(arthur et eowyn) - mon petit ange 

Son petit ange. Son enfant n’était qu’à quelques mètres et il hésitait encore à s’approcher. Il mourait d’envie de la prendre dans ses bras, cela faisait plus d’un an qu’il en rêvait à chaque instant. Eowyn semblait bien se porter. Il la trouvait un peu pâle et toujours aussi frêle, mais elle tenait debout et ne semblait pas malheureuse. Ce n’était pas suffisant pour ne pas être inquiet, ceci dit il l’avait toujours été lorsque le sujet portait sur sa fille. Avec Arya, ils avaient toujours tout fait pour la protéger, quitte à employer des manières extrêmes. Il n’en était pas fier, mais si cela avait pu permettre à sa fille de vivre et de débuter sa scolarité dans une école qu’il avait appréciée, c’était ce qui comptait. La culpabilité restait son affaire et bientôt il réussirait à l’apaiser en récupérant sa fille.

Arthur observait ainsi son enfant depuis plusieurs jours. La raison lui rappelait sans cesse que ses ravisseurs chercheraient en premier à le retrouver auprès de son petit ange. La logique était assez évidente, les Pozhiratelis n’avaient pas de cœur mais ils comprenaient très bien les liens familiaux. L’homme devrait se cacher loin d’ici, il devrait privilégier un courrier pour fêter l’anniversaire d’Eowyn. S’il se faisait arrêter de nouveau les choses seraient bien pires. Pourtant il ne pouvait se résoudre à partir avant d’enlacer sa fille. Il avait loupé son onzième anniversaire, il refusait de ne pas être présent pour son douzième. La femme qui l’avait recueilli semblait bien s’occuper d’elle, il n’avait pas manqué deux jours plus tôt de remarquer les diverses attentions pour le jour de son petit ange. Hors ce n’était pas sa mère. Aussi bienveillante soit elle et malgré Eowyn qui l’appelait maman, elle ne pourrait pas combler complètement l’absence de ses parents.

La femme retourna à l’intérieur, laissant Eowyn seule dans le jardin. Arthur n’avait que quelques minutes devant lui pour approcher sa fille. S’il ne se décidait pas maintenant ce serait trop tard. Il ne voulait pas faire peur à la jeune fille, ni la placer dans une situation délicate, mais l’amour était plus fort et surtout déraisonnable. Les propriétaires du jardin dans lequel il se trouvait étaient absents. Il y avait suffisamment d’espace au niveau de la haie pour qu’Eowyn puisse se faufiler. D’ici il pourrait entendre la femme appeler son petit ange quand elle se rendrait compte qu’elle n’était plus dans le jardin. Si les corbeaux étaient dans le coin, ils l’auraient enserrés depuis plus d’une heure tant sa cachette était faillible. En définitif c’était le moment au jamais.


Arthur n’avait pas crié pour ne pas attirer l’attention depuis l’intérieur de la maison, ceci dit sa voix portait suffisamment pour atteindre sa fille. Il s’était placé à l’endroit de la haie par lequel sa fille pourrait passer pour le rejoindre de manière à ce qu’elle puisse le voir. Allait-elle seulement le reconnaitre. Elle était suffisamment âgée pour se souvenir parfaitement de ses parents, mais l’homme avait tout de même changé. Il était plus maigre et barbu en raison de sa captivité. Si elle ne le reconnaissait pas ou ne voulait pas l’approcher, comment pourrait-il s’en remettre.

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Eowyn releva la tête. Il eut l’impression d’attendre cet instant une éternité alors qu’en réalité la jeune fille avait été très réactive. Croiser son regard lui fendit le cœur. La dernière fois qu’ils avaient eu un tel contact, la scène était simplement traumatisante. Arthur ne voulait pas penser à cela, ce n’était pas envisageable qu’il s’effondre maintenant. Eowyn était vivante et se portait bien. Sa fille, la personne qu’il chérissait le plus au monde, ce qui était d’autant plus vrai depuis le décès d’Arya, s’en était sortie. Malgré toutes les horreurs qu’il avait endurées depuis, il devait se rattacher à cela. Eowyn était vivante et elle s’approchait sans crainte. Le cœur d’Arthur battait beaucoup trop vite, elle n’avait pas peur de lui, c’était presque inespéré. Lorsque la main de la jeune fille toucha sa joue il manqua de s’évanouir. Puis des larmes coulèrent lorsqu’elle prononça "papa". L’instant d’après elle retira sa main. Venait-elle de se rappeler qu’elle devait lui en vouloir. S’il ne s’était pas engagé dans la lutte, ils n’en seraient pas là. Si Arya et lui ne s’étaient pas révoltés, la famille serait réunie en Bretagne et ne connaitrait pas le traumatisme de la séparation et du deuil. Eowyn avait le droit de lui en vouloir car elle s’était retrouvée seule du jour au lendemain. Même si elle avait trouvé ici un foyer qui semblait sécurisé, cela ne signifiait pas que son existence avait été totalement bousculée. Lorsqu’elle le questionna en breton il étouffa un sanglot. Elle l’avait reconnue, mais voulait s’assurer qu’il s’agissait bien de la bonne personne.


