(min seo et timaël) - sur la route de Feudeymon 

De retour à Feudeymon. Timaël Marloes allait finir par demander sa carte de fidélité à l’accueil puisqu’il était venu ici il y a moins de trois mois. Ce n’était pas normal de passer autant de temps à l’hôpital lorsqu’on était a priori en bonne santé. Et encore, aujourd’hui il venait sur ses deux jambes et sans ecchymose, ce qui était déjà un bon début. De là à dire que sa présence ici était plus réjouissante, il y avait un pas. Il aurait préféré occuper autrement la journée de repos qu’il avait réclamée suite au courrier envoyé par sa mère. Darko pouvait enfin avoir de la visite. Ce n’était pas faute d’avoir bataillé depuis l’annonce de son hospitalisation un mois et demi plus tôt. Tim aurait même parié qu’il serait retourné à Azkaban avant que les demandes soient entendues. À croire que le cadet des Marloes n’était pas facile à soigner. Enfin, il avait au moins fait preuve d’un bon comportement pour que les recours de la famille soient finalement validés.

Timaël avait proposé à Olga Marloes de l’accompagner. Cette situation n’était simple pour personne et la mère de famille était forcément très inquiète. Après tout, il n’y avait rien de réjouissant à savoir son fils condamné à une très longue peine et d’apprendre ensuite qu’il avait tenté de se suicider dans sa cellule. Tim n’était pas étranger à la réaction de son frère. Il lui avait appris le décès de sa fille alors même qu’il se trouvait isolé en proie aux détraqueurs. Forcément il se sentait coupable et en même temps personne dans la famille n’aurait voulu cacher à Darko cette nouvelle. Les Marloes étaient trop honnêtes les uns avec les autres, en tout cas sur ce genre d’évènement.

Le benjamin suivit ainsi sa mère jusqu’à la porte de la chambre occupée par Darko. Il avait prévu de l’amener déjeuner dans la foulée pour la réconforter et pour qu’elle lui raconte la rencontre. Pour l’heure il se contenta de la serrer dans les bras et de la regarder rentrer dans la nouvelle cellule du cadet. Tim n’était quant à lui pas prêt pour voir son frère. D'ailleurs, il ne savait pas si ce dernier avait envie de croiser la personne qui lui avait appris la terrible nouvelle. Il leur faudrait certainement du temps à tous les deux pour oser se confronter de nouveau. De toute manière, il n’y avait pas d’urgence.

Timaël descendit par les premiers escaliers qu’il trouva. Il n’était jamais passé par là et était presque certain à présent d’avoir vu un panneau “défendu au public” sur la porte qu’il avait traversée. Enfin, si le lieu était réellement interdit, ils n’avaient qu’à mettre un dispositif magique. En tant qu’agent de sécurité il savait de quoi il parlait. Il arriva dans une petite cour intérieure qui lui confirma qu’il n’avait rien à faire là. Le personnel devait certainement venir ici pour prendre l’air. Pour l’heure il n’y avait personne et lui aussi avait besoin de respirer un bon coup. Quant à savoir combien de temps ils le laisseraient tranquille, c’était une bonne question.

Pando

Coupe Depuis quelques mois tu vois des Pozhiratelis arriver et repartir de temps en temps. Il s'agit de Pozhiratelis qui ont été libérés de Azkaban pour différentes raisons. Mais récemment il y a eu un Pozhiratelis qui est arrivé suite à une tentative suicidaire. Tu as eu quelques difficultés avec ce blond ténébreux et après plusieurs demandes de sa famille, vous avez finalement accepté de les laisser voir leur Pozhiratelis psychopathe dont tu t'occupes par moment quand ce ne sont pas tes collègues qui s'occupent de lui. Tu viens justement de quitter sa chambre après t'être assuré qu'il était calme et pour l'heure tu te rends jusqu'à la cour extérieure réservée au personnel quand soudain tu remarques la porte se refermer derrière toi. Tu fronces les sourcils en te demandant si l'un-e de tes collègues s'y serait rendu par le plus grand des hasards au moment où tu as décidé de t'y rendre. Doucement tu ouvres la porte à ton tour pour remarquer une personne qui ne porte pas une blouse de Feudeymon et tu fronces les sourcils un moment un poil étonné. « Bonjour. » Tu fixes l'homme en te demandant s'il s'agit d'un membre de la famille d'un-e patient-e à toi ou bien si c'est une personne qui s'est simplement perdue. Tu n'en sais rien et ça t'intrigue. « Vous êtes perdu Monsieur ? » Tu le fixes un moment en attendant qu'il se retourne et te fasse face puisque pour le moment tu ne l'as pas vu et donc tu ne l'as pas encore reconnu.

