Dehors, les rayons du soleil offraient de nouvelles couleurs à tout âme profitant de leurs chaleurs bienfaitrices ; non sans rappeler à l’ordre ceux qui, ne prenant garde aux expositions prolongés, s’étaient vu trouver le chemin de l’infirmerie en espérant obtenir un peu de soulagement aux brûlures plus ou moins superficielles provoqués par ces quelques oublis intempestifs. Hors, le ciel exceptionnellement vierge de tout nuage en cette fin d’année, ne laissaient que peu de place aux oublis ; raison pour laquelle, nombre d’étudiants avaient cru bon de venir chercher refuge entre la fraicheur des murs de pierre, ou toute parcelle d’ombre que la château pouvait offrir. D’aucuns diraient qu’en cette période d’examen, il était préférable de s’accorder les bienfaits d’une pause après les derniers évènements ; profiter du temps clément pour faire quelques tours en balais, plonger les orteils aux bords du lac noir ou s’exercer à quelques parties de bavboules dans les cours intérieurs. Cependant, ces mêmes raisons qui poussaient bien des étudiants en extérieurs, étaient les mêmes qui en poussaient d’autre à poursuivre leurs révisions ; une décision à laquelle les deux étudiants avaient emboîtés le pas, l’un avec plus d’entrain que l’autre. De convenance, le rendez-vous s’était donné à la bibliothèque, où les rayons dorés, non contents de traverser les immenses carreaux donnant sur les extérieurs, formaient d’étranges motifs tantôt blanc ou arc en ciel sur les meubles boisés, les couvertures de cuir ou le revers de quelques chemises. A cet étrange ballet lumineux, s’ajoutait la mélodie, toujours plus silencieuse qu’au-delà de ces portes, des étudiants s’essayant à quelques formules, des plumes grattant sur les parchemins, des livres que l’on récupère ou qu’on laisse s’envoler sur une étagère. Autant d’instruments dont l’harmonie ne laissait d’autre choix aux locataires que de se plonger corps et âmes dans leurs études ; quant aux rares s’exerçant à l’art moins délicat du trouble public, ils s’étaient vu éconduire plus ou moins galamment vers la sortie par les deux gardiennes des lieux. Bien que le spectacle fût comique, il n’avait su troubler l’ordre établi des lieux, faisant que chacun se trouvait plus ou moins à vaquer à ses occupations ; quelques expériences ratés, notamment de métamorphose avait été vu déambulant entre les différentes allées, poursuivis par quelques étudiants désireux de récupérer biens, et expériences afin de s’entrainer de nouveau.
Sur une table quelque peu à l’écart, le serpent et la lionne avaient élus domicile afin de mener à bien leurs révisions de fin d’années ; s’il ne s’agissait qu’une année de ‘repos’ entre leur BUSE déjà obtenus et les ASPIC qu’ils devraient de passer, aucuns ne pouvaient ignorer l’importance de ce qui les attendaient, signant, ou non, leur passage en année supérieure. Les chemises retroussés jusqu’aux coudes, les cravates distinctives de leurs maisons pendant négligemment à leur cou, semblables à tant d’autres qu’ils n’avaient rien de particulier… En apparence ; si aucun n’en disait mots, ces séances de révisions leur permettait également d’oublier tout problèmes extérieurs aux murs ; l’emprisonnement des parents, ou géniteurs comme se plaisait à les appeler Lyra, d’Eole avait eu la même ampleur qu’un éruptif enfermait dans un magasin de porcelaine, quant à la surveillance de sa propre tante, il s’agissait là d’un épisode que la jeune femme se plaisait fort à oublier. Emeraudes parcourant les différentes lignes de son manuel, main droite grattant quelques notes sur un parchemin dans le même temps, les énièmes râlements de son camarade vert et argent étirèrent un sourire au coin de ses lèvres ; la rouge et or ne levant nullement les yeux de sa page en répétant ce qu’elle avait déjà dit, une vingtaine de minutes auparavant. « Plus tu t’énerveras, moins tu réussiras ton sort. La métamorphose demande de la concentration. » Une concentration, ô combien difficile pour le serpent qu’elle savait distrait de nature, et un coup d’œil discret mais rapide à sa chevelure lui indiqua après la distraction, la frustration se faisait sentir ; les pointes de sa crinière prenant une teinte aussi foncé que les couleurs de sa maison. « Calmes toi tes cheveux redeviennent verts » ajouta-t-elle en posant sa plume dans son encrier pour rencontrer le regard du garçon. « Tu vas y arriver » se décida-t-elle à dire après quelques secondes de silence, offrant un sourire se voulant rassurante envers son meilleur ami.
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Sujet: Re: Intenses Révisiosn ft Eole Dim 7 Aoû - 22:35
Le soleil offrait sa meilleure danse, faisant augmenter les températures. C'est une journée estivale donnant tout sauf envie de travailler. Au lieu de jouer aux bavboules ou aller te baigner, lancer des bombabouses sur des élèves au hasard.. Non au lieu de toute cette perspective d'amusement, tu traînais les pieds derrière Lyra.
Sans le vouloir, tes pensées bifurquèrent vers tes parents. Tu ne les appréciais pas plus que comme les êtres qui t'ont donnés vie, mais tu avais ce petit pincement au cœur en pensant à eux. Ils ne le méritent pourtant pas. Tu ne peux pas t'en empêcher, tu aurais voulu avoir des parents aimant où les sentiments sont plus important que le pouvoir ou le prestige. Cette effondrement du pouvoir Pozhi, tu aurais voulu y assister mais tu n'avais pas encore rejoint la rébellion. Est ce qu'elle existait encore ? En tout, cette idée t'avait procuré la force nécessaire pour perfectionner mieux ton don qu'il y a quelques années. Toutes ses arrestations, tu gardais leur dernière lettre, parlant de mariage comme tant d'autre. Signé de la main de ta mère cette fois ci : Tonya. Maintenant à quoi pouvait elle bien penser derrière les barreaux privée de sa précieuse magie ? A son fils ? Peut être... Et ton père ? Sûrement à un moyen de se venger contre la rébellion. Ce que tu redoutes plutôt, c'est leur éventuelle futur sortie, car ils en ont sortiront un jour ou l'autre. Et là, tu ne devras pas regarder en arrière et fuir le plus loin possible d'eux. Ils ne savent pas que tu comptais leur mettre un « couteau dans le dos » si tu en avais eu l'occasion. Alors couper les ponts serai la meilleure solution en allant dans un endroit où ils ne pourront pas te contacter. Tu n'es pas lâche, loin de là, tu ne désires juste pas affronter ta propre chair.
Intenses Révisions
Juin 2135 @Lyra B. Malefoy
Finalement, tes pas infiniment petit t'ont mené vers la bibliothèque. Ce qui t'a frappé en premier c'est le silence pesant. Puis ce monde, plein d'étudiant assoiffé de savoir. Enfaite non ce sont des étudiants menés de force par des 'Lyra'. Ta meilleure amie c'est ta source d'inspiration, celle qui te relève quand tu tombes. Tu ne l'as remerciera jamais assez, mais là, tout de suite tu avais le souffle bloqué en voyant tout ce monde grouillé dans cette pièce. Le bruit de la plume qui grattait le parchemin te rassura, comme une distraction à ton angoisse, un échappatoire. La lionne avait déjà choisie une table. Tu tentas de suivre le rythme en allant directement sur ta chaise. Ton dos un peu vouté, un soupire las s'échappe de ta bouche. Tu savais bien qu'essayer de la faire changer d'avis, c'était comme essayer de faire changer d'avis une mule. Impossible. Avec les arrestations à la chaine, tu sentais bien que l'atmosphère de Poudlard était un peu tendue. Bizarrement certains élèves se sentait plus serein. Tu les comprenais, ceux des deux 'camp'. Après tout ce que tu avais enduré avec les camps, tu te sentais plus calme. Mais pour combien de temps ?
