[Zora & Babylon] Le début d'un enfer 

Un cri déchire le dortoir des 3ème années de Pozhar. Babylon ouvre les yeux et se débat, s'enroulant de plus en plus dans ses couvertures. Il bouge encore, tente de se débattre de sa couverture qui se resserre de plus en plus. Puis il finit sa course sur le sol. La chute est brutale. A plat ventre, le garçon ne bouge plus. Son front contre le parquet, il tente de reprendre doucement son souffle tandis qu'il se rend compte peu à peu que ce n'était qu'un cauchemar. Enfin un demi. Parce qu'il a conscience de quelque chose : il n'est plus à Poudlard. Et encore moins à Beauxbatons.
Des mots de Bulgare lui sont lancés, ainsi qu'un oreiller. Mais le blondinet ne bouge toujours pas. Il est minuit et il finira sa nuit sur le sol, enroulé dans sa couverture tel un feuilleté à la saucisse.

Le réveil fut brutal. Bien plus brutal que lors de ses deux dernières années d'études magiques. 5h. Pour aller faire du sport. La blague. Mais le Stein ne souhaitait pas se faire remarquer. Alors il s'est habillé de l'uniforme de sport aux couleurs de sa maison et, le ventre vide et sans s'être lavé, il a suivit les autres jusqu'au terrain de sport. Tir à l'arc. Il avait choisit ça. Pas besoin d'avoir un corps musclé pour tenir un arc. Et puis c'était un sport solitaire. Il n'avait pas besoin d'un sport collectif. Il voulait être seul...
Après sa séance de sport, il regagna son dortoir et plus particulièrement la salle de bain pour une bonne douche. Il ne traîna pas, pour avoir le temps de déjeuner. Rouge. Pozhar. Il n'aimait pas le rouge. Lui, il avait porté du gris, tel un véritable Loup. Puis il avait porté du vert, tel un véritable Serpentard. Mais Pozhar... il ne se voyait pas Pozhar. Le rouge ne lui allait pas au teint. Ses cheveux semblaient même devenir roux selon l'éclairage de la lumière et le rouge qui se reflétait. Il n'aimait pas ça.

Sa première journée de cours. Longue. Ennuyante. Les gens le regardait. Lui, le petit nouveau de 3ème année. L'un des étudiants enlevés par les Pozhiratelis parce qu'ils l'avaient décidé. Parce qu'il devait être quelqu'un d'important. Mais est-ce que Babylon Stein était important ? Aux yeux de Tiphaine Retrac oui. Alors aux yeux de Philipp von Roppelt, il devait l'être aussi.
Son bras le faisait souffrir. Mauvaise chute lors de son initiation, survenue la veille. Une épreuve compliquée sous une pluie battante. Alors les cours de la journée mirent son bras à rude épreuve. Et oui, il avait fallut qu'il se masse mal à droite, son bras dominant. Dommage. Le sort ne lui sera pas favorable cette année, il le sent. Quelque chose de gros se prépare au dehors, de plus gros que son enlèvement. Mais quoi ?

Potions & Ingrédients. Dernier cours de la journée. Enfin. Une chance, cette matière allait être sa préférée. Parce qu'il aimait les Potions. C'était telle une recette de cuisine. Avec des ingrédients parfois écœurant tel que des yeux mais au moins c'était simple tant qu'on respectait la recette. Enfin à Durmstrang cette matière semblait quand même plus compliquée. Parce qu'elle n'était pas que de la Potion. Non. Elle était mixée aux plantes, à la botanique, ... . Bref quelque chose que le Stein n'aimait pas trop.
Durant toute la journée le nouvel étudiant s'était fait discret. Il avait évité les ennuis. Il avait évité les regards des professeurs pour ne pas être interrogés. Bref, il avait bien gérer. Mais là, ce soir alors qu'il était entrain de ranger son sac et se dirigeait vers la sortie de la salle de cours, quelque chose allait changer. Quelque chose allait rendre sa journée moins radieuse.