Sans attendre qu’elle réagisse, Arthur la serra dans ses bras. Si un Pozhiratelis arrivait à cet instant, il aurait bien du mal à défaire son emprise du corps de sa fille. Elle seule pouvait s’en défaire si elle ne souhaitait pas ce geste. Il ne piégeait pas Eowyn mais la protégée. Cette étreinte respirait véritablement la tendresse.


Arthur relâcha ses bras et plaça ses mains sur les épaules de sa fille. La voir de loin et la serrer dans ses bras ne lui suffisait pas. Il voulait lui parler et retrouver l’espace d’un instant un semblant de son ancienne vie. Il fixa le visage de sa fille en tachant de cesser de pleurer. Il n’était pas question de lui faire vivre un nouveau traumatisme. Il ne devait pas l’inquiéter en se laissant submerger par l’émotion. La priorité était pour lui de prendre de ses nouvelles, de s’assurer qu’elle était véritablement bien traitée, sans quoi il ne serait pas question de s’enfuir.


Il poursuivit cette fois en français commun parce que s’exprimer avec le dialecte breton lui rappelait Arya et la douleur qu’il ressentait face à sa perte. Il n’arrivait pas à l’accepter et ne voulait pas entacher la joie de retrouver leur enfant. Il espérait seulement que cela ne perturbe pas plus Eowyn.

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Entendre la voix d’Eowyn lui fit chaud au cœur. Sentir sa main encore petite sur son visage le fit littéralement fondre. Arthur essuya à son tour les gouttes sur les joues de son enfant. Il ne supportait pas la voir pleurer, même si c’était de bonheur, puisqu’après tout cela faisait suite à beaucoup de peine. Il ne pouvait pas craquer de nouveau et pour cela il était nécessaire de se concentrer sur la joie des retrouvailles. Ils avaient peu de temps devant eux et devaient aller à l’essentiel. Savoir comment sa fille se sentait était tout ce qui lui importait. Bien sûr il avait une multitude de questions à lui poser. Comment avait-elle était traitée après l’arrestation, qui l’avait recueilli. Avait-elle toujours habité avec la femme qu’il avait espionnée, ou bien sa famille d’accueil s’était avérée moins aimante. Et l’école, comme s’était passé sa rentrée et son année. Avait-elle des amis. Quelle était sa maison, quelles étaient ses matières de prédilection et au contraire celles qui l’intéressaient moins. Arthur avait loupé une année dans la vie de sa fille et ce n’était pas n’importe laquelle. Eowyn avait certainement beaucoup murie avec ces épreuves et son arrivée à Beauxbâtons, mais son père ne pouvait pas encore apprécier à quel point. Il n’avait pas suffisamment d’éléments pour. Pourtant ce n’était pas la priorité. Parmi toutes les questions qu’il souhaitait poser rien ne lui importer plus d’entendre Eowyn lui dire que malgré tout elle allait bien.

Eowyn passa son bras autour de son cou et commença à débiter un long discours. Arthur retenait qu’elle allait bien mais le reste le laissait perplexe. Il ne comprenait pas. La femme qu’il avait vu n’était pas son épouse. Elle ne portait pas le même nom, elle ne lui ressemblait même pas. Il pouvait comprendre qu’Eowyn ait fait d’elle une mère de substitution, mais elle ne pouvait pas dire qu’elle avait retrouvé Arya. Comment cette femme avait-elle pu berner son enfant ainsi en utilisant la pire corde qu’il soit. Arya était décédée, qui était cette femme pour perturber le deuil d’Eowyn avec de fausses allégations. Arthur se tendit, il ne coupa pas sa fille puisque ce n’était pas contre elle que sa colère était tournée. Qui était cette femme qui venait s’immiscer dans les affaires de leur famille. Certainement une alliée Pozhiratelis qui cherchait à le piéger. Eowyn n’était pas une menteuse, elle pensait véritablement qu’il s’agissait de sa maman. Puis les corbeaux devaient se douter que la jeune fille voudrait forcement réunir ses parents. La preuve elle semblait heureuse d’énoncer cette nouvelle. Arthur relâcha un peu la pression lorsque qu’Eowyn le prit dans ses bras. Il devait réfléchir avant de répondre. Il n’était pas question de rendre malheureuse son enfant. Il n’était pas non plus concevable qu’elle se fasse berner encore longtemps.


