OS times flies 

La dernière fois qu’ils avaient été à un mariage ensemble, la réalité avait rattrapé Demetria et elle avait appris qu’elle n’était pas celle que son fiancé aimait. Chose qui l’avait clairement plus que effondrée. Elle n’avait jamais réellement voulu passer un nouvel instant seule avec lui, sans y être obligée par les siens, et son frère avait été d’une présence hors du commun dans cette histoire. Néanmoins, maintenant que celui-ci se sacrifiait pour elle, elle savait qu’elle devait faire un pas vers son fiancé pour le mariage de son double. Personne n’accepterait qu’elle ne soit pas au bras de celui-ci, après tout elle y était pour celui de Darko, alors comment Timaël pouvait être absent à celui de Connor ? Elle l’ignorait, il fallait néanmoins que tout le monde ait l’impression que tout allait bien entre eux. Sauf qu’elle était clairement incapable de le montrer actuellement. Un soupir se dessina sur les lèvres de la jeune femme lorsqu’elle eu la requête ou plutôt l’ordre d’aporter son invitation à son fiancé. De cette manière ils pourraient parler, cela serait certainement plus simple. Demetria réfléchissait donc à la manière qu’elle utiliserait pour se présenter chez lui, elle n’irait pas chez les Marloes, cela ne servirait à rien et elle n’avait pas envie de faire de lèche à ses futurs beaux parents.

La princesse se prépare donc pour aller rejoindre son fiancé chez lui suite à la demande de son paternel. Elle avait le faire-part qu’elle devait lui rendre en main propre, ainsi que celui pour le reste des membres de sa famille, après tout il s’agissait du grand mariage des Dragsa. Alors, ils ne pouvaient pas ne pas inviter la future famille de leur fille, elle soupira en se retrouvant devant l’entrée du château afin de quitter sa demeure sachant parfaitement ce qu’elle avait à faire, elle se doutait que ses parents devaient s’assurer qu’elle fasse réellement ce qu’elle avait à faire. Même si aucun des deux ne semblait se douter du manque de communication qu’il y avait entre les deux jeunes gens ces derniers temps. Si elle ne s'amuserait pas à donner la raison, elle ne voulait pas que les gens soient au courant que quelque chose se passait ou bien ne se passait plus, tout dépend de quelle manière on regardait la chose. Après avoir transplané en direction de l’appartement de son fiancé, elle respirait un bon coup, elle n’avait pas annoncé son arrivée, elle espérait donc grandement qu’il soit seul. Elle faisait un premier pas vers lui, même si elle y était forcée en quelque sorte, il ne pouvait pas remarquer que c’était de mauvaise augure.

Enfin prête, Demetria se décida enfin à frapper à la porte, elle ne pouvait plus repousser ce moment et ne pouvait pas rentrer sans avoir livré les invitations. Ce qui la poussa à tout de même avoir un moment d’hésitation lorsqu’elle croisa le regard surpris du brigadier. « On m’a demandé de déposer vos invitations pour le mariage de Connor. » Elle insinuait donc qu’il n’était pas le seul invité pour ce moment si particulier dans la vie de son double. Elle lui tend les enveloppes avant de commencer à faire demi-tour ayant clairement perdu tout courage en voyant le sorcier. « Tu ne veux pas entrer ? » Elle regarde autour d’elle, comme si cela pouvait l’inquiéter, tout le monde savait qu’elle était là, elle avait le droit d’être là, alors pourquoi était-elle prise de panique ? Parce qu’elle ne voulait pas être seule avec lui, encore moins dans un endroit où elle sait parfaitement qu’il passe du temps avec l’autre. Celle qu’il a choisie. « Demetria, nous devrions nous pas parler un peu ? » Il avait raison, elle le savait, elle était venue en partie pour cela. Du coup, elle se décide à avancer vers la porte d’entrée et à pénétrer dans son appartement. « Tu veux boire quelque chose ? » Alors qu’il lui montre le canapé pour qu’elle puisse s’installer, la courtoisie du jeune homme refait surface, elle avait l’habitude de le voir ainsi avant de l’éviter. C’était certainement pour cela qu’elle avait été bien plus blessée, à cause des sentiments qui commençaient à se profiler au fond d’elle. « Un chocolat chaud, si cela ne te dérange pas. » Elle joue avec la sangle de son sac à main, clairement loin d’être à l’aise la princesse. Pourtant elle n’avait pas le choix, il fallait qu’ils passent par là, qu’ils parlent entre eux.

