Une rencontre au parc [PV Tiphaine Retrac] 

J'écoute mon amant rappeler à son fils les règles en ce qui concerne le parc moldu. Il est si beau avec son air sévère, il me donne envie de ramper à ses pieds. Cela m'arrive régulièrement d'aller en ville avec les enfants, pour faire une course, ou tout simplement pour les emmener marcher dans la campagne. Mes maîtres approuvent cet exercice bienvenu pour leurs enfants que Rose accompagne évidemment. De fait, j'en profite aussi, puisque cela me permet de prendre l'air également. Bénéfices pour tout le monde, à condition que rien ne vienne entraver les règles soigneusement établies pour les enfants de mes maîtres.

Même si Rose est en réalité la fille de Alexander, tous deux se moquent bien de la façon donc je l’élève. Peu importe son sang, elle ne sera jamais plus que la fille bâtarde de la gouvernante au père inconnu. Elle peut bien avoir de mauvaises manières et jouer avec qui bon lui semble, il ne s'en estime pas concerné. Mais il m'avait prévenu quand je suis tombée enceinte. Et puis, je n'ai pas de raison de me plaindre, ma fille mange à sa faim et a une vie plutôt confortable. Elle aura même droit à l'éducation de ceux avec qui elle passe son enfance.

Enfin bref, le souci, c'est que la dernière fois que nous sommes allés nous promener, nous sommes tombés sur un parc moldu dans lequel le petit prince s'est empressé de filer jouer. J’ai vraiment cru que j'allais me faire sacrément gronder pour ne pas l’en avoir empêché, mais mes maîtres se sont montrés plutôt conciliants. S’efforçant, lorsque ça ne pose pas de problème avec leur éducation, de gâter leur fils, ils ont décidé de l'autoriser à jouer à cet endroit mais seulement à certaines conditions, qui sont donc rappelées maintenant comme l'interdiction de trop communiquer avec les petits moldus qui jouent là-bas.

Une fois que les enfants ont promis d'être sages, nous pouvons partir pour le parc. Là-bas, il ne me faut que quelques secondes pour me retrouver complètement seule. Plus question de rivalité entre Rose et son frère de lait. Comme elle est désormais la seule avec qui il peut jouer sans que son père y trouve à redire, le petit prince de la maison évite de la froisser. Il sait que, contrairement à lui, Rose ne se fera pas gronder si elle décide d'aller jouer avec les moldus. Il a donc tout intérêt à ce qu'elle lui accorde sa préférence.

Les enfants étant partis jouer tranquillement, je sors un livre qui va me permettre de passer le temps pendant qu'ils jouent. C’est en relevant la tête de mon sac que je la vois. Tiphaine n'a pas changé du tout depuis Poudlard. C’est à croire qu'elle n'a même pas vieilli. Je ne peux m'empêcher de me demander quel est son secret. Je reste persuadée que je n'aurais probablement pas le même succès auprès de mon amant quand celui-ci commencera à apercevoir des rides sur mon visage. Et mes maîtres sont tout pour moi. Il n'est personne d'autre que je veuille. Puisque je n'ai rien d'autre à faire, je décide d'aller passer un peu de temps avec la jeune femme qui a toujours été bienveillante envers moi lorsque nous nous croisions.

« Bonjour, tu es Tiphaine n'est-ce pas ? Je ne sais pas si tu te souviendras de moi. Camille Evergreen. J’étais un petit peu plus jeune que toi à Poudlard. »

Ce n'est quand même pas marrant, le parc, pour les adultes. La seule chose que l'on peut faire, c'est s'assurer que les enfants ne font pas de bêtises et attendre patiemment qu'ils aient fini de jouer. Du coup, c'est toujours sympa de faire des rencontres. Mais je dois faire attention avec qui je discute et de ce que je raconte, parce qu'on est quand même dans un monde moldu, et il ne faudrait pas que je laisse échapper quelque chose qui pourrait paraître bizarre. Ça m'arrive quand-même de discuter avec les autres parents, mais vu que les petits ont pour consigne de ne pas jouer avec les moldus, j'évite de sympathiser avec leurs parents.

