Mr.Stein et sa sympathie suicidaire | Babylon Stein 

Quelle journée de merde... Collé ! Pour la première fois de sa scolarité de sorcier ! Enfin à Durmstrang. Il s'était déjà prit plusieurs colles à Beauxbatons - merci Charlie. Pas à Poudlard, puisque de toute façon il était repartit à Beauxbatons pour encourager Nathalie lors du Tournoi des 3 Sorciers. Et puis l'année dernière il avait plutôt été du genre à longer les murs et faire la petite souris.

Mais cette année, il voulait changer. Il voulait montrer que les moldus étaient loin d'être des êtres inférieurs. Qui a inventé le téléphone portable ? Certainement pas les sorciers qui continuent de s'envoyer des hiboux comme au Moyen-Âge. Qui a inventé les voitures ? Pas non plus les sorciers. Certes la voiture peut être dangereuse mais moins qu'une chute de balais ou qu'un démembrement à cause d'un transplanage. En bref, les moldus étaient en tous points supérieurs aux sorciers. Et malgré le climat actuel, Babylon été bien décidé à mettre les points sur les i. Surtout qu'il s'agissait cette année d'un nouveau professeur, alors le jeune homme pourrait rapidement se faire remarquer et tenter de le déstabiliser.

Malheureusement il n'avait pas pu défendre bien longtemps son point de vu idyllique des moldus. Parce qu'il s'était prit une heure de colle. Ce qui avait eu pour effet de lui faire fermer son cahier et poser son stylo. Hors de question de continuer à suivre un cours qui ne raconte que de la merde. Et il se fichait fort bien d'échouer dans cette matière. Pour apprendre des trucs inutiles qu'il ne cautionne pas, il préférait se taper un zéro pointé plutôt que de faire semblant de traiter les moldus comme de la merde.
Qui avait été là cet été pour lui tenir compagnie alors que ses parents étaient à Azkaban ? Des moldus. Avec qui passait-il ses journées sur la plage ? Des moldus. Avec qui avait-il eu ses meilleurs souvenirs ? Des moldus.

Allongé sur son lit, entrain de terminer un devoir de Potions & Ingrédients - seule matière qu'il maîtrisait - Mathéo attrapa le bout de son matelas et le renversa, lui et ses cours. Le Stein retient un juron face à ce Pozhar de 8ème année. Il n'aimait pas se prendre la tête avec ce gars.

(Bulgare) T'es en retard pour ta colle débile. Je te jure que si tu fais perdre des points à Pozhar je te pends nu par les pieds dans le Réfectoire.

Menaces. Mais elles étaient sérieuses. Le Français n'avait jamais cherché à pousser Mathéo à lui faire quelque chose. Parce qu'il mettait toujours ses menaces à exécution et hors de question que son corps squelettique soit exposé nu dans le Réfectoire. Alors après un regard furieux au 8ème année, Babylon jeta ses affaires dans son sac, le mit sur ses épaules et quitta son dortoir, direction le bureau du professeur des êtres inférieurs.
Franchement, il fallait drôlement détester les moldus pour avoir envie d'enseigner une pareille matière ! Et pourtant ce gars était loin d'être un Pozhiratelis. Ça se voyait à sa tête. Enfin le Stein espérait ne pas se tromper.

C'est donc avec 10 minutes de retard que l'étudiant toqua à la porte du bureau de Von Rosen. Il attendit qu'on l'invite à entrer et ne se fit pas prier. Il referma la porte derrière lui - au moins ce Von Rosen ne lui fichait pas la touille comme Ivankov - et laissa tomber son sac à ses pieds en poussant un soupir.
Dire bonjour ? Non, ils s'étaient déjà vu. Demander comment ça va ? Hors de question. Demander ce qu'il allait faire ? Après réflexion non. Il attendrait. Et peut-être même qu'il resterait debout comme ça pendant une heure, à compter les minutes.

Pietro : (...)