Une fois passé les politesses elle se lança enfin, ils devaient mettre les bases sur leur relation et ce qu’il se passerait lors de leurs prochaines apparitions en public. « Connor se marie pour nous éviter de le faire, il a réussi à négocier avec notre père, pour que je ne sois pas encore liée à toi à jamais. » Demetria espérait qu’il comprendrait ce qu’elle sous-entendait, il avait également une dette envers son frère, cela lui permettrait peut-être de vivre son histoire avec sa fille plus tard, loin de celle qui était sa fiancée et qui ne le serait peut-être plus un jour. « Je pensais que c’était important que tu le saches, même si tu as dû te douter qu’il y avait une raison pour laquelle nous nous retrouvions pas obligés comme les autres à se marier. » Jamais elle n’estimerait qu’il soit assez stupide pour ne pas s’en rendre compte, surtout qu’il avait bien remarqué ce qui clochait entre eux, même si elle n’avait jamais mis les mots sur ce qu’elle ressentait pour lui. « Demetria, je suis désolé. » Le regard du Marloes semblait être assez honnête. Mais elle ferme les yeux un instant pour éviter de croiser et reprendre ce qu’elle avait à dire. « Ils vont attendre que je sois quand même à ton bras pour son mariage… » Un léger rire sort des lippes de la blonde qui ignore comment continuer, elle savait paraître et parader devant les gens, lui aussi. Sauf qu’elle aurait le plus grand mal en voyant l’être qu’elle aimait le plus lui être enlevé. Puisqu’au fond, c’était un peu ce qu’elle ressentait autour du mariage de son frère, elle le perdait d’une certaine manière, même si c’était faux. Elle finira seule au château et c’était une des choses qui lui faisait grandement peur. « Nous n’avons pas le choix, mais je ne te servirais pas d’alibi, je ne jouerais pas aux gamines amourachées pour que tu sois tranquille. » C’était aussi simple, elle ne serait pas la parfaite future épouse qu’on voulait qu’elle soit avec lui, elle se montrerait certainement polie et à l’aise, mais rien de plus et cette différence se verait peut-être suite au mariage de Darko, mais elle s’en fiche pour le moment. Le principal c’est elle maintenant et Connor pas Timaël et cette fille. « Je serais toujours là à tes côtés si besoin, si on est finalement obligé de se marier, mais il est hors de question qu’à ce moment-là quelqu'un puisse imaginer ce que tu fais avec elle. » En soit elle ne lui interdisait pas de la retrouver, elle lui donnait presque l’autorisation, mais il ne devait pas se faire prendre, pas pour lui, mais pour son honneur à elle. « Et je dois pouvoir faire ce que je veux également. » Même si elle doutait d’être capable de faire quelque chose de son côté, étant loin d’être capable de laisser un autre jeune homme s’approcher autant d’elle à partir de maintenant. Bien au contraire, elle avait besoin d’espace et ce n’est pas en laissant le premier venu s’approcher qu’elle l’aurait. « Je pense qu’il vaut peut-être mieux que je te laisse y réfléchir non ? » Elle le regarde un instant avant de vouloir se lever et de remarquer le regard qu’il lui donne, elle ne compte pas le laisser lui parler, lui retourner le cerveau. « Je ne veux pas t’empêcher d’être heureux avec elle, mais je veux pouvoir l’être et jusqu’à ce que tu me révèles tout ça je l’envisageais de l’être avec toi. » Il fallait qu’elle parte si elle ne voulait pas fondre en larmes, elle détestait se sentir aussi faible que lorsqu’elle lui annonce clairement, ce qu’elle avait commencé à ressentir pour lui. Pour la première fois, elle posait réellement des mots sur cette histoire. Alors elle se lève, sachant parfaitement où se trouvait la porte d’entrée et transplane bien trop vite pour qu’il puisse la rappeler. Après tout, ils se verraient d’ici quelques jours au mariage.

