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 Après l'effort, le réconfort 

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MessageSujet: Après l'effort, le réconfort   Après l'effort, le réconfort EmptyDim 7 Mar - 12:08

Dimanche 1er Août 2134, dans l'après-midi

L’Art de recevoir avec la Magie… C’est tout un art, en effet. Autant que l’art de savoir quand parler, et pour quoi dire, et avec qui… Deux arts que je ne semble absolument pas maîtriser, c’est sûr et certain après une semaine de vacances dirigées par une adulte très bizarre. Au moins, j’ai bien compris le nom de ce camp de soit disant vacances. Et quelles vacances ! C’était bien plus horrible que Poudlard. Au moins à l’école, on peut s’amuser, on peut parler an anglais, on ne se fait pas crier dessus pour n’importe quoi – surtout pas quand c’est pour poser des questions sur le sujet du cours ! J’aurais tellement préféré rester à la maison, c’est peut-être bien de sortir mais pas pour aller dans un endroit pareil. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’ont dans la tête ces Pozhiratelis bien étranges.

Enfin, voyons le positif ! Premièrement, c’est terminé. Ça, c’est le gros avantage du temps qui passe. Deuxièmement, encore plus important d’ailleurs : je vais pouvoir passer un peu de temps avec Margot. Et ça, c’est encore mieux ! Elle a beau avoir le même âge que Furcy, donc pas tant de différence que cela avec moi, je l’aime bien. Avant les nouvelles lois – complètement bêtes – des Pozhiratelis, elle était à Poudlard avec mon grand-frère. Mais à Serdaigle si je me souviens bien, même si la maison importe peu puisque j’aime parler avec tout le monde, ou presque, il doit bien y avoir une ou deux exceptions. Ce qui est sûre, c’est que Margot n’est pas une exception. Elle est gentille, très gentille, pas très bavarde certes. Sauf qu’elle a dû aller à Durmstrang comme Furcy, alors on ne s’est pas vu depuis un moment… Jusqu’à ce camp.

Alors au final, ce n’était pas complètement inutile d’y aller. Remarquez, c’était obligatoire donc je n’avais pas tellement de choix, nulle en duels que je suis. Puis il avait l’air drôle au début ce camp, sauf que je me suis trompée. Tant pis, ce n’était pas un temps de jeu complètement perdu non plus. Bref ! Comme d’habitude, je m’éloigne, je réfléchis, mais ce n’est pas tellement le moment. Comment trouver Margot si je ne la cherche pas un minimum ? À travers les différents inconnus, c’est pas toujours facile, papa m’avait prévenu. Heureusement je la trouve rapidement, l’appelant par de grands gestes joyeux et un «Coucou Margot !» qui ne peut pas passer inaperçu tandis que je la rejoins en en sautillant, échappant de justesse à une bousculade contre un monsieur au regard bien sérieux. Encore un que le soleil estival ne rend pas heureux…

Je sais que j’ai vu mon amie il y a peu de temps puisque sinon, on n’aurait pas pu se retrouver ici – ou alors ç’aurait été un bien grand et beau hasard – mais je ne peux pas m’empêcher de lui adresser un immense sourire enthousiaste et ravi, comme si on ne s’était pas vue depuis une éternité : «Comment vas-tu ? Tu t’es bien réinstallée chez toi ? Je suis contente que le camp soit terminé ! Madame Dimitrov faisait un peu peur…» Pas le meilleur sujet de conversation, certes. Mais il fallait bien le dire ! Puis je n’ai pas eu le temps de tout raconter à papa, Furcy, et tatie alors il faut bien que j’en parle encore et encore pour ne rien oublier. Peut-on oublier une semaine pareille ? Non, en fait non, c’est impossible. Je suis tête en l’air mais pas à ce point ! Alors je regarde Margot, attentive, pour ne pas rater ses réponses.
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Margot E. Williamson
Anne Limonne
Margot E. Williamson

