gêne pas on va cacher ça pour éviter que ça attire d'avantage les yeux indiscrets. » Il fait la moue en attrapant un bandage qu'il fait pivoter avec sa baguette jusqu'aux clavicules de l'homme de sorte à recouvrir le tatouage maudit. « Parfait. Je vous emmène jusqu'à un box. » Il le fixe quelque peu nerveux alors qu'il s'éloigne avec le brancard où le patient inquiétant est allongé. Une fois dans le box il se tourne vers lui. « Pouvez vous m'en dire plus sur ce qu'il s'est passé s'il vous plaît ? Et sur votre état ? J'ai le pressentiment que quelque chose est cassé dites moi si je me trompe ? » Mais il n'ose pas le toucher par peur de faire mal et d'énerver le gars en question il n'a aucune envie de fâcher un gars qui peut potentiellement être un adepte de la torture ou encore des massacres d'autant plus que Min Seo est un sang pur donc la proie parfaite pour ce type.

Pando

Timaël tâchait de calmer sa respiration. C'était un enseignement de base, ne pas se laisser emporter par le trop-plein d’émotions. Qu'est-ce qu’il pouvait faire de plus de toute manière ? Ses agresseurs n’étaient plus sur place. Puis s’ils l’étaient encore il ne pourrait pas répliquer sous peine de se retrouver pour une longue période à Azkaban. Légitime défense ou non, il n’était plus autorisé à utiliser sa baguette comme il le souhaitait. Tous ces sorts appris pour rien. Tim fulminait. En situation réelle il aurait dominé aisément ces deux trolls. Là, il avait seulement eu la possibilité d’attendre les bras ballants tout en sachant très bien comment les choses allaient se terminer. Il ne fallait pas être un génie pour lire dans les regards des autres.

Son agacement montait de minute en minute. Ils allaient le laisser combien de temps dans ce couloir ? Étaient-ils en train de débattre sur la personne qui allait devoir se charger du grand méchant Pozhiratelis ? Comme s’il allait faire une scène dans son état et avec la palette des sorts autorisés. Tim avait un rendez-vous qu’il ne pouvait pas manquer. Lorsqu'il énumérait toutes les choses qu’il devait encore faire avant de se rendre chez Nikita, chaque minute qu’il sentait glisser était un calvaire. Sa présence à l’hôpital était une pure perte de temps, il trouverait bien un moyen de se soigner autrement. Le bulgare se redressait lorsqu’il entendit une voix derrière lui. Il se replaça avec une grimace, ses côtes le faisaient souffrir.

Bak Min Seo. Tim était ravi de l’apprendre. Comme si cela allait changer quelque chose. Enfin, il retint la remarque qu’il avait sur le bout de la langue. Ce n’était pas le moment de se comporter comme un enfant. Puis le type n’était pas trop nigaud, son premier réflexe étant de cacher le tatouage en appliquant un bandage sur la clavicule gauche. S'il pouvait s’éviter une autre attaque dans son état ce n’était pas plus mal. Puis, dans une certaine mesure le bulgare avait conscience que cela pouvait rassurer aussi le médicomage de ne plus avoir ce corbeau sous les yeux. Le monde entier ne pouvait pas savoir que monsieur Marloes n’était pas un Pozhiratelis convaincu.

Timaël retint toutes réflexions sur le fait qu’il était pressé alors que l’homme poussait son brancard vers un box. Il ne fit pas le moindre mouvement lorsqu’ils se trouvèrent seuls dans la pièce exiguë. Il ne gagnerait pas de temps à se montrer impatient ou agressif. Au contraire. Plus l’homme serait à l’aise plus les soins seraient rapides et ce n’était pas encore gagné car il sentait très bien la tension dans l’air. Tim avait eu deux ans pour s’habituer au sentiment de malaise que les personnes qui ne le connaissaient pas ressentaient en sa présence. Il le reconnaissait très bien. Le médicomage tâchait pourtant de garder la face en restant professionnel. Il ne s’adressait pas à lui avec mépris c’était déjà ça de pris et il le remerciait intérieurement pour l’effort.


Il devait faire peur à voir. Enfin, il avait tâché de proposer une description méthodique. Après tout, il était un habitué des rapports autant pour le travail que pour les missions Pozhiratelis. Puis, cela lui permettait de ne pas s’étendre davantage sur l’exposer de ses douleurs. Plus il pensait à cela, plus il se rendait compte que chaque parcelle de son corps était maintenant douloureuse. Il avait maintenant mal dans le bas du dos et au niveau de la hanche droite, certainement la conséquence du choc. Au moins il n’avait pas entendu de craquement dans cette zone.


Le naturel revenait au galop. Malgré sa froideur au premier abord, Timaël était un adepte de la rhétorique. Il était temps de détendre un peu l’atmosphère car il faudrait bien que Bak Min Seo le touche. Il fixait également l’homme sans être trop insistant pour ne pas provoquer de malaise.

Pando

Coupe Il est vraiment mal en point le jeune homme dont Min Seo s'occupe présentement. Visiblement il semble aller mal et en prime semble réellement préoccupé par on ne sait quoi. Pour sa part Min Seo opte pour une attitude pacifique avec le Pozhirateli en commençant par lui demander ce qu'il s'est passé et accessoirement quels sont ses maux et face aux mots du plus jeune Min Seo fait la moue. « Je vois le problème... Pour vos cottes et votre nez il n'y a qu'un seul moyen rapide mais efficace pour les remettre en place mais vous allez franchement détester ça je vous préviens... » Et nul doute que l'homme doit avoir compris qu'il veut se servir du Sortilège Episkey en espérant bien sûr que cela suffise. Pour le nez ce sera largement suffisant pour ses cottes malheureusement seul une potion régénérante et en prime une bonne rééducation, donc du temps, calmeront les problèmes aux cottes. « Êtes vous prêt ? » Il le fixe préférant être aussi vigilant que possible avant de lancer son Sortilège. Mais bientôt l'homme fait de l'humour et lui demande quel est le pari qu'il a perdu pour qu'il s'occupe de lui ce qui fait sourire le décoloré. « Aucun à vrai dire. Je suis Guérisseur-en-Chef c'est donc mon devoir de m'occuper des personnes qui ont besoin d'être aidées comme c'est votre cas de ce fait je me suis porté volontaire pour le faire qu'importe votre camp ou vos idéologies. Ce n'est pas ça qui me regarde. Ce qui me regarde c'est votre état et que vous soyez de nouveau sur pied. Pour le reste honnêtement c'est secondaire. » Il le fixe en soupirant un moment alors qu'il sort sa baguette prêt à lancer le Sortilège tant redouté étant donné la réaction que risque d'avoir l'autre homme. Le Sortilège a ses avantages à savoir de pouvoir replacer un os correctement mais malgré tout le gros inconvénient avec ce Sortilège c'est qu'il fait affreusement mal. Naturellement, Min Seo n'a jamais eu à subir ce Sortilège puisqu'il ne s'est jamais rien cassé mais au vue des réactions de ses patients ou encore de ce qu'il a pu lire ou entendre très franchement il ose à espérer qu'il n'aura jamais beson qu'on utilise ce Sortilège sur lui.