Pando

Timaël imaginait la conversation entre Darko et leur mère. Ils devaient certainement être heureux de se voir et de s’étreindre. Il était clair que la condamnation du cadet avait fait du remous dans la famille, bien qu’elle ne fut pas une surprise. Le sauvetage in extris du benjamin en avait été une en revanche, mais tout le monde était bien trop heureux pour s’en étonner. Un garçon en prison c’était déjà trop. Pourtant, ils avaient collectivement adhéré à un parti et connaissaient les retombés en cas de revirement de situation. Est-ce que cela empêchait les parents Marloes de se sentir un tant soit peu coupables ? Non. Il était certain que leur adhésion aux Pozhiratelis était une bonne chose, et ils le referaient sans hésiter. En revanche, rien n’était moins sûr qu’ils pousseraient avec une telle facilité leurs garçons dans cette voie, car finalement c’était Darko et Timaël qui avaient été les plus lourdement punis.

Tim les imaginait donc heureux malgré la gravité de la situation. La pensée de l’enfant mort devait tout de même planer au-dessus d’eux. Pourtant, Olga était la plus disposée à faire face à ce genre de situation et à apaiser Darko. S'il y avait bien une personne qui pouvait empêcher une autre tentative de suicide c’était bien elle. De même, elle pouvait facilement le convaincre de ne pas faire de vague tant à Feudeymon qu’à Azkaban. Les diverses demandes de visites auprès du Secrétariat avaient prouvés une chose, l’institution pouvait se montrer clémente. Pour des corbeaux aguerris cela démontrait davantage de la faiblesse, mais les Marloes n’allaient pas s’en plaindre. Si cela pouvait représenter un infime espoir pour la libération du cadet, il fallait la saisir et pour cela Darko devrait avoir une conduite irréprochable.

Perdu dans de telles pensées, Timaël fut surpris par le bruit dans son dos. Il perdait la main, il était grand temps pour lui de retourner sur le terrain du côté des brigadiers. La prison et son poste d’agent de sécurité l’avait définitivement rendu mou. Il fallait vraiment être un novice pour laisser quelqu’un arriver dans son dos sans y être préparé, qu’il s’agisse d’une personne venue en bons termes ou non. Tim retint un soufflement, il aurait tant aimé être tranquille, à coup sûr on allait lui demander de déguerpir. Et encore il devait croiser les doigts pour que cela se fasse sans la menace d’un appel au service de sécurité de l’hôpital. Pas sûr que le Secrétariat apprécie des écarts, aussi infimes soient-ils, d’un Pozhiratelis en libération conditionnelle. Là, ce serait le pompon sur la famille s’il était renvoyé à Azkaban.

Une voix le salua, puis le questionna aimablement. A priori, Tim devrait pouvoir retrouver sa mère sans trop de difficultés. Puis dans un sens, il s’était véritablement perdu puisqu’il n’était jamais venu dans cette cour. Il se retourna pour répondre à l’homme, s’il restait le dos tourné cela serait au mieux perçu comme impoli, au pire comme menaçant. Dans cette action il reconnut son interlocuteur. Son corbeau était bien caché sous sa chemise mais il ne pourrait pas faire croire à l’homme qu’il était un simple visiteur. Il s’agissait effectivement du soignant qui s’était occupé de lui après son passage au cognard. Quelle chance. Enfin, il voyait certainement beaucoup de monde, il y avait un léger espoir qu’il ne le reconnaisse pas. Surtout qu’aujourd’hui son beau visage et ses vêtements étaient en bon état.

