(zora et charlie) le Quidditch pour les nuls 

Quel sport naze. Et dire que j’avais perdu mon après-midi à regarder ce match. « Viens Charlie ça va être cool ». Heureusement que j’avais envie d’une relation avec cette louve depuis le début de l’année sinon je ne me serais même pas donné la peine de me déplacer. Franchement il y avait quoi de passionnant à regarder des abrutis jouer à la balle à 50 mètres du sol, un balai entre les deux jambes. Même les sports moldus étaient moins ridicules. Et c’était dire car les balle aux prisonniers et autres conneries du genre j’en avais eu la dose à l’école. Ceci dit ça aurait eu un intérêt si des spectateurs de Durmstrang s’étaient pointés. D’une part j’aurais pu les insulter. D’autre part j’aurais vu des amis. Je dis ça car je voyais mal Babylon être bon à ce sport. Ce n’était pas un défaut à mon sens, j’étais moi-même extrêmement nul à ce truc. Que des spectateurs puissent venir ça l’aurait à coup sûr entrainé ici. Quant à Lynn je n’étais pas franchement sûr que qu’elle aurait eu envie de se pointer pour si peu. Puis je l’avais vu il n’y a pas très longtemps.

Bref je m’étais fait chier à mourir. Encore heureux que mon rencard n’ait pas eut le coup de foudre pour un des joueurs de Durmstrang. La honte sinon. Déjà que j’avais dû me bouger les fesses pour voir cette horreur, j’aurais offert sans pouvoir rien dire l’une des plus belles filles de l’école à un idiot slave. Ça avait été le seul avantage d’ailleurs, pouvoir l’embrasser devant tout le monde. Le pire c’était que mon école s’était fait battre. Pas de beaucoup d’ailleurs, ce qui était fortement surprenant. Je veux dire là-bas c’est un sport qu’ils pratiquent pas mal, ici c’est quand même un truc de second plan. Ceci dit notre sport, la course de cheveux ailés, n’était pas beaucoup plus passionnant. Enfin les joueurs français avaient eu la chance d’être entrainés quelques jours par la coqueluche bulgare, ce Seth quelque chose. Son nom n’a pas d’importance. Puis il n’était pas si beau que ça, à croire que les groupies qui avaient cherché à avoir un autographe avaient vraiment besoin de lunettes.

Le match finit la louve m’avait planté pour rejoindre des amis. Génial c’était bien la peine de s’être donné tant de mal. Malheureusement les élèves de Dursmtrang restaient pour l’apéritif dînatoire. Les directeurs feraient mieux d’éviter ce genre d’idée à la con. Cohésion entre les écoles. Mais bien sûr, on avait bien vu le résultat du tournoi des trois sorciers. Ceci dit ça faisait le bonheur des rapiats du coin qui étaient venus picorer. J’étais donc avec mon groupe et je voyais pas loin les slaves se la jouer. Particulièrement une fille qui n’avait même pas été extraordinaire selon moi. Cette dernière se détacha d’ailleurs du groupe et sans réfléchir je partis la rejoindre.


Journée merdique, défaite de l’école et tête de la fille qui ne me revenait pas. Le parfait cocktail pour me rendre agréable.

Le mot idiote apparaissait en grosses lettres roses lumineuses au-dessus de la tête de la fille. Mon dieu. Elle avait dû avaler un tas de bestioles une fois perchée sur son bout de bois et ils étaient allés directement coloniser son cerveau. Si seulement elle avait eu son balai avec elle, j’aurais pu en profiter pour l’assommer avec et ne plus voir sa tête de pimbêche. Le pire c’est qu’elle se croyait maligne avec son dicton à la con. Princesse avant de jouer à la première de la classe en sortant de belles phrases soit capable de les mettre en application.

Elle avait raison juste sur un point. L’équipe de Beauxbâtons était nulle à chier. Tu parles d’une nouvelle. Ceci dit son équipe n’était pas beaucoup plus forte. Pour des gens qui se pavanaient comme les rois du monde il n’y avait pas de quoi être fier. Puis d’après ce que j’avais compris c’était la meilleure équipe de Durmstrang. Et bien on dirait qu’il y avait de la relève dans le Quidditch. Quoique voir une bande de dindons lors de match internationaux serait peut-être plus marrant. Ce sport allait sans doute finir par enfin en valoir le coup.


Je la regardais alors qu’elle était tranquillement assise dans l’herbe. J’aimais savoir mes cibles à la même hauteur que moi. Ok c’était bizarre surtout que la configuration actuelle me donnait l’avantage. C’est juste que je préférais que d’un point de vue extérieur les gens n’aient pas l’impression que j’étais en train de démolir quelqu’un. J’avais une réputation de petit ange à tenir. Quoiqu’au bout de six ans certaines personnes finissaient par comprendre mon numéro. Enfin ils n’imaginaient pas jusqu’où je pouvais aller et surtout jusqu’à quel point j’étais déjà allé. Ceci dit je ne comptais pas encore m’assoir à ses côtés. J’attendais de voir où la conversation allait nous mener. Puis avec un peu de chance elle se remettrait gentiment debout, à ma hauteur. En attentant je pouvais librement la regarder de haut.


Le souvenir en question me faisait sourire. D’autant plus que c’était une personne que j’estimais et que j’appréciais qui avait brillamment représentée notre école. Je ne la remercierai jamais assez d’avoir écrasé l’anglaise et d’avoir fait redescendre la blondasse de Durmstrang.

