(emily et paul) le réveil de la bête

( juin 2133 - corse )

Le mal de dos insupportable signe d’un vol plané et d’une mauvaise retombée. Des côtes sans doute cassées qui me faisaient souffrir, enfin pas tant que ça, je ne sentais plus ma poitrine remonter au rythme de ma respiration. Et maintenant une chevelure brune. J’aurais aimé garder mes yeux ouverts plus longtemps, mais impossible. La fatigue et la douleur m’attiraient dans leurs bras. Je ne comprenais plus rien. Cerveau en surchauffe. Était-ce un cauchemar. Qui était cette personne aux cheveux bruns qui s’activait autour de moi ?

Des éclairs verts. Les paupières closes ils continuaient encore de m’éblouir. Je sentais pourtant que nous n’étions plus que deux dans ce champ. C’est donc ça le paradis ou l’enfer. Rester les yeux fermer, sentir la moindre parcelle de son corps sans pouvoir bouger. Une éternelle fatigue, une éternelle douleur. Percevoir le mouvement des autres sans pouvoir leur parler. Sans qu’ils se rendent compte qu’on est là, tout près, si près. Et le pire, ne plus avoir de souvenir. Seulement des éclairs colorés.

Du mouvement. Et cette fois une main posée sur mon bras. Mais aucune chaleur, juste des tremblants qui commençaient à parcourir mon corps. Et d’un coup une sensation encore plus étrange. Balloté comme si je me trouvais dans un train moldu. Moldu. Fragment de souvenir. Moldu c’est ce que je n’ai jamais été et pourtant j’ai grandi parmi eux. Ou alors c’était un rêve. J’ai dix ans en fait et je rentre à Montréal. Les parents m’attendent. Je ne leur en veux plus. D’ailleurs pourquoi je leur en voudrais. Sorcier. Je ne peux pas en être un. C’est dans ma tête. Maman dirait que je ne suis pas raisonnable, que j’ai trop d’imagination même pour un enfant. Mais je suis trop grand pour avoir dix ans. Et je reconnais cette odeur. Elle est familière et rassurante. Je connais la personne à la chevelure brune. Il faut juste que les souvenirs remontent.

Je suis sur un lit maintenant. Etrangement je sens de moins en moins la douleur. Les os se ressoudent. Je n’ai bu aucune potion. Encore faudrait-il que les potions existent réellement. Ce n’est pas le lit de la maison, celui-ci est plus mou. Ou bien les parents m’ont amené ailleurs. Mais ce n’est pas leur odeur. Si seulement je pouvais ouvrir mes yeux. Faire revenir à moi d’un coup d’œil la réalité. Depuis combien de temps je suis dans cet état ? Une éternité sans doute. Et pourtant j’ai la sensation que cela n’excède pas une poignée de jours. Prendre son mal en patience et continuer d’essayer d’ouvrir ces yeux. Au moins reconnaitre la personne à la chevelure brune. Elle est là ou bien elle habite ici. Son odeur est partout. J’en perçois une autre, plus masculine. La mienne je crois. Et une autre. Du sang, tout près de mon nez, séché sur mon visage. La nausée commence à monter l’odeur me rend malade. Et mes yeux s’ouvrent.

« Em'y ? »

Puis la révélation. Ma course matinale près de l’école. La mauvaise rencontre. Le regard déterminé de l’ennemi. Plus d’issus. Juste essayer de partir dignement. Un premier sortilège intercepté. Du renfort de l’autre côté. Ma baguette aussi dépassée que moi. Un éclair vert. Un vol plané. Puis plus rien, même pas le souvenir de mon corps mort retombé lourdement dans l’herbe. Le vide jusqu’à la chevelure brune, celle d’Emily.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Ce jour là, Emily s'était réveillée comme à son habitude dans les bras de Paul. Et comme pratiquement tous les matins où ils n'étaient pas pressés par le temps, elle l'avait observée s'habiller pour aller faire sa course matinale.
Le sport. Quelque chose qui échappait à Aria depuis qu'elle était devenue vampire. Elle n'avait pas besoin de faire le moindre effort pour garder un corps parfait. Bon elle ne dirait pas non à quelques kilos de plus mais généralement... elle pouvait se goinfrer de tout ce qu'elle voulait et elle ne prenait pas un gramme. Quant aux muscles, impossible d'en récupérer des plus jolis. Mais de toute façon elle avait assez de force pour traverser un mur. Et sans user de magie bien sur.
Alors la Mercier n'accompagnait pas Paul dans son petit jogging matinal. Elle pourrait faire semblant de courir à son allure, mais l'Infirmière n'était pas faire semblant. Et de toute façon le lit et les couvertures étaient bien plus confortables que des affaires de sport.

Cela faisait plusieurs minutes que Paul avait quitté sa chambre. S'étirant la brune quitta les draps pour une rapide douche avant de se vêtir de l'uniforme de Beauxbatons. Puis, comme elle le faisait souvent, elle tendit l'oreille pour écouter ce qu'il se passait dans l'établissement. Il y avait beaucoup plus de pas que d'habitude mais elle n'y prêta pas attention. Peut-être que c'était normal.
Se postant à la fenêtre, elle observa l'homme qui apparaissait dans son champ de vision : Paul A. Roy. Même en sueur il n'en restait pas moins sexy. Un petit sourire apparu sur le visage d'Emily, mais qui se perdit bien vite quand elle remarqua que l'homme qu'elle épiait venait de s'arrêter. Elle le vit sortir sa baguette et un éclair fusa en sa direction. Il n'avait pas encore atteint la poitrine de Paul quand Aria sauta par la fenêtre. Mais même sa vitesse n'eut pas raison du sort : il toucha sa cible et le corps de son compagnon vola loin, très loin.
S'arrêtant là où il s'était tenu quelques secondes auparavant, la Mercier tourna la tête et observa l'homme qui avait toujours sa baguette levée en direction de Paul. Et deux secondes plus tard, ses crocs étaient dans la gorge du meurtrier. Elle le vida entièrement de son sang, profitant au passage de ce type de repas dont elle n'avait pas profité depuis un moment. Laissant retomber le corps inerte de l'homme sur le sol, elle courut vers Paul. Elle toucha son poignet, chercha son poul mais... elle ne sentit rien. La vie venait de quitter Paul. L'adjoint de Beauxbatons venait d'être assassiné.

Bien sur, ce scénario était prévisible. Les né-moldus étant en danger depuis bien longtemps, il était clair que quelqu'un allait chercher à s'en prendre à Paul. Emily avait la chance : son dossier était trafiqué depuis bien longtemps, personne ne se doutait donc qu'elle était elle aussi une née-moldu. Mais... le sort avait décidé d'éliminer Paul A. Roy. Mais le sort se trompait. Parce que quelque chose circulait dans l'organisme de l'Adjoint. Quelque chose qui ne le laisserait pas mort bien longtemps.
Glissant une main sous les genoux de Paul et une autre sous sa nuque, la Mercier le souleva comme elle aurait soulevé une plume. Elle s'empara - difficilement - de sa baguette et elle transplana. Bientôt le couple se retrouva en Corse. Doucement la vampire déposa son bien-aimé sur leur lit puis elle transplana de nouveau.

Quand elle revient, deux heures plus tard, elle portait une glacière. Remplie de poches de sang. Pourquoi ? Parce que Paul A. Roy allait renaître. Il allait devenir un monstre. Tout comme elle. Mais contrairement à elle, elle serait là pour l'aider. Elle allait faire en sorte qu'il ne tue pas d’innocents. Elle allait faire de lui un bon vampire. Pas comme elle fut à son réveil.
S'asseyant sur un fauteuil présent dans la chambre, la jeune femme poussa un soupir. Les rideaux étaient tirés, comme à chaque fois qu'elle était présente. Mais désormais ils seraient tirés tout le temps. Parce que les vampires craignent le soleil...
Encore fallait-il que la transformation opère. Parce que d'après Emrys, n'est pas vampire tout le monde. Il faut que le corps supporte la transformation. Et certains préfèrent se laisser mourir avant de prendre leur premier bol de sang, afin d'éviter de vivre une vie de monstre. Il faut dire qu'être vampire, c'est se nourrir de sang, éviter le soleil, avoir ses sens et ses émotions amplifiés. Bref ce n'est jamais très bon. Surtout quand on est jeune vampire. Mais quand Paul avait commencé à prendre le sang d'Emily régulièrement, elle lui avait dit tout ce qui l'attendrait s'il mourait. Mais elle n'aurait jamais cru que ça arrive aussi rapidement...

Emily ne sut pas vraiment combien de temps il se passa jusqu'à ce qu'elle l'entende : son coeur. Il s'était mit à rebattre, renvoyant de l'oxygène dans le corps du mort. Et bientôt il y eu son prénom qui fut prononcé.

Paul : (...)

Quittant le fauteuil elle s'élança vers le lit et lui sauta dessus. Elle s'empara de ses lèvres et profita de ce contact pendant un long moment. Il était bel et bien vivant. Une larme roula même le long de sa joue.
Ressuyant cette larme rebelle, toujours allongée sur Paul, Aria se redressa sur ses coudes. Elle observa son visage, le caressa doucement et observa le sang sur son visage. Elle aurait pu le débarbouiller, mais elle ne l'avait pas fait. Parce qu'elle avait eu peur qu'il ne se réveille pas. Mais il était bien là, les yeux ouverts, à la regarder.