Pando

Coupe Une fois que l'homme s'est retourné et te fait face tu le reconnais immédiatement comme étant ton patient d'une journée qui a été blessé après avoir été attaqué de part le passé par des antis Pozhiratelis et tu l'as soigné tout un moment. Vu son nom de famille et celui de ton autre patient tu supposes qu'ils ont un lien familial d'autant plus quand tu considères leurs allégeances mais tu ignores encore qu'ils sont frères. Si tu l'apprends, ce ne sera probablement pas pour tout de suite probablement. Nul doute que le brun face à toi n'aura pas envie de s'étaler sur les détails de sa vie privée quand on sait que son frère a tenté un suicide il y a peu. Mais il doit ignorer que c'est toi qui lui as sauvé la vie, c'est une certitude.

Alors qu'il te demande si l'accès à cette cour est interdite aux visiteurs, tu lui accordes un petit sourire gêné. « Effectivement... » Tu te pinces la lèvre nerveux en le scrutant. « Mais je suis ici avec vous alors on va faire comme si tout était normal et que vous en avez le droit. Rien que pour cette fois. » Parce qu'en tant que Soigneur-en-Chef tu as du pouvoir donc si tu insistes pour dire qu'il a le droit de rester alors il en aura le droit. « Ça faisait bien longtemps que je ne vous avais pas vu Monsieur Marloes. J'espère que vous n'avez pas eu de nouveaux problèmes depuis ? » Mais tu en aurais entendu parler s'il en avait eu. Quand un Pozhiratelis débarque ici après avoir été tabassé tu es mis au courant vu que tu en as soigné à deux reprises au minimum. Tu restes un moment en le scrutant. « Vous êtes ici en visite, je me trompe ? » Tu ne veux pas lui dire de but en blanc que tu es le médecin qui s'occupe d'un autre Marloes alors que tu ignores pour le moment tout ce qui l'unit à l'autre homme qui ne lui ressemble pas le moins du monde d'ailleurs. Cela dit si on prend exemple sur ta propre famille tu n'as rien de comparable avec tes géniteurs si ce n'est que celle qui t'a mis au monde avait les traits extrêmement fins tout comme toi mais ton géniteur personne ne pourrait imaginer un instant qu'il est celui à qui tu dois la vie tant vous ne vous ressemblez pas et c'est sans doute la même chose pour l'homme face à toi et ton patient actuel.

Pando

Quelle plaie. Non seulement il avait perdu son instant de solitude, mais l’homme allait également le reconnaitre en tant que Pozhiratelis. De tout le personnel de l’hôpital, il fallait que ce soit celui qui avait vu son tatouage qui le surprenne. Il l’avait soigné sans demander d’être accompagné de gardes, mais qui pouvait prédire son attitude face à un corbeau non blessé. Il pouvait tout aussi bien prendre peur ou avoir déjà contacté par on ne sait quel moyen la sécurité de l’hôpital. Timaël avait beau être courtois et en réalité très peu disposé à semer le chaos autour de lui, le soignant ne pouvait pas le deviner à moins d’avoir les capacités de lire en son for intérieur. S'il paniquait, le Marloes se retrouverait démuni. S'il gardait son sang froid ou se contentait tout simplement d’agir normalement, Tim rebrousserait chemin sans encombre. Il était maintenant temps de croiser les doigts pour que la deuxième option se réalise.

La prise de parole du soignant allait dans le bon sens. S'il prenait le temps de lui répondre sans faire de mouvement en arrière cela devait signifier qu’il ne se sentait pas en danger. Ou alors il avait pour consigne de sécurité de ne pas paniquer en attendant l’arrivée des secours. Enfin, Timaël avait vu par le passé des sorciers feindre l’indifférence alors qu’ils ressentaient en réalité une certaine frayeur. Cela se voyait et ne trompait personne. Le soignant Bak ne donnait pour le moment pas du tout cette impression. Puis, il n’aurait pas cherché à lui trouver un alibi sur sa venue ici si c’était pour le jeter dans la gueule du loup garou un instant plus tard. Tim était plutôt convaincu qu’il était tiré d’affaire et se permis donc de relâcher ses muscles jusqu’à maintenant en position de défense.


Le mot sortit sans prévenir et bientôt Tim s’intéressa à la suite des paroles de l’homme. Il l’avait bien reconnu, à vrai dire le contraire aurait été assez inespéré. Effectivement, ils ne s’étaient pas recroisés puisque le jeune homme n’était pas du genre à faire de vague. Puis, il avait appris de son erreur et cachait à présent consciencieusement son tatouage. Enfin, il ne pouvait pas dire que son travail actuel était très mouvementé. S'il était resté à la brigade, la probabilité de se retrouver blessé était plus grande, mais ce n’était plus le cas. Hormis un tympan détruit par les cris des fans, il ne courait pas de gros danger ces derniers temps. Finalement, si son frère n’avait pas été hospitalisé il n’aurait pas eu de raison de mettre les pieds ici avant longtemps. Son interlocuteur en vint à la même conclusion, il était en visite.