La Potion d'Enflure. Pourquoi apprendre ce genre de Potion ? Certainement parce que ça doit être drôle de faire gonfler quelqu'un comme un ballon. Un petit sourire apparut sur le visage de Babylon. Leroy Dubois. Un gars qu'il avait connu au collège, qui avait fait parti de la bande jusqu'à ce qu'il tente de les détruire de l'intérieur en semant la Zizanie. Pas de chance, la bande avait été plus résistante et ils l'avaient donc humiliés devant le collège entier. Un bon cobaye pour utiliser la Potion si jamais il devait l'essayer sur un être humain ! Un moldu, certes, qui ne comprendrait pas ce qui lui arrive, mais justement, ça serait tellement plus drôle !

Le Stein fut tiré de sa rêverie par la voix de la demoiselle assise à ses côtés.

Zora : (...)

Il hocha la tête de haut en bas, pour lui faire comprendre que c'était bien son nom et rougit jusqu'aux oreilles, comme toujours. Pas de chance pour lui, il était le petit nouveau. Et en plus d'être le nouveau, il avait 4 ans de plus que n'importe qui dans cette classe. Ce qui était tout sauf amusant. En plus d'être plus âgé et donc de ne pas être sur la même longueur d'onde de blagues pourries, et en dépassait certain d'une tête et c'était quelque peu dérangeant. Il avait l'impression de retourner au collège. Et finalement c'était un peu ce qu'il faisait... juste parce que la magie avait décidée de se révélée à lui trop tardivement. Foutue magie. Et maudite Tiphaine qui lui avait effacé la mémoire !

Zora : (...)

Toujours sans dire un mot, il décala doucement son livre au milieu de la table. Peut-être qu'il aurait mieux fait de lui dire non. Enfin il n'aurait certainement pas échappé à ce qui allait arriver : nausée. Cette envie de vomir était ignoble et venait de le prendre comme ça, d'un coup. Il mit sa main droite devant sa bouche, referma son livre et son cahier de sa main gauche pour éviter de les salir et... il ne la retient plus : une limace sortit de sa bouche. Ce sort, il le connaissait. Encore un sort qu'il aurait eu envie de lancer sur Leroy. Mais il ne l'avait pas fait parce qu'il ne pouvait pas user de la magie en dehors de l'école.

Zora : (...)

Pendant quelques instants son regard s'ouvrit en grand et il observa la limace qui se mettait lentement à avancer sur la table. Toujours avec sa main gauche il s'activa pour ranger ses affaires dans son sac. Il le prit par la bride juste au moment où sa voisine lui prenait le bras pour l'emmener hors de la salle de classe.
Super, comment se faire repérer pour son premier jour !
Alors qu'ils avancent dans le couloir, Babylon lâche deux ou trois limaces. Puis soudain la fille s'arrête et le lâche.

Zora : (...)

Se laissant tomber le long du mur, toujours sa main droite devant sa bouche, Babylon fouilla dans son sac de sa main gauche. Il sortit sa baguette et la pointa sur son torse. Il cracha une dernière limace puis prononça un sort qu'il avait apprit à Beauxbatons.

(Français) Finite Incantatem

Aussitôt le maléfice qu'on lui avait lancé prit fin. Il s'empara d'une bouteille d'eau qu'il avait toujours dans son sac et prit une gorgée. Il recracha immédiatement le contenu devant lui puis cette fois il but correctement. Il prit ensuite un bonbon moldu dans son sac et le mâcha avec énergie, chassant ce goût atroce de limace. Le jour où il racontera qu'il a mangé une limace à ses amis moldus, il peut être sûr qu'ils ne le croiront pas.
Se relevant, le Stein reprit son sac qu'il mit sur ses épaules et se dégagea du magnifique renvoi qu'il avait fait. Hors de question qu'il nettoie ça. Son regard se posa alors sur la demoiselle face à lui. Elle était mignonne. Mais pas à son goût et ce qu'elle venait de dire ne laissait rien paraître de très bon.

(Bulgare avec un léger accent Français) Victime parfaite ?

Il plissa les yeux. Mais il ne savait pas vraiment quoi dire. Tout à Durmstrang lui filait les chocottes, même cette fille bien plus jeune que lui...

Zora : (...)

Bon il connaissait le mot victime, elle n'avait pas besoin de lui en faire la description. En réalité ces deux mots avaient quittés sa bouche comme ça. Pourquoi lui la victime parfaite ? Et d'une fille comme ça ?
Quand elle lui proposa de définir le mot "parfaite" il fit "non" de la tête. Elle lui aurait dit quoi ? "Parfaite comme moi" ? Quitte à parler de la perfection, Allison s'en rapprochait le plus. M'enfin. Allison n'était pas le sujet du débat et ils ne s'étaient pas vu longtemps cet été. Juste assez pour qu'il soit mal à l'aise et revoit son visage.