Du coup, je suis plutôt contente de tomber sur quelqu'un que je connais, même si je ne l’ai pas vue depuis très longtemps. Je me demande ce qu'elle est devenue après tout ce temps. Probablement maman, puisqu’elle a un enfant sur elle, mais je ne peux même pas en être sûre. Après tout, moi je suis au parc et ce ne sont pas tous mes enfants. Je lui parle quelques minutes, histoire de voir si elle se souvient de moi. Et au bout d'un moment, ça semble lui revenir. Elle me dit que j'ai changé et en même temps, c'est clair que j'ai pris un coup de vieux.

« Toi, tu n'as pas changé, c'est bluffant. Comment tu fais ? »

Elle me demande ce que je fais là, mais je ne lui en veux pas. C’est vrai il est évident que j'accompagne des enfants, mais elle ne peut pas savoir qu'ils ne sont pas tous à moi. Je n'ai pas envie de trop la déranger si elle est occupée, mais si elle a envie de discuter avec moi, je vais me faire un plaisir de répondre à ces questions. Et puis, ça me fait toujours plaisir de rencontrer des gens que j'ai connu à l'école. Je me demande souvent comment vont tous mes amis de l'époque. Mais je n'ai pas le temps de me renseigner sur tout un chacun afin de prendre de leurs nouvelles. C'est dommage, car je suis sûre qu'ils seraient aussi curieux que moi.

« La petite là-bas, c'est ma Rose. Quant aux deux avec qui elle est en train de jouer, ce sont les enfants de mes patrons. Je suis nourrice, maintenant. »

C'est en rencontrant des gens comme Tiphaine que je me rends compte que je suis vraiment en marge du monde depuis que je travaille pour mes maîtres. Je ne suis même pas sûre de savoir comment les choses se passent dans le monde de la magie actuellement. Je suis persuadée qu'il y a un certain nombre de personnes importantes dont je ne connais même pas la fonction. Est-ce que ça me plaît de vivre aussi déconnectée du monde ? Je ne sais pas. Au fond, ça m'importe peu. La seule chose qui m'importe aujourd'hui, c'est le bonheur de deux personnes dont je ne peux même pas être sûre qu'ils se soucient vraiment de moi. En toute honnêteté, quelquefois, je me demande ce que j'ai fait de ma vie.

« Le coup du sort ? Je dois bien reconnaître que de mon côté, le sort semble m'avoir mis dans une bulle. Mais il continue de me donner des rides par contre. »

Je ris un peu mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de plus sombre dans ce que Tiphaine veut dire que ce qu'elle dit en réalité. Je n'ai pas l'intention de forcer ses confidences, elle a le droit de garder un secret et je suis sûre qu'elle m'en parlera quand le moment sera venu, surtout si on refait connaissance et qu'on se rapproche. Je lui parle de Rose et de ce que j'ai fait de ma vie. En regardant ma fille, elle fait une remarque sur la curiosité de mon choix professionnel. On n’en entend pas beaucoup parler mais pour frayer dans le milieu, je peux dire que la plupart des nourrices de sang-pur sont sorcières. Jamais ils ne laisseraient des moldus s'approcher de leur précieuse progéniture.

« C'est moins exceptionnel qu'on pourrait le penser. De nombreuses familles ont des nourrices et toutes sont sorcières. Les sang-purs refusent que des moldus approchent leurs précieux enfants. Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça ne te force pas à arrêter complètement la magie, bien au contraire. Leur fils est encore un peu jeune pour ça, mais dès qu'il aura grandi un peu, je suis censée lui apprendre quelques rudiments de magie, pour qu'il ait de l'avance sur les autres. Mais je pratique encore, histoire de ne pas perdre la main pour quand je devrais lui enseigner. »

Il était difficile de garder un lien avec quoi que ce soit qui ne soit pas en rapport avec mes maîtres. Je suis la nourrice de leurs enfants, légataire de leur héritage. Je dois honorer en tout moment la confiance qu’ils ont envers moi. Je fais partie des intervenants dans leur vie qui ne sont pas de sang-pur, comme à peu près tous les employés de maison. Il ne doit pas y en avoir beaucoup à-travers les maisons sang-pures qui soient nés de parents moldus. Ceux qui se cachent ne s’approcheraient pas des sangs-purs. Je suis une exception d’autant plus extraordinaire que mon maître connait mon véritable statut du sang.

