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 Un café entre voisins (Aleko & Kate) 

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MessageSujet: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptySam 14 Sep - 12:50

JI SUNG ALEKO BAE
et plus si affinités
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Un pied devant l'autre, Kate avançait dans le froid de Bourgas. Avec tout ce qu'il se passait à Durmstrang et l'absence de Philipp pour les fêtes, elle avait décidé de passer les vacances chez elle, dans son appartement bulgare, avec Maximilien et son chat Pumpkin. Pietro avait démissionné quelques jours plus tôt, sans donner d'explications, et Kate ne parvenait plus à le joindre depuis son départ précipité. Il avait abandonné le petit Max, son cousin, cet enfant qu'il élevait comme son fils. La rage et la déception brûlaient en elle, sidérée de voir le peu d'affection qu'il avait en réalité pour ce pauvre enfant. Kate était maintenant sa seule famille, le seul parent qu'il avait et qu'il aurait jamais. Et ça lui suffirait... Elle-même avait vécu seule avec son père depuis ses six ans, alors Max survivrait. En plus, il n'aurait pas à pleurer la perte d'un parent, ainsi... Kate le serrait contre elle en marchant dans la tempête de neige qui sévissait sur le pays depuis plusieurs jours. Ils étaient revenus de Paris la veille, après avoir passé Noël chez son père, et la nécessité de faire des courses s'était imposée à la jeune mère.

Kate tourna dans sa rue en souriant à son fils, un sac de courses accroché à son épaule. Ces quelques jours de vacances lui faisaient du bien, loin des problèmes, loin des Pozhiratelis, loin de tout. Seule sa rencontre avec Tiphaine la veille était venue troubler la quiétude qui l'entourait depuis Noël, et elle comptait bien éviter toute autre mauvaise surprise. Ce serait juste elle et Max, des pizzas et des chants de Noël débiles. Souriant à cette perspective, elle ajusta la capuche de son manteau sur ses cheveux et releva la tête pour ne pas manquer la porte de son immeuble. Une silhouette avançait dans sa direction, impossible à identifier derrière le mur de neige qui s'abattait entre eux. Elle se décala sur la droite du trottoir pour le laisser passer et ouvrit la bouche pour dire bonjour, mais aucun son ne sorti de sa bouche. Son coeur s'arrêta tandis que ses yeux se posaient sur le visage de cet homme qu'elle connaissait bien. Un collègue. Un ancien ami. Un Pozhirateli. Aleko Bae. Son souffle se bloqua dans sa poitrine quand elle réalisa que Max était dans ses bras. Il allait comprendre. Il allait la dénoncer. Il allait tuer son fils.

Reprenant contenance, Kate fit tourner les rouages de son cerveau pour trouver une explication qu'il pourrait croire. Elle s'efforça de lui sourire et serra son fils contre elle. Professeur Bae, quelle bonne surprise ! Vous êtes rentré pour les fêtes ? Car oui, ils habitaient la même ville, Kate l'avait oublié et venait seulement de s'en rappeler. Quelle idiote ! Encore une fois elle avait été imprudente et encore une fois son secret était en danger. Passant une main à l'arrière de la tête de Max, elle fit de son mieux pour paraître calme et ne rien montrer de son stress. Mais Kate était un livre ouvert, elle le savait bien, et elle était incapable de masquer ses émotions. Voulez-vous... monter prendre un café ? Il fait si froid, ça vous réchauffera un peu. Avec un sourire maladroit, elle désigna le batiment à côté d'eux. Son appartement était au quatrième étage, assez petit mais elle n'avait pas besoin de plus pour simplement y passer les vacances scolaires. Elle retint son souffle, ne sachant si elle voulait qu'il décline et parte sans poser de question ou qu'il accepte pour qu'elle puisse lui servir une belle soupe de mensonges pour accompagner son café. Ou peut-être qu'elle pourrait l'oublietter là, tout de suite. La rue était déserte et il y avait tellement de neige que personne ne la verrait sortir sa baguette. Oui, s'il refusait, elle lui effacerait la mémoire illico, c'était décidé.