Le choix des mots n’était pas anodin lorsque l’on pensait que les différents assauts des Pozhiratelis avaient été qualifiés de vagues. Il était d’autant plus clair que Tim était resté sur le droit chemin. Même auprès de la Brigade il n’avait pas fait de caprice pour retrouver son poste. Il ne savait que trop bien que ce n’était pas en faisant l’enfant qu’il convaincrait Stark de le récupérer dans ses rangs. Puis avant cela, il faudrait que le Secrétariat l’autorise à user de sa baguette comme avant et là encore, ce n’était pas gagné.


Tim n’était pas obligé de donner autant de détails, mais pour lui la probabilité que le soignant ait rencontré Darko était bien trop infime. Puis, avoir un Pozhiratelis dans une famille ne signifiait pas que tous les membres adhéraient au parti. C'était le cas chez les Marloes, mais le soignant ne pouvait pas le deviner.


Timaël hocha cette fois-ci les épaules. Il fallait bien qu’il justifie pourquoi en tant que visiteur il se retrouvait ici.

Pando

Coupe Alors que tu te retrouves face au jeune Pozhiratelis tu le scrutes poliment tandis qu'il te remercie d'accepter qu'il reste ici malgré que ce soit interdit à la base. Quand tu lui demandes si tout va bien pour lui depuis la dernière fois que tu l'as vu et quand il te répond qu'il n'a pas fait de vague depuis la dernière fois, tu sembles amusé par le choix des mots qu'il a employés. « Parfait dans ce cas ! » Tu le dévisages un moment alors qu'il t'indique qu'il n'a pas de problème de santé mais que ce n'est pas le cas de son frère. « Je vois... C'est donc votre frère... Je suis son Soignant depuis son arrivée. Je me demandais si vous étiez membre de la même famille en vue de votre nom commun. » Tu te pinces la lèvre en le scrutant alors qu'il te dit qu'il attend que sa mère en ait terminé avec lui parce qu'il n'est pas à l'aise avec les hôpitaux. « Je comprends très bien. Je peux vous proposer de vous joindre à moi pour un petit repas à la cafétéria si vous le désirez ? La cuisine y est meilleure que ce que l'on prétend. » Tu le fixes un moment en souriant en attendant d'avoir son opinion alors que tu croises les bras contre ton torse.

HJ : Ne t’en fais pas ma belle. IRL first !

Pando

Un visiteur qui fuyait son proche à visiter ne devait pas être si inédit dans un hôpital. Il était fort peu probable qu'il soit le seul sorcier du coin à rechigner à se retrouver enfermé dans une chambre avec un membre de son entourage en mauvais état. Les employés de Feudeymon devaient bien être habitués à voir ces fameux visiteurs errer dans l'établissement, cherchant à fuir la maladie ou les graves blessures. Enfin, peut-être ne franchissaient-ils pas les passages marqués comme interdits. Tim n'était pas réputé pour faire toujours preuve de discipline. Souvent il sortait du droit chemin et se retrouvait embourbé dans d'autres problèmes. Si le soignant avait paniqué et qu'il s'était retrouvé devant le service d'ordre alors que sa mère avait d'autres chats à fouetter avec la tentative de suicide de Darko ? Parfois, il ferait mieux de se montrer plus prudent, tant pis si c'était la fuite qui l'avait davantage préoccupé.