Il ne m’a jamais trahie et m’a toujours protégée. Il n’a peut-être l’air d’avoir aucune considération pour moi, mais les gens ne peuvent pas voir toute la bienveillance dont il peut faire preuve. Pour me permettre d’échapper à un destin funeste, il mérite bien la loyauté que je lui accorde. Et il mérite que je fasse un effort pour vivre selon ses principes, quand bien même cela m’éloigne d’une partie de moi-même que je ne pourrai jamais effacer. Une honte dont je ne parle jamais, c’est ainsi que c’est représenté dans le monde où je vis. Ce n’est pas que ça me satisfasse, mais je fais avec ce que je peux avoir.

« A part dans les parcs comme maintenant, non. Il ne vaut mieux pas faire état de ce que je suis dans leur monde. Mon maître ne me dénonce pas. En retour, je peux bien leur accorder cette petite compensation. »

Même si ce n’est pas vraiment évident quand on connait ma situation, je ne suis pas malheureuse. L’homme que j’aime ne peut pas me manifester autant d’intérêt que je le voudrais. Il a des responsabilités, du travail, une femme dont il doit s’occuper. Finalement, j’ai déjà de la chance qu’il m’accueille régulièrement dans son lit où je n’aurais plus l’occasion de passer du temps en privé avec lui. Ce constat me peine un peu, mais je sais bien que c’est ma vie qui est comme ça, et que vu ce que je suis, je n’ai pas franchement le choix. Beaucoup de Nés-Moldus vivent bien moins bien que moi.

« Après tout, combien de personnes comme moi vivent dans une belle maison et peuvent donner à leur fille une belle éducation ? »

Elle me demande comment se nomme les enfants. Elle ne sait pas que je suis , en plus, nourrice dans une famille qui est proche du pouvoir en place. Je me demande ce que je devrais lui dire, puis je me lance. De toute façon, elle finira bien par tout savoir.

« Lloyd et Maïa. Mon patron travaille pour le gouvernement. Il est très impliqué dans le régime actuel. Je ne dis pas que j’en suis enchantée, mais… je l’aime comme il est, vois-tu. Je comprendrais que tu me juges. »

Je n'ai jamais pu cacher grand-chose à Tiphaine, même quand j'ai essayé. Qu’il s'agisse de mon statut de Née de parents Moldus, ou du lien que je pouvais avoir avec un homme fiancé quand nous étions à Poudlard, elle a toujours su tout ce qu'il y avait dans ma vie et ce qu'elle ne savait pas, elle finissait par le deviner au travers de mes discours ou de ce qu'elle voyait de moi. Je n'ai jamais compris comment elle pouvait être aussi perspicace à mon égard, mais parce que ça m'a toujours fait du bien d'avoir quelqu'un à qui me confier, je n'ai jamais voulu me priver de cette écoute quand j'étais à l'école.

Aujourd’hui, je suis contente de la revoir. Je ne pourrai pas lui dire absolument tout ce qui se passe dans ma vie comme je le faisais à l'école. Il y a des secrets qui pourraient être dangereux pour mes maîtres. Et si je ne bénéficie plus de leur protection, je sais très bien que le danger m'attendra à chaque coin de rue. Ce n'est pas que j'ai peur, mais il lui suffirait d'un mot pour que je meurs dans les jours qui suivent. Et il est probable que Rose me suivrait dans la tombe. Si je peux accepter de sacrifier ma propre vie, il n'est pas question que j'en fasse autant avec mon enfant.

Pourtant, sa perspicacité n'a pas changé. Juste après m'avoir affirmé que les enfants portent de jolis prénoms, ce qui est la vérité car mes maîtres ont du goût, elle me demande si leurs parents sont les personnes que je côtoyais lorsque j'étais à l'école. Je détourne les yeux en rougissant. Ce n'est pas que ce soit une information qui m'est interdite de révéler, mais je sais que ça ne va pas lui plaire et d'ailleurs, elle vient de me le dire. Quels que soient les choix que j'ai fait à l'adolescence et quel que soit le degré de changement que je pourrais avoir dans la considération actuelle de ma vie, ils ont prise sur moi à-présent et je ne peux plus rien y faire.

« Ce sont eux. Ils ont tenu à me garder à leur proximité pour m'occuper d’eux, après Poudlard, et ils n'ont rien dit à personne de ma véritable nature. Ils nous offrent un toit décent à moi et à ma fille et je m'occupe de leurs enfants. Ce n'est pas une vie si mauvaise tu sais. »

Du moins, si on oublie le fait que le lien que j'ai avec eux n'a pas changé du tout. Si j'étais seulement leur nourrice, rémunérée et bien traitée, il ne fait aucun doute que même elle n'y aurait trouvé rien à redire. Et je suis sûre qu'elle est déjà bien consciente que ça ne se limite pas à ça. Ça ne se limitera jamais à ça.

La vérité, c'est que je ne me pose pas trop de questions. Quand j'avais vingt ans, j'ai cru intimement que mon maître allait m'épouser. Quand j'ai découvert que sa véritable fiancée était une personne que j'admirais tant, je me sentais prête à tout pardonner pour ne pas les quitter. Et quand j'ai découvert que je pourrais encore partager certaines nuits avec lui, j'ai pensé que ma vie ne changerait pas et que je pourrais vivre pour toujours avec cette personne qui me traitait comme une princesse et cette autre que je considérais comme une amie. Je croyais en eux et j'étais persuadée d'être spéciale. Autrement, pourquoi me voudraient-ils à leurs côtés ?

Dix ans plus tard, je regarde la situation d'un autre œil. Il n'y a plus de princesse. Mon maître ne s'embarrasse plus de douceur ou de prévenance. Lorsque je partage son lit, c'est pour qu'il fasse ce qu'il a envie de faire et pour m'occuper de lui, et non le contraire. Ce que je vis avec eux, personne ne doit vraiment le savoir parce que, selon eux, ma vie est en jeu. Je ne peux pas vraiment dire que je regrette mes choix, sans lesquels je n'aurais pas Rose, sans compter qu’ils lui offrent une vie confortable. Mais je sais que ce n'est pas ce à quoi je m'attendais et que je ne représente qu'une commodité pour eux, à présent. Ils m'ont bien fait comprendre que je ne suis pas si spéciale que ça et qu'en fait, je suis bien mieux traitée que les autres personnes qui ont le même statut que moi. Ailleurs, je serai dénoncée et tuée.

« C'est plutôt moi qui m'occupe d'eux. Mais on ne s'attend pas à ce que des maîtres s'occupent de leur employée, n'est ce pas. Je reconnais que ce n'était pas exactement ce que j'espérais à vingt ans, mais peu importe. Après tout, je suppose que je devrais déjà me considérer chanceuse. »

Elle me dit qu'elle est là si jamais j'ai besoin d'un abri et je lui en suis reconnaissante. Mais même si je ne doute pas de sa sincérité, je ne crois pas que ce serait une très bonne idée de l'impliquer si je devais m'enfuir. Ce serait la mettre en danger. Pour le bien de tout le monde, il vaut mieux que je reste à ma place et que je ne remette pas en question les consignes que j'ai. Je suis là pour servir et c'est ce que je dois faire. Après tout, personne n'est vraiment totalement heureux dans sa vie de nos jours.

« Tu es adorable, mais je ne crois pas que tu te rendes compte du danger pour toi si je décidais de partir et de me réfugier chez toi. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. Surtout à cause de moi. »

Je ne suis pas sans savoir que le monde est rempli de dangers et de menaces pour tout le monde. On a beau souhaiter que ses proches ne tombent pas dans les pièges de la réalité telle qu’elle est aujourd’hui, il est impossible de pouvoir préserver tout le monde de tout. Mais j’ai tellement vécu coupée du monde que je ne peux pas dire de mes connaissances qui est dans les ennuis ou pas. Ce n’est pas que ça ne m’intéresse pas, mais je suis restée centrée sur mes maîtres et leurs besoins. Plus j’y pense, plus je me demande ce que je deviens. Une non-personne ?

Si je n’avais pas Rose, si je n’étais pas mère, je ne serais là, je n’existerais que pour eux et leurs enfants, rien d’autre. Le sens de tout cela m’échappe un peu mais je sens que je devrais y songer un peu plus. Ce n’est finalement peut-être pas la solution à tout. Je ne suis pas certaine que je pourrais m’éloigner de cet homme dont je suis encore amoureuse aujourd’hui. Mais je ne sais pas si la façon dont je vis cet amour me rend vraiment heureuse. Tout cela est bien compliqué et les choix que l’on fait à vingt ans peuvent être vus différemment plus tard.

Je reconsidère mon opinion. Tiphaine me dit que je ne sais pas à quel point elle n’a pas à avoir peur des ennuis que je pourrais lui causer vu ce qu’elle vit et je me rends compte que je suis bien en marge de la réalité actuellement. C’est un sentiment étrange, que je n’aime pas vraiment. J’ai toujours été percluse de certitudes, j’ai toujours pensé que la voie que je suivais était la bonne, la seule que je pouvais vraiment vivre. L’idée que je me suis trompée pendant aussi longtemps n’est pas agréable, mais je vais devoir composer avec elle.

« Merci, je ne l’oublierai pas. »

Je sais bien que ma vie doit toujours tourner autour de mon maître et de ma maîtresse et qu'il n'y a aucune raison que ça change, mais je suis quand-même contente de retrouver mes amis ces temps-ci. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour que je me refasse une vie sociale. J'ai l'impression d'avoir été coupée du monde pendant longtemps. Maintenant que mes maîtres veulent que leurs enfants socialisent avec d'autres petits sorciers, je suppose que je vais partiellement réintégrer la communauté et pouvoir revoir plusieurs de mes amis. J'avoue que je suis impatiente que ça se produise. Je ne me rendais pas compte à quel point je me sentais seule.

La petite dans les bras de mon amie se met à pleurnicher et sa mère réagit tout de suite en comprenant qu'elle veut quelque chose. Je souris quand je me rends compte qu'elle ne sait pas exactement ce que sa fille veut à ce moment précis. Je ne dirais pas que j'étais une experte pour savoir ce que ma fille voulait quand elle se mettait à pleurer mais en général, quand elle était bébé, je comprenais assez vite parce que j'avais été habituée à analyser ses types de pleurs. Tiphaine n'est probablement pas une mère qui réagit avec son enfant exactement comme je le faisais. Ça ne doit pas lui faciliter des choses.

« Je comprends très bien. Nous n'allons pas tarder non plus de toute façon. Prends soin de ta puce et j'espère que nous nous reverrons vite. »

Dès qu'elle s'est éloignée, je récupère les enfants et nous nous remettons en route vers la maison. Ca râle un peu à l'idée de partir, mais pas trop. Ils savent pour quelles raisons je suis intransigeante à ce sujet. Leurs parents n'apprécieraient pas que nous traînions trop longtemps et trop tard hors de la maison et les enfants le savent. Ils savent donc aussi que s'ils font des histoires, ils auront à en rendre compte en rentrant et que j'aurai le soutien de leurs parents. Avec cette situation je n'ai pas trop de soucis pour me faire obéir. Nous rentrons bien rapidement et je m'attends à une soirée tranquille car ils sont visiblement bien fatigués de leur journée de jeu.