Il lui sourit malgré la boule qu’il avait au ventre. Arthur était fatigué, en colère même. En plus de cela il culpabilisait de ressentir pareilles émotions alors qu’il retrouvait son enfant. Il devrait être heureux pourtant. Il n’était pas question de faire ressentir à Eowyn cette confusion. Pourtant il devait également s’assurer qu’elle n’était pas en danger avec la femme de la maison. Il poursuivit alors d’une voix calme.


Si c’était récemment il n’y avait aucun doute quant à ses intentions. Si c’était plus tôt, alors même qu’il n’était pas fugitifs il devait bien admettre qu’il serait curieux de rencontrer cette femme qui visiblement en savait beaucoup sur eux.

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Cette dame. Cela contrastait fortement avec le « maman » employé par Eowyn. Arthur en avait bien conscience, sauf qu’il n’était pas capable de rentrer dans ce jeu. Arya était décédée, il en souffrait tous les jours et il était hors de question que cette femme lui cause de faux espoirs. Il était même inconcevable que sa fille se fasse berner de la sorte. Pourtant sa curiosité était piquée. Si cette femme était apparue dans la vie d’Eowyn alors qu’il était encore emprisonné elle s’avérerait être davantage mystérieuse. Après tout elle savait pour le tatouage et le breton. Puis d’après les dires de la jeune fille, elle avait adopté le parfum si caractéristique d’Arya.

Cette dame. Eowyn sembla troublée par cette appellation. Pourtant, elle n’hésita pas dans sa réponse. Sa fille n’était pas une menteuse, si elle plaçait la rencontre durant l’automne il devait prendre en compte cette nouvelle information. Les Pozhiratelis ne pouvaient pas anticiper à ce point son évasion. C’était beaucoup trop tordu, même pour ces personnes si amorales. La femme qui avait recueilli Eowyn n’était certainement pas l’une des leurs. Pourtant Arthur n’arrivait pas à croire qu’il s’agissait d’Arya. Cela était tout bonnement impossible. Malgré la curiosité, il ne pouvait pas entrer dans ce piège. Puis, s’il existait une infime chance que ce soit bien sa femme, il n’était pas question de la mettre en danger. L’homme prenait déjà suffisamment de risque en voyant son enfant.

Eowyn s’accrocha de nouveau à son père. Le temps défilait. Plus il s’attardait, plus il prenait le risque de se faire prendre. Pire, il mettait en danger ma fille. Pourtant il pouvait me résoudre à fuir maintenant. La jeune fille savait aussi qu’il devrait de nouveau la quitter et beaucoup trop vite. Avant cela Arthur devait à tout prix la rassurer. S’il refusait de voir la femme, il n’était pas question de rompre avec sa fille. Il n’avait pas encore la solution pour la contacter mais il réfléchissait à cela depuis longtemps. En attendant il préférait tenter le corbeau et rester quelques minutes de plus.


Il avait posé ses mains sur les frêles épaules d’Eowyn afin de capter toute son attention. Il devait faire vite sans oublier l’essentiel, prendre de ses nouvelles.


Arthur ne savait pas qui était les gens de cette famille mais l’impression laissée par les quelques paroles d’Eowyn n’était pas positive. Il se désolait véritablement de cette situation. Par sa faute, sa fille avait été privée de ses parents et avait rencontré de mauvaises personnes.

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Si elle pouvait dire à la femme qu’elle l’avait vu. Si c’était bien Arya, ce serait cruel de la priver de cette nouvelle. Si c’était bien Arya elle l’aiderait à maintenir un contact entre eux. C’était un pari risqué, mais après tout il s’était évadé et s’était rendu à l’endroit qui l’exposait le plus. Le risque n’en était plus un s’il s’agissait de réunir sa famille. Puis, il ne voulait plus contraindre Eowyn. Elle avait grandi, elle savait certainement parfaitement prendre des précautions. Arthur hocha donc la tête. Il acceptait que sa fille relate cette rencontre, c’était un des seuls cadeaux qu’il pouvait lui offrir pour le moment.