Bla bla bla. Je suis une fille lambda et j’aime ça. Personne pour se dévouer et lui lancer un petit sort afin qu’elle se taise. Elle pouvait parler de son sport naze avec passion j’en avais rien à carrer. Je ne changerais pas d’avis sur le sujet. Ce n’était pas juste parce qu’à Beauxbâtons les gens n’étaient pas forcément des flèches dans le domaine. D’ailleurs il devait bien y en avoir des pas trop mauvais, les cours de sport servaient bien à cela. Puis l’équipe nationale n’était pas nulle d’après ce que je pouvais entendre. Bref c’était pas la question. Je n’aimais pas ce sport car il était ridicule point. Fallait pas chercher plus loin.

Il y avait tant de chose à redire sur ses paroles idiotes mais je la laissais tout de même finir. Je ne voulais pas perturber son petit esprit dans sa tirade durement réfléchie. Ce serait dommage qu’elle ne puisse pas exposer l’étendue de sa grande intelligence. Puis cette petite pause en plein milieu. Que c’était théâtral. Ça me mettrait presque la larme à l’œil. Tout cela pour finir par me tourner le dos. Majestueux. Mais tant pis pour elle, le spectacle était fini. Je la contournais donc doucement tout en parlant. Je finirais ainsi par me retrouver de nouveau face à elle.


Je levais les yeux au ciel sarcastique. Cette fille était idiote, il y avait de grande chance qu’elle ne percute pas mon ton mais je n’avais pas envie de m’abaisser non plus à son niveau. Ce serait bien dommage de ne pas profiter de mon talent seulement parce que l’interlocuteur est au-dessous. D’ailleurs si je me mettais toujours au rang des autres mes prédispositions ne seraient pratiquement jamais exploitées. Triste monde. Monde de trolls.


Petit clin d’œil. Cette harpie aurait en effet besoin de se retrouver au moins une fois dans sa vie dans la salle de classe de madame Jones. Visiblement elle ne saisissait pas l’intérêt de ces cours mais avec un seul enseignement elle se rendrait vite compte de sa tenue déplorable.


J’étais maintenant en face d’elle. Fort heureusement car je pouvais lui glisser le plus important au visage.


Moue satisfaite. Je venais de l’insulter elle et sa famille, et c’était merveilleux. Que voulez-vous, il y en avait marre de ses sang-purs qui se pensaient au-dessus. Après tout j’étais bien plus intéressant et plus doué que la plupart d’entre eux.

J’étais face à la greluche lorsqu’elle ouvrit de nouveau la bouche. Souvent en présence de ce genre de personne ma première pensée était que je n’avais qu’une crainte, que cela soit contagieux. Vivre comme elle ça devait être compliqué. Je pourrais presque compatir si j’en étais capable. Enfin en plus d’être idiote elle était hargneuse ce qui la rendait d’autant plus désagréable. Heureusement qu’elle n’était dans pas dans mon école sinon en deux jours elle aurait fini noyé dans l’étang, et ce par mes soins.

Encore une fois elle pensait que son statut et son école feraient d’elle une personne importante. Si seulement elle pouvait se rendre compte dès maintenant que pour diriger il fallait aussi être malin. Elle pensait obtenir le pouvoir uniquement grâce à ses beaux yeux et à son nom de famille. Ce n’était plus suffisant de nos jours. Enfin sa chute serait d’autant plus spectaculaire. Bien sûr on lui trouverait un petit bureau au sein d’un Ministère. On lui ferait croire que son travail est essentiel mais le vrai se ferait sans elle. Puis en tant que sang pur poursuivant la culture dépassée de ses ancêtres elle finirait à la maison avec ses gosses. À ce moment là j’aurai la gentillesse de lui souhaiter une bonne réussite du haut de mon siège de Secrétaire. J’étais déjà prêt à parier que toutes mes camarades de sang soi-disant inférieures allaient mieux s’en sortir qu’elle.

Il fallait que j’envoie de ce pas un courrier à ses parents pour leur expliquer que débourser de l’argent pour des cours avec la « plus grande danseuse du monde », non de l’univers, n’avait visiblement servi à rien. L’argent ne permettait pas de rendre l’herbe plus verte, quand elle était pourrie il n’y avait rien à faire. Elle se croyait maligne. Elle pensait vraiment avoir une bonne tenue mais elle avait l’allure d’un sac à patates et la finesse d’un troll bourré. Je ne pouvais m’empêcher de retenir un rire. Mais regardez un peu les dégâts. Ses parents auraient dû lui offrir des cours de courtoisie. Elle se vantait pour son argent, pour son nom, pour son sang. Belle triade pour se définir. De mon côté je préférais me détacher pour mon charme, mon talent naturel et mon intelligence. Enfin elle ne pouvait pas s’attribuer ses caractéristiques. La pauvre elle faisait avec les moyens du bord.

Mais la voilà qui commençait à partir. Ah non je refusais de la laisser me quitter avec le dernier mot. Et quel dernier mot. Elle pensait vraiment que le nombre faisait le pouvoir. Désolé mais les sang purs restent malheureusement peu nombreux. La rançon pour préserver un sang soi-disant correct. Puis ce n’était pas les sang purs qui régnaient mais les Pozhiratelis. Il y avait une légère différence car des sang mêlés grossissaient les rangs. J’en savais quelque chose car l’on m’avait proposé de les rejoindre. Puis une attaque sur le physique. Charmant mais il en fallait plus pour m’atteindre. Surtout que je savais que mon visage était parfait. Jaloux. Seigneur c’était même le contraire. Jaloux de son talent. Tuez-moi par pitié. Je n’osais même pas rebondir là-dessus. Je l’attrapais donc par le bras.


Je lui lâchais le bras. En rapport avec la peur de la contamination évoquée précédemment.


Et oui ma belle je replissais actuellement la paperasse pour un échange à Durmstrang.