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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort   Après l'effort, le réconfort EmptySam 13 Mar - 19:02

après l'effort, le réconfort
dimanche 1 août 2134
rue commerçante, Grande Ville Marchande
Le camp était terminé. Margot avait officiellement remplie l’obligation de se coltiner les animations extra-scolaires version Pozhiratelis. Sans surprise, cela n’avait pas été drôle. L’encadrante était tyrannique et les activités ne lui serviraient pas. Quel était l’intérêt d’engager un elfe pour des tâches qu’elle pouvait elle-même accomplir. Il n’y avait ni elfe à la maison, ni même à l’orphelinat et dans les deux situations les lieux étaient propres. Il fallait vraiment se sentir supérieur en tout point pour s’offrir les services d’un elfe de maison. Comme par hasard c’était une caractéristique à haute prévalence chez les corbeaux et leurs alliés. Enfin, si les Williamson avaient bien enseigné une chose à leurs enfants c’était de toujours chercher du positif dans les épreuves de la vie. Oui Margot avait été arrachée du Poudlard Express et forçait à étudier à Durmstrang, pourtant elle avait rencontré des personnes formidables. Elle ne l’aurait jamais parié au premier abord mais c’était le cas. Puis sorcier de sang-pur fortuné baignant dans le terreau Durmstrang ne voulait pas toujours dire tête à claque. Après tout, Adrian avait été fort agréable durant le camp et il avait eu la gentillesse de lui donner un coup de main.

S’agissant du point positif du camp, une nouvelle fois il s’agissait de rencontre, ou plutôt de retrouvailles. Comme quoi même les personnes timides prenaient du plaisir dans les relations sociales, encore fallait-il ne pas les désigner d’office en personnes peu intéressantes. Margot avait retrouvé avec joie Léonie. Elles avaient pu parler Quidditch et de Nick. La lionne était toujours aussi gentille et jolie, et l’aigle craquait toujours un peu pour elle. Bien sûr pas autant que lorsqu’elle était à Poudlard. Il s’agissait peut-être d’un nouveau point positif qu’elle pouvait tirer de Durmstrang, elle s’était un peu endurcie. La jeune galloise avait également croisé la route de Niamh. Son frère avait son âge et lui aussi avait été victime de la réquisition par l’école bulgare. La rouquine n’avait pas changé et malheureusement cela n’avait pas plu à madame Dimitrov. Enfin, il valait mieux être curieuse qu’une vieille peau.

Le matin même Margot avait retrouvé avec joie son cocon familial. Les vacances allaient enfin pouvoir reprendre. Un mois c’était déjà bien pour profiter de sa famille et s’exercer pour le Quidditch. Cette année c’était décidé, elle tenterait les sélections. Adrian était dans l’équipe et n’avait finalement rien d’effrayant. Puis à force, elle avait fini par adopter sa nouvelle maison. Ceci dit, le programme ne débuterait pas cette après-midi. Aujourd’hui, Niamh et elle avaient convenu de se retrouver. C’était l’occasion de parler, ou d’écouter, plus tranquillement. C’était également l’occasion de changer d’air. Ainsi, après le déjeuner, Margot retrouva le chemin de la Grande Ville Marchande. Cette fois la destination était plus agréable. La jeune femme marcha quelques instants parmi la foule avant d’entendre son nom et de percevoir de grands gestes. Elle s’approcha de la Poufsouffle qui en fit de même et lui rendit son sourire. Comme elle pouvait s’y attendre, Niamh prit les devants de la conversation.

« Tu rigoles, elle était effroyable. »

Margot laissa échapper un petit rire. Bien entendu elle exagérait. Pourtant la femme était véritablement peu commode. Surtout il ne fallait pas douter un seul instant qu’elle aurait pu leur attirer des ennuis si elle l’avait souhaité. Elle avait du pouvoir et en abusait ce qui faisait d’elle une personne inquiétante.

