[Charlie & Jewel] Non tu m'as pas manqué 

Dimanche 28 Février 2134

Beauxbâtons et son doux voyage en diligence. Beauxbâtons et ses jardins qui commençaient à accueillir les fleurs du printemps. Beauxbâtons et ses adorables jeunes filles en fleur qui me faisaient un accueil plus que mérité. Visiblement elles étaient ravies de voir enfin mon beau visage et d’écouter ma charmante personne raconter son expérience de Durmstrang. Enfin, pas toutes visiblement. Cabestany avait du suivre une formation de videur pendant mon absence. Belle poigne ma jolie, je me fais des films où c’est de la jalousie. Je la laisse me plaquer contre le mur avec un petit sourire sur les lèvres. Ses paroles me réchauffent presque le cœur. Je tourne la tête vers ma vigie pour les calmer. Je n’ai pas besoin de l’aide d’un professeur et elles peuvent me laisser. Un petit clin d’œil, je leur promets que de les rejoindre plus tard.


Plus large sourire. Bien sûr je me moque d’elle. Je sais qu’elle n’a absolument pas envie de se montrer sympathique avec moi. Pourtant je traite très bien son petit frère. Je me sers juste un peu de lui, mais rien de bien grave.


J’avoue que c’est pas la fille qui m’a le plus manqué, enfin je ne vais pas cracher dans la soupe quand une si jolie fille fait le déplacement jusqu’à moi.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Quelles douces paroles. Je serais presque séduit si elle ne me menaçait pas de toucher à mon magnifique visage. Quel drame cela serait pour une majorité des têtes blondes de cette école. Enfin, j’ai l’impression que mes trois mois d’absence ne lui ont pas fait oublier l’aversion que je suscitais chez elle. Le pire dans tout ça c’est que je n’ai pas encore approché son petit frère. Je n’y ai même pas pensé. En revanche, j’occupe d’avantage son esprit on dirait.

Quoi qu’il en soit elle relâche un peu sa prise. Si une de mes amies ne m’a pas écouté, Cabestany ne pourra pas se voir reprocher sa violence. Ce n’est certainement pas moi qui la balancerais, elle a plus lourd bagage sur mes agissements. Encore des menaces. Si j’avais su la folie de la sœur je ne me serais pas approché du gosse. En même temps il m’a permis de redécouvrir une charmante demoiselle. Du moins en apparence.


Je lui souris. Comme si elle allait me faire peur. Si j’étais passé inaperçu pendant des années c’était bien pour une raison. Avec elle j’exagérais mes rencontres avec le petit frère uniquement pour qu’elle puisse s’en rendre compte.


J’exagérais mais j’adorais faire chier les gens. Puis je soulevais une réalité, elle m’avait mis la main dessus à une vitesse record à croire que je lui manquais.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Je crois que je devrais vraiment creuser avec Cabestany. Elle m’avait séduite donc j’avais continué de me servir de son frère en sachant que ça l’inciterait à venir me trouver. Certes je recevais des menaces, mais on a l’attention qu’on mérite. À présent, elle vient même sans que je m’approche du petit frère. Oui, encore pour les menaces, mais chacun sa manière d’exprimer son amour. Ma mission pour attirer son attention est en définitif un véritable succès.

Elle sait que j’ai raison et je suis sûr et certain que ça l’énerve. Elle commence même à prendre l’accent espagnol. Franchement j’adore. Elle ouvre les négociations en plus. Pour deux matières. Alors pour quels cours elle aura la joie de m’avoir en voisin de table. Histoire sans hésitation, autant rendre les leçons intéressantes. Elle m’a bien prévenu contre les bavardages, mais sa résolution ne tiendra pas longtemps. Et la seconde.


Et donc ma collaboration avec Salvador s’arrêtait là. Quelle tristesse. Mais j’avais eu ce que je voulais alors, comment dire, le gamin s’en remettrait vite. Puis si c’était lui qui venait pour me réclamer des astuces techniques comme au bon vieux temps, je lui ferai remarquer de ne pas manquer de prévenir sa sœur que je l’avais aidé sans contrepartie.


Pas sûr qu’elle est besoin de moi mais le message était passé.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Bien sûr je l’avais flatté, mais pour le coup j’étais plutôt sincère. Elle était la meilleure c’était un fait. Si elle était un minimum sympathique elle pourrait me retourner le compliment pour les Sortilèges et Enchantements. Après tout j’étais dans le haut du panier depuis la première année avec cette matière. Meilleur qu’elle qui plus est. Enfin, visiblement elle ne voulait pas être gentille avec moi. Tant pis, j’avais déjà un fan club qui me demandait des cours particuliers. Et pas que de magie. C’est peut-être qui la fit rire d’ailleurs. Le maniement de baguette était mon fort et c’était bien connu au palais.