Comment te sens-tu ?

La réponse à cette question risquait de ne pas être très amusante mais... ils connaissaient les risques tous les deux. Et au moins, il était en vie.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Ma tête allait exploser. Trop de bruit et trop d’odeur excitaient mes cellules nerveuses. Et maintenant avec les yeux grands ouverts c’était encore pire. J’avais la nausée, j’avais mal partout. Ce n’était pas beau à vivre et ça ne devait pas être beau à voir. C’était pire que ce qu’Emily m’avait dépeint. Je comprenais parfaitement ce qui se passait dans mon corps et je savais que je n’allais pas tarder à être incontrôlable. Peut-être que la mort était finalement préférable. Qu’est-ce que j’allais devenir. Ma raison n’allait plus compter. Les instincts allaient tout ébranler.

Puis un instant de réconfort. Le contact de la peau d’Emily. Ses lèvres sur les miennes. Je sentais la tension dans son corps mais je n’arrivais pas à faire plus que de lui rendre son baiser. Mes veines étaient comme remplies d’acide et le moindre mouvement me faisait mal. La savoir si prêt ne pouvait pas plus me rassurer et plus me faire plaisir. Et pourtant j’étais terrorisé.

J’avais pris son sang avant tout pour la rassurer. Je pensais réellement qu’il n’allait rien m’arriver et que les choses allaient finir par s’arranger. Même après la première vague et l’arrestation d’une partie de la rébellion. Mais Emily m’avait proposé ce don, juste au cas où, et j’avais accepté sans trop croire ça changerait quelque chose. Je savais ce que cela signifierait s’il m’arrivait quelque chose, ce que j’allais devenir. Un vampire. Un monstre sanguinaire. Bien sûr je ne voyais absolument pas Emily de cette façon car elle savait ce qu’elle faisait mais elle avait dû l’être à un moment donné. Je ne lui avais pas demandé de s’étendre sur son passé pour ne pas la blesser, mais je me doutais bien que le contrôle n’était pas inné et que pour arriver à son niveau ça avait été long. Combien de personnes allais-je devoir tuer avant d’être en mesure de m’en sortir ? Je savais qu’elle ne me lâcherait pas comme ça dans la nature et pourtant j’étais persuadé qu’elle ne pourrait peut-être pas tout contrôler.

« Comme si un bus m'avait roulé dessus. »

Un sourire finit par apparaitre sur mon visage. Je tendis tant bien que mal ma main vers son visage pour essuyer le reste de larme qu’il y avait sur son visage. Il ne fallait absolument pas que je lui fasse regretter de m’avoir sauvé. Il fallait que je sois le plus lucide possible. Mais je sentais que ça allait être compliqué. Tout commençait à s’embrouiller dans mon cerveau. Je ne me souvenais pas de la suite. Je ne me souvenais même pas si Emily m’en avait parlé. Sans aucun doute elle l’avait fait. Elle avait fait en sorte d’être le plus honnête possible pour ne rien m’imposer.

« Mon odeur est horrible, comment as-tu fait pour ne pas me sauter dessus ? »

Mes vêtements « sentaient » la peur. Le sang séché sur mon visage me donnait mal à la tête. Si je n’avais pas conscience que c’était mon ancienne odeur je me serais sauté dessus.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Un petit sourire apparut sur le visage d'Emily. Un bus qui lui roule dessus ? Bon après tout la jeune femme ne savait pas ce que ça faisait de se faire rouler dessus par un bus. Et encore moins ce que ça faisait de mourir d'un sort. Elle aussi était morte parce qu'on l'avait tué. Mais ce n'était pas par un sort : c'était par deux mains puissantes. Deux mains qui s'étaient posées sur ses joues avant qu'elle ne lui rompe le cou. Au moins la mort avait été rapide et peu douloureuse. Son réveil avait été moins cool. Tout comme le réveil de Paul devait l'être actuellement. Une renaissance c'est quelque chose de difficile...

Aria ferma les yeux quelques instants quand Paul ressuya le reste de larme sur sa joue. Ce contact lui avait manqué. Et pourtant ils s'étaient quittés il y avait peu de temps. Mais ce contact n'était déjà plus le même. La main de Paul n'était plus aussi chaude qu'auparavant. Bien au contraire. Elle respirait la mort, tout comme son propre corps.

Paul : (...)

La sorcière ne put que faire un petit sourire face à cette remarque. C'est vrai qu'elle avait toujours apprécié son odeur. Il faut dire qu'elle aurait bien voulu poser ses canines dans son cou. Elle l'avait tenté une fois, pendant qu'il dormait, mais elle s'était ravisée. Quand même... elle ne se serait pas permis de se nourrir comme ça. Même si ça l'avait démangé pendant longtemps.
Elle posa son regard sur le cou de Paul et le caressa doucement de son index.

(Français) J'ai résisté à ton délicieux petit cou pendant longtemps alors disons que c'était supportable. Et puis je me suis fais un véritable festin pendant que tu gisais dans l'herbe. D'ailleurs j'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir liquidé celui qui t'as tué mais... ça m'a tellement mis hors de moi que je n'ai pas su me contrôler. J'espère d'ailleurs que Madame Jones ne m'en voudra pas trop d'avoir laissé un cadavre dans le jardin...

Enfin... quand Maddison apprendrait que le cadavre en question avait fait un autre cadavre, peut-être qu'elle pardonnerait à son employé d'avoir laissé ce cadavre se vider de son sang - à non pardon il n'en n'avait plus - au beau milieu du jardin. Sans compter qu'elle avait dû retourner à St Mangouste piquer plusieurs poches de sang alors elle n'avait vraiment pas eu le temps de faire disparaître ce cadavre. Il n'était pas sa priorité.

(Français) Allez papy, c'est l'heure de se nourrir.

Elle se détacha de lui et s'approcha de la glacière. Elle en sortie deux poches de sang, en garda une pour elle et tandis l'autre à Paul, puis posa son regard sur lui tout en s'asseyant à ses côtés.

(Français) Bien sur tu n'es pas obligé de te nourrir si tu ne veux pas devenir... comme moi. Mais dans ce cas profites des dernières 24 heures qu'il te reste pour dire au revoir à tes amis.

Elle ne pouvait pas le forcer à boire ce sang. Déjà qu'elle l'avait à moitié forcé à prendre son sang alors...

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Celui qui m’a tué. J’avais beau avoir une certaine idée de mon état, sa phrase sonnait tout de même étrangement. Pendant un instant j’aurais pu continuer de penser, ne serait-ce qu’un tout petit peu, que j’avais simplement reçu un maléfice cuisant et que j’avais perdu connaissance. Le reste des phénomènes pouvaient s’expliquer par le fait que l’idée d’être transformé et de comment cela se déroulé était à un moment entré dans mon cerveau. L’esprit peut être surprenant parfois. Celui qui m’a tué. Cela signifiait qu’elle avait bien senti mon cœur arrêté dans ma poitrine. Et pourtant j’étais encore un être pensant, parlant et ressentant. J’allais certainement avoir un deuil à faire. Je n’étais pas certains que sur ce point Emily pourrait m’aider. Ceci dit elle aussi aurait un deuil à faire, celui de mon corps plein de vie. Et si à cause de cela les choses allaient changer entre nous. Je ne pourrais pas me débrouiller sans elle. Puis une infinité à s’éviter. Cela me rendait malade rien que d’y penser.

Celui qui m’a tué. Pourtant mon souvenir brumeux me faisait ressortir deux silhouettes. L’un avait dû vite partir pour annoncer la bonne nouvelle tandis que l’autre avait dû s’assurer que le travail était bien terminé. Ce dernier n’aura jamais l’occasion de se rendre compte que sa mission était vaine et qu’elle avait seulement permis la création d’une créature infernale.

« Il faudra donc en parler à Maddison. »

Je soufflais ses mots plus pour moi-même que pour Emily. Cela me donnait le tournis rien que d’y penser. Comment allait-elle prendre la chose. Je lui faisais confiance mais tout de même ce n’était pas une mince affaire. De toute manière il était fort probable que je ne retrouverais jamais mon poste. J’étais devenu beaucoup trop dangereux, puis les Pozhiratelis ne laisseraient pas un mort revenir. J’étais encore sur pied et cela représentait une défaite pour eux, mais au fond mon sang ne changeait pas. Je serais toujours jugé inférieur et ce statut ne me laissait pas de place dans cette société nouvelle.

Emily finit par se lever pour se pencher sur une glacière. Des poches remplies de sang. Elle m’en tendit une que je saisissais avec une certaine appréhension. Tous mes sens étaient en éveil. Je sentais l’envie irrésistible de percer cette poche. Je me doutais également que se serait signer le début d’une longue série.