Pando

Timaël attendait, avec toute la patience dont il pouvait faire preuve, les conclusions du médicomage. L'homme se contenta des informations données pour adhérer à la conclusion de la fracture. Peut-être avait-il peur de le toucher. Enfin Timaël n’allait pas lui faire la réflexion, il avait déjà suffisamment parlé en se montrant courtois. Si l’homme n’était pas rassuré il ne pouvait pas faire mieux. Puis pour avoir déjà fait l’expérience des fractures il était à peu près certain qu’il s’agissait bien de cela. En effet, la vie de Pozhiratelis n’avait rien de calme et avant cela le jeune homme avait vécu d’autres aventures périlleuses. Le moyen rapide et efficace dont le soignant parlait, il le connaissait très bien. Le bulgare évita de faire la grimace, il allait effectivement détester. Enfin, ce n’était pas pire que de rester dans cet état. Ainsi, lorsqu’il lui demanda s’il était prêt pour ce traitement il hocha de la tête par l’affirmatif.

Avant que le médicomage agisse, Tim lâcha tout de même la question qui lui brulait les lèvres depuis quelques minutes. Après réflexion, il espérait que son interrogation ne provoquerait pas un laïus sur tout le mal qu’avait fait les Pozhiratelis, qu’il devait maintenant assumer les conséquences, qu’il défendait en venant ses collègues, et autres banalités. Il y avait peut-être pire que les opposants qui usaient de la violence comme exutoire, ceux qui se faisaient les grands moralisateurs. Comme si Tim avait besoin qu’on lui explique que son implication chez les corbeaux avait été une mauvaise chose. Sans blague. Il ne les avait pas attendus pour remarquer cela et en même temps il n’avait pas eu le choix de poursuivre ses activités.

Timaël écouta la réponse de l’homme avec attention. Un grand chevalier servant donc. Enfin, il était rassuré. Il n’aurait pas à subir un grand discours sur la politique puis il sortirait probablement de Feudeymon convenablement soigné. Ce deuxième point n’était pas gagné à la base car il aurait très bien pu tomber sur un forcené qui aurait fini le travail de ses deux assaillants. Il avait bien vu ses collègues dirigés par la haine lors des arrestations pour savoir que tous les sorciers n’étaient pas en mesure de bien faire leur travail si leurs sentiments prenaient le dessus.


Les remerciements étaient la moindre des choses. Pour le Marloes ce n’était pas difficile de faire preuve de gratitude quand la situation le permettait. Il en avait été de même avec Stark qui l’avait aidé alors qu’il n’avait rien à gagner. Même chose pour Nikita, bien qu’entre eux cela allait au-delà d’un échange de bons procédés.


Trêve de bavardage. Après tout le soignant avait déjà sorti sa baguette pour prodiguer son soin. L'interrogation de Tim n’avait fait que retarder l’échéance. Il ferma les yeux pour ne pas voir le sortilège partir. Maintenant il devait se concentrer pour ne pas penser à la douleur et veiller à ne pas faire de mouvements brusques lorsque ses os seraient remis en place. Toujours la même idée de ne pas effrayer l’homme. En revanche, pour les cris et les larmes il ne promettait rien.

Pando

Coupe Pour le coup, dans le cas de Min Seo le simple fait d’etre face à un Pozhirateli ne le rassure pas du tout et sans doute que le barbu face à lui doit avoir remarqué que le Médicomage décoloré n’est pas tout à fait rassuré. Pourtant, le jeune homme tente de faire face et quand le Corbeau tente l’humour en lui demandant quel pari il a perdu, Min Seo opte pour la sincérité en lui expliquant ses principes en tant que Médicomage qui sont prioritaires avant ses opinions politiques. Il entend alors le Corbeau le remercier et à ça le plus âgé se contente d’acquiescer tandis que l’homme lui dit qu’il peut faire ce qu’il a à faire tout en fermant les yeux. Instinctivement, Min Seo se recule de quelques pas et approche sa baguette de l’homme. « Episkey ! » Et aussi il entend un craquement au niveau des os de l’homme se sont remis en place du moins pour ses cottes. « Je dois recommencer pour votre nez. Après ce sera terminé pour vos os Monsieur. » Il fait la moue craignant que l’homme finisse par lui en coller une. Ce serait son genre n’est-ce pas ? Après tout, tous les Pozhiratelis sont des sauvages c’est bien connu, non ? Min Seo le pense sincèrement mais évite de laisser ses pensées prendre le dessus sur sa peur de l’homme au nez cassé. Doucement, il se ressaisit et reste à distance raisonnable du Corbeau puis relève sa baguette et recommence. « Episkey ! » Et une fois encore il entend un craquement signe que son nez s’est remis en place ou tout du moins ses os. Il reste le plus loin possible de l’homme de peur qu’il l’attaque après qu’il lui ait infligé ce Sortilège deux fois; « Comment vous vous sentez ? Ça va aller ? » Et c’est à la fois une question con mais aussi une question normale en tant que soignant il a besoin de savoir.

Pando

Timaël allongeait sa respiration et tâchait de penser à autre chose. Le soin n’allait pas être agréable, mieux valait s’y préparer avec soin. Lorsque le premier sortilège le toucha, il se retint de jurer. Cela ne mènerait à rien d’être grossier. Puis, le médicomage n'avait pas fini ses affaires, ce n’était pas le moment de l’effrayer et de le faire fuir. En effet, il le prévenait maintenant qu’il allait devoir recommencer pour le nez. Tim hocha de nouveau la tête et continua de maitriser sa respiration. La remise en place des côtes avait été réellement douloureuse. C'était une première pour lui et il souhaitait recommencer l’expérience le plus tard possible. Le nez c’était une autre chose. Il avait été si souvent cassé qu’il ne comptait plus le nombre de fois qu’il avait été remis en place. Dans ces souvenirs cela faisait moins mal qu’au niveau des côtes. Cela dit, il n’avait encore jamais subi deux fois ce sortilège à la suite.

Au deuxième “episkey” il ne put retenir son juron, en serbe comme à son habitude. L'avantage de cette langue moins couramment parlée était qu’il était peu probable que le médicomage ait compris. Ce n’était pas plus mal, il n’apprécierait certainement pas la qualification d’idiot en beaucoup plus grossier. Le Marloes ouvrit les yeux et tâta l’arête de son nez. Tout semblait en ordre. En revanche, il n’osa pas toucher ses côtes la zone étant toujours douloureuses. Bien qu’elles soient remises en place, il lui faudrait certainement du repos pour qu’elles s’en remettent. À côté de cela, un début de mal de crâne s’était déclenché après le deuxième sortilège. Lorsque l’homme lui demanda comment il allait, il avait déjà pu répertorier tous ses problèmes.


Ce n’était pas faux. Étant un habitué des blessures, ils n’écoutaient plus le moindre de ses maux. Il se sentait capable de partir si le médicomage lui donnait l’autorisation. Enfin, peut-être allait-il vouloir le garder en observation quelques minutes ou heures. Cela n’arrangeait pas ses affaires, mais encore une fois il ne pouvait pas se permettre un scandale. Quant à la question sur comment il se sentait, il valait peut-être mieux être transparent.


Il n’osait pas demander, mais si l’homme pouvait lui donner un anti-douleur ce ne serait pas de refus.