Elle me tend la main et valide oralement le marché. J’ai gagné alors que je n’avais même pas prévu de marchander aujourd’hui. Comme quoi tout vient à moi sans que je lève le petit doigt. Je suis si attirant aussi, c’est parfaitement compréhensible. Puis elle me propose même de rattraper mon retard dès maintenant. Ce n’était pas mon plan du dimanche mais pourquoi pas. Ceci dit la malpolie retire sa main quand je m’apprête à la serrer. Quelle vipère. Je lève un sourcil. Franchement je ne comprends pas cette fille, enfin au moins le marché de ma présence à ses côtés en cours est toujours d’actualité.

Je la regarde tourner les talons et je rejoins ma salle commune. Mon groupe ne manque pas de critiquer la féline mais je leur fais signe que tout va bien. Je réclame un peu de calme pour vider ma valise. Bonne excuse pour être seul, avec mon départ à Durmstrang j’ai un tas d’affaires à remettre en place. Presque une heure plus tard je quitte ma tour pour rejoindre Ludmila. J’espère qu’elle ne me tend pas un piège, mais je ne pense pas. Et j’ai raison, en entrant dans la salle d’Histoire je la trouve au premier rang.


Je lui lâche le sourire le plus charmeur qui soit. Oui j’ose le tout pour le tout. Autant prendre la convocation comme une invitation d’un autre type.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Franchement on pourrait faire tellement de choses dans une salle de classe vide un dimanche. Et je ne parle pas de révision. Le bureau du professeur semble être le meuble le plus solide d’ailleurs. Puis, les souvenirs qui me resteraient permettraient de rentre les cours d’Histoire plus amusant. En gardant mon sourire, je m’assois à côté de ma future conquête. Elle ne pourra pas résister. Je vais la travailler au corps, au sens large comme au figuré si vous voyez ce que je veux dire.


Charlie les gros sabots. Si là elle ne saisissait pas mes intentions à son égard je ne saurais pas quoi faire de plus. C’était clair comme de l’eau de pensine. Aucune ambiguïté. Ceci dit, je tenais à lui rappeler que ce n’était pas sa gentillesse qui m’attirait. Ce n’était clairement pas la fille la plus charmante de ce palais, mais c’était celle qui m’intéressait pour le moment. À croire que je préférais les bulldozer aux gentilles poupées.

Enfin, je pris ses fiches de cours qu’elle me montrait. Et dire que je venais de louper cinquante années de la merveilleuse histoire française dans l’indifférence la plus totale. Qu’avait-il bien pu se passer de si passionnant pour que ce chapitre fasse l’objet de trois mois de cours. Je parcourus rapidement les notes, lui montrant par la même occasion que je savais lire. Je ne pouvais pas nier que ce que je tenais entre les mains était parfaitement organisé. Les félins étaient vraiment des êtres sérieux, elle allait me faire gagner beaucoup de temps.


Puis ce n’est pas comme si on avait des choses plus intéressantes à faire.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Les doigts de Ludmila qui tapotent sur la table m’agace mais je ne dis rien. Si j’étais vraiment concentré sur ses notes je m’en plaindrais certainement, mais ce n’était pas le cas. Je lisais entre les lignes plus passionné par mes pensées que par l’histoire. Ce n’était pas pour rien que je lui demandais un résumé pour passer le plus rapidement à autre chose.

Alors comme ça elle n’est pas capable d’en faire un. Elle me fait marcher ou elle est réellement passionnée par l’Histoire pour trouver la période étudiée intéressante. Franchement mon petit doigt me dit qu’elle trouvait la matière intéressante. D’ailleurs elle finit pas s’agiter à l’évocation du sujet. Elle va même par jusqu’à me planter son ongle en plein milieu du front. L’opération séduction sera certainement dangereuse avec les griffes qu’elle porte aux doigts. Enfin c’est un autre sujet. Trente-huit dates, je pense que c’est à ma portée pour les examens, mais vu mon manque d’intérêt elles ne seront pas enregistrées avant le repas.


Je lui souris en la fixant bien droit dans le yeux. Je ne sais pas à quel jeu elle joue en me criant dessus pour ensuite me parler avec charme, mais je compte en profiter pour l’inviter sur le bureau du professeur.


C’était bien beau de parler histoire, mais il était temps de mettre la seconde.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Cette fille était vraiment particulière. Belle sans être une miss univers. Intelligente sans être une fayotte. Charmante alors qu’elle était aussi agressive qu’un loup-garou. Ce n’était pas pour rien que je m’intéressais à elle, avec Ludmila il y avait un défi à relever. Ce qu’elle fit ensuite me surprit même. Elle se trouva à califourchon sur moi, très bien. C’était le signe que les choses avancaient ou alors elle allait encore virer d’humeur à 180 degrés et me trucider. Avec elle il valait mieux se poser la question pour se préparer à tous les scénarii.

Bon avec ses paroles ce n’était pas encore ça. Qu’est-ce qu’elle pouvait gagner en échange ? Ma charmante compagnie ne lui suffisait donc pas. C’était presque décevant si je n’avais pas conscience d’avoir été plus chiant que charmant avec elle. Par contre je n’étais pas d’accord, je ne pourrissais pas la vie de son frère, au contraire j’acceptais de l’aider contre des notes. Franchement il n’y avait rien de mal.


Je lui souris à mon tour pas encore certain qu’elle va céder. De toute manière je suis prêt à parier qu’elle-même ne le sais pas.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

La situation était véritablement incongrue. Ludmila n’alliait pas ses paroles au fait qu’elle s’était glissée à califourchon sur mes genoux. En toute honnêteté je ne savais pas comment me comporter. Dans un sens je mourrais d’envie de passer à l’étape suivante tout en commençant en douceur par un baiser. D’un autre côté, j’avais conscience qu’elle pourrait tout aussi bien mal réagir et je n’avais pas envie de griller ma chance avec elle. C’était également pour cela que je ne manquais pas de rappeler que son petit frère m’avait adopté en tant que mentor. La famille était son point faible, l’avoir de mon côté était mon point fort.

Je n’ai toujours rien entrepris lorsqu’elle approche sa bouche de la mienne. Bien entendu, je ne recule pas puisque c’est ce que j’attends patiemment. Elle commence par me mordre la lèvre avant de cesser rapidement. Ils ne savent pas embrasser en Espagne ou Ludmila se fout de moi jusqu’au bout. Enfin, il n’est pas question de lui montrer mon trouble. C’est pour cela que mon sourire reste accroché sur mon visage. Les paroles qui suivent ne me conviennent pas, la voir se lever et plier bagage encore moins. Il est hors de question que je la laisse partir si près du but. Si je n’agis pas maintenant ce sera foutue.


Je me lève à mon tour pour m’approcher d’elle. Je ne suis pas beaucoup plus grand qu’elle si bien que je peux agir vite. En une fraction de seconde j’attrape son menton et je l’embrasse. Elle ne pourra pas dire que l’instant est brutal, pour le coup je fais preuve de beaucoup finesse. Je me recule aussi rapidement. Je ne suis pas gêné, mais je n’ai pas envie qu’elle se débatte. Seulement je lui laisse entrevoir ce que pourrait être un excellent moment avec moi. La perche est tendue de mon côté, il ne lui reste plus qu’à l’attraper.


Je lui souris encore. C’est ma manière de lui dire reste, car malgré son caractère horrible je n’ai pas envie qu’elle parte elle aussi.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

Peut-être bien que j’avais été pathétique l’espace d’un instant, que voulez-vous, même les meilleurs peuvent avoir un instant de faiblesse. Ceci dit, je m’étais rattrapé aussi vite. J’ai bien conscience que j’ai tendance à me vanter, mais en même temps j’ai matière pour cela. Mon baiser était forcément parfait, mes paroles bien trouvées. Mon unique envie était qu’elle craque.

Ce qu’elle fit en laissant tomber son sac et en me plaquant contre la table. Qui oserait dire que cette fille n’était pas faite pour moi. Le second baiser, elle en fut l’initiatrice. Autant dire que j’étais aux anges, mon coup avait fonctionné et les choses ne s’arrêtèrent pas là. Je pus profiter de son corps et l’instant fut fort agréable. Pour moi ce fut une première, enfin dans le fait de m’adonner à cette activité dans une salle de classe. Cela me confirmait une chose, avec Ludmila je pourrais m’amuser, si tant est que l’instant eût été autant plaisant pour elle.


Je remettais mon tee-shirt, bien malheureux que l’heure est si vite tournée et que nous soyons contraint par le règlement intérieur de nous séparer. J’étais certes un amant volage, mais je savais avoir l’allure d’un gentleman en n’abandonnant pas grossièrement mes conquêtes une fois l’instant de plaisir passé. Avec Ludmila j’avais encore plus envie de redoubler d’efforts.

️Pando

Dimanche 7 Mars 2134

J’aurais pu le parier. Ludmila déclina ma proposition. Dommage, je n’étais vraiment pas contre passer plusieurs minutes de plus avec elle pour l’embêter. À coup sûr je l’aurais bombardé de questions gênantes. Vraiment dommage, elle allait devoir les subir le lendemain en classe, de manière discrète bien entendu. J’étais sûr d’une chose, le règlement intérieur ne nous permettait pas pareille expérience dans les salles de classe.

Elle récupéra son sac avant de me caresser la joue. Comme toujours il y avait un grand écart entre les paroles et les actes. Si elle se montrait désobligeante, son corps s’exprimait avec douceur, si elle adoptait la gestuelle d’une brute ses paroles étaient mielleuse. Sale renard, j’aurais préféré mon petit renard, mais j’apprécié quand même. Puis j’étais rusé alors j’appréciais la comparaison.


C’était nul comme surnom mais si réaliste. Je voulais bien parier mon compte en banque qu’elle m’avait laissé des traces d’ongle dans le dos. Enfin, elle ne contesta pas. Aussi rapidement qu’elle avait quitté la pièce, je finis d’enfiler mes affaires pour retrouver ma salle commune. Surtout ne pas laisser mon sourire béat sur le visage, l’événement devait rester secret si je voulais avoir l’occasion de lui reparler.

️Pando