« Tu crois vraiment que je vais me dégonfler. Je te signale que tu as fais le travail à moitié, ils étaient deux. Je compte bien être en forme pour trouver le deuxième Pozhiratelis. »

L’humour pour me détendre. Je n’étais absolument pas du genre à chercher une revanche. Pourtant j’allais prochainement être du genre incontrôlable. En effet, ma décision était prise. S’il y avait bien deux personnes auxquelles je tenais profondément et que je ne pouvais me résoudre à abandonner, c’était bien Emily et Lucas. J’avais laissé l’espoir à la première, ce n’était donc pas pour abandonner aussi vite par crainte. Quand au deuxième il avait déjà suffisamment de soucis à gérer, je ne voulais pas lui rajouter un ami mort sur les épaules. Peut-être que nous n’aurions pas l’occasion de nous voir pendant quelqu’un temps, mais cela ne restait pas définitif. Du temps j’en aurais devant moi.

« À notre éternité. »

Adieu le champagne, il était temps de trinquer. La poche perçait, le sang s’écoula d’abord tout doucement. Si j’avais imaginé m’abreuver avec élégance c’était raté. Dès le premier contact du liquide avec ma langue, je pressais la poche afin qu’elle se vide plus rapidement. Peu importe si j’en avais partout. La bête infernale était activée.

« Tu as d'autres poches ? »

Quoi que partir à la chasse devenait une obsession. Par ailleurs je sentais une force nouvelle dans mon corps. Mon regard devait être différent.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Ces mots étaient dit tellement bas qu'Aria ne préféra pas relever. De toute façon, elle n'était pas assez proche de la directrice pour lui avouer ce genre de chose... Déjà, elle ne l'appelait pas Maddison. Mais si elle devait lui jurer qu'elle que Paul ne serait pas dangereux et assumer la responsabilité de ses actes à venir, alors elle le ferait. Parce que si Beauxbatons devait se séparer de son Adjoint, alors l'école devrait se séparer de son Infirmière. Elle avait assez d'argent de côté pour vivre quelques années sans travailler. Surtout depuis qu'elle avait vendu son appartement pour débarquer chez Paul.

Paul : (...)

Telle une princesse buvant un verre à la paille, Emily sirotait tranquillement sa poche de sang. Il faut dire qu'en 80 ans, elle apprit à contrôler ses pulsions.
Deux... Alors elle n'en n'avait eu qu'un. D'un côté, c'était bien, parce que ça permettrait à Paul de se venger. Mais d'un autre, cette traque pourrait mener le jeune vampire sur une mauvaise pente. Pendant 10 ans elle avait traqué Emrys, pour tenter de retrouver sa fille. 10 années durant lesquelles elle était devenue totalement folle. A se nourrir de n'importe quel humain se présentant à elle... Et elle ne voulait pas de ce type de vie pour Paul.

Paul : (...)

Ce qu'il se passa ensuite... Emily s'y attendait déjà. Le voir presser la poche de sang pour en avoir jusqu'à la dernière goûte, c'était tout à fait normal. Elle n'avait pas eu cette chance... de presser une poche de sang. A son réveil, c'est l'homme qui l'avait libéré du cercueil dans lequel elle était enfermée qu'elle avait pressé comme la pauvre poche de sang dans les mains de Paul. Son premier cadavre. Un innocent qui l'avait aidé à retrouver l'air libre. Pauvre homme... Pendant longtemps la Mercier était passée sur sa tombe pour lui déposer des fleurs. Comme pour se pardonner. Elle avait même fait des dons conséquents et anonymes à la fille de cet homme. Toutes ses économies y étaient passées. Jusqu'à ce qu'elle trouve et tue sa propre fille.

Paul : (...)

(Français) Bien sur que j'en ai.

Elle fit un sourire et se leva pour aller à la glacière. Elle prit trois poches dans sa main et les jeta à Paul. Il en restait encore, mais peut-être qu'elle n'en n'avait pas prit assez... Reprenant place au bord du lit, la vampire reprit la vidange de sa propre poche de sang.

(Français) Mon préféré c'est le B+. Là tu as du O-, A+, B- et la première que tu viens de t'enfiler était du A-.

Parler du sang... comme pour tenter de dédramatiser la chose...

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Passée la douleur et les sens décuplés, une obsession ne me quittait déjà plus. Le sang. Son odeur peut-être même plus que son goût. Si je sortais de ce lit et que je quittais cette maison le festin serait servi. Les poches n’étaient clairement pas suffisante, ni même satisfaisante. C’était comme manger un plat réchauffé. Nourrissant mais pas savoureux. L’idée d’aller chercher mon sang à la source était bien plus alléchante. Cette idée était également terrifiante mais je sentais que je pouvais laisser cette inquiétude aux autres pour me concentrer sur moi à loisir.

La voix d’Emily me fit sortir de mes pensées. Elle se leva pour me ramener encore plus de sang. Elle parlait comme si le groupe sanguin avait une importance. Sauf que la deuxième poche était exactement comme la première. La troisième aussi. Je commençais à croire qu’elle essayait de me faire penser à autre chose. Comme si elle tentait de me convaincre que ces poches allaient me suffire. Elle était passée par là. Elle devait bien se douter que ma soif était difficile à assouvir.

« Vraiment ? Il n’y a pas de différence pour moi. Aucune. C’est fade, sans saveur, froid. »

Froid. Comme mon corps. Comme mon ton. J’étais en colère contre elle et contre moi sans trop savoir pourquoi. Tout compte fait la mort aurait sans doute été préférable. J’étais voué à me faire traiter comme un bébé et nourris à faible prix. Sauf qu’Emily n’y était pour rien. J’étais à peu près persuadé qu’elle faisait en sorte de me garder « innocent ». Elle ne voulait pas que mes débuts ressemblent aux siens. Pourtant je devenais déjà un gosse incontrôlable. J’avais beau tenter de me résoudre à suivre la voie qu’elle me proposait, une petite voix surpassait le reste. J’avais soif. Réellement soif. La quatrième poche ne comblait toujours pas mes attentes. Emily pouvait me comprendre sans me juger. Il fallait simplement que j’ose l’admettre. Je devais aussi m’excuser de casser de cette manière le climat qu’elle tentait d’imposer.

« Veux-tu bien m’excuser Emy ? Je sais que tu es en train de prendre les meilleures décisions pour tout le monde. Je veux vraiment faire des efforts mais là ma priorité c’est de sortir. Je suis certain qu’il y a mieux dehors. Juste, dit moi que les voisins ne sont pas dans le coin. »

Au final j’avais tout de même la crainte de faire du mal à quelqu’un. Il fallait qu’elle le sache, même si elle se doutait que le Paul d’avant en aurait fait une priorité. S’ils n’y avaient personne dans les environs la suite serait plus simple pour nous deux.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Il avait raison. Se mettre aux poches de sang était quelque chose de très difficile. Emily n'y arrivait pas d'ailleurs. Il lui arrivait bien souvent de mordre un ou deux humains dans la semaine. Parce que le sang chaud, ce sang qui est encore propulsé par un coeur, c'est tellement plus appétissant que ces trucs dans des poches en plastique... Le plastique semblait donner un goût au sang et ce n'était pas appréciable. Ce qui était bien dommage.

Paul : (...)

Aria fit un sourire. Il était impatient de sortir, et ça pouvait se comprendre. Sa première sortie à elle s'était faite le soir. Le soleil se couchait. Alors les rayons ne l'avaient que légèrement brûlée. Elle avait attendue sagement dans son cercueil, le cadavre de l'homme avec elle pour le vider jusqu'à la dernière goutte. Puis quand elle était certainement que la nuit était venue, elle s'était extirpée de sa tombe et avait profité de la nuit pour chasser. Un carnage. Au moins 6 lapins et 2 cerfs. Oui, elle avait évité les humains. Peut-être parce que dans la campagne où elle avait été enterrée personne ne se baladait dehors à une heure tardive. Et puisqu'elle ne pouvait pas entrer comme bon lui semblait dans une maison... elle n'avait pu se nourrir que d'animaux. Un goût atroce il fallait l'avouer. Certainement pour ça qu'elle n'avait jamais pu se résoudre à se nourrir totalement d'animaux. Depuis son jour de transformation et jusqu'à aujourd'hui elle n'avait pas touché au sang d'un animal.
Se levant du lit, sa poche de sang encore remplie de moitié, la Mercier se dirigea vers le rideau. Elle observa quelques instants ce dernier et l'ouvrit en grand deux secondes avant de le refermer, ayant prit soin de s'écarter de la fenêtre pour ne pas être brûlée. Ce qui ne fut pas le cas de Paul, qui se trouvait bien dans l'angle des rayons du soleil. Est-ce que ces brûlures étaient comparables à sa mort ? Le pauvre, il en subissait des choses aujourd'hui...

(Français) Si tu sors maintenant tu finira comme un petit cochon grillé.

Petite note d'humour qui n'était absolument pas drôle, la vampire le savait. Cette fois elle vida d'une traite ce qu'il restait dans la poche de sang, la jeta sur la glacière, récupéra celles qui étaient vides dans le lit et les mit avec celle qu'elle venait de vider. Une fois le petit nettoyage fait, elle grimpa sur le lit et s'assit à califourchon sur les jambes de Paul. Elle approcha ses mains de la tête du jeune vampire et fit un sourire.