Zora : (...)

Euh... Ok ? Devait-il seulement répondre quelque chose à ça ? Le Stein se souvenait d'Illiana, de leur relation quand ils étaient enfants. Elle l'avait forcé à aller voler des affaires pour tenter d'y mettre le feu. Et elle s'était crue drôle ! Mais cette fille semblait être pire que la Malfoy.

Zora : (...) (...)

Tenant fermement la bretelle de son sac, Babylon fit donc demi-tour, direction la salle de classe, comme un enfant docile. En réalité il espérait que cette fille allait en profiter pour aller ailleurs, qu'elle se ferait prendre par un professeur - mieux, par Andreï - et qu'ainsi elle se ferait sanctionnée pour être en dehors des cours. Car hors de question que Babylon mente à un professeur !
Arrivé devant la salle de classe il toqua donc deux fois puis entra. Il avança d'un pas, referma la porte et observa son professeur droit dans les yeux.

(Bulgare avec un léger accent Français) Aleskjsaispasquoi ne m'a rien fait Monsieur. C'est ma voisine. J'ai donc mit fin au sors et me voici de retour en cours. Ma voisine a décidé de partir.

Voilà qui était dit. Il reprit donc place sur sa table, d'où la limace avait été enlevée, et reprit son cours là où il l'avait arrêté.
La sonnerie de la fin de journée ne tarda pas à arriver. Rangeant ses affaires le Stein se demanda si la jeune fille de tout à l'heure allait l'attendre à la sortie. Mais il s'en fichait. Pour un premier jour il s'était fait affiché et avait montré son honnêteté. Alors peut-être que par la suite elle ne le ferait plus chier ?

Glissant son sac sur ses épaules, il attrapa les deux lanières au niveau de ses épaules - mauvaise habitude - et quitta la salle de classe. Il se fraya un chemin entre les élèves et tenta de s'éloigner de la porte de la salle de cours.

Un pas, deux pas. Babylon se retourne : personne. Ouf. Il prit la direction de sa salle commune, tout en longeant les murs. Hors de question qu'il se prenne quelqu'un et mieux, hors de question qu'il rencontre cette fille. Mais bien sur, il ne pourrait pas l'éviter toute sa vie, à commencer lors du repas de ce soir. Si elle était aussi célèbre qu'elle le disait, alors elle aurait été au courant très rapidement de ce que le Stein avait fait.
Arrivé dans sa salle commune, il se laissa tomber sur son lit et entreprit de manger quelques bonbons, tout en lisant son cours de Potions qu'il venait d'avoir et dont il avait loupé la moitié à cause de cette sale garce. La porte du dortoir s'ouvrit et un garçon l'observa quelques instants.

Volchine est au courant. T'es foutu.

Babylon le regarda quelques secondes puis reprit son activité, comme ci de rien n'était. Hors de question de faire comme ci il avait peur même si une boule venait de se former au milieu de son ventre. Il s'empara d'une feuille et y inscrivit le nom de la jeune femme. Il s'arrêta, observa ce morceau de feuille et poussa un soupir. Envoyer un hibou à Tiphaine ? Impossible elle était à l'autre bout du monde ! Elle ne pourrait rien faire pour lui. Prévenir ses parents ? Et ils feraient quoi ? Si Poudlard n'avait pas été en mesure de le protéger, personne ne le pourrait. Contacter le Ministère ? Les Ministres étaient sous l'emprise des Pozhiratelis. Alors c'était pas possible. Il ne pouvait demander de l'aide à personne. Il devait se débrouiller tout seul.
Il chiffonna le parchemin et le jeta dans la poubelle. Abandonnant ses affaires sur son lit il prit la direction du réfectoire, pour le repas. Il mangea seul, à la table des Pozhar. Mais ça lui allait. Il n'avait pas besoin de compagnie. Il leva les yeux lorsque l'autre fille passa près de lui et l'ignora totalement. Poussant un petit soupir de soulagement il se pressa de vider son assiette et quitta le réfectoire.