code by awona // mention de @Timaël N. Marloes

Les dernières nouvelles n’étaient pas bonnes pour les Dragsa, elle s’en doutait, si au fond d’elle elle était ravie qu’ils tombent enfin. Les corbeaux n’étaient plus au sommet du monde, chose plus facile pour elle, pour eux. Les changements se feraient avec brutalités pour les siens, elle serait la seule qui ne serait pas inquiétée. Protégée par son statut d’unique fille de sa lignée, mais même son fiancé se retrouverait dans cette histoire. Marchant dans le parc de Durmstrang seule elle réfléchissait à ce qui allait arriver, les arrestations commençaient, elle l’avait lu dans le journal. Aucun domestique ne lui avait donné de nouvelles de ses parents pour l’instant, cela voulait-il dire que personne n’était à Azkaban ? Les aurors n’étaient pas encore arrivés dans l’école, son frère était tranquille encore un peu, peut-être même qu’ils auraient encore une soirée pour eux. Demetria avançait sans regarder autour d’elle et elle se retrouvait face à un jeune homme qu’elle connaissait très bien. Un soupir s'échappa de ses lèvres. « Tu ne fais plus attention où tu vas Dragsa ? » Elle le regarde un instant en scrutant le Sidorov, remarquant son bras, sur lequel se trouvait le corbeau. Il ne se cachait même pas, elle ne comprenait pas. Son regard restait posé sur le bras du blond qui se décide à lui parler à nouveau alors qu’elle n’avait pas pris la peine de lui répondre. « Tu as perdu ta langue ? Avoue t'aimerais en voir plus que ça, je me déshabille pour toi quand tu veux ma belle. » Demetria relève la tête pour le regarder dans les yeux et croiser le regard du jeune corbeau aussi bleu et pénétrant que le sien. Elle n’arrivait pas à parler, bien trop de choses commençaient à se bousculer dans sa tête. La princesse voulait retrouver son frère, elle avait besoin de son double, pas d’être à nouveau séparée de lui. Et elle le serait, elle le savait. « Demetria ? » La blonde le regarde un instant avant de répondre enfin. « Il faut que je retrouve mon frère. » Elle ne se battait pas avec lui, chose qu’elle faisait pourtant ses derniers temps, ce qui étonnait le jeune homme, alors elle fait demi-tour pour aller rejoindre sa maison et son double. « C’est tout ce que tu as à dire ? » Il la retint un instant, alors qu’elle se défait très rapidement de son assassine. Il la suit tout de même, ne voulant pas la laisser s’en aller aussi facilement, voulant certainement profiter une dernière fois du tempérament qu’il appréciait tant. « C’est pas le moment Yuri, t’en a rien à faire de finir à Azkaban ? » Marquant une pause pour regarder à nouveau son tatouage de corbeau et lui faire comprendre ce qu’elle voulait dire. « Moi je veux pas qu’il y aille, alors si je peux faire quelque chose pour l’aider… » Elle avançait assez vite la princesse, pas assez néanmoins alors qu’elle voyait les aurors s’approcher de son double.

Elle sentit des bras autour de ses hanches pour la retenir, alors qu’elle voyait les sorciers s’approcher beaucoup trop de son frère pour elle. « Lâche-moi ! Laisse-moi le rejoindre ! » Elle lui crie dessus en se débattant, elle voulait rejoindre Connor lui parler une dernière fois avant qu’ils l'emmènent. S’ils étaient là, c’était que leurs parents y étaient déjà, elle s’en doutait, les larmes commençaient à parler sur les jours de la blonde, alors que Yuri la retournait vers elle la serrant contre lui. Il voulait la protéger à sa manière de ce spectacle, elle s’en doutait. Elle ne voulait pas qu’il la retienne néanmoins. Il les emmènent dans un endroit plus calme. « Ils vont nous repérer si tu cries comme ça, tu vas faire empirer les choses pour Connor. Ils se fichent bien de qui tu peux être pour lui, Demetria. » Elle ne veut pas le perdre, pas de cette manière, alors qu’il se penche vers elle un instant, elle lève la tête pour le regarder, croisant son regard. Pour une fois elle voit la crainte dans ces iris et c'est quelque chose qu’elle n’aurait jamais imaginé voir dans les yeux du Sidorov. « Ne leur donne pas de raison de t’y envoyer, promets-le moi. » Il l’embrasse pour cette dernière entrevue, alors qu’il s’écarte d’elle pour aller se montrer aux aurors qui emmenaient le jumeau de la jeune femme. « Reste cachée tant qu’ils ne nous ont pas amenés, fait attention à toi et le premier qui t’emmerde le tuerait en sortant. » Demetria ne savait pas réagir, jamais elle n’avait été aussi proche du jeune sorcier, s’ils se cherchaient ses derniers temps. Elle ne passerait jamais le cap d'elle-même, même si son mariage était voué à l’échec, les sentiments qu’elle possédait encore pour Timaël étaient trop présents. Tout comme son incapacité à le tromper pour ne pas faire honte aux siens.

Yuri perturbait la princesse biélorusse depuis plus d’un an, elle le savait, elle le ressentait au fond d’elle. Elle avait repoussé ce moment autant qu’elle le voulait, parce qu’elle n’était pas libre, que son cœur meurtri souffrait encore un peu trop à cause du Marloes. Ne voulant pas subir la même chose avec le jeune homme, elle le repoussait autant qu’elle le pouvait, alors que l’évidence semblait se montrer en cette fin d’après-midi. Elle le voyait laisser les aurors approcher de lui, tout comme son frère, impuissante. Que pouvait-elle faire après tout ? Rien, ils faisaient partis des corbeaux comme leurs parents maintenant, ils devraient être jugés. Mais elle serait présente à leurs côtés s’ils le demandaient, même si elle imposerait sa présence à son double, elle ne le ferait certainement pas avec le Sidorov. Laissant les aurors les emmener, elle sent les larmes perler sur les joues, restant cachée dans que certains d’entre eux étaient toujours présents proches d’elle. Il fallait qu’elle rejoigne son dortoir, mais elle n’avait pas envie de croiser d’élèves, se doutant clairement des messes basses qu’elle entendrait. Se reprendre était donc indispensable à partir de maintenant, elle ne pouvait pas y retourner dans son état.