Après cela, Arthur avait besoin de prendre des nouvelles de sa fille. Il avait besoin qu’elle lui raconte ce qu’il avait manqué durant des mois. Son entrée à Beauxbâtons, sa vie sans ses parents. Tout ne serait pas forcément réjouissant, mais il avait envie de savoir. Il était prêt à l’écouter sans cesser de lui caresser la main. C’était ce qu’ils faisaient, au pied du lit de la fillette après une journée de travail. Pour Arthur, c’était retrouver l’espace d’un instant leur vie antérieure.

Méchant. Les Beaumont étaient de mauvaises personnes. Probablement missionnés par les Pozhiratelis pour accueillir les enfants des rebelles. Ses muscles se tendirent. Sa fille affirmait qu’il n’avait pas à se faire pardonner, pourtant il ressentait une culpabilité immense. Il s’était battu pour permettre à sa fille de grandir dans un monde juste. Il avait perdu et la vie d’Eowyn s’était empirée. S’il pouvait revenir en arrière il changerait tout. Vivre lâchement était bien un moindre maux si à côté sa famille était réunie autour de lui. Enfin, le reste du discours le rassura. La jeune fille semblait heureuse à l’école. Elle était entourée, elle aimait apprendre, elle se découvrait des appétences. Elle avait même préservé le lien en travaillant avec sérieux les leçons de potions. Finalement le tableau n’était pas si mal, s’il oubliait qu’une nouvelle fois elle lui demandait s’il allait bientôt partir.

Malheureusement il n’avait pas vraiment le choix. S’il voulait rester libre il devrait abandonner une nouvelle fois sa fille. Il espérait que la situation ne s’éternise pas, mais il ne pouvait rien lui promettre. Ce serait encore plus cruel s’il n’arrivait pas à tenir parole. Ceci dit, certains mots prononcer par sa fille lui revirent en tête. Peut-être pouvait-il concevoir un plan pour la voir très prochainement.


Il lui sourit et l’embrassa affectueusement sur le front. Son bébé avait bien grandi et il était extrêmement fier d’elle. La seule chose qu’il demandait était de pouvoir voir ses talents de sorcières exploser avec l’âge et l’expérience.


Si c’était un endroit reculé, peut-être que personne ne s’attendrait à le rencontrer là-bas. S’il ne s’était pas fait prendre ici, c’était certainement que la sécurité autour de sa fille n’était pas bien menée. Arthur avait sincèrement l’espoir de pouvoir suivre son enfant et pourquoi pas surprendre la femme pour savoir ce qu’elle cachait.

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Arthur sourit à sa fille. Signer son bulletin pour s’assurer qu’elle n’avait pas fait de bêtise. Il la connaissait suffisamment pour se douter que les professeurs devaient être davantage fiers d’elle qu’excédés. En revanche, il serait ravi de découvrir les notes et les appréciations qu’elle avait obtenues. Il ne doutait pas une seconde que l’ensemble était élogieux.


Il lui caressa les cheveux avant de lui sourire de nouveau. Arthur était vraiment fier d’Eowyn. Elle était aussi forte et intelligente d’Arya. Il était heureux de la voir ainsi, même si cela lui pinçait le cœur. Son épouse lui manquait, il ne voulait pas imposer à sa fille de la remplacer, il ne voulait déjà plus la quitter d’une semelle. Il pourrait suivre la femme et la jeune fille. Il pourrait se rendre dans un pays où on ne l’attendait pas et par la même occasion se rapprocher durant quelques jours d’Eowyn. L’idée lui paraissait folle et fortement risquée, mais son existence pouvait déjà se résumer ainsi. Puis, Arthur savait prendre des précautions. Avant d’attirer sa fille dans ce jardin, il avait cherché les pièges. Il ne se serait pas approché s’il avait vu des corbeaux guetter un peu trop souvent dans le coin. C’était même étrange qu’ils n’aient pas eu l’idée de dépêcher des effectifs dans le coin. Ils jugeaient certainement son cas comme n’étant pas une priorité. Après tout, il était un simple membre de la rébellion, même pas le plus dangereux. Les corbeaux avaient certainement besoin de leurs troupes sur d’autres missions, les camps par exemple et laissaient le peuple se charger de son arrestation. Les portraits d’Arthur le qualifiant de dangereux criminel ne portaient pourtant pas leurs fruits. Ce n’était tout de même pas une excuse pour baisser la garde.