Pando

Coupe Infliger ce Sortilège n'a rien de vraiment drôle. Pas même à Pozhirateli. Surtout à eux en fait. Parce que même s'il y a eu le procès il n'en reste pas moins que ces sorciers demeurent dangereux et problématiques sur différents aspects et quand bien même son jeune patient apparaît comme poli et patient il imagine qu'il a dû commettre plus d'une fois des abominations même s'il ne se doute pas que ce jeune homme n'avait pas rejoint ce mouvement de bon cœur comme n'importe qui pourrait le penser. Mais pour l'heure alors que Min Seo use une deuxième fois du Sortilège pour guérir ses os il l'entend hurler dans une langue que le coréen ne comprend pas et face au ton employé il suppose que ce n'était pas très poli. Il se recule légèrement et finit par lui demander s'il va bien et il l'entend lui dire que ça va aller puis enchaîner sur ses douleurs vives aux côtes et à ça Min Seo fait la moue. « Eh bien, il vous faudra quelques jours. Le fait est que vous avez été blessé assez grièvement laisse à supposer qu'il y a eu choc visible physiquement au niveau de vos côtes. Il faudrait que je puisse vérifier moi-même si oui ou non il y a un hématome et si effectivement il y en a un je vais devoir vous appliquer une crème magique et vous faire prendre une potion. » Il le fixe en se mordillant la lèvre. « Permettez ? » Sa façon de lui demander s'il peut relever son haut pour vérifier si oui ou non il y a un hématome vu que de toute façon étant donné ses douleurs aux côtes il ne pourrait probablement pas le faire par lui-même de relever son haut.

Pando

Penser positif. Le plus dur était passé. Le médicomage en avait certainement fini avec ses “episkey” à moins qu’ils découvrent une nouvelle zone sinistrée. Tim croisait les doigts pour que ce ne soit pas le cas, il avait eu sa dose de douleur. Puis il n’avait pas envie que la situation s’éternise. Il avait son rendez-vous galant ce soir. Certainement même dans quelques minutes. Il n’avait aucune idée du temps qui s’était écoulé entre le moment de l’attaque, le transport à Feudeymon et les soins. Il n’en savait pas davantage sur le temps qu’il lui restait dans ce box. D'ailleurs, devrait-il être accompagné pour avoir l’autorisation de sortir ? Cette journée tournée au vinaigre alors qu’il était supposé retrouver Nikita après de trop nombreux jours sans se voir. Il y avait de quoi être furieux. Mais il ne montrait rien. Ce n’était pas contre le soignant qu’il était en colère et il était préférable qu’il ne pense pas qu’elle était tournée contre lui. L'inquiéter rendrait les choses encore plus longues. Bref, penser positif n’était pas évident.

La moue que le médicomage fit à la suite de la question posée ne rassura pas le jeune bulgare. Quelques jours pour être rétabli. Ce n’était pas comme si ces journées étaient remplies et qu’il devait être en pleine forme pour le travail. Il restait à la maison donc convalescence ou non c’était la même chose. Néanmoins, cela lui faisait redouter un prolongement des soins sur place. Vraiment les nouvelles n’étaient pas bonnes. Préciser qu’il était attendu ne changerait pas le verdict de l’homme. En supposant qu’il ait un sacré esprit de contradiction, cela pouvait même faire augmenter le temps estimé. Comme une punition pour ses méfaits chez les Pozhiratelis. Enfin, là il se racontait des histoires. Jusqu'à maintenant le soignant avait été professionnel et n’avait fait aucun commentaire sur sa situation.

Timaël écouta la fin de son discours. Très bien, des solutions pour apaiser ses douleurs et réduire l’hématome. En parlant de cela il n’avait même pas pensé à constater l’état de sa peau dans la zone des côtes. Il perdait ses bonnes habitudes. D'ailleurs son visage ne devait pas être en bon état. Le nez était en place à présent, mais quand était-il des contusions ? Tim ne voyait pas de miroirs dans la pièce. Il faisait peut-être peur à voir et cela compromettait son rendez-vous. Il n’était pas question d’inquiéter Nikita, elle avait suffisamment de choses à gérer. Il n’osait pas non plus demander à l’homme à quoi il ressemblait. Pas encore. Plongé dans ses réflexions il mit quelques secondes à comprendre la question que lui posait son interlocuteur. Il le fixa un instant incrédule en pensant “oui fait ton travail”. Néanmoins, il pouvait entendre sa réticence. Les Pozhiratelis n’étaient pas réputés pour être de doux boursouflets. L'homma marchait sur des œufs et préférait à chaque étape un consentement total. Ce serait dommage de recevoir les foudres d’un corbeau pour un tee-shirt soulevé.


Tim préféra détourner les yeux. Vraiment les habitudes se perdaient. Il affrontait les chocs moins sereinement que par le passé. Peut-être parce qu’il ne voulait plus être une machine à semer la discorde ? Ou alors était-ce le manque de pratique. Quoi que cela ne lui manquait pas.


La valve aux questions était lâchée. Les prochaines étaient en préparation.

Pando

Coupe Le Pozhirateli face à Min Seo a une tête à faire peur mais après une potion Wingelweld potentiellement qu’il aura une meiilleure allure tout du moins Min Seo l’espère pour lui. Parce qu’en dehors de sa tête qui laisse clairement penser qu’il s’est fait tabasser il est plutôt bel homme et ce serait sans nul doute bête qu’il perde sa beauté à tout jamais juste à cause d’une attaque stupide. En tout cas pour l’heure alors que Min Seo vient lui parler d’un possible hématome et lui demande encore et toujours son autorisation avant de faire quoi que ce soit l’homme lui donne son accord et Min Seo vient délicatement soulever son haut et inspecte la zone tandis que l’homme détourne les yeux en lui demandant de quoi ça a l’air. « Eh bien, il y a un bel hématome effectivement mais rien de dramatique. J’ai confiance en la crème que j’ai créé pour ce genre de désagrément. Et puis, une potion Wingelweld vous remettra complètement sur pieds Monsieur. » Il le fixe en souriant d’une façon assurée « Après avoir appliqué la crème et que vous aurez bu votre potion vous pourrez quitter l’établissement. N'hésitez pas à refaire appel à nous si jamais ça ne va pas. » Notamment en venant directement ici ou encore si après avoir bu la potion il ne se sent pas mieux l’idéal serait qu’il le dise pour qu’on lui assigne un Médicomage à domicile qui serait sûrement Min Seo justement puisqu’aucun de ses collègues ne semblent enclins à l’idée de côtoyer un Pozhirateli et le décoloré ne peut pas vraiment leur reprocher. « Je vais vous chercher une potion Wingelweld. Je reviens rapidement. Je vais en profiter pour chercher de la crème. » Et suite à ces mots il lui accorde un sourire puis s’éloigne jusqu’à la salle des potions et différents soins magiques. Il trouve sans peine une potion Wingelweld entière et trouve la crème qu’il a conçue lui-même. Il revient alors jusqu’au service des urgences et pénètre dans le box où l’homme se trouve et lui tend la potion. « Tenez, avalez donc ceci après quoi je vous appliquerai de la crème. » Il le fixe en espérant sincèrement que ça suffira et qu’il n’aura pas besoin de s’occuper de l’homme jusque chez lui ce qui serait sérieusement gênant.

Pando

La question était posée. Allait-il pouvoir sortir rapidement de Feudeymon. Il n’était pas certain de pouvoir rejoindre Nikita mais il voulait au moins la prévenir de ce contre-temps. Il n’était pas question qu’il écrive ce message ici, en supposant qu’on lui donnerait de quoi le rédiger. Puis, il serait bien mieux chez lui. Depuis plusieurs mois son appartement était plus chaleureux et de toute manière, son lit était plus confortable que ce brancard. Dans cette pièce il se sentait également enfermé et le regard du soignant sur lui finissait par le mettre mal à l’aise. Au moins l’inconfort était à présent partagé. Avant de répondre à cette question le médicomage prit tout de même soin de s’intéresser à la première en lui décrivant le chantier. Rien de grave, au moins il ne décéderait pas d’une ridicule hémorragie interne. Ces blessures étaient superficielles et éphémères, l’homme avait même une solution à cela. La crème dont il parlait ferait certainement l’affaire et la potion le rendrait moins nauséeux. Enfin, après ces soins il pourrait quitter les lieux. Parfait.