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MessageSujet: Re: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptyMer 18 Sep - 20:29





Alright, a repeating seesaw seesaw game Trying to end it now Alright, sick of this seesaw game Someone needs to get off right here Though neither of us can

Un Noël bien vide. Le sourire qu’auparavant était dessiné sur les lèvres de sa mère ne se faisait que de plus en plus rare. Ils n’étaient plus que deux. Seuls contre tous. Son père lui manquait et en cette soirée maudite, il lui manquait encore bien plus. Les rires de son cousin n’étaient plus que des échos lointains alors qu’il imaginait sa petite bouille souriante. Tout n’était plus du tout pareil. Cette nuit ne lui signifiait plus rien. Les larmes de sa mère étaient suffisantes pour lui faire changer d’humeur. Sa tristesse et son mal lui faisaient de la peine et c’était essentiellement pour se venger qu’il avait voulu s’infiltrer dans leur camp. Tout ne semblait plus qu’amer et fade. Tout n’était plus qu’obscurité.

Il avait pu passer quelques jours avec sa mère, mais Aleko devait déjà la quitter, à contre cœur. Il lui promit de revenir la voir, de lui donner des nouvelles le plus souvent possible tout comme il le faisait régulièrement. Malgré ses supplices, encore et toujours... Des supplices qui lui déchirait quand même le cœur, Aleko dû partir de son coté, laissant ainsi sa mère aux mains de son oncle et de sa femme. Il la saurait bien plus en sécurité s’il n’était pas trop dans les parages, restant ainsi caché des yeux curieux.

Aleko s’était arrêté un moment, contemplant cette neige qui s’abattait sur la ville. Les mains dans les poches, il s’avança en direction de son appartement. Il avait envie de rentrer. Il avait envie de rester seul. Avançant ainsi de nouveau dans la neige, il fut surpris de remarquer une silhouette qu’il connaissait très bien. Une femme qu’il ne pensait pas croiser pour le moment... Kate. Les mains toujours dans les poches, les gardant loin de ce froid, il finit par s’arrêter pour la saluer. Il savait combien elle était déçue de ce qui se passait, mais il ne pouvait faire autrement. Il savait qu’il n’était plus dans le camp préféré des sorciers... Mais il devait continuer ce qu’il avait commencé, même si ça lui demandait de faire des sacrifices. En aucun cas il voudrait faire du mal à ceux qui ressemblaient aussi à son cousin... En aucun cas il aurait voulu tuer une personne. Mais pour arriver parfois à ses fins, il fallait faire des choses qu’on ne pensait jamais faire. Pourtant, dans tout ce chaos, il gardait de la lucidité. Ses principes ne changeaient quand même pas. Au fond, il était toujours lui-même.

Sa plus grande surprise fut surement qu’il la voit avec cet enfant. Il ne penserait jamais qu’il serait son fils adopté. Et malgré toutes ces surprises, il garda des traits neutres. Au final, elle vivait dans la ville tout comme lui et puis, il y avait surement une explication pour le pourquoi elle avait un bébé dans ses bras. Il ne pu s’empêcher quand même de regarder le bébé, avant de porter son attention sur la jeune femme. Ravissante comme toujours, malgré la neige qui ne les ménageait pas et ce froid... « En effet, je viens de rentrer. Et vous aussi je suppose ? » Aleko pouvait lire sur le visage de la jeune femme que quelque chose clochait. En même temps, il pourrait bien comprendre. Il était devenu un méchant. Il pencha doucement la tête sur le cote avant d’hocher doucement la tête « Je ne voudrais pas non plus vous faire attendre ici, de plus, le bébé va attraper froid si on reste ici... » Au final, il ne voulait pas vraiment la gêner... Elle parlera si elle le voudrait, et puis, il le savait... Elle parlera. Il lui tendit le bras pour qu’elle puisse marcher devant lui, ouvrant la marche et monter ainsi dans son appartement. Enlevant sa capuche, il enleva aussi ses mains de ses poches, tout en enlevant un peu la neige qui était restée sur lui « Je ne veux pas non plus vous déranger longtemps, vous avez surement des choses bien plus importantes à faire »Il lui pointa aussi les courses, se disant qu’elle avait surement des choses à préparer, ou à faire aujourd’hui. Il ne voulait vraiment pas la gêner.
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MessageSujet: Re: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptyJeu 26 Sep - 13:22