Mais pas de chance. Il venait de faire quelques pas dans les couloirs quand une main l'attrapa et le tira dans une pièce qu'il ne connaissait pas. Il fut plaqué contre un mur, non sans violence, et baissa la tête pour observer la tignasse qui venait de lui broyer les os du dos. Volchine.
Jamais son corps n'avait été aussi proche d'une fille. Enfin si, en danse collé-serré avec quelques verres descendus, mais jamais en pleine conscience. Et le pire, c'est qu'elle faisait pratiquement une tête de moins...

Zora : (...)

Et elle se permettait de lui faire des menaces ? Bien, qu'elle s'amuse, il s'en fichait. Il préférait être honnête avec les professeurs plutôt que de leur mentir. D'ailleurs si elle était parti jouer les pleurnicheuses au prof de Potions, alors il serait capable de le faire aussi.
Babylon prit donc la direction du bureau du professeur de Potions. Il se perdit trois fois, et mit donc une bonne demi heure avant de trouver le bureau. Mais quand il toqua personne ne lui répondit. Il se décida donc à attendre devant. Et le temps passa. Une heure plus tard, le professeur n'était toujours pas revenu. Si ça n'avait tenu qu'au Stein, il aurait sûrement encore attendu. Mais un autre professeur était passé et lui avait demandé de rejoindre sa salle commune illico, avant l'heure du couvre feu. Alors le Pozhar avait reprit son errance dans les couloirs de Durmstrang, à la recherche des escaliers menant au premier étage. Zora avait dit qu'elle passerait à l'attaque ce soir. Mais est-ce qu'elle le ferait vraiment ?

Salle commune atteinte ! Et pas de Zora en vue. Comme quoi, cette fille faisait des menaces mais elle n'était même pas capable de les tenir. C'était encore l'une de ces filles qui se croit supérieur à tout le monde. Comme Lynn. Il ne l'avait pas encore croisé, mais les rumeurs étaient bonnes sur elle au sein de la salle commune. C'était une fille à éviter. Une fille que Babylon avait pourquoi déjà croisé en dehors de Durmstrang. Et pas un bon souvenir... Parce que le jour où il l'avait vu, ça aurait dû être un jour de fête. Un jour où il félicite Nathalie d'avoir remporté le trophée du tournoi des 3 sorciers. Mais ce jour ne c'était pas passé comme ça...

Se laissant tomber dans son lit - après l'avoir vidé de ses affaires - Babylon ne tarda pas à sombrer dans le sommeil.
A son réveil, il eu l'honneur de découvrir une petite lettre au côté de son chevet : une convocation dans le bureau du Professeur de Potions & Ingrédients. Sérieusement ? Décidément cette histoire était loin d'être terminée. Il fallait maintenant espérer que cette peste de Zora soit sanctionnée pour son comportement.
Alors après son cours de sport, le Stein alla prendre une douche rapide, mit son uniforme, prit son sac et se dirigea vers le bureau du professeur. Par chance, un autre Pozhar l'aida à trouver le bureau, pour éviter qu'il ne mette une heure à arriver et se tape une heure de colle pour avoir éviter la confrontation.

Professeur : (...)

L'ancien étudiant de Beauxbatons ouvrit de grands yeux ronds. Comme quoi, les professeurs sorciers étaient les mêmes que les professeurs moldus. Il suffisait que la pseudo victime ait une belle gueule et une paire de nichon pour que le garçon soit porté responsable. Alors comme ça la vérité n'était pas tolérée au sein de Durmstrang ? A moins que ce ne soit lui qui ne soit pas toléré ici. Mais en même temps il n'avait rien demandé à personne.
Le faux air et le sourire satisfait que lui lança Zora lui fit poussa un long et profond soupir. Bien. Prof de merde, alors plus de participation en cours. Il pourrait toujours l'interroger, plus jamais l'ancien Loup d'Argent ne prendrait la peine de lui répondre. Qu'il aille au diable !
Quittant le bureau, il était évident que Zora viendrait lui faire la morale et... bingo.

Zora : (...)

Quand elle lui tourna le dos, tel un enfant il lui tira la langue. Il lui servirait d'esclave si ça lui permettait de ne pas l'avoir sur le dos tout le temps et de vivre une scolarité normal, sans avoir à se prendre des remarques ou des heures de colles par sa faute.
Mais un jour il allait se la farcir. Et ce jour là Miss Volchine tombera de haut.