(Français) Tu peux écouter toi même pour savoir si tes voisins sont partis. Il te suffit de te concentrer sur ce qui se passe derrière les murs.

C'était peut-être pas une bonne idée de lui apprendre tout de suite à maîtriser son ouïe. Il pourrait très bien se focaliser sur un battement de coeur jusqu'à ce qu'il puisse le faire taire ; ce qui le rendrait totalement fou et incontrôlable. Mais puisqu'ils ne pouvaient pas sortir, elle devait bien le faire patienter alors... plutôt que de l'embobiner avec des trucs comme le sang, pourquoi ne pas lui faire découvrir les formidables capacités qu'il venait d'acquérir ?

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Emily se dirigea vers la fenêtre sans doute pour s’inquiéter du temps. Après tout elle m’avait déjà fait la liste des avantages et des inconvénients à être un vampire. Pour le moment je ne voyais que les mauvais côtés. J’étais décidément difficile à satisfaire et fortement irritable. En temps normal le fait d’être simplement « en vie » aurait largement suffi à faire pencher la balance du bon côté. Le soleil donc. C’était ce qui m’avait peut-être le plus interpelé. Après tout, mon école se trouvait dans le sud de la France et mon logement en Corse. Autant dire que j’étais servi en termes d’ensoleillement. Il m’était tout de suite venu à l’idée que cela allait être un élément problématique sans saisir pour autant à quel point cela le serait. Emily ouvrit donc les volets une fraction de seconde. Sans surprise il faisait grand soleil. Après tout nous étions en plein mois de juin alors il ne fallait pas s’attendre à de la grisaille.

Si Emily ne se fit pas bruler par le rayon qui avait réussi à s’introduire je le fus. J’étouffai un cri face à un nouveau type de douleur. Avait-elle fait exprès pour me dissuader de sortir ? Si c’était le cas cela fonctionnait très bien mais elle aurait pu s’en passer. Franchement ce n’était pas la façon la plus diplomate de me faire passer un message. Enfin je me faisais peut-être des idées alors autant éviter de sauter dessus mon seul allié à la moindre contrariété. Elle pouvait très bien ne pas avoir fait attention. Puis vu la douleur provoquait par les rayons je comprenais qu’elle n’ait pas voulu faire barrage juste pour mes beaux yeux.

En un éclair, malgré le brin de ménage qu’elle avait effectué elle se retrouva sur moi. La célérité n’était donc pas une légende. Enfin un avantage qui se confirmait. J’attrapais ses mains pour lui sourire en retour. Ma mauvaise humeur ne pouvait résister à celle d’Emily. Il était évident que je ne pouvais me lasser d’elle. Bien heureusement car sinon notre éternité s’avèrerait bien longue.

« Simplement écouter ? Tu es au courant que les murs sont
épais. »

La maison était en pierres brutes ce qui permettait de garder le frais en été et la chaleur en hiver. Je n’avais pas choisi cette maison pour rien. J’avais beau être adepte des paysages du coin j’avais toujours du mal avec les fortes chaleurs estivales. Lucas disait que j’avais définitivement le sang canadien qui empêchait toute adaptation thermique. Ce n’était clairement pas vérifié mais je gardais cette explication car je n’avais pas mieux. Tout cela pour dire que j’étais fortement sceptique quant au fait que je pouvais entendre au-delà de ses murs. Je savais pour les sens décuplés. Je le vivais moi-même d’ailleurs. Il y avait d’abord cette forte odeur qui était la mienne. Puis l’odeur du sang. J’entendais aussi le robinet de salle de bain goutter depuis quelques instants. Delà à attendre les voisins par contre. Pourtant j’écoutai ses conseils et je fermai les yeux pour me concentrer.

J’entendis alors un bruit de conversation qui ne venait pas de la maison. Je serrais les mains d’Emily un peu plus fort. En me concentrant j’avais l’impression que le son venait bien de la maison adjacente. Pour être surprenant ça l’était.

« Je crois qu’ils sont là malheureusement. Tu n’as pas d’autres super pouvoirs à me faire découvrir pour tuer le temps ? »

Sur mes jambes Emily pesait un poids plume. Or je n’étais pas certain que cela faisait aussi partie du pack Super vampire.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Emily fit un petit sourire moqueur. Oui, les murs étaient épais, mais ça ne l'empêcherait pas d'écouter. Alors oui, au départ il aurait peut-être un peu de mal à entendre. Mais il allait finir par s'y habituer et entendre de plus en plus loin. Parce que c'est comme ça : on s’entraîne et on y arrive ! Comme des leçons : quand on apprend, on finit par réussir et retenir.

Aria le regarda fermer les yeux et fit un petit sourire. Elle grimaça quand il lui serra les mains. Elle sentit d'ailleurs quelques os se déloger suite à la forte pression qu'il exerçait. Peut-être qu'il ne s'en était pas rendu compte. Faut dire, il était tellement concentré sur ce qu'il se passait derrière ce mur.
Si ses voisins étaient présents ? Oui, la Mercier les entendait discuter. Et bientôt le jeune vampire lui fit comprendre que lui aussi avait capté cette conversation.

Paul : (...)

D'autres supers pouvoirs ? Elle en avait pleins d'autres à lui faire découvrir ! Enfin peut-être pas tant que ça mais bon, au moins assez pour attendre le coucher du soleil. Enfin elle l'espérait...
Elle dégagea ses mains de celle de Paul, les agita légèrement en sentant les os se remettre en place, puis elle sortit ses canines avant de se mordre volontairement l'avant-bras. Le sang perla quelque secondes et bientôt la trace de morsure disparue.

Régénération rapide. Mon arme secrète pour soigner les étudiants de Beauxbatons. Tu as aussi l'hypnose. D'un simple regard, tu peux faire de la personne face à toi ta marionnette. Bien mieux qu'un Impero puisqu'elle peut l'oublier si tu lui demandes. C'est d'ailleurs très utiles avec les étudiants qui viennent à l'infirmerie avec un mal de ventre imaginaire. Puisque je rends ce mal de ventre réel. Mais le dis pas à Mme Jones hein ! Quoique je crois qu'elle m'a déjà grillé en fait.

Elle fit un petit sourire. Oui, la Directrice devait sûrement l'avoir remarqué qu'elle usait de son hypnose pour rendre les malades imaginaires réellement malades. Mais au moins ils ne venaient plus à l'infirmerie pour louper des heures de cours ! Et puis au moins ça l'amusait un peu.

Après tu as... la super force, tu sais un peu comme Obelix qui soulève un arbre. La super vitesse. Il faudra qu'on se trouve un endroit pour courir. Tu verras c'est trop drôle.

Enfin drôle, pas au début... En découvrant ce don, Emily s'était prise plusieurs arbres de plein fouet. Paul avait de la chance d'être accompagné pour sa transformation. Au moins elle serait là pour l'aiguiller. Elle... personne n'avait été là. Elle avait dû se débrouiller seule. Découvrir ces capacités, apprendre à les maîtriser et surtout dompter ses envies de meurtres.

Et bien sûr tous tes sens décuplés. Ton odorat qui devient sensible à la moindre gouttelette de sang, ton ouïe qui te permet d'entendre à des kilomètres, ta vue qui devient plus précise, te permet de voir plus loin. Le pire c'est le goût. A part le sang qui a très bon goût, le reste est tout... plus fort. Je te déconseille de manger épicer d'ailleurs si tu veux pas cracher du feu. Et bien sur, il y a le toucher. Moi c'est ce que je préfère.

Elle fit un petit sourire enjôleur et approcha ses mains du cou de Paul. Elle les fit lentement glisser jusqu'à ses cheveux tout en rapprochant son visage du sien. Délicatement elle posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa tendrement.
Le point positif de cette transformation, c'était qu'elle pourrait profiter pleinement de ces baisers sans avoir peur de le mordre. Maintenant qu'il était un vampire, le mordre ne représenterait aucun danger.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Mon ouïe me permit d’entendre les os d’Emily craquer. Ma force devait être à présent égale à la sienne. Il fallait que je m’en souvienne à l’avenir. Visiblement cela ne semblait pas perturber Emily, mais je n’étais pas certain que ce soit la même histoire pour mes futurs interlocuteurs qui se retrouveraient avec les articulations brisées suite à une simple poignée de main. Si je voulais vivre ma vie parmi les autres sorciers comme le faisait ma compagne alors il faudrait que je veille à contrôler cet aspect-là. La liste de contrôle s’allongeait.

Je regardais Emily associer la parole à l’image. La régénération rapide. Pas seulement pour nous mais pouvant aussi servir aux autres. C’était un excellent atout. Je me sentais ainsi plus apte à protéger mes amis et mes élèves. Ceci expliquait aussi pourquoi mon dos ne me faisait déjà plus souffrir. Moi qui étais persuadé de retrouver un énorme hématome suite à mon vol plané, j’étais à peu près certain qu’il ne restait même pas un petit bleu.