Lorsque l’homme lui expliqua qu’il allait chercher le nécessaire, Tim hocha la tête. Comme un bon petit soldat, il ne bougea pas d’un poil. En revanche, il fit enfin une inspection rapide et minutieuse de la pièce. Pas de petit matériel que l’on pouvait voler, il est vrai que l’hôpital ne faisait jamais appel à la brigade pour ce genre d’incident. Il n’y avait également ni horloge ni miroir. Cela était bien dommage, il s’agissait justement des deux objets dont il avait le plus besoin. Était-il en train de faire attendre Nikita ? Puis pouvait-il décemment se présenter à elle ce soir. À vrai dire ce n’était pas la question esthétique qui l’inquiétait. S'il se trouvait défiguré, ce qui était peu probable suite à une telle attaque, cela n’avait pas grande importance. Il n’avait jamais misé sur son physique et il ne basait pas sa relation avec Nikita sur cela. En revanche, il ne souhaitait pas l’inquiéter avec la preuve que sa libération pouvait-être dangereuse pour sa sécurité.

Enfin l’homme était déjà de retour et lui tendit dans un premier temps la potion Wingelweld. Une autre vieille amie généralement nettement moins désagréable qu’episkey. Il suivit les instructions du médicomage et la but. Habituellement cette potion était rapidement efficace sur lui, là son crâne le lançait toujours autant et l’état nauséeux ne semblait pas céder. Comme quoi, une incarcération, même de quelques semaines, laissait des traces. Le jeune bulgare avait perdu du poids et gagnait beaucoup de fatigue. Pour une personne qui s’entraînait tous les jours afin que son corps tienne le choc du travail et des missions, il était, depuis sa libération, incapable de retrouver son rythme habituel. Il reprenait au fur et à mesure ses activités, mais se sentait encore faible. Si demain il était appelé au travail il peinerait à finir sa journée. Toute proportion gardée, il n’était pas dans un état déplorable. Il n’était pas sorti d’Azkaban dénutri et il gardait une forme physique très correcte. Seulement son organisme était habitué à plus de vigueur. C'était peut-être pour cela qu’il avait du mal aujourd’hui à se remettre malgré les soins prodigués. L'attaque n’avait fait que déterrer des maux déjà existants, en en rajoutant des plus aigus. Enfin, peut-être que la potion finirait par agir.


Autant éviter une autre demande de consentement du médicomage. Puis un peu d’intérêt ne faisait pas de mal. Enfin, pendant que l’homme lui appliquait la crème, il ne put retenir plus longtemps les interrogations qui lui brûlaient les lèvres.


Tant pis si l’homme supposait qu’il ne s’agissait que d’un questionnement superficiel. Son jugement n’était pas important pour Timaël.

Pando

Coupe Le décoloré fixe un moment son patient alors qu’il le voit prendre la potion qu’il lui a donné mais à en juger par sa mine, Min Seo n’est pas sûr que ça ai fait effet tout de suite et qu’il se sent toujours aussi. Nauséeux peut-être ? A moins que ce soit ses cottes qui le font souffrir ? Tout est envisageable malheureusement. En tout cas, Min Seo fait tout son possible pour soulager les maux de son patient du moment et quand ce dernier lui donne la permission de lui-même de lui appliquer la crème le coréen acquiesce puis soulève doucement son haut et commence à lui masser son hématome pour faire pénétrer la crème plus facilement. Il se rappelle alors de la question que le jeune homme lui a posée. « Oh ça fait environ cinq ans. Il m’aura fallu du travail pour réussir à faire exactement ce que je voulais de ce médicament mais j’en suis plutôt satisfait désormais. » Il le fixe en souriant un moment alors qu’il hausse les épaules. « Comment vous vous sentez ? » Il sourit en terminant d’appliquer la crème sur lui et il entend aussitôt ses questions. « Je vais vous chercher. Pour l’heure euh je vais me … » Mais il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’aussitôt une voix d’homme qu’il ne reconnaît pas provenant du box d’à côté retentit annonçant qu’il est presque dix-huit heures et Min Seo acquiesce. « Merci à vous ! Eh bien, vous avez votre réponse Monsieur. » Il sourit puis s’éloigne légèrement. « Je vais vous chercher un miroir. Je reviens. » Il quitte alors le box et s’éloigne jusqu’à la pièce fourre-tout des urgences où il trouve sans peine un miroir pour son patient du moment. Lorsqu’il revient dans le box il le lui donne. « Et voilà pour vous ! Vous reprenez des couleurs je trouve ! » Enfin c’est une façon de parler évidemment mais c’est plutôt bon signe en tout cas. Avec un peu de chance la potion de tout à l’heure fait son effet.

Pando

Timaël écouta l’homme alors qu’il lui appliquait la crème. Il était par ailleurs surpris que l’effleurement de la zone ne soit pas douloureu. La crème devait avoir une visée antalgique dès l’application. Le médicomage l’avait donc inventé plutôt récemment. Il ne semblait pas avoir plus de trente ans ainsi, il avait dû créer cet onguent à peu près à l’âge qu’avait actuellement le bulgare. C'était assez impressionnant, d’autant plus que ce soin semblait plutôt efficace. Ce n’était pas non plus surprenant que cela ait nécessité du travail, d’autant plus qu’il n’était pas question de prendre le risque de blesser davantage les patients. Enfin, la question avait au moins eu le mérite de détendre l’atmosphère puisque l’homme souriait à présent. Lorsqu'il lui demanda comment il allait Tim afficha à son tour un sourire timide.


Ce n’était pas parfait mais la douleur disparaissait. Par contre, la potion ne faisait pas encore effet. Enfin, il penserait à ce problème plus tard. Pour le moment Timaël souhaitait avant tout connaître l’heure et avoir une idée de son apparence. Pour la première réponse, elle vint du box adjacent. Pour l’intimité ce n’était pas gagné. Heureusement qu’il n’était pas du genre à parler sans réfléchir et à trop en dévoiler sur lui. Il n’avait pas besoin de chercher dans ses souvenirs pour savoir s’il avait dit quelque chose qui pourrait permettre à n’importe qui de l’identifier, il savait déjà qu’il s’était contenté de phrases courtes et anonymes. Dix-huit heures. Le Marloes grimaça, il aurait déjà dû se trouver sur place. Peut-être que la prochaine étape serait plus réjouissante.

Le médicomage lui indiqua qu’il allait lui récupérer un miroir. Il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts pour que sa tête ne soit pas trop effrayante et qu’il puisse rejoindre rapidement une cheminée. L'homme ne mit pas longtemps à revenir. Tim l’écouta à peine et se contempla. Cela pourrait être pire mais il ne faisait aucun doute qu’il ne sortait pas d’une journée passée à la maison. Nikita ne se laisserait pas berner et il devrait forcément lui expliquer dans les moindres détails. Le mieux était finalement de rentrer chez lui pour envoyer un hibou au plus vite. Puisque le médicomage lui avait affirmé qu’il pourrait partir après la potion et la crème, il reposa le miroir et se leva. Lui ne demandait pas l’autorisation.


Il se contorsionna pour vérifier qu’il avait toujours sa baguette, son portefeuille et son sachet de poudre de cheminette dans la poche de son pantalon. Tout était en place sauf lui visiblement car il se sentit étourdi. Il se rassit et secoua sa tête. Tim espérait que l’homme ne le regardait pas trop faire et pour faire bonne figure il se massa les côtes. Autant que son geste passe pour une douleur venant de ses côtes encore fragiles. L'homme lui avait bien signifié de refaire appel à lui en cas de souci mais, le bulgare ne voulait pas être obligé de rester. Il souffla discrètement pour se donner du courage et se leva de nouveau.