code by awona // mention de @D. Connor Dragsa

La fille Dragsa entendait que trop bien les bruits de couloirs et les conversations de bons nombres d’élèves lorsqu’elle passait devant eux. Tout le monde savait que ses parents et son frère se retrouvaient à Azkaban suite aux arrestations des Pozhiratelis du monde magique. Du coup, les murmures ne tardent pas à lui arriver aux oreilles lorsqu'on la voit. Chose qu’elle déteste, si elle avait grandi et était éduquée de manière à ce qu’elle ne montre pas une partie de ce qu’elle ressentait, elle n’avait qu’une envie, de rentrer dans le lard des personnes qui parlaient d’elle dans son dos. Chose qu’elle détestait grandement, elle ne supportait pas être l’un des principaux sujets de discussion des élèves de l’école. Sa famille n’était pas la seule inquiétée dans cette histoire, loin de là, la plupart des parents des tous les élèves de sang-pur étaient envoyés à Azkaban tout comme les siens. Sauf qu’elle avait l’impression que l’on ne parlait que de la famille Dragsa ou Marloes, chose qui lui déplaisait clairement. c’est ainsi qu’elle ne pu s'empêcher en entendant une des filles qui prétendait être son amie il n’y a pas si longtemps parler pendant le repas. « Répète un peu pour voir si tu as plus de cran, ou tu préfères juste chuchoter ! » La jeune blonde s’était approchée de la jeune sorcière bien avant qu’elle ne puisse répondre pour lui imposer sa présence, comme Yuri aurait pu le faire avec elle. Sauf qu’elle ne devait pas penser au blond à cet instant précis. « Tu aurais peut-être aussi dû être envoyé à Azkaban, vu que t’as pas l’air si différente des membres de ta famille. » C’est ainsi que le poing de la princesse se déposa sur le nez de la sorcière dans un fracas monumental et un cri de surprise de celle-ci. Jamais Demetria ne s’était sentie aussi bien. Un sourire amusé se déposa sur ses lèvres. « C’est plutôt osé de parler de ma famille, quand on sait que toi aussi t’es la seule à ne pas y avoir fini ! » La surprise des autres élèves proches d’elle se ressent, chose que la princesse adora, alors que l’autre élève se décide à se lever pour lui faire face. « Vous êtes pas au courant ? C’est une bâtarde ! » Si Demetria détestait au plus profond d’elle son père et qu’elle était bien heureuse qu’il ait fini à Azkaban, mais là, elle ne lâchera pas sa proie, parce qu’il était hors de question qu’elle fasse partie des dommages collatéraux de son père. « Mademoiselle Dragsa, veuillez me suivre. » Les deux sorcières ne pouvaient donc pas finir leur joute verbale sans être ennuyées par un des professeurs. Elle ne voulait pas lâcher la pression qu’elle imposait à sa camarade, la jeune princesse. Pourtant, il le fallait, elle le savait, mais ne comptait pas obéir. « Au moins ma mère elle n’ouvre pas les cuisses à n’importe qui ! » Demetria avait lâché une bombe au sein de la salle de repas, elle savait ce qu’elle disait, elle connaissait toute l’histoire, mais elle faisait comprendre que cette fille n’était pas ce qu’elle prétendait être à tout le monde. Pauvre petite chose fragile.

Elle ne put finir ce qu’elle racontait, se faisant emmener loin de la salle par le professeur qui en avait assez. « Ce n’est pas dans votre habitude de vous donner en spectacle de la sorte Mademoiselle. » Demetria se retourne vers lui, le toisant un instant, laissant clairement sa part de principauté s’éveiller un peu. Jamais elle n’agissait de la sorte, c’était certain, vu que cela n’allait pas avec son éducation, mais actuellement, rien n’allait. Plus rien n’allait, tout partait en fumée, alors elle ne savait pas réellement réagir. Elle se retrouvait seule dans cette histoire, le seul qui aurait pu être présent pour elle était mort. Dimitri aurait certainement su la retenir et la soutenir dans cette histoire, mais leur père avait préféré l’offrir en sacrifice et il devait payer pour cela. « Qu’est-ce que cela peut vous faire de toute manière ? » Demetria est plutôt désinvolte et insolente, elle le sait, jamais elle ne l’était, ce qui pouvait choquer. Elle ignore pourquoi, mais il fallait que cela sorte enfin. « Je suis censée les laisser parler, les laisser faire ? Non c’est bon les gens comme elle aussi perfides doivent être remis en place c’est aussi simple. » Il était hors de question qu’elle joue encore à la jeune fille parfaite, elle ne l’était pas, elle n’avait jamais voulu l’être. Tout serait différent maintenant, elle le savait, parce que ses parents n'étaient plus là pour lui dire quoi faire, pour lui donner des ordres. Elle était enfin libre d’être celle qu’elle voulait être, qu’elle était et il était hors de question qu’elle s’affaisse de la sorte face à quelqu’un d’aussi stupide que cette gamine. « Vous devriez vous calmer avant de faire quelque chose que vous regretterez. Je vous couvrirai pour aujourd’hui, mais vous n'aurez pas mon aide si vous continuez. » Elle soupire, elle se fichait bien que son professeur puisse l’aider ou non dans cette histoire. Il ne semblait pas comprendre l’ampleur de ce qu’il se passait.