L’hypnose. Ce point-là me plaisait moins. Je n’avais jamais aspiré à contrôler les autres contre leur volonté. À part contre une personne qui voudrait s’en prendre à ma famille je ne me voyais pas en user. Ceci dit j’étais tout de même curieux de savoir comment cela fonctionnait. Quoi qu’il en soit qu’Emily l’utilise contre nos élèves fit apparaitre la surprise sur mon visage. Je ne savais pas si elle trouvait cela amusant ou simplement voyait elle là la méthode la plus dissuasive, mais je n’adhérais pas complètement. Que Maddy soit en plus au courant de cela me gênait. J’avais conseillé Emily après tout, j’étais garant de ses bons soins.

« Heureusement que tu es une excellente infirmière, nous aurions été obligés de te renvoyer. »

Je lui souriais pourtant. Il était hors de question qu’elle quitte le palais. J’avais encore plus besoin d’elle à présent. Tout de même j’espérais qu’elle use un peu moins de son hypnose pour si peu.

La force. Je l’avais bien compris. La vitesse en revanche rendrait peut-être moins amusantes mes courses matinales. Ceci dit, il pouvait s’agir de quelque chose qu’une fois encore je pourrais contrôler. Puis n’étant pas adepte des transports magiques je pourrais trouver là une certaine utilité. À voir si cela était en adéquation avec de longues distances. J’avais hâte de pouvoir sortir pour tester cela.

Les sens décuplés. Ce point-là était extraordinaire avec du recul. Pour l’heure il me donnait surtout la migraine. J’avais l’impression de m’être réveillé en plein milieu de la Grande ville marchande. Trop d’odeurs qui arrivaient d’un seul coup. Trop de choses à voir et rien sur quoi fixer mon regard. Tous ses sons qui m’étourdissaient. C’était beaucoup d’un seul coup. Mais je ne doutais pas que ce soit une question d’habitude et que dans quelque temps je saurais faire la part des choses.

Je répondis naturellement à son baiser. Elle n’avait pas menti pour le toucher. J’avais l’impression de découvrir de nouvelles lèvres. Je passais une main sur son visage pour sentir un visage parfait sans aucun accro. Il s’agissait d’une autre figure comme si mes mains touchaient avant seulement un masque. Dans ses bras j’étais prêt à attendre patiemment le soir malgré la faim qui me tiraillait.

« Et la beauté est-elle réellement décuplée ou bien s’agit-il simplement d’un ensemble qui nous rend plus voyants ? »

J’avais lu cette histoire sur ces êtres plus beaux que la majorité, mais je savais aussi qu’il fallait se méfier des légendes. Elles ne reflétaient pas toujours la vérité. Après tout Emily n’était pas qu’un être sanguinaire et je ne voulais pas aspirer à cela.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Oh, il n'appréciait pas qu'elle hypnotise ses étudiants ? Tant pis, elle continuerait à le faire quand même. Au moins, elle n'était pas obligée d'être cloîtrée jour et nuit à l'Infirmerie ! Les étudiants la fuyaient presque comme la peste.
Bonne infirmière... S'il savait qu'elle n'utilisait que des potions contenant en réalité de l'eau et étant inoffensive, il ne la trouverait plus très douée. Sans compter qu'elle glissait toujours une ou deux gouttes de son sang pour soigner les étudiants. Oui, Aria faisait des miracles en soin ! Mais bon... peut-être qu'elle ne devrait pas trop lui dire. Certains secrets doivent rester secret !

Un petit sourire étira les lèvres d'Emily quand elle sentit la main de Paul sur son visage. Elle ferma doucement les yeux et respira lentement avant de les rouvrir. Ce contact était définitivement agréable. Bien que moins chaud... Faut dire que les vampires c'est comme les serpents, c'est pas chaud... Les bras chaud de Paul allaient lui manquer, ça c'était sûr mais... au moins elle l'avait pour l'éternité à ses côtés maintenant.

Paul : (...)

La Mercier rigola doucement et se laissa tomber aux côtés de Paul, glissant son visage dans le cou de son compagnon. Agréable à faire maintenant qu'elle était sûre de ne plus être tentée par la carotide du Directeur Adjoint. Elle avait laissé sa jambe droite repliée légèrement au dessus de lui ainsi que sa main droite, posée délicatement sur son torse.

(Français) Je sais pas. C'est vrai que n'importe qui est attiré par nous mais je n'ai jamais compris pourquoi. Peut-être le froid que l'on dégage ou le fait qu'on soit toujours aussi pâle. En tout cas, tu ne rivalise pas face à un vélane, il remportera à coup sûr le concours de beauté.

Elle se redressa sur son coude gauche et fit un petit sourire.

(Français) Mais t'en fais pas pour moi tu seras toujours le plus craquant.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Son rire sonnait différemment dans mes oreilles. J’avais l’impression de la découvrir telle qu’elle était réellement. C’était une sensation merveilleuse. Jamais je ne pourrais me lasser d’elle. Elle était maintenant lovée contre moi et je l’entourais de mes bras. Seule la température de sa peau ne variait pas. Je la sentais toujours aussi froide mais cela n’avait rien de désagréable. J’imagine que de son côté le changement devait être plus important. Je n’abriterais plus la même chaleur c’était certain. On ne revient pas des morts sans laisser quelque chose.

La beauté vampirique voilà une question à laquelle elle ne pouvait pas me répondre avec certitude. C’était quelques choses que j’expérimenterais à l’avenir. Si cette beauté existait réellement, ce n’était même pas une certitude. Après tout j’avais été attiré par Emily bien après l’avoir rencontré pour la première fois. Une vélane aurait brisé la réticence du professeur que j’étais à s’attarder sur une de ses élèves. Cela n’avait pas été le cas d’Emily.

« Me voilà rassuré. Je serais bien capable de me battre pour tes beaux yeux. Les vélanes n’ont qu’à bien se tenir. »

Je lui rendis son sourire. Oh il était évident que je ne la laisserais pas filer. Je n’étais pourtant pas le genre d’homme à imposer ma marque sur ma compagne. Si elle devait partir un jour je ne saurais pas la retenir. Je n’en serais pas pour autant indifférent. Si passer mon éternité avec elle était un plan plus qu’alléchant, la savoir loin avec un autre me briserait le cœur. Je la serrais un peu plus dans mes bras comme pour dissiper cette image. Il était de toute manière inutile de se triturer l’esprit avec des spéculations qui n’avaient pas lieu d’être.

« J’avais lu plus jeune que les vampires ne dormaient pas ? Est-ce que ceci est véridique ou est-ce encore une invention de l’homme pour nous éloigner encore plus de notre état d’avant ? »

J’avais sommeil mais cela pouvait être aussi l’impression d’un corps qui avait été malmené quelques heures plus tôt. Enfin si je fermais les yeux et que je m’endormais la nuit viendrait plus vite. La vision d’une sortie nocturne avec Emily me donnait l’eau à la bouche. L’occasion de réellement mettre en pratique mes nouvelles particularités. Puis surtout l’occasion de calmer enfin ma faim. Mais si cela était vrai nous allions pouvoir encore plus profiter l’un de l’autre, à commencer par les heures qui nous séparaient de la venue du soir. Finalement les deux options étaient acceptables. Enfin la deuxième était bien plus alléchante. Quelques heures rien qu’à nous.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Il serait capable de se battre ? Comme c'était mignon. Dire qu'elle n'avait pas réussi à être assez réactive pour le sauver de la mort... Elle n'avait donc pas été capable de se battre pour lui. Enfin si, elle l'avait fait tout de même d'une certaine manière : en lui offrant régulièrement de son sang. Pour lui permettre de se transformer en cas de soucis. Malheureusement il y avait eu un soucis. C'est ce qui l'amenait aujourd'hui à être ici, en sa compagnie.

Paul : (...)

(Français) Encore une invention. Enfin moi je dors ça c'est sûr. Moins qu'avant, parce que je préfère chasser la nuit. Forcément avec le soleil... Donc disons que je dors en journée. Mais après c'est à toi de prendre ton rythme. Et tu verras très rapidement que l'hiver est plus agréable que l'été : les nuits sont plus longues donc c'est plus intéressant.

Et oui... Quand on ne possède pas la faculté de résister au soleil ni l'objet magique qui ne permet pas de brûler au premier rayon, c'est difficile de vivre correctement. Mais avec le temps Aria s'y était habituée. Et Paul allait devoir en faire autant. Peut-être qu'ils devraient déménager... Vivre dans cet endroit n'était pas forcément la meilleure solution... Le soleil était plus présent ici qu'ailleurs.

(Français) Bon, tu veux faire quoi en attendant l'heure fatidique ? Tu comptes rester dans ton lit ?

Cette solution était la préférée de la Mercier. Rester là, couchée contre lui, à profiter de ce contact. Mais peut-être qu'il préférait bouger, se balader dans la maison, découvrir ces murs sous un autre angle... Bien évidemment la vampire avait fermé tous les rideaux de la maison, pour être sûre que Paul ne se brûle pas par inadvertance.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Dormir. C’était donc possible. Aussi étrange que cela puisse paraître j’étais rassuré. Certes je m’éloignais de ma normalité d’avant, mais ce détail restait. Si je pouvais manger et dormir comme tout le monde au fond je pourrais rester le même. Oh bien sûr mes sens et mon immortalités, entre autres, changeraient la donne. Mais tout de même je gardais ces besoins primaires propres à tout homme.