Timaël ne s'attendait pas à ce que l'homme fasse le lien entre lui et Darko. Il fut donc surpris en écoutant la suite. Décidément, quand la chance avait décidé de le fuir elle ne le faisait pas à moitié. Non seulement il fallait qu'il tombe sur le soignant qui connaissait son identité de Pozhiratelis, mais en plus de cela il fallait que ce soit spécifiquement celui qui était chargé des soins de son frère. Pour une coïncidence, cela en était une belle. Qu'il ait tout de suite fait le lien avec lui à l'arrivée de Darko dans son service le mettait mal à l'aise. Le cadet des Marloes n'était pas un enfant de cœur. Tim n'en était pas un non plus, mais ses méfaits demeuraient bien moindres face à ceux de son frère. Disons qu'il ne comptait aucun acte de torture à son actif, ce qui n'était malheureusement pas le cas de l'autre Marloes. Enfin, il n'allait pas renier son frère pour autant. La famille restait la famille et Darko lui avait sauvé la vie auprès des corbeaux et garantit sa liberté auprès du tribunal.


Tim maintint un ton neutre même s'il avait été surpris par la nouvelle. Il n'avait pas besoin que le soignant le sente troublé par cette information. Il ne pouvait pas lui laisser croire qu'il avait honte de son frère, qui sait ce qu'il pourrait répéter à ce dernier après coup. Darko n'avait pas besoin d'un couteau dans le dos dans l'état qu'il était.

Vu la tournure des évènements, Timaël fut d'autant plus surpris d'entendre l'homme lui proposait de se joindre à lui à la cafétéria. Il ne put empêcher ses sourcils de se redresser. Ce n'était pas une bonne idée, il voulait être seul. Quoi qu'après réflexion, il pourrait l'interroger sur l'état et le comportement de son frère. Les Marloes tentaient par tous les moyens de le faire libérer. Qu'ils puissent attester d'un bon comportement de sa part durant son hospitalisation pouvait être un bon début. Et dans le cas où ce n'était pas encore le cas, lui demander de faire un effort n'était pas impossible.


Tim osa un petit sourire. Pour une personne qui aimait cuisiner, il avait toujours privilégié sa boîte repas au travail plutôt que la restauration commune.


La cafétéria n'était pas encore sous ses yeux qu'il ne retenait déjà plus les questions qui lui brûlaient les lèvres.

Pando

Coupe Quand tu parles avec le jeune homme tu lui fais savoir que son frère est ton patient et quand il te répond qu'il ne savait pas tu hoches la tête pas surpris par ce qu'il vient de te dire puisqu'après tout son frère n'a pas eu le droit aux visites avant aujourd'hui et pour ça il a fallu insister de ta part comme de la sienne pour qu'il puisse en recevoir. Pour ta part, peu importe ses méfaits il mérite de pouvoir recevoir la visite de ses proches notamment de sa famille quitte à ce que les visites soient surveillées et mises sur écoute comme c'est sans doute déjà le cas actuellement juste pour éviter que ton patient complotent des mauvais plans qui peuvent nuire comme ça a été le cas dans le passé. Pourtant face à sa phrase tu restes muet en ne voulant pas le mettre mal à l'aise quant au fait que son frère n'avait pas droit aux visites et qu'il a fallu pour cela insister pour qu'il en reçoive que ce soit de sa part, celle de sa famille comme de la tienne en tant que Médicomage.

Mais pour l'heure tu lui proposes de vous éloigner d'ici pour vous rendre jusqu'à la cafétéria en lui assurant que la nourriture y est bonne. S'il semble hésiter, il n'en montre rien et finit par accepter avec le sourire tandis que vous avancez vers la sortie de la cour. Une fois de nouveau à l'intérieur il te demande s'il peut te poser des questions sur l'état de son frère et tu hoches la tête. « Bien entendu. Vous êtes sa famille et vous êtes dans votre droit légitime de poser vos questions Monsieur. » Tu lui souris en avançant avec lui jusqu'à ladite cafétéria en attendant qu'il te pose les questions qu'il a en tête en ce moment.

Pando

Tim suivait le soignant pour rejoindre la cafétéria. Il se trouvait de nouveau dans les parties autorisées aux visiteurs. À présent, il ne pouvait plus être inquiété et sa mère repartirait sans grande difficulté avec l’un de ses fils. Le Marloes se promettait d’être un peu plus vigilant à l’avenir. C’était beaucoup trop bête de se créer des ennuis de la sorte, il ne pourrait pas toujours tomber sur la bonne personne.