Pendant un instant le souffle de Babylon se bloqua totalement. 10 points en moins ? Alors là c'était sûr, Mathéo allait le faire. Et le pauvre étudiant se voyait déjà nu la tête en bas dans le Réfectoire, le regard amusé de toute la monde autour de lui. Mais la seconde parti de la phrase de son professeur le fit se détendre d'un coup. Ouf. Au pire, peut-être que l'excuse "Lynn" aurait fonctionné ? La jeune femme lui avait déjà dit que si il disait qu'il était avec elle il pourrait échappé aux devoirs et aux heures de colles.
Poussant son sac avec ses pieds jusqu'à la chaise qu'on venait de lui montrer, Babylon n'avait toujours pas dit un mot mais son regard venait de se river sur cet abominable corbeau. Qu'il était moche... Se laissant tomber sur la chaise l'étudiant observa le professeur se balader dans son bureau pour aller chercher un livre qu'il lui tendit.

Pietro : (...)

Oliver Twist. Ça aurait pu être pire ! Il l'avait déjà lu ce livre. Pour un devoir de français au collège. Il l'avait étudié en long en large et en travers. Alors le recopier, c'était plus un supplice que de devoir le lire de nouveau ou l'analyser. Sérieusement. Recopier ? C'était inutile.
En silence le Stein sortit de quoi écrire et une feuille. Son regard se riva sur le livre, puis sur le professeur, puis sur le corbeau, puis encore sur le professeur avant de revenir au livre. Aussi vite qu'une tortue il se mit à inscrire le titre du livre. Il fallait bien écrire ! Et économiser le papier surtout, puisque ce recopiage était sans intérêt.

Pietro : (...)

Babylon leva les yeux sur son professeur, observa de nouveau le corbeau puis replongea son regard dans celui de son professeur. Pourquoi il était collé ? Bonne question. Ce n'était pas Zora qui l'avait foutu en colle, ça c'était sûr ! Pour une fois qu'elle ne le mettait pas dans la merde.

(Bulgare avec un léger accent Français) Je suppose que vous n'avez pas appréciés ma participation en cours. Mais je ne supporte pas qu'on parle comme ça des moldus !

Il avait tenté de rester calme mais sa voix semblait être plus grave à la fin de sa phrase, plus énervée. Et s'il s'énervé sur un professeur, il allait faire des points à Pozhar. Et finirait nu dans le Réfectoire.

Pietro : (...)

Babylon posa un regard interrogateur sur son professeur. Si son intervention n'était pas aussi agaçante que ça, alors pourquoi l'avoir collé ? Pourquoi avoir prit le risque de lui mettre une heure de colle afin qu'il se mette tout Pozhar à dos ? Enfin... il pourrait toujours courir se cacher derrière Lynn, pour qu'on évite de s'en prendre à lui, mais cette peste n'était pas la solution.
Voyant que Mr Von Rosen avait replongé son regard dans son livre, le Stein reprit son écriture. Deux mots. Deux tous petits mots écrit dans une calligraphie parfaite. Il n'était pas du genre à écrire correctement d'habitude... Alors disons que cette séance d'écriture pouvait se montrer quelque peu bénéfique.

Pietro : (...)

Alors là ! Déjà, voir un professeur vous parler de sa vie privée c'est rare, mais voir que ce prof là disait haut et fort que sa mère était une moldue c'était encore plus amusant ! Déposant son crayon, l'ancien Loup ouvrit grand ses oreilles. Il allait en apprendre un peu plus sur son professeur et son point de vue sur les moldus, ce qui l'intéressait grandement. Parce que ce qu'il racontait en cours, c'était tout simplement énervant.

Pietro : (...)

Là, il marquait un point... Les nés-moldus n'étaient plus les bienvenus dans le monde. Il suffisait de voir aussi ces nouvelles lois sur les sang purs... Heureusement qu'il n'en n'était pas un ! Il n'aurait pas supporter de devoir s'unir avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Et puis... il n'était pas non plus certain de ses sentiments amoureux alors...

Pietro : (...)

(Bulgare avec un léger accent Français) Parce que vous me conseillez de garder mes opinions pour moi si je veux survivre.

Au départ, l'ancien Serpentard aurait voulu le dire de manière plus... franche "jdois fermer ma gueule". Mais il s'était retenu. Ce n'était pas un vocabulaire que l'on employait devant un professeur. Mais... est-ce qu'il pouvait se permettre de dire à cet homme ce qui lui brûlait la langue ?
Oh oui, il savait que tout ce qu'il dirait ça pourrait lui apporter des problèmes mais... les problèmes n'arriveraient pas jusqu'à lui. Parce que son bouclier était un plus gros problème pour tout Pozhiratelis s'en prenant à lui. Au final, l'année dernière, il avait été catapulté comme ça dans cette école comme monnaie d'échange. Là, il y était encore tel un petit otage mais... maintenant qu'elle était de retour il n'avait plus peur. D'un claquement de doigts elle pourrait les faire disparaître. Il y aurait du sang mais si elle le sauvait, ça en vaudrait la peine. Parce qu'elle lui avait promis de toujours le protéger.

Pietro : (...) (...)

Sur ce point là, l'enseignant avait raison. Durmstrang n'avait rien à voir avec Beauxbatons. Et même si son année à Poudlard s'était finalement transformée en voyage scolaire de longue durée à Beauxbatons, Babylon avait la chance de savoir que cette école était bien menée. Que là bas, on n'y torturait pas les étudiants et qu'on ne les collait pas juste parce qu'on disait ses pensées et qu'on défendait des moldus qui n'avaient rien demandé.

Le Stein observa l'homme en face de lui - ou la femme il avait des doutes parfois - et le suivit du regard. Il ne le quitta pas des yeux, même que Mr Von Rosen lui tourna le dos. S'accoudant à la table il le fixait toujours de ses yeux bruns.

Pietro : (...)

(Bulgare avec un léger accent Français) [Chuchotement à lui même] Ah ben ça je vous l'assure...

Pietro : (...)

De la famille ? Son père et sa mère. Sous haute protection depuis leur séjour à Azkaban. Des amis ? Charlie. Grand crétin qui pourrait très bien se défendre. Et c'était tout. Ah non, bien sûr, il y avait elle. Ce qui en réalité rendait Babylon Stein intouchable. Mais cette blonde de professeur ne semblait même pas avoir fait le rapprochement. Peut-être que Ralica ne lui avait rien dit l'année dernière. Ah, une chance qu'elle soit morte cette pétasse, il n'aurait pas accepté de faire d'autres cours en sa compagnie.

Quand le regard de son professeur se posa de nouveau sur lui, le Pozhar se redressa et plongea son regard dans le sien. Que cherchait-il réellement à lui dire ? Il n'en savait rien. Et en réalité il s'en fichait un peu. Tant qu'il ne faisait pas perdre de points à sa maison, c'était le principal...

Pietro : (...)

Des sacrifices. Pourquoi tout le monde parle toujours de faire des sacrifices ? Hors de question qu'il s'amuse à faire les frais d'un sacrifice ou qu'il use d'autres personnes pour en réaliser un. S'il voulait arriver à un but qu'il s'était fixé, il le ferait sans demander de l'aide à personne.
Détournant son regard de son professeur, Babylon observa la plume et la prit dans ses mains. Il l'observa quelques instants et fit un sourire moqueur avant de la jeter un peu plus loin sur le bureau.

(Bulgare avec un léger accent Français) Je connais ces plumes. J'ai eu le malheur d'en piquer une à Tiphaine une fois. Le "bouh" que j'avais écrit est resté gravé dans ma main pendant une semaine.
Si vous me forcez à l'utiliser, je serais ravi de courir jusqu'au bureau de la Directrice Adjointe pour aller le lui rapporter. Et si ça fonctionne pas, un petit hibou direction Poudlard et je doute que vous ne finissiez l'année entier. Surtout que vous ne semblez pas en très bon état de base...

Un petit regard moqueur sur la jambe de son enseignant et Babylon repose son regard droit dans les yeux de l'homme. Il jouait les petits malins... il osait menacer un professeur. Ce qu'il risquait ? Le renvoi ! Il ne demandait que ça de toute façon : de quitter cette école illico presto et de prendre la direction de Poudlard ! Ou peut-être même la direction de Beauxbatons.
Pendant un instant il avait cru que ce prof allait le soutenir, comme Kate, mais en fait ce n'était qu'un abruti. Et le Stein comptait bien ne pas se laisser faire. Il pouvait lui retirer tous les points du monde, le coller jusqu'à la fin de l'année si ça l'amusait, mais jamais il n'écrirait avec une plume usant de son propre sang pour écrire.