Non ça n’allait pas du tout, sa vue n’était pas aussi nette que d’habitude. Il fallait qu’il se sauve avant de tomber, en espérant qu’il en ait le temps. Si le médicomage lui avait affirmé qu’il avait repris des couleurs lorsqu’il lui avait tendu le miroir, il devait être présent bien pâle.

Pando

Coupe Cette crème magique aura mis du temps a être créé correctement mais le travail en vaut largement la chandelle surtout quand on remarque les bienfaits que cette crème magique apporte. La preuve en est avec le Pozhirateli présent face à Min Seo qui affirme qu’il se sent mieux après qu’il lui ait appliqué de la crème sur la zone douloureuse. « Voilà qui est rassurant. » Il le scrute sourire niché sur ses lèvres alors qu’ils apprennent l’heure peu de temps après puis que Min Seo s’éloigne pour aller lui chercher un miroir. En revenant il le lui tend en affirmant qu’il a repris des couleurs mais le jeune brun ne répond rien à tout ceci à la place il le remercie pour les soins prodigués puis semble quelque peu perdu un instant et manque même de chuter quand il se redresse. Min Seo le voit alors se réinstaller sur son brancard et demande de l’aide pour retrouver la sortie. « Oh wow doucement ! Je vais vous garder un petit peu avec moi encore. Vous n’êtes pas si en forme que je le pensais. » Il le fixe embarrassé. « Veuillez vous allonger s’il vous plaît. » Il lui désigne le brancard d’un signe de tête pour qu’il s’y installe tout en se mordillant la lèvre. « Vous semblez pressé pour je ne sais quelle obligation mais ça devra attendre que vous alliez mieux. Je vais m’occuper de vous dès que je saurai exactement ce que vous avez. Vous semblez au bord du malaise tant vous êtes devenu blanc tout d’un coup. » Et ça lui fait clairement penser à une réaction de panique suite au choc de l’agression que le plus jeune vient de vivre. « Avez vous peur que ça recommence ? Je me trompe c’est de ça dont il s’agit ? » Il le fixe sans le moindre jugement dans le regard ni dans sa voix pour qu’il n’ait pas le sentiment d’être agressé ou pris de haut par un professionnel. « Si vous voulez je peux faire envoyer un hibou de votre part à l’attention de la personne que vous deviez rejoindre ou l’endroit que vous deviez rejoindre. A moins bien sûr que vous souhaitiez écrire pour expliquer avec vos mots la situation plutôt qu’avec les mots d’un soignant ? » Il le fixe quelque peu embêté. « Plus question de sortir Monsieur. Il est important que vous restiez ici quelque temps encore afin d’être de nouveau sur pieds. » Il fait la moue en se doutant bien que cette information ne fera guère plaisir au concerné qui semblait heureux à l’idée de sortir.

Pando

Timaël ne put retenir un regard noir en entendant le médicomage. C’était donc trop demandé de ne pas faire son travail et de le laisser repartir ? Il était hors de question qu’il reste et encore moins qu’il s’allonge de nouveau. Il avait perdu suffisamment de temps ici et il avait un courrier à envoyer. Des blessures il en avait connu d’autres, il pouvait très bien gérer cette convalescence seul. Son corps était fatigué, pas mourant, ce n’était pas utile de prendre autant de précautions. Tim s’assit tout de même pour garder ses forces le temps de trouver une issue. Il pouvait peut-être trouver un moyen pour faire de nouveau sortir l’homme et s’éclipser discrètement. En l’écoutant d’une oreille il observait plus attentivement le box.

Néanmoins, une phrase de son interlocuteur le sorti de son analyse du terrain. Pour qui se prenait-il ? Il n’y avait pas de honte à avoir peur mais cet homme était complètement à côté de la plaque. Il ne devait pas se rendre compte de la difficulté des épreuves pour rejoindre les Pozhiratelis et accomplir les missions, ni même pour se former à la fonction de brigadier. Timaël ne vivait pas dans un bureau, il était un habitué du terrain. Il ne partait jamais sans crainte pour ne pas agir bêtement mais cela ne le paralysait pas. De plus, ces épreuves ne l’avaient pas traumatisé mais simplement changé. Il avait été préparé à cela tout jeune, une attaque de plus ou de moins ne le faisait pas fléchir. Puis, en rejoignant les corbeaux il savait qu’il se mettrait à dos une partie de la population et qu’un jour le rapport de force pourrait s'inverser. Ce serait naïf de penser qu’il ne s’était jamais attendu à subir les conséquences de son tatouage. Plutôt que jouer les psychologues, le médicomage ferait mieux de revenir à ses bases. Qu’est-ce que donnait sur une attaque sur un corps fatigué par des semaines d’incarcération alors que ce dit corps était habituellement surentraîné ? La réponse était sous ses yeux.

Le Marloes retint un instant sa remarque acerbe puisque le médicomage poursuivait sur sa lancée. Il proposait donc d’envoyer un courrier pour prévenir Nikita. Sur ce point il avait été plus perspicace. Enfin, ce n’était pas difficile de faire mieux que la précédente bêtise. Il était bien entendu hors de question de prononcer à voix haute le nom et l‘adresse de Nikita. Il l’avait remarqué il y a quelques minutes, les murs avaient des oreilles. Heureusement qu’il lui proposait de rédiger lui-même le mot. Déjà qu’il était embêté de ne pas utiliser son papier, sa plume et son propre hibou, il ne voulait pas alarmer encore plus son amie avec une autre écriture que la sienne. Puis il pourrait ajouter l’adresse, seul le médicomage pourrait la lire. Il ne lui faisait pas confiance, ce n’était pas une chose qu’il donnait comme ça, mais il n’avait pas d’autre choix.


Son ton était cette fois-ci acide. C'était bien utile de le retenir pour jouer les thérapeutes alors qu’il avait simplement besoin de repos. Repos qu’il préférait prendre dans son propre lit et non pas dans ce box dépourvu d’intimité. En attendant une réaction de l’homme, il finit par se rallonger. La colère n’avait pas fait disparaitre sa nausée. Puis il était également préférable de ne pas adopter une posture menaçante. Ses paroles n’étant pas courtoises, il n’était pas utile d’inquiéter davantage le médicomage et le pousser à ramener le service d’ordre de l’hôpital. S’il devait rester il n’avait pas envie d’être traité comme un criminel.


S'il devait avoir peur de quelque chose ce serait bien de cela. Or la sécurité de Nikita n’était pas en danger alors même cela ne pouvait pas provoquer un étourdissement. Et en parlant de discrétion s’il pouvait quitter le box pour une chambre ce ne serait pas de refus.