Demetria n’était pas prête à perdre cette place qui était la sienne, même si elle n’avait jamais été exécrable ou quoi que ce soit avec les autres élèves, bien au contraire. Elle était connue pour sa bienveillance, pas comme la plupart des siens. Alors, elle ne comprenait pas les réactions des élèves, tout le monde savait qui étaient ses parents, ils ne le cachaient pas, malheureusement. Donc elle ne comprenait pas la manière à laquelle ils l’abandonnaient tout petit à petit. Elle n’était pas celle qui était en tort, bien au contraire. Elle n’avait rien fait de mal et se retrouvait tout autant jugée que les siens par le peuple magique.

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Alors qu’elle se trouvait au réfectoire pour le repas du dimanche midi, elle attendait qu’ils arrivent. Elle savait que son frère et Yuri reviendraient dans la journée, elle avait eu vent de leur deux jugement vu qu’elle n’avait pas eu le droit d’y assister. Cette idée l’avait attristée longtemps, elle voulait rejoindre son frère, mais elle se doutait que celui-ci comptait passer d’abord dans sa demeure pour retrouver son épouse. Chose qui la dérangeait un peu, elle aurait appréciée être celle que Connor aurait choisi, mais là n’était pas le soucis, il la retrouverait encore et toujours, ce n’était juste qu’une question de temps, surtout qu’ils étaient dans la même maison. Néanmoins, elle avait besoin de le retrouver, pour s’assurer que tout allait bien, elle savait parfaitement que cela avait dû le toucher bien plus qu’il ne le montrerait. Demetria avait tout fait pour qu’il reçoive ses notes pour ses cours et qu’il ne perde rien lors de son absence, au pire des cas, elle lui expliquerait tout ce dont il avait besoin. Elle serait là pour lui, cela ne pouvait pas être autrement à vrai dire. Elle ne pouvait qu’être présente pour son jumeau, maintenant qu’il lui revenait enfin, après tout il s’était sacrifié pour elle, elle s’en voulait d’ailleurs. Même si elle ne lui dirait certainement jamais, il n’y avait aucune raison pour qu’il le fasse, mais c’était la seule manière qu’il avait trouvé pour qu’elle n’ait pas à épouser un homme qu’elle n’aimait pas. Ou plutôt qui ne l’aimait pas. Si elle s’entendait avec son fiancé, la cassure qui s’était créée entre eux lorsqu’il lui avait annoncé l’existence de cette autre fille n’avait pas pu empêcher Demetria de comprendre que son mariage ne serait pas celui qu’elle voudrait.

Etant donné que la plupart des élèves de Durmstrang l’évitait, la princesse était donc seule au niveau de sa place, elle entendait des murmures, se doutait que l’un des jeunes sorciers arrêtés devait arriver. L’espoir de croiser le regard de son frère se dissipa rapidement lorsqu’elle croisa celui de Yuri. Il semblait bien plus dur qu’à son habitude, alors qu’il s’installait en face d’elle. « Alors qui dois-je tuer pour tes beaux yeux ? » Demetria penche la tête avec un regard désapprobateur après cette phrase. Voulait-il repartir à Azkaban ? C’était ça le but ? Elle ne le comprenait pas, maintenant qu’il était dehors, il allait pouvoir reprendre ses études et sa place, enfin peut-être pas celle à laquelle il était habitué, tout était différent maintenant. Les sang-purs n’étaient plus autant privilégiés qu’avant, ils tombaient de leur piédestal sur lequel ils avaient été mis par les Pozhiratelis. « J’avais oublié à quel point tu prenais tout au premier degré ma belle. » Cette fois elle soupira, alors qu’il attrapait quelque chose pour manger, au moins il semblait ne pas avoir perdu son appétit. Elle espérait que cela était pareil pour son frère, même si elle en doutait le connaissant. « Il va bien, peut-être pas aussi bien qu’avant, mais crois moi, ce n’est pas si moche que ça. On était plutôt bien lotis. » Comment pouvait-il relativiser, alors qu’ils s’étaient retrouvés en prison tous les deux ? La jeune femme ne comprennait pas ce qu’il voulait lui faire comprendre. Même si elle savait qu’il parlait de Connor, ce qui voulait dire qu’ils étaient ensemble, elle ignorait comment leur captivité s’était passée. « Comment tu sais tout ça ? » Il voulait la rassurer, même s’il doutait clairement que cela fonctionne et cela ne fonctionnait pas, il devait le remarquer. Sinon elle ne chercherait pas à en savoir plus. Mais il devait bien comprendre que le lien qui unissait les jumeaux était spécial. « Ils nous ont mis dans la même cellule. Au moins on pouvait se parler, j’imagine pas comment cela doit être pour nos parents. » Elle n’avait pas envie de savoir ce que ses parents pouvaient ressentir, le seul qui l’importait pour l’instant était Connor et un petit Yuri, mais elle l’avait devant lui. « Ta mère était dans la cellule à côté de la notre, elle essayait de parler à Connor, mais il ne lui a jamais répondu, elle n’a pas l’air si mauvaise. » Il ignorait ce qu’elle leur avait fait vivre enfant et de quelle manière elle avait laissé son époux prendre le dessus sur ses enfants. Les détruire à petit feu, c’était ce qu’Alexander et Annalita avaient fait. « Il va voir sa femme avant de revenir ici, mais ça tu dois le savoir. » Yuri répondait aux questions qu’elle comptait lui poser avant même qu’elle le fasse, chose qui l’étonnait. « Il m’a dit que tu savais où le trouver lorsqu’il arriverait à Durmstrang. » Un sourire se déposa sur les lippes de la princesse se doutant de l’endroit où son frère voulait qu’elle l’attende, mais à quel moment y aller. Elle n’avait pas envie d’attendre une éternité, ayant bien trop peu de patienter trop longtemps et de se faire de nouveaux films.