JI SUNG ALEKO BAE
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Le stress s'emparait de Kate alors qu'elle attendait une réponse de la part du professeur. Elle hocha la tête à sa question. Oui, elle venait de rentrer chez elle, mais elle ne dit rien de plus. Du temps où ils étaient amis, elle lui avait probablement dit que son père habitait Paris, qu'elle lui rendait visite pendant les vacances. Peut-être même qu'elle lui avait dit un jour qu'ils avaient la même date de naissance, c'était un détail dont elle était fière, fut une époque. Aujourd'hui, elle espérait avoir gardé le silence sur son père, ou qu'Aleko ait oublié. Peut-être qu'il n'avait pas fait attention à ces détails, peut-être qu'il les avait donnés à ses nouveaux amis tatoués. Non. Si c'était le cas, quelqu'un aurait déjà kidnappé l'homme pour la faire chanter, la menacer, la transformer en marionette, comme Philipp avec sa mère. S'il était toujours en sécurité, ça voulait dire qu'Aleko avait oublié ou qu'il avait gardé son secret. En souvenir d'une amitié révolue, peut-être, ou simplement parce qu'il n'y avait pas encore trouvé d'intérêt particulier.

Elle invita Aleko à monter, pour le gaver de mensonges ou pour l'oublietter, elle n'avait pas encore décidé. Il accepta, arguant qu'il ne fallait pas rester là avec le bébé qui risquait de tomber malade. Max était fragile, en effet, encore jeune et avec un système immunitaire à peine existant. Kate le serra un peu plus contre elle. En effet, déjà qu'il a eu un petit rhume la semaine passée... Il avait toussé plusieurs jours, était encombré. Rien de grave, disait son père, mais elle avait quand même rendu visite à un médecin parisien, lui avait montré l'enfant. Elle devait lui donner des médicaments pour deux jours encore, et il allait beaucoup mieux ; il n'était pas temps du coup d'aggraver son cas en lui faisant attraper la grippe sous cette neige glaciale. Kate entra la première, tenant la porte pour son collègue qui disait ne pas vouloir s'imposer. Oh mais vous ne dérangerez pas. Ca fait longtemps que nous n'avons plus parlé. Elle lui sourit du mieux qu'elle pu, s'efforçant de ne pas fixer l'endroit où il avait son tatouage. Ils n'avaient plus parlé depuis longtemps, en effet, depuis qu'il avait gravé cette marque sur sa peau.

Elle précéda Aleko dans l'ascenceur et appuya sur le bouton de son étage. Ils montèrent sans échanger un mot, Kate tenant fermement son fils contre elle et ses courses de l'autre main. Geste de pprotection, inutile peut-être, mais devenu réflexe en présence de Pozhiratelis. Si elle avait eu une main de libre, elle l'aurait glissée dans sa poche pour tenir sa baguette, mais tant pis. Les portes s'ouvrirent sur l'étage de Kate, et elle avança vers sa porte. Placer ses doigts sur la poignée suffit à désactiver le verrou, et une poussée de la hanche ouvrit la porte en grand. Ils entrèrent dans le salon-cuisine, décoré sobrement avec des meubles noirs et des canapés blanc cassé. Elle posa ses courses sur la table et se tourna vers son invité. Bienvenue chez moi ! Je vais prendre votre manteau dans une minute si vous permettez... Elle se dirigea vers le berceau près d'un canapé et y posa Max, le bordant sous une couverture bleue et bronze, couleurs de sa première maison à Poudlard. Elle retira ensuite manteau et écharpe et se rapprocha d'Aleko pour prendre le sien et les accrocher derrière la porte d'entrée. C'est assez modeste, mais pour les vacances c'est suffisant. Vous prendrez un café ? J'ai aussi du thé, du chocolat et je pense avoir des bièreaubeurre si vous préférez. Installez-vous. Elle désigna la table dans la partie cuisine, ronde et vide, avec quatre chaises autour, et agita sa baguette pour que ses courses se rangent seules pendant qu'elle préparait les boissons et une assiette de biscuits bulgares.

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MessageSujet: Re: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptySam 19 Oct - 14:31





Alright, a repeating seesaw seesaw game Trying to end it now Alright, sick of this seesaw game Someone needs to get off right here Though neither of us can

La revoir ne le laissait pas indifférent. Bien qu’ils soient voisins, bien qu’il y ait mille et une possibilités de se retrouver, il savait qu’elle ne le verrait plus jamais de la même manière. Malgré les pleures de sa propre mère, malgré ses supplices, Aleko n’en avait fait finalement qu’à sa tête... Et Kate alors ? Est-ce qu’elle penserait comme sa mère, ou comme les autres ? Le jeune homme se trouvait un peu perdu entre ces choix qui pouvaient bien s’ouvrir à lui, mais qui pouvaient lui être tout aussi dangereux, non seulement pour sa personne, mais aussi pour ceux qu’il aimait. Il n’avait pas peur du danger, sinon il n’aurait jamais fait ce qu’il n’aurait jamais pu envisager de faire, et se retrouver dans la gueule du loup justement pour assouvir sa vengeance. La mort de son père et de son cousin n’allait pas être vaine. Il en avait fait le serment. Même si pour cela on le regardait d’un autre œil, que ses amitiés avaient pris un sacré coup, et son cœur ainsi que ses sentiments... ? Tout n’était plus pareil. Et ce qui l’avait surtout surpris c’était surement le fait que Kate ait dans ses bras cet enfant, ce bébé. Des questions rodaient dans sa tête, mais il en aura surement le cœur net puisqu’il comptait bien demander. Pour l’heure, il serait mieux de ne pas rester ici dans le froid, surtout qu’elle lui avait aussi pointé le fait que le petit avait eu un rhume la semaine passée. Les mains dans ses poches, il la laissa donc ouvrir la marche « Une raison de plus pour n'y pas rester longtemps » Sa voix était neutre, bien qu’à le connaitre, on pourrait sentir une sorte d’inquiétude.

Ses vacances étaient terminées, malheureusement et il devait retourner là où pour lui était un vrai champ de bataille. Entre ce qu’il devait garder pour lui, sa nouvelle identité, sa nouvelle personnalité. Tout le stressait, même si ça ne se voyait pas vraiment puisqu’il gardait son sang froid et restait calme. Il avait envie de lui demander comment allait son père, mais il s’abstint puisque ça partait d’une bonne intention, mais malheureusement, il préférait ne pas ouvrir ce sujet là. Les Pozhiratelis n’avaient strictement pas la meilleure des réputations, surtout en ce qui concerne le chantage. Aleko pouvait donc ne pas s’inquiéter puisque sa présence ne dérangeait pas la jeune demoiselle. Même s’il se demandait au fond si c’était bien ce qu’elle voulait dire... Si au contraire, sa présence n’était pas réellement gênante, pour elle et surtout pour celui qu’elle tenait entre ses bras comme s’il allait tomber ou qu’on allait le lui voler. Le jeune homme hoche simplement la tête « Si c’est ce que vous voulez » Au final, c’était bien son idée non ? Aleko était plutôt content qu’elle veuille bien qu’il monte chez elle, mais son coté calculateur se demandait s’il n’y avait pas non plus quelque chose d’autre derrière tout ceci. Tout ça lui semblait un peu bizarre au fond, même si son affection envers la jeune demoiselle n’avait jamais réellement changé. Il espérait que ce n’était juste que ses pensées qui lui jouaient un mauvais tour.

Le jeune homme monta donc silencieusement vers l’appartement de la jeune femme, attendant qu’elle ouvre, puis entra pour la première fois dans son appartement. Regardant alors l’intérieur d’un simple coup d’œil, il remit son attention sur Kate et hoche doucement la tête « Ce n’est pas grave » Il aimait bien son chez elle. Ça lui semblait bien confortable. Enlevant finalement son manteau, il laissa la jeune demoiselle lui prendre son manteau, la remerciant avant de finalement dire « J’aime bien, c’est décoré avec gout... » Ce qui ne le surprenait pas vraiment. Les choix étaient nombreux, mais il opta pour un simple café, partant donc vers la cuisine pour s’installer sur une des chaises, prenant le temps de regarder aussi un peu la cuisine et remit son attention sur la jeune demoiselle « Vous faites du baby-sitting maintenant ? »

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MessageSujet: Re: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptyDim 20 Oct - 16:47

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Avoir Aleko chez elle était assez perturbant pour Kate. Celui qui avait été un ami fut un temps était maintenant catégorisé avec les ennemis, mais elle ne pouvait s'empêcher de se rappeler. Ils riaient beaucoup avant, s'entendaient bien et, oui, c'est vrai, Kate n'était pas insensible aux charmes du professeur, mais c'était fini. Il était passé dans l'autre camp, brusquement, sans jamais avoir montré d'intérêt pour la cause, bien au contraire. Après avoir passé des jours à se demander pourquoi il s'était fait tatoué, lui qui ne semblait pas être partisant des Pozhiratelis, Kate était arrivée à la conclusion qu'il l'avait simplement manipulée, qu'il lui avait montré un visage qui n'était pas le sien, qu'il lui avait menti pendant tout ce temps. Ou bien que des Pozhiratelis avaient réussi à lui retourner le cerveau, mais cette option la décevrait d'autant plus. Il était intelligent, Aleko, assez que pour penser par lui-même et ne pas se laisser berner par de belles paroles sorties de vilaines bouches. Non ? Quoi qu'il en soit, elle n'avait jamais pu prendre le temps de lui parler, de chercher à comprendre le pourquoi du comment. Elle se doutait qu'il servait Ivankov plus que Philipp, sinon ce dernier l'aurait prévenue qu'il était avec eux. A moins qu'Aleko ne soit même pas au courant des discordances à la tête des corbeaux ?

Secouant brièvement la tête pour ne plus penser à tout ça, Kate proposa une boisson à Aleko. Il complimenta la décoration et demanda un café, ce à quoi elle répondit par un sourire. Sa déco était simple, impersonnelle, tout droit sortie d'un magazine, mais elle l'aimait bien. Ca changeait de celles, hautement plus colorées, de son bureau et de ses appartements à Durmstrang. Merci. Vous prendrez du sucre ou du lait ? Elle posait la question, et pourtant elle se rappelait parfaitement de ce qu'il prenait dans son café... C'était pathétique de constater tous ces détails qu'elle avait retenu à propos d'un homme susceptible de tuer son fils sur-le-champ s'il apprenait la vérité. Et ça l'était encore plus de baisser sa garde et de lui sourire vraiment, de ne pas avoir aussi peur qu'elle l'aurait du... Elle finit de préparer les tasses et les posa sur la table avant de sortir le sucre et le lait et de s'asseoir face à Aleko. Comme toujours, elle glissa trois sucres dans sa tasse pour couper l'amertume de la boisson, puis elle serra ses mains gelées autour de la boisson brûlante. Regardant par-dessus l'épaule du professeur, elle vérifia que Max allait bien, puis elle reporta son regard sur le visage du jeune homme.

Sa question la fit un peu tiquer. Était-elle innocente, pour faire la conversation, ou voulait-il récolter des informations ? Hormis Philipp, aucun Pozhirateli ne connaissait l'existence d'un enfant dans son entourage, tous savaient qu'elle n'avait plus de frère ou de soeur susceptible de lui demander de garder un neveu. Elle n'avait même pas de cousins, son père étant fils unique et la soeur de sa mère n'ayant plus pris contact avec elle depuis des années. Que pouvait-elle dire ? On peut dire ça, oui. Max est le fils d'une amie et elle me l'a confié pour la journée. Bref et concis, la meilleure façon de raconter des mensonges. Elle sourit et pris une gorgée de son café, espérant qu'il ne poserait pas trop de question, qu'il se contenterait de ça. Elle le regardait avec un mélange d'anxiété et de curiosité, se demandant comment un homme qu'elle avait connu gentil et juste avait pu passer les épreuves pour devenir un monstre sanguinaire. Pourquoi vous avez fait ça ? La question était sortie toute seule, sans qu'elle n'ait même pensé à la formuler. Et son regard rivé sur sa clavicule ne laissait aucun doute sur le "ça" dont il était question. La politesse voudrait qu'elle retire sa question, qu'elle s'excuse en disant que ça ne la regardait pas, mais elle voulait savoir. Elle voulait comprendre. Alors elle leva les yeux vers les siens et le fixa dans l'attente d'une réponse. C'était débile, mais elle espérait une explication qui lui permettrait de lui pardonner, une qui la conforterait dans l'idée qu'il n'avait rien à faire parmi les corbeaux.

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MessageSujet: Re: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptySam 23 Nov - 23:15





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Les mains dans les poches, Aleko avait suivi la jeune femme dans son chez-elle sans dire grand chose. Il se demandait comment la suite allait se faire. Il était paré pour tout, mais au final, il ne considérait pas Kate comme son ennemie. Elle n’était pas des Pozhi et surement elle était la dernière personne à lui vouloir du mal, même si ce changement de camp lui en avait fait, mais elle n’était pas la seule à ne pas comprendre ce que le professeur manigançait. Sa vengeance, il l’aura. Il savait qu’un jour il aura ce qu’il voulait, mais pour le moment, il ne pouvait pas non plus risquer la vie des personnes qu’il aimait alors qu’il savait qu’il jouait avec le feu. Sa mère était pour le moment la seule personne à connaitre ses vrais motifs, à avoir compris pourquoi son fils voulait être dans les rangs des vilains alors qu’il n’en était carrément pas un. Le jeune homme avait pu survivre et maintenant, il avait pu continuer ce qu’il avait commencé. Il ne pouvait simplement pas arrêter ce qu’il devait continuer maintenant qu’il avait parcouru un long chemin pour en arriver jusque là. Il avait encore un long chemin à faire, mais pour le moment, il ne voulait pas gâcher ce qu’il avait pu accomplir dans les rangs de ces monstres.

La voir avec un enfant fut plutôt un choc puisqu’il ne connaissait pas l’origine de celui-ci, mais il allait bientôt découvrir ce qu’il y avait derrière tout ça, ou du moins essayé. Mais là n’était pas son but primaire. Jouant avec l’intérieur de ses poches, il continuait de réfléchir. Serait-il une bonne chose de lui apprendre ce qu’il cachait ? Pourrait-il simplement le lui dire ? Aleko était en constant débat contre lui-même, ne voulant pas non plus que cela affecte les autres et il savait qu’un jour, ça pouvait se jouer contre lui ou contre les personnes qu’il voulait protéger plus que tout. Peut-être ne rien savoir était le mieux pour la jeune femme. Il s’en était persuadé depuis le début, mais lorsque son regard croisa le sien, il ne pouvait pas s’empêcher de calculer de nouveau ce qu’il devait faire ou non. Tout cela était difficile pour le professeur qui maintenant semblait perdu, ne pouvant comprendre comment elle pouvait avoir cet effet sur lui.

Il s’était mis à l’aise alors qu’il s’assoit donc sur la chaise « Du lait » Son café avec du lait. Le jeune homme regarda un peu la pièce, remettant son attention sur Kate qui revenait avec les tasses. Aleko la remercia puis entama de nouveau la conversation, curieux de savoir à qui pouvait bien appartenir ce charmant petit bébé. Il comprit que c’est le fils d’une amie à elle. Le professeur n’avait de toute façon pas d’autres explications pour ça, il ne penserait jamais qu’elle aurait bien voulu adopter un enfant. Dans tous les cas, après tout ce qui s’était passé, on pouvait bien voir que ces deux là s’étaient bien trop éloignés et donc Aleko n’avait plus trop de nouvelles de ce qu’elle faisait. Elle semblait y être attaché et surement avec un Pozhi près d’un enfant ne semblait pas la meilleure des images à transmettre « Tu devrais faire attention » Il huma la bonne odeur de son café, alors qu’il bu quelques gorgées. Il n’était plus aussi formel, non, il l’avait bien tutoyé et il ne semblait pas l’avoir fait par mégarde, mais il l’avait bien fait parce qu’il le voulait. Il regarda la jeune femme alors qu’elle lui posa cette question fatale. Pourquoi avoir fait ça? Le jeune homme déposa de nouveau la tasse sur la table près de lui « Je peux te poser la même question. Pourquoi avoir invité un Pozhi chez toi ? Même si c’était moi... » Il se penche doucement vers elle, ses coudes sur ses cuisses, les doigts entremêlés « N’as-tu pas peur ? N’as-tu pas peur que je fasse quelque chose à Max ? » Il s’était redressé, s’asseyant de nouveau normalement sur sa chaise « N’as-tu pas peur de moi ? » Son regard avait fixé le sien. Il semblait sérieux, et bien sûr qu’il l’était. Il avait tellement peur qu’il ne lui arrive quelque chose, il avait tellement peur qu’il ne savait plus quoi faire.

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MessageSujet: Re: Un café entre voisins (Aleko & Kate)   Un café entre voisins (Aleko & Kate) EmptyLun 23 Déc - 11:28

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Du lait. Elle aurait pu répondre en même temps que lui, mais avait serré les lèvres pour ne pas montrer à quel point elle se rappelait de tous ces détails. C'était minable, elle le savait bien, mais c'était comme ça. Elle ne pouvait pas totalement le haïr pour son choix, tout comme elle n'avait jamais haït Philipp pour ses actes. Elle avait toujours été naïve, guidée par son coeur plus que par ses yeux, faisant abstraction des cruautés des gens pour croire à leur bonté fondamentale. En soi, elle avait eu raison pour Philipp, manipulé par Andreï alors que son seul but était de se venger de Tiphaine. Il avait commis des choses horribles, oui, mais qui dans ce monde pouvait se vanter d'être parfaitement innocent ? Dans cette pièce, seul Max était encore pur, une page blanche au milieu de carnets noircis par la culpabilité et la douleur des pertes subies. Kate avait commis des crimes, elle aussi, et si tout se passait comme elle le voulait, elle en commettrait encore un. Un dernier. Jusqu'à la prochaine vengeance...

Ils parlèrent de Max, vite fait, en termes simples et innocents. Kate coupa court à la discussion avant qu'Aleko ne devienne trop curieux, regrettant déjà de lui avoir donné son vrai nom. Enfin, le petit n'était encore enregistré nulle part, il serait impossible de le retrouver dans des registres de naissance ou de baptême - il n'existait pour ainsi dire pas. Kate releva les yeux vers Aleko quand il la somma d'être prudente, quand il la tutoya alors qu'ils ne le faisaient plus depuis que cette marque s'était gravée dans ses chairs. Je sais parfaitement ce que je fais. Bon. C'était à moitié vrai, il fallait l'avouer. La plupart du temps, elle improvisait pour sauver ses fesses et celles de ses proches, mais aujourd'hui elle contrôlait la situation. Elle avait invité l'ennemi dans son antre, mais elle savait ce qu'elle faisait. S'il apprenait quelque chose, s'il se doutait de quoi que ce soit, elle le saurait et lui retirerait ces pensées dangereuses. Il ignorait tout de sa capacité à lire dans les pensées, ne sentirait rien quand elle fouillerait son esprit à la recherche du moindre doute. Ne se rappellerait rien en sortant de chez elle avec un café dans le ventre et une discussion banale dans sa mémoire.

Puis elle lui posa la question fatidique, celle qu'elle aurait du garder pour elle, celle à laquelle elle pourrait répondre seule en parcourant ses pensées. Mais elle ne voulait pas faire ça. Elle voulait qu'il lui réponde, qu'il lui explique, qu'il lui donne motif à croire qu'il n'avait pas tellement changé. C'était ridicule, c'était dangereux, mais elle ne pouvait faire autrement. Elle lâcha un grognement de frustration quand il esquiva la question, quand il lui demanda pourquoi elle l'avait invité chez lui. Elle le regarda droit dans les yeux, ne montrant rien de ce qu'elle ressentait quand il lui demanda si elle n'avait pas peur. La vérité, c'était qu'elle sentait qu'il ne lui ferait rien, même si elle se méfiait. Ce n'était pas parce qu'il ne la toucherait pas qu'il ne pouvait pas la dénoncer. D'un geste, elle tira sa baguette de sa poche, la posant sur la table, pointée vers son invité. C'est justement pour ça que je t'ai invité. J'en ai assez d'avoir peur, je veux des réponses. Serrant sa baguette, elle inspira profondément avant de la lâcher, morceau de bois inoffensif. Ne m'oblige pas à aller les chercher moi-même, Aleko, ça ne serait agréable ni pour toi, ni pour moi. Sans le quitter des yeux, elle porta sa tasse à ses lèvres pour prendre une gorgée de sa boisson, certaine qu'il ne lui ferait aucun mal.

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