Ceci dit Emily mettait en lumière un point auquel je n’avais pas forcément pensé. M’adapter au soleil. Un tas d’autres questions pratiques me venaient alors en tête. Était-ce ma peau qui était particulièrement sensible, ou tout mon être. Après tout, les rayons qui avaient filtré quelques instants plus tôt m’avaient brulé, mais j’étais torse nu. Est-ce qu’un vêtement, des lunettes de soleil et un chapeau étaient suffisants pour me protéger ? Enfin je réservais cette question pour plus tard, pour cette nuit par exemple. En attendant il fallait que je pense à plus pratique. Mon bureau à l’école qui accueillait une partie de la journée les rayons du soleil, mais surtout cette merveilleuse maison dans une région très ensoleillée. Comment Emily faisait à l’infirmerie et ici. Surtout ici d’ailleurs. Pour mon bureau la solution était simple. Volets fermés mais un sort d’illusion pour donner l’impression qu’ils étaient ouverts, puis un éclairage magique. Mais pour cette maison. Si Emily m’avait rejoint c’est bien que cela devait être gérable. Ou alors elle ne m’en avait jamais fait part. Après tout nous ne passions pas tout notre temps ici. Seulement les vacances scolaires. Ceci dit nous n’avions eu l’occasion de partager aucun été depuis son aménagement.

« Nous avons un souci majeur non ? Cette maison est en Corse, elle reçoit beaucoup de soleil »

Quelques instants plus tard ce fut à elle de me poser une question d’ordre majeur. Ce que je comptais faire de cette journée. Mis à part la partager avec elle je n’avais pas de proposition plus alléchante. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autres d’ailleurs. Je ne pouvais pas sortir. Bouger éveillerait plus ma curiosité pour pousser encore les frontières et sortir. Pour moi il n’y avait que deux solutions possibles, rester dans ce lit ou aller dehors. Je n’avais pas envie d’expérimenter l’option meurtre des voisins ou transformation barbecue de mon nouvel état.

« Rester au lit bien sûr. Je suis beaucoup mieux ici, pensons à ma longue convalescence. »

Je lui fis un cli d’œil. C’était du pipo bien sûr. Une excuse totalement en dehors de la réalité. Je me sentais beaucoup mieux. La présence d’Emily et discuter avec elle m’avait fait oublier mes côtes et mon dos douloureux. Mais maintenant il n’y avait rien à oublier, je n’avais plus mal. Les capacités de régénération n’étaient pas un mythe. Ceci dit, je ne me sentais pas en forme pour autant. Il restait le choc de la situation et l’envie accrue de sang frais.

« Mais mon infirmière préférée doit rester avec moi pour me veiller. »

Je préservais mon étreinte et l’embrassais tendrement. Le temps passerait sans doute rapidement.

Et il passa rapidement. Les câlins entrecoupés de mini-siestes et de poches de sang. Je devais être en forme pour le saut dans le grand bain. Il faisait maintenant nuit. Les volets étaient encore fermés mais j’entendais les animaux nocturnes à l’extérieur.

« Emi, c’est l’heure du gouter. »

Je me levais rapidement bien heureux. Intérieurement je me disais que j’avais de la chance d’avoir Emily avec moi. Elle saurait empêcher un trop grand carnage. Pour l’heure j’étais beaucoup trop existé. Du sang frais. J’avais déjà trop attendu.

( Pando )

h.rp:

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Ah, la maison. Paul avait raison : c'était un soucis. Devoir vivre les rideaux tirés toute la journée, ce n'était pas agréable. A moins de trouver de supers verres pour les fenêtres qui permettraient de ne laisser passer aucun rayon du soleil. Enfin qui supprimerait ce que contient un rayon. En soit, privé des mauvaises choses qui le composent, comme les ultra violets, les rayons étaient inoffensifs. Quoique. En fait, Aria n'avait jamais tenté cette expérience. Et puis la physique c'était pas réellement son truc en fait. Donc soleil = danger = s'en protéger, quoi qu'il arrive.

(Français) Soit tu finiras par t'habituer à vivre dans la pénombre ou éviter les rayons du soleil, soit on déménage. Mais moi je l'aime bien cette maison.

Est-ce que Paul avait de vrais souvenirs dans cette maison ? Emily ne savait pas. Mais elle y en avait quelques uns avec lui. Comme cette fois où elle avait débarqué avec sa valise au début des vacances d'Octobre. C'était pour garder un œil sur lui, le né-moldu, et le protéger. Mais ce fut aussi ces vacances qui marquèrent son aménagement ici. En fait, elle lui avait pratiquement imposé en ramenant progressivement ses affaires chez lui. Mais il n'avait rien dit alors... cette maison était devenue sa maison. Tiens, d'ailleurs, il faudrait qu'elle pense un jour à lui verser un loyer quand même non ? Quoique, faudrait déjà qu'elle pense à vendre son appartement.

Paul : (...)

Aria se redressa et observa Paul avant de sourire. Au moins, il n'avait pas perdu son sens de l'humour.

Paul : (...)

L'Infirmière en question rigola doucement et se laissa aller aux baisers et caresses de Paul. C'était agréable de profiter pleinement de ce moment. Auparavant, elle devait souvent se concentrer pour éviter de le blesser, de le mordre ou tout simplement de lui rompre les os par inadvertance. Aujourd'hui, tout était différent. Mais la personne pour qui ça devait sûrement l'être le plus, c'était Paul. Avec des sens décuplés, leurs petits câlins devaient avoir une autre saveur.
Emily se souvenait de sa première fois en tant que vampire. Le pauvre humain... Il avait le dos en sang, un bras cassé et une morsure dans le cou. Bien sûr il ne s'en souviendrait certainement pas, puisqu'il était mort. Une chance pour Paul que sa compagne soit un vampire.

Cet après-midi sportif permis donc au temps de passer plus rapidement. Au moins les quelques poches de sang qu'Emily avait ramenées furent suffisantes pour Paul. Elle préféra s'en passer, après tout elle en avait moins besoin que lui. Puis l'heure tant attendue arriva.

Paul : (...)

Enroulée dans le draps la brune attrapa l'oreiller que Paul venait de quitter et le fourra sur sa propre tête.

(Français) Oh non pas l'heure du lapin...

Des paroles étouffées par le coussin, mais sûrement que Paul avait entendu. Doucement elle souleva donc l'oreiller et tourna la tête pour observer son compagnon : un gamin. Oui, il ressemblait à un gamin qui a attendu bien sagement toute la nuit que le Père Noël passe et qui veut aller ouvrir ses cadeaux. Bon, elle allait devoir se bouger. Aucun doute que le charme de son corps ne fonctionnerait plus sur Paul pour le garder dans le lit.
Poussant un soupir elle quitta donc le lit et récupéra ses affaires qu'elle enfila rapidement. Elle s'approcha de la fenêtre, ouvrit les rideaux puis la fenêtre et observa à l'extérieur, respirant l'air frais. Traquer... pour cette première traque elle allait devoir trouver des animaux. Après tout, Paul devait d'abord contrôler sa soif de sang avant de s'attaquer aux humains. Mais si une chose était sûre pour Emily : c'était que le sang des animaux était affreux. Mais Maggie arrivait à ne vivre qu'avec ça alors est-ce que c'était si affreux que ça ? Aucun doute : le sang humain avait meilleur goût. Mais Paul n'aurait pas le choix : ce soir se serait lapin.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Si Emily pouvait aimer cette maison je pourrais sans doute m’habituer également. Après tout je pouvais compter un tas de souvenirs entre ces murs. La fortune moldue de mes parents m’avait permis de l’acquérir à mes dix-huit ans. C’était après l’obtention de mon baccalauréat Commandeur. Beauxbâtons me manquait déjà. C’était le premier lieu où je m’étais réellement senti chez moi, où ma place était due uniquement à mon mérite. Il était déjà hors de question que je retourne au Québec. Cette maison avait été une évidence, elle m’avait séduite dès la première visite. Puis le cadre était parfait. Entre mer et montagne. J’avais retrouvé un peu ici les Pyrénées de mon école. Devoir la quitter serait un véritable crève-cœur, encore plus maintenant qu’Emily m’avait rejoint. C’était maintenant notre maison, la décision nous revenait à tous les deux.

J’avais beau me sentir aussi bien dans ce lit que sous ce toit, la faim dominée de plus en plus mes pensées. Cette après-midi avec Emily avait été suffisamment riche pour me faire oublier un instant ce besoin primaire. Disons que l’expérience au lit dans la peau d’un vampire était purement incroyable. Emily n’y était pas pour rien d’ailleurs. Enfin un vampire comme un humain ne pouvait pas vivre seulement d’amour et de sang sous poche. L’arrivée de la nuit signalait l’heure de la chasse. Je pris dans ma commode des vêtements de sport. Hors de question de tâcher mes beaux habits et j’étais à peu près certain de me salir comme un enfant de deux ans qui mange une part de gâteau au chocolat. Emily trainait encore dans le lit, comme si la chasse était une épreuve. Je l’entendais même râler. Ce n’était certainement pas sa désinvolture qui allait me faire perdre mon excitation.