Sans vergogne, tes soupirs pouvait faire office de ventilateur à Lyra. Quand tu en avais marre, le faire percevoir aux autres était facile. Une des bibliothécaire te scrutait de ses petits yeux sévères, prête à te dégager à coup de parchemin. Tu n'attendais que ça, à la place un sort de métamorphose te pressait le cerveau. Avec ses années de mutisme, et ta méthode de travail pas fabuleuse. Les matières comme la métamorphose c'était pas ton fort. Le sortilège qui fait l'objet de ta frustration s'appelait le « Pion d'échec en reine » Déjà, il servait pas à grand chose ce sort, et en plus tu devais te le coltiner dans le programme de 6ème. Il y avait des sorts pour tout et n'importe quoi. Plus aucun sort ne devrait t'étonner à ce stade pourtant.
Une énième tentative ratée, ta baguette finissait par être enrobée de fumée à chaque fois. Les mots rassurants de ta meilleure amie, ne rendait pas ta moue moins boudeuse. Tu regardais au loin dehors, pour ensuite te focaliser vers ta plume blanche. « De la concentration je pourrais en avoir mais demain ? Aujourd'hui on pourrait faire.. Tout sauf ça ! Demain, il va faire moins chaud en plus d'après ce que j'ai lu dans le journal. » Ses cheveux précédemment teinté sur les pointes de vert, vire à un blond éclatant. Pour renchérir tu lui dis « En plus ma baguette va finir par surchauffer.. c'est pas comme si j'apprenais un sort super- » D'un coup tu te rendis compte que tu parlais un peu plus fort que d'habitude. Tu sentais les regards braqués sur toi, et la bibiliothécaire aux aguets. Tes joues prirent une teinte rouge, tu sentais ta gorge se nouer, tes épaules se contracter. « Je.. » Tout bas, « Elle me regarde trop mal la bibliothécaire. » Ta voix se transforma en un minuscule son à peine perceptible par la rouge et or. Attendant que tu reprennes tes esprits, tu mis tes bras croisés sur la table pour y mettre ta tête. C'était une réaction normale de la part du Serpent, une amélioration visible par rapport à « avant » Cette période où parler n'était plus dans son esprit, s'abstenir d'émettre le moindre son. Les élèves présents dans la pièce n'ont même pas relevés le comportement d'Eole à part un ou deux qui se sont rapidement fait recadrer par la gérante de ce lieu.
En toute connaissance de cause, il était pourtant difficile de prendre la place de dans l'étrange relation qu'entretenait les deux sangs-purs ; force est de constater que Lyra, n'avait été celle qu'une scène horrifique avait plongé dans le mutisme, ni celle se retrouvant à redoubler sa première année pour les mêmes raisons, faute de mots, au sens le plus littéral qu'il soit. Non, la lionne n'avait été que celle tentant d'appréhender ses silences sous une autre dimension, apprendre et comprendre chacune de ses réactions pour devenir, selon la situation, sa voix ou sa gardienne. Toutefois, tout aide possédait ses propres limites, les siennes commençant là où celles d’Eole s’arrêtaient, là où, lui seul pouvait intervenir, pour tout sortilège, toute phrase nécessitant explicitement une intervention orale en était par ailleurs, le parfait exemple. Néanmoins, en bon roi de la procrastination qu’était le serpent, le fait de reporter de nouveau leur séance de révision semblait pour lui, parfaitement logique ; une idée aux motivations désastreuses à laquelle Lyra n’aurait pas du être surprise outre mesure, et à laquelle, elle ne pouvait que rouler des yeux. Ce qui rendait par ailleurs, la situation aussi surprenante qu’inédite, qui faisait que le sourcil de la brune commençait une lente ascension vers la racine de ses cheveux ; était qu’au fur et à mesure de ses mots, la voix du vert et argent prenait plus de puissance encore. Au point que, dans le silence plus ou moins respecté de la bibliothèque, Eole criait presque sa frustration et son désir de sortie, associé au mécontentement et argument douteux qu’était la surchauffe ou l’enfumage de sa baguette. Si les joues de ce dernier, en étaient alors une bonne indication, la gêne avait désormais remplacé chaque parcelle de frustration qu’avait pu ressentir le jeune homme, qui par ailleurs, s’était remis à murmurer ; une assez bonne initiative cela dit… Ses yeux cherchant instinctivement toutefois, ceux de la bibliothécaire pour croiser le regard sévère de Miss Haru, auquel la brune répondit par des excuses silencieuses, articulés du bout des lèvres pour se tourner de nouveau vers son camarade.