« Je vais beaucoup mieux maintenant que le camp est terminé et que j’ai pu déjeuner avec ma famille. C’est chouette de retrouver son cocon. Et toi comment vas-tu ? »

La jeune femme faisait clairement des efforts pour occuper du temps de parole, mais c’était agréable de se trouver en compagnie de Niamh.
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort   Après l'effort, le réconfort EmptyVen 9 Avr - 17:39

Les bras s’agitent pour se signaler, ravis d’avoir trouvé la silhouette tant recherchée, avant de retomber le long du corps, pas moins heureux de voir un sourire se dessiner sur le visage de Margot tandis que je parle, laissant les mots se faire entendre comme ils en ont l’habitude. Mais je veille aussi à ne pas parler trop, car l’ancienne Poudlarienne a beau être extrêmement gentille à souvent m’écouter, je n’ai pas envie de prendre toute l’attention non plus. Prendre des nouvelles, interroger l’Autre pour s’assurer que le bonheur soit réciproque, c’est bien important pour que tout le monde aille bien.

Alors bien sûr, on a beau être en vacances, le camp a beau être terminé et a beau pouvoir cesser d’y penser – surtout que je ne suis pas sûre d’y avoir appris des trucs réellement utiles en fin de compte – je ne peux pas m’empêcher d’exprimer mon soulagement. Heureusement, j’ai réussi à m’amuser un peu avec Hawke qui apparemment ne fait pas que me retrouver en-dehors des couloirs malgré le couvre-feu, mais bon… Ce n’était pas suffisant pour faire de ces vacances les vacances les plus merveilleuses du monde, loin de là. Pourtant, je ne me plains pas souvent croyez-moi !

Sauf que là, c’était trop. Et Margot semble du même avis car elle qualifie madame Dimitrov de plus qu’un peu effrayante : elle la dit effroyable. À ce point ? Elle rit légèrement, je réfléchis un peu, quelques secondes : la limite entre effrayante n’est pas très précise voir même très floue, alors peut-être que oui, l’adulte est effroyable. Je ris à mon tour en hochant la tête, précisant malgré tout que «Je suis sûre qu’elle doit avoir des bons côtés… Tout le monde en a forcément ! Elle n’était peut-être pas très contente d’être là parce qu’elle s’est vite énervée…»

C’est sûr : elle n’était pas très patiente. Pas patiente du tout en fait ! C’est fou ça, à mon avis elle est trop vieille pour s’occuper d’élèves ? Tenez, c’est peut-être là l’explication : elle est vieille, il est fortement possible que les gens âgés n’aiment pas être avec des plus jeunes. C’est méchant de penser ça, non ? Bah, de toute façon personne ne lit dans ma tête ! M’enfin bon, ce n’est plus le moment d’y penser – j’aurais dû lui poser plus de questions pendant le camps pour mieux la comprendre. D’ailleurs, on aurait pu bien s’entendre si elle avait des efforts pour nous connaître, non ?

Ça va ça va, je vous vois secouer la tête en soupirant. L’important c’est d’y croire ! Et d’écouter Margot qui dit aller beaucoup mieux. Mon sourire s’agrandit tandis qu’elle explique le pourquoi du comment : je ne peux qu’approuver ! «Oh moi, je vais super bien ! Comme tu dis, c’est génial de retrouver la famille et la maison. Des vacances d’été sans y être, ce ne sont pas des vacances ! J’adore être avec Tata et Furcy, d’ailleurs il te passe le bonjour ! On va pouvoir profiter des deux semaines suivantes pour s’amuser… Parce qu’après, j’ai un autre camp qui commence. Mais celui-là va être forcément génial ! C’est un truc de potion, j’espère qu’on va découvrir de nouveaux ingrédients et qu’on va faire des potions parce que j’adore ça même si je suis un peu maladroite.»

Juste un peu ? Mmmh non, beaucoup. Mais quand je me concentre bien bien, je m’en sors pas trop mal. Voir même parfaitement puisque j’ai réussi mes BUSEs ! «Et toi Margot, tu vas faire quoi pour ce beau mois d’Août ? Tu as un autre camp ou tu vas pouvoir profiter de tes vacances ?» J’espère pour elle qu’elle va pouvoir avoir de vraies vacances ! Elle est bien trop gentille pour faire encore deux semaines horribles. Sauf si elle va aux potions, là ça sera forcément bien. Mais je crois qu’avant celui-ci, il y avait d’autres possibilités… D’ailleurs, il y avait un camp début Juillet, un truc de Duel, absolument horrible. Enfin je n’y suis pas allée mais rien que le nom ne me disait rien qui vaille ! Même si les noms sont un peu mensongers parfois…
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort   Après l'effort, le réconfort EmptyMer 14 Avr - 15:43

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C’était curieux de retrouver Niamh ici. Margot avait peu l’habitude de quitter sa maison lors des vacances scolaires. La jeune femme n’était pas la reine des interactions sociales. Elle avait des amis, mais ne s’imaginait pas les déranger durant les vacances dans le seul but de passer une journée en leur compagnie. Puis ils se voyaient le reste de l’année à l’école. Elle préférait passer du temps en famille après plusieurs mois loin d’eux. Cela était d’autant plus vrai depuis qu’elle étudiait à Durmstrang. La distance géographique doublée à celle culturelle, ce n’était pas rien. Ceci dit, cet été était différent. Les Pozhiratelis lui avaient fait perdre deux semaines de, puis l’idée de croiser Niamh dans un contexte plus agréable était alléchante. La jeune femme était davantage une connaissance qu’une grande amie, néanmoins sa compagnie avait toujours été agréable. Puis cela ne faisait pas de mal de changer ses habitudes.

Margot hocha les épaules. Malheureusement elle n’était pas certaine que madame Dimitrov ait beaucoup de bons côtés. À la rigueur elle devait être aimante auprès des membres de sa famille. Enfin, fallait-il encore imaginer qu’ils respectent scrupuleusement ses idéaux. La femme s’était présentée sous son vrai jour, Margot n’en doutait pas. Peut-être pouvait-elle sembler extrêmement caricaturale, mais malheureusement l’aigle avait vu des personnages à Durmstrang respectant parfaitement l’imaginaire que l’on avait d’eux. Ce n’était pas le cas de tous, fort heureusement, mais les clichés vivants existaient bel et bien.

« J’imagine aussi qu’elle n’était pas très heureuse de devoir souffrir de notre compagnie pendant deux semaines et dormir dans une tente. Et encore nous avons été relativement agréables. »

Margot lui sourit. Elle se moquait à distance du sale caractère de Dimitrov. Maintenant que son influence ne pesait plus sur ses frêles épaules elle se sentait soulagée. Elle ne manquerait pas de dépeindre le tableau de cette femme pour le moins particulière le soir même en famille. Enfin, ce n’était pas le moment pour se projeter sur son retour au Pays-de-Galles. Pour l’heure, elle se concentra sur Niamh qui disait aller bien elle aussi. C’était une bonne nouvelle. Au moins le camp ne lui avait pas retiré sa bonne humeur, ni même sa langue bien pendue. Si Margot avait fait un effort pour étayer sa réponse, l’autre jeune femme avait beaucoup moins de difficultés pour s’exprimer. Elle avait toujours été très impressionnée par cette capacité là et absolument pas dérangée.

Comme souvent, Niamh aborda pleins de sujets en un temps record si bien que Margot ne savait pas trop quel point mettre en avant. Elle était plutôt d’accord, ces deux dernières semaines n’avaient pas vraiment été des vacances. Ceci dit, ce n’était certainement pas nécessaire de reprendre la même idée avec des termes différents. Margot était contente que Furcy lui passe le bonjour, ceci dit en l’état actuel des choses elle voyait le garçon plus souvent que sa sœur, si bien que ce n’était certainement pas prioritaire de prendre des nouvelles. Il restait ainsi le thème des camps.

« Tu as l’air enchanté par l’idée de ce nouveau camp. J’espère qu’il sera davantage chaleureux que tu profites tout de même de tes vacances. Pour ma part je n’avais pas le courage de me lancer dans un second camp, je donne déjà suffisamment de ma personne à Durmstrang. Je pense que je vais m’entraîner pour les sélections de l’équipe de Quidditch de ma maison. »

Elle ponctua sa phrase d’un autre sourire. Pas de camp pour elle mais bien du jeu et du temps passé en famille. Il n’était pas question qu’elle s’implique davantage dans les absurdités inventées par les Pozhiratelis. Elle le faisait déjà suffisamment en étudiant convenablement dans une école qui n’était pas la sienne.
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