Pando

Coupe Le décoloré fixe l’homme et voit aussitôt que le plus jeune est quelque peu énervé après lui quand Min Seo décline à le laisser sortir et évidemment face aux remarques qu’il a faite l’homme au nom encore inconnu ne peut s’empêcher de lui faire remarquer après un moment son métier à l’origine et donc l’entraînement qu’il a subit et donc que la peur n’est pas forcément l’élément le plus important. Son froid est froid. Dur. Mais Min Seo s’y attendait à ce que le côté mauvais de cet homme finirait par refaire surface à un moment donné. C’est le cas présentement et Min Seo est quelque peu nerveux. « Pardonnez moi. J’ai manqué réellement de jugeote en disant cela. Mais j’ignorais votre métier. » Il le fixe puis fait une légère moue en coin et finit par reprendre la parole. « Vous aurez évidemment le matériel nécessaire pour rédiger votre note à votre contact. Je ne veux pas être intrusif dans votre vie et mes collègues ne le seront pas non plus. Soyez rassuré Monsieur. » Il lui accorde un petit sourire de sorte à le rassurer à ce sujet tandis que l’homme lui demande une faveur et Min Seo acquiesce en souriant toujours. « Bien sûr. Vous pourrez compter sur ma discrétion. Le secret professionnel, ça ne vaut pas que pour les moldus Monsieur ! » Il le fixe un moment puis reprend la parole. « Pour l’heure, je vais vous faire transférer jusqu’à une chambre pour avoir plus d’intimité. Ce sera plus simple pour vous. » Et suite à ces quelques mots qu'il vient de sortir il pousse le brancard sur lequel se trouve l’homme et l’emmène jusqu’à l’endroit où se trouvent les chambres. Il avance jusqu’à une chambre libre et le fait s’installer sur un lit confortable et propre puis se tourne vers lui une fois qu’ils sont seuls. « Il me faudra votre nom et prénom pour vous inscrire a la liste des patients actuels à Feudeymon. Après quoi j’irai vous chercher le matériel dont vous aurez besoin pour écrire votre lettre à votre contact. » Il le dévisage en se mordillant la lèvre. « Je suis vraiment désolé pour ma remarque peu pertinente tout à l’heure… Je me doute que lorsque vous avez été emprisonné… Dans cet endroit… Euh… Que vous avez perdu votre force. Je suis désolé pour vous. Je vais faire tout ce que je peux pour que vous retrouviez rapidement votre vitalité je vous le promets ! » Il lui parle avec une telle assurance qu’il est difficile de croire qu’il y a peu il était un brin effrayé par le Corbeau.

Pando

L'homme s’excusa mais Timaël ne répondit rien. Il se sentait un peu coupable de s’être emporté pour si peu. Après tout, le médicomage n’avait rien dit de mal. Il s’agissait simplement d’une méconnaissance du milieu dans lequel le jeune bulgare évoluait. Il ne pouvait pas deviner la profession qu’il exerçait en revanche son tatouage et sa condition de Pozhiratelis était évidente. Pour obtenir ce corbeau il avait dû se battre, subir des tortures, mener un interrogatoire musclé, tuer. Quatre épreuves beaucoup plus choquantes qu’une attaque inégale qui révélait qu’il n’était pas le bienvenu dans la nature. Cela ne le rendait pas fier mais c’était ainsi et il n’en faisait pas des cauchemars. Même si l’ainé se trompait de diagnostic, il n’y aurait en effet pas de honte à craindre les ripostes qui l’attendaient dehors. Néanmoins, il n’avait pas eu la patience nécessaire pour écarter cette piste. Il ne voulait pas rester ici. Au moins maintenant les choses étaient claires.

Le médicomage dont il avait oublié le nom lui affirma ensuite qu’il ferait preuve de discrétion. Peut-être qu’il méritait les excuses qui n’avaient toujours pas franchi les lèvres du Marloes. En attendant de se décider, il hocha la tête en entendant qu’il allait être transféré dans une chambre. Pour le temps passé ici ce n’était pas très positif mais pour l’intimité il n’allait pas se plaindre. Puis, il s’était promis de rester sage. Il avait vu suffisamment de gardiens ces derniers temps pour préférer les éviter ici. À défaut de se montrer aimable il pouvait bien rester docile. C'était encore dans ses cordes d’ancien petit soldat. Tim resta ainsi bien allongé tandis que l’homme poussait son brancard pour changer de pièce. La chambre dans laquelle ils entrèrent semblait correcte. Il s’installa rapidement dans le lit pour éviter la station debout qui augmentait la nausée et les coups de baguette dans son crâne. La couche était plus confortable et il se sentait capable de s’endormir ici. Enfin, il ne préférait pas penser à cela, il avait des affaires plus urgentes à régler. Il fixa de nouveau l’homme quand celui-ci lui demanda son nom. Les formalités d’admission. Il n’y pensait plus puisqu’il se voyait déjà dehors. Son corps lui jouait définitivement un mauvais tour. Enfin, plus vite il obtempérerait, plus vite il aurait de quoi écrire sa note.


Son ton avait retrouvé sa normalité. Distant sans être offensant. Il ne pouvait pas être chaleureux avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Autre bémol de son éducation. Enfin il avait acquis d’autres savoir vivre. Ainsi, Tim ne détourna pas son regard lorsque le médicomage reprit la parole. Peut-être qu’avec un nom sur son visage cela le rendait plus humain, bien qu’il ne fût pas certain de mériter cette compassion. Enfin c’était moins désagréable que d’entendre que son état était justifié après ce qu’il avait fait dans le passé.


Les excuses n’étaient pas vraiment là mais c’était tout ce qu’il pouvait donner pour le moment. Il avait encore un courrier à rédiger donc des barrières à maintenir. Il se faisait une telle joie de revoir Nikita que les prochaines minutes risquaient d’être difficiles.

Pando

Coupe Le décoloré dévisage l’homme face à lui et quand il lui indique son nom en affirmant que l’établissement doit avoir son dossier il acquiesce. « Très bien ! Eh bien, je m’occuperai de vous Monsieur Marloes. » Il fait la moue en le scrutant quelque peu inquiet quant au fait que l’homme pique une colère comme il l’a fait précédemment. Il tente donc de présenter des excuses sur la bourde qu’il a pu faire et quand l’homme lui assure que ce n’est pas de sa faute s’il est irrité Min Seo fronce les sourcils se demandant s’il tente à sa façon de lui faire des excuses ou si c’est autre chose. Min Seo se contente donc de hocher la tête puis s’éloigne après un dernier sourire destiné à l’homme. Il file donc chercher le nécessaire pour que l’homme puisse envoyer sa lettre à son contact qu’il devait rejoindre. Il en profite pour réveiller la chouette de Feudeymon qui piquait un somme et qui semble peu emballée à l’idée d’être réveillée aussi soudainement. « Veuillez m’excuser Maleficia mais vous allez avoir du boulot. » Oui il s’adresse ainsi à un oiseau mais qui donc est-ce que ça peut encore étonner qu’il s’adresse ainsi à une chouette ? Personne probablement. Tandis que la chouette se réveille doucement, il récupère une plume, de l’encre, une enveloppe et un parchemin de bonne qualité puis laisse la chouette là où elle se trouve après quoi il s’éloigne et retourne jusqu’à la chambre où se trouve le Marloes. En revenant il donne tout le nécessaire dont l’homme aura besoin pour rédiger sa lettre tout en posant le tout sur une tablette coulissante. « N’ayez crainte. Je ferai tout ce qu’il faut pour que cette lettre soit anonyme et que vous n’ayez aucun problème à ce sujet. Tout comme votre contact d’ailleurs. » Il le fixe en faisant une moue puis il tourne le dos à l’homme le temps qu’il écrive sa lettre pour la personne qu’il devait rejoindre à la base et donc lui laisser autant d’intimité qu’il le mérite puisque ce n’est jamais agréable d’avoir quelqu'un pour nous observer quand on écrit comme si on lui faisait comprendre qu’on attend que l’autre se bouge.

Pando

La dernière fois qu’il avait discuté avec Nikita elle était venue l’arrêter. Plutôt, elle s’était présentée chez lui pour s’assurer que leurs collègues ne s’adonneraient pas à une arrestation musclée. Les sorciers qui l’avaient agressé dans la journée n’étaient pas les premiers à agir de la sorte envers les Pozhiratelis. Certains brigadiers avaient pris un malin plaisir à faire leur propre vendetta. C'était il y a deux mois. Leur dernière soirée en tête à tête remontait donc encore plus loin. Ils n’avaient pas eu de discussion innocente depuis trop longtemps. Tim rêvait simplement de l’enlacer, de profiter d’elle et il en était encore une fois privé. Comment ne pas fulminer ? C'était son seul moyen pour ne pas se laisser emporter la peine. Il devait encore maintenir ses barrières pour ne pas craquer. Il n’avait pas rédigé son courrier, il avait encore le médicomage sur le dos, ce n’était vraiment pas le moment de faiblir.