La nonchalence feinte d’un haussement d’épaule, trouva alors une réponse en la position dramatique du garçon : des bras croisés et la tête entre, en une parfaite fidèle et très belle imitation de l’autruche ; auquel Lyra ne put rouler qu’une énième fois des yeux, face aux vieilles habitudes si vite retrouvés. Ce n’était pas qu’elle ne se souciait pas du regard sévère, ‘trop mal’ selon les propres termes du serpent ; c’est qu’elle en comprenait parfaitement les raisons en cause, assez pour simuler la nonchalence et ne pas jouer les chiens à trois têtes afin de protéger son meilleur ami. Taquine plus qu’à tout autre chose, ses doigts vinrent tirer légèrement une mèche de ses cheveux pour le forcer à redresser la tête ; avant que sa voix ne vienne envahir ses oreilles, l’amusement perceptible, aussi distinctement qu’un solo dans un orchestre symphonique, moqueuse certes, jamais méchante… « C’est qu’elle n’a point l’habitude de vous entendre user de votre voix aussi distinctement messire » Des mots…quand celui en face devenait livre ouvert, il était plus facile d’apposer ses propres limites, à l’une, l’autre des différentes conversations possibles ; même si, tout un chacun pouvait parfois les traverser, sans y prendre garde.
Non contente d’attraper sa baguette, la lionne en pointa le bout sur l’un des nombreux pions qu’ils avaient récupérer de son jeu d’échec ; et, la botanique laissé de côté pour quelques instants, Lyra se décida à motiver Eole de la meilleure des manières. « A défaut de concentration, essaie de t’imaginer la transformation ; de la même manière que tu t’exerces à changer la couleur de tes yeux, de tes cheveux etc… Imagine…le soldat devenir une belle reine, avec couronne, stature et le visage d’une de tes ô combien nombreuses conquêtes si tu le désires » finit-elle avec un petit rire discret, s’attirant pourtant la foudre de quelques étudiants que la lionne prit soin d’ignorer superbement. Seul comptait Eole et l’amusement perceptible en son regard. « Et une fois que tu t’es visualisé l’ensemble de la transformation, tu te lances » Yeux rivés sur la pierre blanche « Eskec Pedonis Regere » ; mots glissant de ses lèvres à l’air ambiant, en une étrange aisance alors que le pion devenait une belle dame blanche que Lyra se plaisait à imaginer gouverner son royaume d’une main ferme mais juste. Un sourire étira le visage de la jeune fille, d’un défi silencieux proposé au vert et argent, tandis que de sa main gauche, elle poussait du bout des doigts l’ancien jumeau de son pion éclatant plus près du garçon ; les encouragements aphones d’un dépassement de soi, d’une parade pour réussir le sort et poursuivre les efforts qu’il faisait depuis si longtemps déjà, résonnant entre eux comme s’ils eurent été hurler dans une pièce à écho.
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Sujet: Re: Intenses Révisiosn ft Eole
Intenses Révisiosn ft Eole
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