Ils n’étaient pas encore arrivés à destination lorsque Timaël posa la question qui lui brûlait les lèvres. L'état de son frère l’inquiétait. Pourquoi donc ses soins duraient si longtemps ? Certes Darko s’était mutilé, mais avec la magie les soins étaient censés être très rapides. Après tout, il ne souffrait pas d’une maladie difficilement curable. Enfin, il y avait bien une dépression là-dessous, mais il n’était pas soigné pour cela. Tim n’était même pas certain que ce soit un mal qu’ils souhaitaient traiter. Ils seraient bien capables de laisser Dark dans cet état, pour ce que cela changeait. Au contraire, cela rendrait sa peine plus difficile. Questionner le soignant sur l’état du cadet lui permettrait aussi de savoir s’il se comportait bien et ajouter ainsi des arguments du côté de la défense. Faire passer Darko pour un pauvre petit agneau n’était pas la tâche la plus évidente, mais il en fallait bien plus aux Marloes pour lâcher l’affaire. Ils le feraient libérer coûte que coûte.

Timaël masqua un sourire en entendant la réponse du soignant. Il pouvait l’interroger. Restait à savoir dans quel ordre poser ses questions pour n’éveiller aucun soupçon. Si Bak comprenait qu’il péchait des arguments pour faire libérer Darko, il ne serait certainement pas autant coopératif. Puis, en réalité, l’état immédiat de son frère le préoccupait davantage que le reste.


Le temps de mettre ses idées en ordre, ils se trouvaient à présent dans la fameuse cafétéria. Tim suivit Bak qui était plus familier de l’endroit. Puis, une fois leur plateau rempli en main, il repéra une table pour deux un peu à l’écart. Il prit cette fois-ci les devants et s’installa sur l’une des deux chaises. Maintenant qu’ils étaient attablés et isolés, Timaël pouvait poser ses questions.


L'inquiétude n’était pas feinte en revanche ses questions étaient bien calculées. Suffisamment larges pour obtenir un maximum d’information, suffisamment générales pour n’éveiller aucun soupçon. À n’en pas douter, sa formation de brigadier ne lui faisait pas défaut.

Pando

Coupe Alors que vous avancez jusqu'à la cafétéria tu l'entends te demander s'il peut t'interroger concernant l'état de santé de son frère et quand tu acceptes il te remercie tu lui accordes un simple sourire compatissant tandis que vous rejoignez le lieu convoité puis choisissez ce que vous désirez manger. Tu t'installes alors avec lui à ta table habituelle et aussitôt il te pose plusieurs questions et face à l'une d'entre elles tu es plutôt tenté de grimacer même si tu n'en fais rien. « Je dirais que c'est un peu compliqué. Vous n'êtes pas sans savoir qu'en étant un Pozhiratelis emprisonné il y a tout un tas de protocoles à prendre en compte. Et vu qu'il ne sera pas libéré nous devons nous assurer qu'il ne recommence pas ce qu'il a fait pour arriver ici. Donc nous veillons sur son bien-être interne étant donné sa forte dépression qui l'a conduit à faire ça... » Tu fais la moue compatissant en le scrutant. « Quant aux visites, ce n'était pas ma décision. A vrai dire étant un Pozhiratelis enfermé mes collègues n'étaient pas certains que ce serait une bonne idée de lui donner le droit d'avoir des visites par simple précaution. J'ai donc usé de mon pouvoir de Soigneur pour qu'il puisse rencontrer sa famille mais je ne suis pas sûr que vous aurez l'occasion de le voir souvent ici parce qu'au sein de l'hôpital c'est mal vu que les Pozhiratelis aient les mêmes droits que des non Pozhiratelis. Et tout le monde n'est pas à l'aise avec l'idée que des Pozhiratelis se baladent librement au sein de l'hôpital. Sans vouloir vous offenser bien entendu. Mais je suis d'un autre point de vue différent vous l'aurez compris. Personnellement je pense à la personne avant de penser aux crimes commis mais ça n'engage que moi. » Mais ça n'empêche pas que tu n'es pas à l'aise avec ces gens là c'est même tout le contraire qui plus est en étant assis face à l'un d'entre elleeux. « Mais n'ayez crainte. Il s'en sortira. Je fais tout ce qui est mon pouvoir pour l'aider quant à sa dépression. » Tu le fixes avec un sourire rassurant en espérant ainsi le détendre un minimum quant à l'état de son frère même si ta réponse d'avant concernant la condition de Pozhiratelis de son frère ne risque pas de beaucoup lui faire plaisir.

Pando