« Du coup pour l’instant tu es tout à moi. » Demetria secoue la tête négativement, il n’avait presque pas changé, même si son regard semblait beaucoup plus dur que lors de son départ. « Surtout que je pense qu’on doit mettre les choses au clair, vu ce qu’il s’est passé avant que je parte. » Elle le regarde étonnée de cette phrase, même si elle savait qu’il s’amusait de la situation, elle ne comprenait toujours pas comment il pouvait faire de l’humour de cette manière. « Il vaut mieux qu’on fasse ça loin des regards indiscrets. » Elle ne disait pas non pour aller discuter avec lui, même si elle doutait que cela serve à quelque chose. Elle ne voulait juste pas que tout le monde les regarde et clairement pour l’instant les élèves scrutaient un peu trop les Sidorov à son goût. Même si elle n’avait clairement pas envie de parler de tout cela avec lui, elle ne compte pas envisager quoi que ce soit avec qui que ce soit. Elle voulait prendre du temps pour elle à partir de maintenant la princesse et pour son frère, vu que maintenant, il n’y avait plus qu’eux. Les deux jeunes sorciers sortent du réfectoire ensemble sous les regards insistants des autres élèves, elle reste à une certaine distance de sécurité la blonde, parce qu’elle sait à quel point il pourrait être insistant. C’est alors qu’elle vit au fond du couloir une silhouette qu’elle pouvait reconnaître entre mille. C’est ainsi qu’elle abandonna Yuri à son sort pour rejoindre le seul homme qui l’intéresse actuellement.

code by awona // mention de @D. Connor Dragsa

Les examens terminés Demetria pouvait donc rentrer au manoir, seule, puisque son frère se devait de rejoindre son épouse. Sa mère n’ayant pas encore été disculpée, elle savait que tout serait différent lorsqu’elle y arriverait. Elle se demandait d’ailleurs si les domestiques de leurs parents étaient restés. Elle ignorait ce qu’il se passait au manoir depuis leur arrestation et n’y avait pas mis les pieds. Une façon pour elle de repousser l'inévitable sans aucun doute. Pourtant, elle savait qu’elle serait plus libre de cette manière, sauf qu’elle sentait ce poids dont elle avait toujours hérité. Alors qu’elle emballait le reste de ses affaires à Durmstrang, elle savait que tout serait différent à partir de maintenant. Elle pouvait fait presque tout ce qu’elle voulait la princesse, chose à laquelle elle n’était pas habituée. Elle qui avait toujours été bridée, il fallait qu’elle avance d'elle-même, comme elle l’avait toujours voulu pourtant cela semblait plus qu’étrange pour elle pour le coup. Surtout qu’elle ne reviendrait plus dans l’école de magie bulgare après ce jour-là, hormis si elle n’avait pas réussi ses DURMS II, chose qui l’étonnerait tout de même. Il y avait peu de chance qu’avec le fait qu’elle s’était mise à fond dans ses cours après l’arrestation de son frère qu’elle n’ait pas réussi ses examens. Demetria serait clairement déçue d'elle-même, comme ses parents pourraient l’être et le seraient si jamais ils apprenaient cette possibilité. Sauf qu’elle ne pouvait pas y croire, une fois qu’elle avait fini d’empaqueter la dernier objet qui lui appartenait dans cette chambre qui avait été la sienne pendant huit ans. Il fallait qu’elle quitte l’école, sachant parfaitement que ses malles se retrouveraient chez elle avant elle.