En Russie. Son plan devenait irréalisable. Le pays était beaucoup trop vaste. Arthur avait besoin de plus de précisions et Eowyn ne semblait pas les avoir. Elle lui donna tout de même une idée. Les lettres. L’homme n’avait pas de hibou à sa disposition et faire voyager celui de sa fille, si elle en avait un, était beaucoup trop risqué. Mais il restait la bonne vieille méthode moldu par les boites aux lettres. Arthur n’avait pas d’adresse mais il pouvait toujours trouver une solution.


Lui la mystérieuse dame. Elle ne devait pas se douter dans l’immédiat qu’Eowyn était en contact avec son père.

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Trop de temps dans la bibliothèque. C’était surprenant que des personnes sensées fassent se reproche là. La raison de cette réflexion ne devait certainement pas être fondée sur une simple présence dans un lieu studieux. Arthur aimerait entendre la position de ses professeurs à ce sujet. Il aimerait qu’Eowyn puisse plus longuement lui expliquer la situation. Malheureusement il ne pouvait pas se présenter face aux enseignants et il n’avait pas le temps de creuser ce point-là avec sa fille. Il ne pouvait qu’hocher la tête face à la proposition d’une copie de ce fameux bulletin. Puis ils abordèrent un autre sujet.

La méthode de correspondance moldue lui semblait moins surveillée par les sorciers. Il pourrait écrire à Eowyn et lui assurer qu’il était encore libre. L’idée d’Arthur était qu’il ait toujours une adresse pour contacter sa fille. La principale étant que les échanges ne pourraient pas se faire dans les deux sens s’il n’avait pas d’adresse fixe. S’il voulait permettre à Eowyn de lui donner à son tour des nouvelles ce qui, à vrai dire, lui importait le plus, il devrait trouver une solution. Lorsqu’elle reprendrait le chemin de l’école ce point-là serait plus évident, bien que plus risqué. Il suffirait à la jeune fille de se procurer l’un des hiboux de l’école qui le retrouverait même sans adresse.

En attendant, elle pouvait procéder comme convenu, lui écrire une lettre et la déposer dans la boite de sa propre maison. Arthur comptait de toute manière rester le plus proche de sa fille pour s’assurer de son bien-être. C’était pour cela qu’il avait besoin de connaitre sa destination de vacances. À défaut de ne pas pouvoir prendre le risque de contacter physiquement Eowyn, il garderait constamment un œil sur elle. Si pour cela il devait voyager dans toute l’Europe ce n’était pas un problème. Bien au contraire, le suivre à la trace serait davantage complexe surtout qu’il ne comptait pas calquer l’ensemble du trajet sur celui de sa famille. Quoi qu’il pourrait prendre le risque, ces imbéciles de corbeaux n’aillant visiblement pas eu l’idée de pister sa fille.

Eowyn lui caressa la joue et lui promit qu’elle ne révélerait pas dans l’immédiat cette rencontre. Arthur avait bien conscience que cela pouvait être difficile pour elle. Elle était certainement excitée à l’idée de réunir ses parents et retrouver une vie plus normale. Néanmoins, l’homme se méfiait de cette femme qui se faisait passer pour Arya. S’il voulait être en mesure de suivre sa fille et de lui écrire, il ne pouvait pas se permettre de prendre un risque. Il était curieux de savoir qui était cette femme, mais il était davantage intéressé par l’idée de maintenir un lien avec Eowyn. Cette dernière l’avertit ensuite de ne pas se faire prendre. Il attrapa la main à l’index pointé pour la caresser. Pour sa fille il ne prendrait aucun risque inconditionné. Néanmoins, il ne pouvait pas lui promettre qu’il ne se ferait pas attraper, cela n’était pas de son ressort.


Il lui sourit avant de l’embrasser sur le front. Sa fille avait bien grandi mais elle restait tout de même une enfant qui avait besoin de ses parents pour s’épanouir.


Il la serra cette fois dans ses bras. Toujours pas de promesse bien que ses projections étaient positives. Il espérait sincèrement qu’elles se réalisent ce qui n’était pas forcement gagné.

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