« Cesse de râler, c’est super bon le lapin, en tout cas lorsqu’il est bien cuisiné. Puis tu n’es pas forcée de faire ton quatre heure aussi. J’ai juste besoin de tes conseils d’expert. »

Je lui lançai un large sourire alors qu’elle était en train de se préparer de son côté. J’avais beau faire le malin je savais que sa présence à mes côtés était nécessaire. Une fois dehors le flux d’informations serait beaucoup trop important pour que je puisse me contrôler. Elle était mon professeur mais surtout mon garde-fou. Sans elle cette nuit rimerait certainement avec carnage.

Je descendis les marches qui menaient à la porte d’entrée sans me rendre compte que j’usais de ma vitesse vampirique. Il était clair que je ne contrôlais encore rien du tout. Et encore dans la maison je n’étais pas encore concentré sur les stimuli alléchants. Qu’est-ce que cela allait donner dehors si je n’étais déjà pas capable de ronger le frein dans la maison ?

« Il est préférable que je te suive pour la traque non ? J’ai peur de faire un carnage si je me fis seulement à mes sens. »

Voilà de quoi rassurer Emily, mais en être conscient devait déjà être un bon signe.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Emily préféra ne pas relever. De toute façon, elle ne savait même pas dire quel goût pouvait avoir un lapin cuit. Elle ne s'en souvenait plus. Et vu que ses goûts avaient changés... D'ailleurs maintenant que Paul était un vampire, elle ferait sûrement moins d'effort pour manger de la grande cuisine. Elle pourrai se contenter de ses chasses. Faut dire que la nourriture humaine lui laissait un goût en bouche... Ah moins que ce soit uniquement psychologique mais disons qu'elle n'aimait pas ça.

Quand la Mercier se retourna, Paul partait déjà à vive allure en direction de la porte d'entrée. Elle se dépêcha donc de fermer la fenêtre et de le suivre. Plutôt doué son étudiant vampire : il ne s'était prit aucun mur. Enfin en même temps il n'y avait pas mit beaucoup de vitesse. Et puis il connaissait les lieux par coeur.

Paul : (...)

(Français) Oh mais tu crois que je vais faire le travail à ta place peut-être ?

Elle croisa les bras et prit un air très sérieux - qu'elle savait ne pas garder très longtemps avec Paul - tout en fronçant les sourcils. Aria allait devoir mettre la casquette de professeur pour ce soir. Il fallait juste qu'elle résiste au charme naturel de son élève du soir.

(Français) Tu dois apprendre à ton cerveau à capter toutes ces nouvelles informations que tu reçois, notamment par là.

Du bout du doigt elle lui effleura le nez.

(Français) Fermes les yeux et concentre toi. Je sais que tu dois normalement sentir une odeur qui te donne faim. Mais concentres toi au delà de cette odeur. Tu devrais pouvoir sentir les fleurs, l'odeur des voitures, ton odeur, bref tout à un tas de chose. Et si tu cherches bien, tu devrais pouvoir trouver une odeur animal.

Oh et les animaux avaient une sacré odeur ! C'était peut-être pour ça que la vampire n'aimait pas les vider de leur sang, parce que l'odeur était trop répugnante et que l'odeur du sang semblait gâchée. Mais bon elle n'allait pas faire manger de l'humain à Paul pour sa première traque, se serait agiter un bonbon sous le nez de quelqu'un qui ne pourrait pas ne manger.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Ma séduisante professeure s’avérait intransigeante. Alors comme ça je ne pourrais pas la suivre. J’étais bien conscient qu’elle resterait à mes côtés et protègerait les humains encore dans mon champ d’appréciation. Je savais très bien qu’elle ne me laisserait pas toucher à autre chose qu’un pauvre animal. Pourtant, je n’étais pas rassuré de devoir gérer mes sens seul. Enfin, son attitude ne laissait pas de doute, j’allais devoir m’émanciper un minimum. Dans un sens elle n’avait pas vraiment tort. Si je voulais retrouver une vie plus ou moins normale, je devais apprendre à me contrôler.

Emily me proposa de commencer par les bases selon elle, les stimuli olfactifs. Sans me concentrer je sentais surtout l’odeur de mon sang séché à l’étage. Je fermais ainsi les yeux comme elle me l’avait conseillé. Concentre toi Paul. L’odeur qui te donne faim n’est certainement pas la tienne. Enfin peut-être un peu mais ce serait contre-productif de se croquer la main. D’autant plus que je n’étais plus aussi frais que l’odeur le laissait entendre. Mais je ne devais pas que veiller à l’odeur appétissante. Elle me demandait de faire une analyse olfactive de tout l’environnement si je comprenais bien. J’ouvris les yeux les sourcils froncés.

« Sentir l’odeur de l’essence ? »

À part me donner la gerbe je ne voyais pas à quoi ça allait me servir pour la suite. Enfin, je refermais rapidement les yeux avant que je ne vois son regard me foudroyer. En tant que professeur, je détestais être interrompu d’une manière aussi impertinente. Puis ce n’était certainement pas le moment de l’énerver. Je me concentrais donc de nouveau. S’il s’agissait en partie de concentration ce ne serait sans doute pas si compliqué. Après tout ma spécialité était une forme de magie qui demandait justement le plus une focalisation de l’attention.

Je sentis d’abord le sapin. Il y en avait un grand devant la maison. Personne ne le savait, mais j’avais finalement choisi cette maison pour être certain de profiter de cette odeur. Le bois de ma baguette. Le bois qui me rappelait mon enfance. Mes sens décuplés ne rendez pas le parfum désagréable. Je sentis ensuite l’iode de la mer toute proche. Plus je me concentrais, plus j’avais l’impression de m’éloigner de la maison. D’autres odeurs d’arbre, je m’approchais de la forêt.

« J'ai ! Dans la forêt ! »

Je gardais les yeux fermés. L’animal avait un parfum particulier. Il ne sentait ni mauvais, ni bon. Je ne connaissais rien de comparable à vrai dire. Mais au-delà de son enveloppe extérieure, il me semblait percevoir l’odeur de sang frais. Peut-être était-il blessé. Ou bien j’étais simplement tellement excité que je m’imaginais des choses.

« Dit moi que qu’on peut y aller. Pitié pas d’autres exercices de méditation. »

Impatient ? Pire qu’un enfant le jour de Noël.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Le réveil de la bête

Juin 2133

Paul : (...)

Emily fit un petit sourire. Et oui, malheureusement les odeurs horribles Paul allait aussi les sentir... Les égouts, une couche d'un enfant, l'odeur des champs de betteraves, l'odeur des usines de levure... Oui, toutes ces odeurs étranges que l'humain normal a du mal à accepter et qu'un vampire doit apprendre à éviter.
N'empêches, son compagnon referma rapidement les yeux, ce qui élargit son sourire. C'était vraiment très drôle de le voir ainsi. Il semblait avoir légèrement peur d'elle ? Oh, comme c'était amusant. Surtout que... en tant que bébé vampire en manque de sang, il serait certainement plus fort qu'elle si jamais ils devaient en venir aux mains. Mais elle savait qu'il ne lui ferait rien. Ou plus quelque chose comme ce qu'ils avaient fait tout l'après-midi.

Paul : (...)

Les bras toujours croisés, Aria attendait patiemment. C'était plutôt pas mal pour une première leçon, d'arriver jusqu'à la forêt. Normalement, un vampire fini par perdre les pédales en sentant son voisin. Mais il avait réussi à aller au delà de l'odeur humaine. Peut-être que la transition d'un vampire était plus simple pour un sorcier que pour un humain ? Bref, elle ne savait pas, c'était une théorie... mais que pouvait-elle dire de toute façon ? Qu'il faisait du bon travail, ça c'était sûr.

Paul : (...)

(Français) Notre seule limite c'est le soleil et les curieux. Alors mets ton nez dehors. Mais évites de courir à toute vitesse. On ne sait pas qui parcourt les rues à cette heure. Alors il vaut mieux être prudent.

Oui, toujours se méfier des humains. Vous savez, avec toutes ces histoires de vampires, de loup garous, de sorciers... ils finissent par réellement y croire. Et au final, ces humains là ne sont pas totalement loin de la vérité. Après tout, avant de devenir elle-même vampire elle n'aurait jamais pensé que ça puisse exister. Et puis la magie, pareil. Ça n'avait eu aucun sens jusqu'à ce qu'elle rencontre Maggie et qu'elle lui parle de ce monde.
Alors il fallait toujours faire attention, surveiller ses arrières. C'était comme ça. Et ça serait la vie de Paul à l'avenir. Après avoir esquivé - sans succès - les Pozhiratelis pendant plus d'un an, il devrait éviter le soleil et les "chasseurs de vampire" pour le reste de sa vie.