Le Marloes vit à peine le médicomage s’éclipser, trop plongé dans ses pensées et déjà en train de penser à ce qu’il allait écrire. Comment présenter les choses sans inquiéter son amie. Après tout il n’était pas mourant et des heures de sommeil le remettrait d’aplomb. Il était probable qu’il puisse lui rendre visite dès le lendemain. Tant pis pour les hématomes, son message la préparerait à cela. Puis elle n’était pas du genre à ignorer ce que sa condition de Pozhiratelis impliquée. Ni avant, ni maintenant. Lorsque l’homme revient Timaël n’avait donc pas cherché à profiter de cette absence pour s’éclipser. Il ne connaissait pas suffisamment les lieux, il se serait perdu. Puis, s’il avait réussi a trouvé la sortie seul et sans s’évanouir, le soignant aurait pu le retrouver avec l‘adresse de son dossier. Quoi qu’il n’aurait peut-être pas osé venir jusqu’à Pleven. Enfin, la question ne se posait pas puisqu’il n’avait pas bougé d’un pouce.

Tim hocha la tête en entendant les paroles rassurantes du médicomage. Il faisait preuve de beaucoup de professionnalisme et il lui en était très reconnaissant. Il apprécia grandement lorsqu’il se retourna pour lui donner plus d’intimité. Ce n’était pas grand-chose mais tout le monde n’aurait pas pensé à cela. Le Marloes fut rassuré en voyant la qualité du papier, au moins il pourrait s’appliquer ce qui attesterait d’une vigueur suffisante et confirmerait ses propos. Par souci d’honnêteté il opta pour une explication brève de ce qui lui était arrivé et que l’hôpital préférait le garder en observation. Il affirma qu’il allait bien, qu’il se sentait fatigué et qu’il passerait le lendemain. Il ajouta qu’il l’aimait et qu’il avait hâte de la voir. Entre les lignes elle pourrait voir qu’il n’était pas utile de s’inquiéter.


Il ne lui restait plus qu’à écrire l’adresse de Nikita au dos de l’enveloppe, ce qu’il fit avant de rassembler tout le matériel sur un coin de la tablette. Il en profita pour vider ses poches, il n’aurait pas besoin pour les prochaines heures de sa baguette, de son portefeuille et de son sachet de poudre de cheminette. Il finit ses petites affaires en tendant au soignant son courrier.


En prononçant ses mots il se dit que cela pouvait peut-être paraitre menaçant. Du type “s’il arrive quelque chose à mon contact je saurais où vous trouver”. Il se mordit la lèvre inférieure. Son ton n’avait pourtant rien de menaçant. Au contraire, il tenait à se souvenir de l’identité de l’homme pour le remercier plus convenablement quand il serait sorti. Il ne lui restait plus qu’à espérer que le médicomage ne se méprenne pas. Il devait vite trouver quelque chose à ajouter pour éclipser les présomptions de menace.


Par pitié du repos. La rédaction du courrier l’avait définitivement vidé de son énergie.

Pando

Coupe Alors que l’homme aux cheveux arc-en-ciel écrit sa lettre, Min Seo reste de dos le temps qu’il l’écrive. Lorsque finalement l’homme lui dit qu’il a terminé et peut donc se retourner Min Seo s’exécute et le scrute alors que le Pozhirateli lui tend l’enveloppe et Min Seo la saisit tandis que l’homme lui demande son nom. « Bak Min Seo. Et n’ayez crainte. Vous n’aurez pas besoin de me faire retrouver. Je suis toujours ici. Et votre lettre arrivera bel et bien à destination. » Il le scrute un peu méfiant en se mordillant la lèvre alors que l’homme lui demande ce qui est prévu pour l’heure et Min Seo sourit. « Vous avez besoin de manger en premier lieu. Vous avez le teint de plus en plus livide. Après quoi vous allez vous reposer un petit peu. En vue de ce que j’ai pu constater avec votre état et ce que vous avez vécu là-bas j’imagine que vous aurez besoin de vous reposer un moment avant d’être total remis de vos épreuves en ces lieux inquiétants… » Il fait évidemment référence à Azkaban et il suppose que le Corbeau comprendra de quel endroit il parle. « Je vais vous faire apporter de la nourriture. Je vais vérifier votre dossier et m’assurer que vous n’avez aucune allergie alimentaire. Après quoi on vous donnera de la nourriture et vous pourrez dormir ensuite. » Il lui accorde un petit sourire poli alors qu’il s’éloigne jusqu’à la pièce où se trouve la chouette de Feudeymon. Il lui donne donc la lettre et elle la prend dans son bec puis s’envole jusqu’à la destination à laquelle l’oiseau doit apporter la lettre. C’est après que Min Seo file du côté des dossiers et inspecte les dossiers pour finalement trouver celui de l’homme allité. Après en avoir pris connaissance, il réclame un plat pour l’homme. Il reste non loin le temps qu’on prépare ce plat puis une fois que le plat est prêt Min Seo ramène le fameux plat à l’homme hospitalisé et le dépose sur une tablette coulissante avec un couteau et une fourchette pour qu’il puisse manger. « Mangez. Ça vous fera du bien Monsieur Marloes. » Il le fixe en souriant. « Je vous ferai prendre une nouvelle potion Wingelweld plus tard juste pour m’assurer que ça vous fera du bien cette fois ci. » Il lui sourit en espérant qu’il sera remis sur pieds assez rapidement parce qu’effectivement la perspective d’être face à un Pozhirateli n’est que peu rassurante pour le décoloré.

Pando

Bak Min Seo. C’était son nom. Timaël grimaça en entendant la suite de sa réponse. Sans que cela soit volontaire, le médicomage avait dû percevoir une menace dans la question posée. Ou alors il faisait de l’humour. En attendant le bulgare restait perplexe et terriblement gêné. Habituellement, il était suffisamment fin dans l’expression de ces sentiments pour que son interlocuteur comprenne son état d’esprit. Il était aujourd’hui certainement trop fatigué pour laisser entendre que son interrogation était anodine. Il ne devait pas non plus oublier que son tatouage faisait de lui un criminel potentiellement dangereux. Le jugement des autres sorciers était forcément troublé par cette vision du corbeau. Bak Min Seo ne le connaissait pas, il ne pouvait savoir ce qui avait été dit durant son procès et comment le Marloes avait réellement agi ces dernières années. La seule chose qu’il voyait ne pouvait que le pousser à rester sur ses gardes, aussi peu menaçant soit l’homme en face de lui. Au moins il n’était pas un idiot qui chercherait à le provoquer, il fallait se satisfaire de ce peu.

Le soignant Bak poursuivit sur la seconde question de Tim. Manger, c’est vrai qu’il n’avait pas avancé cette option. Maintenant qu’il pensait à cela il sentait son estomac se tendre. Sur ce plan-là il n’avait pas été tendre avec son corps. Il aimait cuisiner mais il n’avait pas pris le temps de le faire ces derniers jours, se contentant à la place de plats déjà préparés. Il n’avait pas su trouver l’énergie nécessaire, il comprenait tout de même qu’il était temps de se ressaisir. Pour retrouver un semblant de normalité il ne devait pas s’attendre à être de nouveau respecté par ses paires. Il devait commencer par reprendre ses habitudes et se sentir mieux vis-à-vis de lui-même. Manger était donc une option qui lui plaisait, bien plus que l’idée de passer des examens. Et ensuite du repos. Timaël valida ce programme d’un hochement de tête et le remercia intérieurement de ne pas poser de questions sur Azkaban. La seule pensée de ce lieu le mettait mal à l’aise. Il ne voulait plus penser aux émotions qu’il avait éprouvées là-bas, cela le déprimait trop.

Le médicomage repartit avec son courrier et le Marloes attendit patiemment son repas. Lorsqu'il revint en posant le plat et des couverts devant lui, le jeune bulgare commença à saliver. Cela ne semblait pas trop mauvais. Gardant tout de même ses bonnes manières, il ne se rejeta pas sur sa fourchette et attendit que l’homme reprenne la parole pour commencer. Fort heureusement les mots qui arrivèrent le poussèrent à manger. Il dégusta petite bouchée par petite bouchée pour ne pas se rendre malade, de toute manière il n’était pas pressé par d’autre mission que de prendre soin de lui.


Il avait parlé entre deux coups de fourchette en s’assurant que sa bouche n’était plus pleine. Quand il eut fini, Tim était prêt pour absorber une seconde potion et surtout pour dormir. De toute manière il était à présent trop dépossédé de son énergie pour négocier une nouvelle fois sa sortie. Enfin, avant de s’endormir l’esprit tranquille il avait un dernier point à clarifier.


Ce n’était toujours pas une menace, mais de toute manière ce n’était pas utile de chercher la bonne formulation, Timaël ne pouvant pas contrôler la manière dont ses mots seraient réceptionnés par le soignant. Il lui importait plus se rassurer que de savoir son interlocuteur rassuré.

Pando

Coupe Alors que Min Seo revient auprès de son jeune patient il le dévisage tout un moment et quand l’homme lui demande après avoir terminé de manger s’il a envoyé la lettre il hoche la tête. « Oui. N’ayez crainte, Maleficia s’occupera parfaitement de votre courrier. Maleficia est la chouette de Feudeymon et a toujours rempli parfaitement son boulot. » Il lui accorde un petit sourire quelque peu intimidé par l’homme tandis qu’il récupère la tablette puisque l’homme a terminé de manger. « Je vais déposer l’assiette en cuisine et prendre une potion Wiggenweld pour vous remettre sur pieds. Après quoi je vous laisserai vous reposer pour la nuit. » Il s’éloigne alors et passe en premier lieu par la cuisine où il dépose le plateau de son patient. Après quoi, l’homme s’éloigne en réserve là où on trouve tous les médicaments et trouve sans problème une potion violette qui semble parfaitement en état d’usage. Heureusement qu’ils en ont déjà plusieurs déjà prêtes ça aide dans bien des situations. Peu après, le coréen retourne jusqu’à la chambre de l’homme avec sa fiole entre les mains et finit par toquer à la porte puis entrer. « Pardonnez moi de vous avoir encore laissé quelques minutes. Mais me voici avec votre potion. » Il la lui tend donc et attend que l’homme s’en saisisse et la boive intégralement en espérant bien entendu qu’il reprendra des couleurs puisqu’il a une allure plutôt cadavérique en ce moment ce qui rajoute un côté flippant au fait qu’il est un Pozhirateli.

Pando

Le soignant Bak lui affirma que sa lettre était entre de bonnes griffes. Il ne pouvait que le croire sur parole. De toute manière il découvrirait bien assez vite si Nikita avait bien reçu ce courrier. Si ce n’était pas le cas que pourrait-il faire ? Le jeune homme était revanchard mais il était à présent dépossédé de ses moyens de pression. Quant à user directement de violence contre l’homme, cela le renverrait directement à Azkaban. Tim n’avait pas d’autre choix que de se fier aux bonnes personnes et accepter les conséquences en cas d’erreur de jugement. C'était frustrant mais il ne pouvait pas faire à mieux.

Quand il eut vidé son assiette, l’homme l’emporta en l’informant qu’il récupérerait au passage une autre potion Wiggenweld. Timaël le regarda partir en espérant que cette fois-ci la décoction ferait effet. Après avoir mangé il se sentait déjà moins nauséeux. La douleur au niveau des cotes était également plus sourdes. En revanche, sa tête cognait encore et il espérait que cela ne l’empêcherait pas de dormir. Le bulgare commençait à somnoler quand le soignant franchit la porte si bien qu’il ne pouvait estimer le temps qu’il avait pris. Comme promis, il avait une fiole à la main. Tim l’attrapa quand il lui tendit et la but sans rechigner.


Encore un moyen de se rassurer avant de plonger dans le sommeil qui lui tendait les bras. S'il pouvait sortir cela signifiait qu’il tiendrait la promesse qu’il avait faite dans sa lettre. Il se languissait de voir Nikita et plus il s’en éloignait plus il se sentait frustré. Le soignant allait peut-être trouver cette obsession insupportable mais que voulez-vous, Timaël ne cherchait pas à lui plaire. Pour faire bonne figure il avala les dernières gouttes de la potion et tendit la fiole parfaitement vide. Il regarda furtivement si toutes ses affaires étaient toujours sur la tablette que l’homme avait éloignée en reprenant son plateau. Cette vérification faite il n’attendait plus que des paroles réconfortantes pour s’endormir.

Pando

Coupe Alors que l’homme termine son assiette, Min Seo lui indique qu’il a bel et bien pris le temps de faire envoyer son courriel et de toute évidence le Corbeau semble rassuré à ce sujet notamment en vue des mots de Min Seo qui prend le temps de le rassurer à propos de la chouette qui fait toujours bien son boulot. Peu après, le Marloes prend sa potion puis demande au coréen si jamais il se sent mieux s’il pourra retourner chez lui ensuite et le décoloré acquiesce. « Bien entendu Monsieur. Le but n’est pas de vous retenir ici de force. En tant que Médicomage je veux que mes patients aillent bien. Donc une fois que vous irez mieux vous pourrez évidemment retourner chez vous et à partir de là selon votre état demain vous aurez possiblement un Médicomage qui vous sera confié pour s’occuper de vous pour des soins à domicile ne serait-ce que pour votre remise en forme qui me paraît être importante. » Parce qu’étant donné son expérience loin d’être plaisante à Azkaban l’homme a clairement besoin d’être remis en forme sous tous les points à la fois physiquement mais aussi mentalement puisque dans une telle prison où il règne la terreur le psychique est obligatoirement touché d’une façon ou d’une autre et ce, même lorsqu’on a été bien entraîné comme c’est le cas de ce Pozhirateli qui en a vu des vertes et des pas mûres depuis le temps qu’il est lui-même un Corbeau. En tout cas, une fois que l’homme a terminé sa potion, Min Seo récupère la fiole vide de son contenu et le laisse se reposer. « Je vous laisse ici Monsieur Marloes. Veillez à vous reposer. A demain. Bonne nuit à vous. » Et nul doute que de temps en temps dans la nuit le décoloré viendra vérifier les constantes de l’homme juste pour s’assurer que la potion fait son effet et que l’homme reprend des forces.

HJ : Coucou ma belle, encore merci pour cet autre RP entre Min Seo & Timaël, c’était très sympa ! N’hésite pas à me MP ou même à me filer ton Discord & nous pourrons discuter de nos RP à venir avec Tim comme avec d’autres de nos comptes à tous-t-e-s les deux ce sera avec plaisir à chaque fois de RP avec toi ! Voici donc l’archive que tu attendais.

Pando