Une fois qu’elle avait quitté l’école de magie, Demetria s’était décidée à transplaner non loin du château, mais assez loin pour ne pas y arriver immédiatement. Cette crainte qu’elle possédait semblait s’intensifier lorsqu'elle s’approchait au fur et à mesure du manoir. Il lui fallait un peu plus de temps pour elle, pour réussir à respirer avant d’y aller, de se lancer dans le grand bain de sa nouvelle vie. Celle qui ne l'obligeait pas à épouser un homme qu’elle ne pouvait plus aimer. Si elle ressentait toujours quelque chose pour son fiancé, elle savait parfaitement qu’il n’y aurait rien entre eux, alors il valait certainement mieux qu’ils ne passent pas le cap à partir de maintenant. Il serait lui aussi libre de cette emprise. Alors qu’elle pensait à tout ce que cette histoire allait engendrer, Demetria entendit du bruit dans le bois qui entourait le domaine des siens. Elle tourne la tête pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Lorsqu’elle croise le regard d’un homme qui s’approche d’elle, elle reste figée un instant, essayant de voir si elle le connaissait, mais la façon dont-il l’attrape lui démontre le contraire. Lui savait qui elle était néanmoins. « Je l’ai ! » Il criait pour signaler qu’il avait trouvé leur poids, alors que la princesse tentait de se défaire de la prise du sorcier. Il resserrait un peu plus à chaque fois qu’elle essayait de bouger. « Laisse toi faire ma belle ça sera moins douloureux. » Ce sourire qui lui offrait lui glaça le sang et elle savait que cette phrase ne donnerait rien de bon. Même si elle obéissait sagement à ses parents la plupart du temps, les inconnus n’avaient pas le droit à ce genre d’attitude de sa part. « T’es sûr que c’est elle au moins ? » Deux autres hommes s'approchent d’eux, elle se savait bien trop loin du manoir, mais l’un des passages secrets n’était pas loin, si seulement elle arrivait à se défaire de ce crétin qui la tenait, elle pourrait au moins essayer de s’en rapprocher en les repoussant à l’aide d’un sort. Sauf qu’elle ne pouvait même pas accéder à sa baguette. Un des deux nouveaux arrivants s’approcha d’elle, son regard inquisiteur qu’elle tient, alors qu’il l'attrapa par le menton pour la forcer à relever la tête. « C’est dommage quand même, de devoir abîmer une beauté pareille… » Il s’écarte d’elle, pour se tourner vers les deux autres hommes, elle comprend trop vite ce qui va lui arriver. « Faites vous plaisir, Dragsa doit comprendre ce que ça fait de perdre tout ce qu’on possède ! »

Les coups s'abattaient sur la princesse alors qu’elle tentait tant bien que mal de limiter la casse, elle savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas les fuir. Ce n’était pas dans son intention, elle ne pouvait appeler personne à l’aide et c’était certainement le plus triste pour elle. Elle ne fermait pas les yeux, même si chaque coup la heurtait non par surprise, mais elle se retrouvait rapidement au sol, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Se demandant si elle ne préférerait pas qu’ils usent d’un sort comme pouvait le faire son père, jamais il ne s’abaisserait à abîmer ses phalanges pour faire souffrir quelqu’un. Sa baguette lui suffisait, elle aurait voulu l’appeler, voulu qu’il puisse la protéger, sauf qu’enfermé à Azkaban, il ne pouvait rien faire pour son enfant. Alors que les yeux de la princesse semblaient remplis de larmes et sa vision se troublait, elle avait l’impression que l’un d’eux s’approchait avec une lame, bien trop près de son visage. Elle ignorait depuis combien de temps elle supportait les coups. La lame lacéra ses joues, alors qu’elle hurlait enfin, n’arrivant plus à se retenir, chose qui semblait plaire à celui qui ne faisait que donner des ordres et regarder ce que ses compagnons faisaient à la princesse. Sauf que les cris de celle-ci semblaient faire bouger certains domestiques du domaine qui se trouvaient à l’extérieur. Reconnaissant sans doute le cri de leur jeune maîtresse. Elle entendit des pas s’approcher et des sorts lancés, sans pour autant savoir ce qu’il se passait.

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La princesse se mit à crier lorsqu’elle se réveilla dans sa chambre, se rappelant de ce qui s’était passé la veille. Il fallait qu’elle trouve un miroir, elle devait voir l’état de son visage et de son corps suite à ce qu’il lui avait fait vivre. L’une des sorcières qui travaillait pour eux depuis longtemps, aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle l’avait toujours vu au château, entra dans sa chambre assez vite pour l’empêcher de se lever. « Il faut que vous restiez couchée mademoiselle, le médicomage à dit que vous avez besoin de temps pour récupérer. » La jeune femme la regarde en la repoussant, alors que celle-ci essayait de l’empêcher de se lever. Lorsqu’elle essaie de se lever, elle n’avait pas autant d’équilibre qu’elle le pensait et accepte que la domestique la soutienne. « Je ne suis pas certaine que vous soyez prête à voir cela, mademoiselle. » Demetria baisse les yeux un instant. « Il faut que je vois ce qu’ils m’ont fait ! » Elle s’approche de l’un des miroirs dans sa chambre qui avait été recouvert, elle enlève le linge se trouvant devant. Un moment de surprise pris la princesse. Avant qu’un cri ne sorte à nouveau, elle se tourne vers la domestique pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Ses cris ameutaient d’autres personnes s’aglutinant à la porte de sa chambre. « Laissez-nous ! Elle n’a pas besoin que d’avoir des spectateurs ! » Un sourire se dépose timidement sur les lèvres que Demetria ne reconnaît pas. Elle est perdue devant son reflet. «Ils ont été obligés de reconstruire votre visage… mais ils n’ont pas réussi à le rendre pareil… je suis désolée… » La princesse regarde ce qui a changé chez elle, son corps également semble avoir changé, elle a encore du mal avec cette idée, pourtant il semblerait que cela soit plus simple pour les médicomages. La sorcière la laissa seule en assurant qu’elle reçoive à manger, pour qu’elle prenne du temps pour elle avant de lui signaler qu’il faudrait qu’elle parle aux domestiques dans la journée. Chose dont elle se sentait tout simplement incapable actuellement.

Retrouver le château dans cette ambiance étrange, étonnait grandement Demetria. Sa mère n’était plus là pour s’en occuper, elle se retrouvait à son retour maîtresse de maison, une charge dont elle se serait clairement passée après cette attaque, sauf qu’elle ne peut pas. Alors qu’elle revient pour la première fois depuis l’arrestation des siens et comme son année est terminée qu’elle se retrouvera envahie par les domestiques à tendance à l’épuiser d’avance. Malgré la présence des personnes travaillant pour eux, ceux qui étaient restés par respect pour elle, ou pour ses parents, elle ignorait qui avait choisi de les quitter. Elle ne voulait pas le savoir ce jour-là. Ce n’était pas le moment, elle se rendit compte qu’elle était seule dans cette si grande demeure, qu’aucun des siens ne serait présent à son arrivée. Cela lui compliquerait la vie, elle le savait, pourtant elle devait faire avec. Elle n’avait pas le choix. Une certaine stupeur l’avait prise, elle avait pourtant été élevée pour s’occuper d’une maison convenablement, mais se retrouver à s’occuper de celle où elle avait grandi de cette manière était bien compliqué. Elle n’était pas l’héritière, elle n’était que l’enfant du beau sexe. Celle que l’on faisait parader pour le bien de leur nom, celle qu’ils avaient vendu à un homme qui s’était moqué d’elle au final. Même si elle n’en parlera jamais, même maintenant. Elle ne voyait pas pour quelle raison. Sauf qu’elle était certainement libérée de ce mariage dont elle ne voulait pas et des faux-semblants dans lesquels elle allait devoir se retrouver. Femme enfant propulsée bien trop vite, brusquement dans cette vie qui n’était pas encore la sienne.

La sorcière rentre à nouveau dans la chambre de la princesse après y avoir demandé l’accès, Demetria la regarde un instant parce qu’elle avait besoin de force et réconfort pour ce moment. Elle n’était pas encore familiarisée avec ce visage qui n’était pas le sien, celui avec lequel elle avait grandi. « C’est le moment n’est-ce pas ? » Maintenant qu’elle était prête, Demetria se décide à descendre les escaliers alors que la sorcière allait chercher tous les employés pour les faire attendre dans le grand salon. Il fallait qu’elle réfléchisse à ce qu’elle allait dire, comprenant que la loyauté de ceux-ci lui allait et non à ses parents, chose qui la rassurait un peu et lui faisait tout de même peur. Si sa mère lui avait tout appris, devoir faire les choses sans elle semblait étrange pour la princesse néanmoins, une fois que tout le monde était là, elle se décida à parler. Connor était meilleur qu’elle dans l’art oratoire, sauf qu’elle devait se débrouiller seule cette fois. « Je vous remercie de rester à mes côtés, je vais tenter de moins maîtriser les choses que ma mère, je vous le promets. » Cela ne serait pas compliqué, mais elle savait que si Annalita s’en sortait, il ne fallait pas qu’elle lui rende un château chaotique, sinon elle se retrouverait ennuyée. « Laissons simplement la plupart de leurs affaires en place sans y toucher et nous serons tranquilles. » Elle n’y arrivait pas, elle ne savait pas ce qu’ils voulaient entendre et ignorait ce qu’elle voulait ajouter. « Je suis seule, je suppose que vous aurez peut-être moins d’impératifs à partir de maintenant, surtout que je ne compte pas organiser de soirée. » La jeune femme sortait du grand salon, elle ne savait pas quoi ajouter de plus, elle préféra les laisser seuls, ils pourraient parler entre eux comme ils le voulaient de cette manière. La princesse semblait si seule dans cette grande bâtisse.

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