Loukoum sur CA

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Comment les événements pouvaient virer à ce point. Je m’étais réveillé dans l’optique de faire un footing au pied des Pyrénées et je me retrouvais en fin de journée, une fois la nuit tombée, devant ma maison à flairer l’odeur des animaux. J’avais l’impression que mon réveil à Beauxbâtons s’était déroulé il y a mille ans. Comment pouvait-il se passer autant de chose en une journée. Comment pouvait-on aussi vite se satisfaire d’un nouvel état. Après tout je n’avais qu’une hâte, croquer l’animal dont je sentais l’odeur. Enfin, je trouvais bien cette envie irrésistible étrange. Comment pouvait-on changer à ce point. Qu’étais-je devenu ?

La voix d’Emily me fit sortir de mes pensées. Plus de limite, mis à part celle de rencontrer un humain. Si je n’avais pas autant faim, je serais sans doute resté bloqué par cette idée. Il était inenvisageable de s’attaquer à des innocents et pourtant je ne me sentais pas capable de me contrôler. L’odeur de mon sang était plus alléchante. Si je trouvais une meilleure proie en cours de route, qu’est-ce qui pouvait m’empêcher de changer de cible. Emily bien sûr. Elle n’allait pas me laisser commettre un carnage. Elle savait que si je commettais cette faute je ne saurais me regarder dans un miroir. Je pris ainsi la main de la femme que j’aimais, puis je posais un baiser sur ses lèvres.

« Suis-moi. »

Je murmurai ces mots avant de poser une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes. Je n’avais jamais eu aussi besoin de sa présence à mes côtés. Enfin excepté ce matin lorsqu’elle m’avait sauvé.

« Et s’il te plaît empêche-moi de faire n’importe quoi. »

Une fois les mots prononçaient je me dirigeais vers la forêt. Il était inutile que je me retourne, je savais qu’Emily ne me laisserait pas seul. Puis il me semblait plus pertinent de regarder où j’allais. Après tout je ne maitrisais pas du tout ma vitesse et je n’avais absolument pas envie de me prendre un tronc d’arbre en pleine figure. Ceci dit, je n’étais pas certain d’être celui qui en souffrirait le plus. Après tout Emily avait évoqué ma nouvelle force. Enfin j’avais une priorité avant de tester l’étendue de mes nouvelles aptitudes.

Je courais ainsi à une vitesse extraordinaire. Mon instant me permettait curieusement d’éviter les obstacles. J’avais déjà l’impression d’avoir fait ça toute ma vie. Je m’arrêtais régulièrement, me reconcentrant sur l’odeur de l’animal. J’essayais de l’entendre à présent. Ce fut d’abord difficile, mais une fois les battements de son cœur repéré je n’entais que ça. Je le trouvais dans une clairière. Un simple petit lapin sauvage. Avant qu’il ne remarque ma présence je lui sautais dessus pour planter mes crocs au niveau de son cou. Le goût du sang était différent des poches fournies par Emily. Il était chaud mais moins savoureux. Enfin c’était largement suffisant. Une fois l’animal complètement vidé de son sang je me tournais vers Emily.

« Je parie que j’en ai partout ? »

Être propre serait une prochaine étape. Dans les premiers temps je me contenterais de savoir atteindre mes cibles animales.

( Pando )

h.rp:

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

HRP:

Le réveil de la bête

Juin 2133

Le suivre et l'empêchait de faire n'importe quoi. C'était dans ses cordes. Bien qu'elle préférait grandement garder ses lèvres contre les siennes. Ses yeux posés sur Paul, elle allait certainement ne pas le quitter d'une semelle. Se serait dommage de le perdre de vue et de le laisser ainsi seul dans la rue. Parce que si elle le laissait goûter au délicieux sang humain qui est encore propulsé dans les veines par un coeur battant, se serait le laisser toucher à cette pomme que le serpent essaye de vous faire croquer.

Alors la vampire fut assez heureuse de devoir le suivre à la trace. Pouvoir se dégourdir les jambes et courir aussi vite qu'un jeune vampire, ça lui manquait terriblement. Ce qu'il traquait ? Alors là elle n'en savait absolument rien. Mais elle lui faisait confiance pour avoir prit en chasse un animal. Son petit Paul serait incapable de faire du mal à un humain de toute façon. Même un animal se serait certainement très compliqué.
Lorsqu'il l'eut enfin trouvé ce petit lapin, la vampire découvrit alors un tout autre homme. En tout cas, un homme qui n'avait pas peur de croquer dans un cou rempli de poils. Elle, elle détestait ça. C'était pour ça qu'elle n'arrivait pas à se nourrir des animaux. Parce que les poils ça lui restait dans la gorge et c'était vraiment très désagréable quand le sang s'infiltre dans sa bouche. Enfin c'était l'avis d'Aria. Surement un avis pourri pour se donner le droit de prendre du sang directement à la gorge d'abrutis.

Paul : (...)

Restée en arrière, la Mercier avait observé la scène sans rien dire. Il faudrait qu'elle se fasse à cette nouvelle vision, parce qu'il était normal qu'elle ferait en sorte de ne pas le laisse seul dans les jours à venir. Cette vision ne serait donc ni la première ni la dernière.
Un petit sourire moqueur apparu sur le visage de la jeune femme. Elle s'approcha doucement de Paul, sortit un mouchoir de sa poche et lui essuya doucement le sang qu'il s'était mis partout. Ben oui, il avait vraiment vu comme un abruti. Comme n'importe quel premier vampire après tout. Si Paul avait pu voir son état à la sortie de son cercueil...

C'est pas grave, ça te donne un petit air... sauvage ? Mais ça te va bien.

Un rire cristallin s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle rangeait le mouchoir dans sa poche. Elle attrapa le menton de son compagnon et s'empara de ses lèvres à nouveau. Mais elle se recula rapidement en faisant une petite grimace.

Notes à moi-même, ne plus t'embrasser tant que tu t'es pas lavé les dents.

Elle rigola de plus belle avant de glisser sa main dans celle du directeur adjoint. En route pour la maison. A moins qu'il est encore envie de croquer dans un autre lapin ? Mais aucun doute que l'appel de ce qui l'attendait à la maison serait bien plus attirant qu'un nouveau petit lapin.

Loukoum

_________________

La vie nous attend.

On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

( juin 2133 - corse )

Vu son sourire je ne devais pas être bien propre. Outre le sang, je sentais maintenant des filaments qui m’irritaient la gorge. Sans doute les poils de ce pauvre lapin. Répugnant. Il est vrai que si je plantais mes canines dans le cou d’un Homme j’avais peu de chances d’avoir ce genre de désagrément. Or cette idée était totalement absurde. Il était hors de question que je perde le contrôle. Puis si le sang des animaux venait à ne plus me satisfaire je me contenterais des poches de sang. Il n’était même pas envisageable que je m’autorise un certain type de population à tuer, comme par exemple l’idée de me débarrasser de quelques Pozhiratelis. Je n’étais pas un justicier et je n’avais pas envie d’être un assassin. Puis c’était le coup à étendre sa liste et finir par l’oublier.

Emily me tendit gracieusement un mouchoir et je lui souris en la laissant me débarbouiller. Bien sûr, elle avait pensé à tout, comme si elle avait à gérer tous les jours des bébés. Après tout, c’est ce que j’étais devenu. Certes un bambin de presque un mètre quatre-vingt-dix, mais un bambin quand même. Enfin, j’avais de l’expérience dans d’autres domaines comme par exemple pour l’embrasser tendrement quand ses lèvres virent se poser sur les miennes. Si elle voulait du sauvage je pouvais en donner mais de préférence pas dans cette forêt. Ceci dit, ce ne fut sans doute pas le baiser le plus fougueux de notre histoire. Comment ça j’avais une haleine terrible. Ce n’était pas très séduisant. Je ris tout de même face à sa remarque.

« On ne peut pas toujours être parfait professeur. »

Enfin cela n’empêcha pas Emily d’attraper ma main. Il était temps de rentrer. Je n’avais plus faim et j’étais galvanisé par la réussite de ma chasse. Comme quoi il ne fallait pas grand-chose pour être heureux. Puis il était temps de profiter encore un peu d’Emily. Oui nous avions l’éternité devant nous, mais je ne me voilais pas la face. Les prochains jours allaient être durs. Et encore, je devrais sans doute compter la période en semaine. Dès demain je devrais de nouveau gérer ma faim ce qui me rendrait certainement irascible. Puis qui me disait que les Pozhiratelis n’allaient pas débarquer ici. Ils m’avaient tué à cause de mon sang, ils n’allaient certainement pas accepter de me faire revenir d’entre les morts et encore moins me laisser reprendre mon poste. Et de toute manière allais-je en être capable. Cela m’étonnerait fortement que je sois en mesure de me sevrer aussi rapidement. Mais surtout comment allais-je l’annoncer à mes proches. Lucas ne voudrait sans doute pas que je m’approche de son fils. Puis il pouvait tout aussi bien me rejeter tout simplement. Et Maddison, qu’allait-elle en penser ?

« On rentre ? Il faut vite que je me brosse les dents. »

Je serais la main d’Emily. Pour le moment le plus important c’était elle. Le reste attendrait demain.

( Pando )

_________________

les dracula

Paul-Arthur Roy ☽ you're gonna miss me when I'm gone

Informations

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée