La bonne voie (Etana & Babylon) 

Deux semaines... Cela faisait déjà deux semaines que Babylon avait fait la rencontre d'Etana un peu par hasard. Cette jeune fille, de Pozhar, se trouvait être elle aussi la victime du charmant tyran Lynn. Enfin... Maintenant Babylon avait plus de cran pour lui tenir tête, et aussi tenir tête à Zora. C'était certainement ce qui l'avait poussé à vouloir protéger la petite Etana. Hidas devait être son nom de famille, parce qu'il avait entendue le tyran l'appeler comme ça à plusieurs reprises.

Le rythme des concours, l'arrivée d'Halloween et de son anniversaire avait fait que Babylon avait été pas mal occupé. Sans compter l'arrivée des vacances. Des vacances qu'il allait passer bien loin de l'Institut et... puisqu'il ne savait pas où serait Etana durant ces deux semaines, il valait mieux la mettre en garde.
Et puis... Il y avait ces mots de Lynn qui continuaient de travailler l'esprit de Babylon : "Acceptes si tu veux une chance de vivre ta vie, refuses et tu resteras toujours une femelle sans importance.". Le problème avec Lynn, c'est qu'en plus d'être un tyran elle était marquée du corbeau. Babylon se souvenait très bien d'elle et de son sourire débile à la fin du Tournoi. Quelle année... Toujours est-il qu'il espérait qu'elle n'est pas proposée à la demoiselle de devenir Pozhiratelis. En soit, elle ne pourrait pas parce qu'elle n'avait pas l'âge... D'ailleurs sa majorité approchait... Peut-être qu'on lui laisserait un peu plus de temps, comme le temps de terminer ses études ? A moins que Tiphaine n'est réussi à sauver sa peau ? Enfin il n'était pas tellement préoccupé par son avenir à lui dernièrement.

Arrivé dans la salle commune après le repas du soir, il observa la salle et repéra Etana un peu à l'écart. Après un autre regard plus sérieux il ne trouva pas Lynn : tant mieux. Il serait dommage qu'elle s'incruste encore. Elle avait le don celle là...
Le rouquin s'approcha de la demoiselle et lui fit un grand sourire.

(Bulgare avec un léger accent français) Salut Etana. Comment tu vas ?

Question simple, qui attendait une réponse simple ou compliquée, selon l'envie de la personne à qui cette question était posée. Toujours est-il que cette question attendait une réponse et qu'elle était le meilleure moyen pour commencer une conversation. Et quelle conversation...

Etana : (...)

Lui. Comment il allait ? Il ne savait pas trop. Il se sentait bien mieux cette année que l'année précédente. Déjà parce qu'il avait prit son destin en main et devenait aussi casse couilles que ceux qui osaient l'emmerder. Enfin, en dehors des gens prêt à vous torturer, il restait quelqu'un de simple, d'amical et de très gentil. C'était Babylon. Il savait s'adapter à la personne qui lui faisait face. En même temps il avait eu de bons professeurs, même si ses souvenirs étaient lointains et effacés pour la plupart.

(Bulgare) Je vais bien. Je n'ai qu'une hâte : que les vacances arrive pour retourner dans ma famille.

Sa famille... il n'avait eu le droit de revoir ses parents que depuis la rentrée, soit en réalité deux jours avant qu'il ne parte pour une nouvelle année scolaire. Pourquoi ? Simple : ses parents étaient des Death Eaters. En suivant Donna Sheridan ils s'étaient fait attraper et n'avaient pu quitter Azkaban que peu de temps avant la rentrée.
D'un côté, ses parents lui avait manqué cet été. D'un autre... il avait pu en profiter pour faire des tas de choses. Comme par exemple se droguer tout un été, louper sa première fois avec une fille - vu qu'il n'en garde aucun souvenir, juste qu'il s'est réveillé nu à ses côtés - et vivre des aventures extraordinaires avec Charlie. Son meilleur ami tout aussi gentil que Lynn...

(Bulgare) Tu as des projets pour les vacances toi ?

Prenant place avec la jeune fille, le rouquin fit un sourire et passa une main dans ses cheveux. Autrefois, même parler avec une fille de 11 ans le faisait rougir jusqu'aux oreilles. Aujourd'hui c'était différent. Il se sentait différent. Même Lynn ne le mettait plus mal à l'aise et il pouvait se permettre bien des choses avec elle !

Etana : (...)

S'il s'entendait bien avec ses parents ? Oui. Certainement parce qu'il avait une histoire de vie assez compliquée. Ou peut-être parce qu'il était enfant unique. En fait il ne savait pas. Il savait juste que le courant passé bien entre eux, malgré quelques écarts de conduite. Il faut dire qu'au collège il avait collectionné les heures de colles, avait frôlé le renvoies à deux reprises et en avait donc fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Mais ça n'avait empêché qu'ils arrivaient à passer de très bons moments tous ensemble. Et puis s'il ne s'était jamais pris la tête avec ses parents, il n'aurait peut-être jamais pu manifester ses pouvoirs...

Etana : (...)

(Bulgare) Oh je m'en fiche tu sais.

La réponse était sortie rapidement, sans qu'il n'est eu à réfléchir. Parler de ses parents ne lui faisait pas de mal. Mais au fond, peut-être que ça en faisait à la petite Etana qui se tenait devant lui. Pourquoi ? Déjà parce qu'elle avait un jumeau. Et parce qu'en plus elle semblait avoir d'autres frères à Voda. Ben oui, le Stein était bête parfois mais pas totalement débile pour faire le rapprochement des noms de famille.

(Bulgare) Je suis enfant unique. Alors j'ai été un peu l'enfant gâté. Toi tu n'es pas toute seule n'est-ce pas ?

Bien sûr qu'elle n'était pas toute seule. Mais combien ils étaient dans cette famille ? Bonne question... Il aurait aimé le savoir. Peut-être qu'elle lui dirait. Qu'elle lui parlerait de ses parents. De sa vie dans un monde magique.

Etana : (...)

Babylon entrouvrit la bouche de surprise. 8 enfants ? Elle avait 7 frères ? Le pire ce n'était peut-être pas d'être 8. Mais bien d'être une fille ! Pire, avec un jumeau ! Elle devait certainement se sentir seule là dedans... Sans compter que s'il avait bien capté des brides de conversation, elle et son jumeau se retrouvaient à Pozhar ET ils étaient de sang pur donc forcément dans la haute société... et peut-être même partisans des Pozhiratelis.

Etana : (...)

Venait-elle de confirmer ce qu'il pensait ? Sûrement. Ils vivent bien leur temps... C'est donc qu'ils vivent bien avec les Pozhiratelis au pouvoir. Et dire que sa majorité approchait... il refusait de voir le corbeau gravé dans sa chair...
Devait-il lui dire qu'il avait déjà fait la connaissance de quelques uns d'entre eux ? Non, il préférait garder ça pour lui. Il faut dire que l'année dernière il avait fait la rencontre de beaucoup de monde. Lui, le "protégé de la traîtresse". Aujourd'hui ce statut ne le suivait plus mais... il restait pas mal à l'écart de tous. Et sa rébellion n'avait pas totalement plus à beaucoup qui l'avaient laissés tomber pour embêter d'autres personnes.

Etana : (...)

Si elles se passeront bien ? A faire la fête avec ses amis moldus elles se passeront forcément bien. Et puis il y aura Allison. De quoi passer une belle nuit en sa compagnie. Juste comme ça, pour se rappeler leur été. Ils s'étaient mis d'accord : pas d'attache entre eux. Et au final c'était pas plus mal.

(Bulgare avec un léger accent français) Oui, en effet... Je voulais te voir par rapport à la dernière fois... Lynn et Zora te fichent la paix ? Ou ces deux vipères sont encore après toi ?

Etana : (...)

Si depuis leur altercation à 4 Zora ne s'était plus approchée de Babylon, Lynn elle avait continué. Pire elle ne le lâchait pratiquement plus. Ce qui était à la fois plaisant mais énervant. Plaisant parce qu'en étant avec elle, le Stein pensait à Charlie. Enervant parce que du coup son meilleur ami lui manquait. Mais... bientôt il allait le retrouver, un peu par hasard.

Etana : (...)

Le Pozhar ne pu s'empêcher de faire un petit sourire. Elle n'avait pas de chance ? Oh si elle devait bien en avoir un petit peu pour que l'ange Babylon soit venu se poser sur sa route ! Bon ok, Baby redescend sur terre et arrêtes de s'envoyer des roses.

Etana : (...)

(Bulgare avec un léger accent français) Zora et moi on est dans la même année. J'ai eu le malheur de me retrouver en sa compagnie lors de mon premier jour. Elle m'a fait coller alors que je n'avais rien fait. Et bien sûr on ne croit pas trop le petit Frenchi tout droit débarqué de Poudlard. Du coup si je voulais qu'elle me foute la paix je devais faire ses devoirs. Mais cette année j'ai décidé qu'elle les ferait toute seule. Surtout qu'entre nous... les devoirs c'est super ennuyant.

Petite pointe d'humour de la part de notre rouquin préféré afin de faire digérer la pilule de l'année dernière. Ah, le jour où il arriverait à la remettre totalement à sa place cette Zora, il allait sûrement le noter dans un calendrier et faire la fête toute la nuit ! Mais avant il allait devoir encore s'endurcir et quoi de mieux que de faire faire à Lynette ?

Etana : (...)

S'il s'attendait à voir Etana se mettre dans un état pareil ? Alors là pas du tout !!! En vrai, ce n'était pas drôle ce qu'il avait dit. Babylon était un cancre : il se contentait de la moyenne et c'était tout. Pas envie d'avoir plus que la moyenne. Pas envie d'avoir moins non plus parce que justement, les heures de colle il n'aimait pas ça. Déjà qu'il s'en était tapée une cette année avec la blonde qui sert de professeur sur les êtres inférieurs...

Etana : (...)

Cette remarque était juste. Et très drôle. Le Stein ne pu s'empêcher de sourire et de rire quelques secondes. Oui, les devoirs de Zora étaient bien plu effrayant que Lynnette.
Pour un glandeur comme lui, les devoirs étaient une corvée. Alors avoir à les faire en double et en plus de meilleure qualité pour Zora, c'était fatiguant. Il devait réfléchir, passait du temps à la Bibliothèque et ça l'épuisait grandement. Dire qu'elle récoltait des notes au dessus de 15 alors que lui se contentait de ses petits 11. En même temps il l'avait voulu. Mais maintenant cette année ça allait changer. Déjà il avait entre 11 et 12, juste de quoi se maintenant à flot. Et ensuite, il avait décidé de ne plus aider l'autre folle. Qu'elle soit influente ou non. D'un claquement de doigt il pourrait réduire sa famille en poussière. Enfin pas lui directement mais... suffisait juste que le Concierge retrouve sa place et se serait réglé !

Etana : (...)

(Bulgare avec un léger accent français) Une chance que ta famille soit influente alors. Ça te sauvera peut-être de Zora. Mais pas de Lynn. Elle parlait de quoi la dernière fois quand on était à 3 ?

Voilà, il voulait savoir, et la question était posée. Il espérait qu'elle lui réponde, sincèrement. Il avait besoin de savoir. Et si elle ne lui disait pas, il ne pourrait pas l'aider à se protéger de ce tyran. Il ne restait qu'une petite année à Lynn avant qu'elle ne quitte Durmstrang, Etana avait juste à tenir cette année et il l'aiderait s'il le fallait.

Etana : (...)

Pendant quelques instants le visage d'Etana lui semblait changer. Peut-être à cause du rouge qui lui était venu au joue. Ou alors parce qu'elle semblait avoir gonflé un peu ses joues. Enfin, il n'allait pas se moquer. Babylon ne se moque jamais. De Charlie et de Lynn oui. Des autres non. Alors il hocha la tête, pour faire comprendre à la jeune fille en face de lui qu'elle pouvait parler sans craintes. De toute façon ce n'était pas un cafteur. Ce qu'elle lui dirait il le garderait pour lui. Il n'irait même pas faire la moral à Lynn sur ce qu'elle lui aurait proposé ! Après tout cette histoire ne le concernait pas. Il était juste la petite oreille attentive.

Etana : (...) (...)

Extirper des informations à Etana ne semblait pas être très difficile en même temps. Pour preuve, elle était entrain de se confier à lui. Peut-être parce qu'il avait une bonne gueule d'ange et qu'il inspirait confiance. Et parce qu'il avait tenté de la sauver des griffes des deux harpies. Enfin peut-être parce que tout simplement il l'aimait bien cette petite Pozhar, 8ème enfant d'une famille d'hommes - enfin sans compter la maman.
S'il connaissait Lynn ? Bien sûr qu'il la connaissait ! Enfin non en fait il ne la connaissait pas. Il savait juste qu'elle avait un caractère de merde et se prenait pour une princesse à rabaisser tout le monde. Des fois elle lui faisait penser à Illiana... Si la blonde avait eu quelques années de moins et avait fait ses études à Durmstrang, il est clair qu'elle se serait vachement bien entendue avec cette folle de Lynette. Elles auraient fait un duo d'enfer ces deux là...
Malgré toutes ces explications, la Pozhar n'avait pas encore exposé le marché. Elle parlait, encore et encore. Alors le Stein fronça un peu les sourcils, comme pour la forcer à aller plus vite. Non pas qu'il avait besoin de l'histoire en amont mais... elle pouvait sauter quelques détails quand même non ?

Etana : (...)

Ah, les sang pur... Il est vrai qu'ils se croient supérieures. Si pour certains ça leur va bien au teint - il suffisait de voir les Hidas, surtout Tiitus, ou encore cet abruti de Connor - pour d'autres cette histoire de sang ne faisait que les dégoûter. Et Etana semblait faire parti de ces filles qui n'acceptent pas totalement leur destinée. En même temps elle avait raison : devoir se marier à un gars qu'elle ne connaissait pas ET en plus avoir la malchance de devoir porter des enfants d'un homme qu'elle n'aimerait probablement pas, ce n'était pas juste. Lui au moins il pouvait fonder une famille avec qui il voulait. Même avec une moldue !

Etana : (...)

Devenir une Pozhiratelis. Lynn pensait vraiment que ces crétins allaient pouvoir aider Etana à changer ? Elle semblait si fragile. Il fallait la préserver. Mais... peut-être qu'elle pourrait faire croire à Lynn qu'elle acceptait. Elle aurait juste à tenir un an avant que la peste ne disparaisse des couloirs de l'école. Et ainsi elle pourrait reprendre une vie normale loin des abrutis de Pozhiratelis.

(Bulgare avec un léger accent français) Tu as de la chance d'être la 8ème, au moins on ne viendra pas te jeter dans la fosse aux lions juste parce qu'ils ont décidés que les premiers enfants de chaque famille deviendront des Pozhiratelis.
Après, concernant Lynn... Tu peux toujours essayer de la mener en bateau cette année en lui faisant croire que tu vas accepter de passer les épreuves pour devenir Pozhiratelis. Elle cherchera surement à t'endurcir, à te faire faire des crasses aux autres et après ? A la fin de l'année elle ne sera plus là. Dommage que tu sois en première année, tu aurais pu t'évader quelques mois dans une autre école.

En parlant d'autres écoles, il se demandait s'il devait partir en échange scolaire ou rester ici... Rien ne le retenait à Durmstrang mais... il avait le pressentiment qu'il devait rester ici. Pour garder un œil sur Lynn. Ou peut-être même les deux.

Etana : (...) (...)

Un petit sourire apparut sur le visage de Babylon quand Etana manque d'insulter Lynn. Pourquoi n'avait-elle pas été jusqu'au bout de ta phrase ? Il ne savait pas. Et c'était bien dommage. Peut-être son éducation qui faisait qu'elle ne devait pas dire de grossièreté. En tout cas, ce n'est pas le rouquin en face d'elle qu'elle allait choquer... Il pouvait en dire une bonne centaine par jour : soit adressée à lui même parce qu'il cassait ses mines de crayon ou tout simplement adressés à d'autres, assez discrètement bien sur pour éviter de se prendre un point dans la tronche.
La relève. C'est vrai qu'il n'avait pas pensé à ça : que quelqu'un pire que Lynn prenne la relève des abrutis et ne continue de terroriser les autres. Pire encore si elle décidait qu'un de ses frères devrait garder un œil sur elle. Se serait horrible... Mais peut-être que le Stein pourrait faire quelque chose pour sauver Etana ?
Quand elle lui saisit la manche le Pozhar fut quelque peu surpris mais ne réagit pas. Pour certains, avoir des contacts physiques quand ils parlent c'est rassurant. Alors voir des personnes qui l'attrapent par le bras, les épaules ou les joues - surtout quand il était petit - il avait l'habitude. Il ne chercha donc pas à décaler son bras de cette prise.

Etana : (...)

Elle voulait les détruire... Surprenant de la part de quelqu'un de sang pur ! Enfin non. Pas si surprenant que ça. Si certains acceptaient le mariage qu'on leur demandait de faire à leur majorité, d'autres étaient totalement contre. Et ça pouvait se comprendre. Alors en faisant tomber les Pozhiratelis, Etana retrouverait sa liberté. La liberté d'épouser un homme qu'elle aimera réellement.
Soudain elle rompit le contact et s'éloigna, comme fermée à toute réponse. Ce changement de comportement soudain lui fit comprendre qu'elle ne lui faisait peut-être plus assez confiance. Mais elle avait besoin de lui ! Pourquoi ? Il ne savait pas. Mais c'était son devoir de l'aider.

Etana : (...)

(Bulgare avec un léger accent français) Parce que si j'avais eu quelqu'un l'année dernière pour m'aider à me défendre, je n'aurais pas dit non. Mais au contraire, comme j'étais le chouchou de l'ennemi public numéro un, on m'a fait souffrir alors qu'au fond, ce que faisait Tiphaine je m'en fichait grandement.

Il n'en dit pas plus. Il venait de lui lâcher qu'elle souhaitait faire tomber les Pozhiratelis. Et c'était le but de Tiphaine. Bien qu'elle couvre ses arrières désormais, elle cherchait à faire entendre raison à son frère, par des moyens simples et sans verser de sang. Alors si jamais Etana pouvait lui donner quelques informations utiles qu'il pourrait lui répéter...

Etana : (...)

Babylon ne put s'empêcher de rigoler en voyant la tête qu'Etana affichait. C'est vrai que pour les premiers années qui débarquaient, Babylon Stein n'était qu'un étudiant comme les autres. Et vu qu'il s'était lavé de sa réputation de l'année précédente, personne ne parlait dans son dos de sa relation avec Tiphaine Retrac. Et c'était mieux d'ailleurs, ça lui évitait que des petites fouines de première année viennent lui prendre la tête.
M'enfin, il ne s'attendait pas réellement à cette réaction de la part de la jeune fille en face de lui. Surtout la réaction d'une sang pur. Enfin elle était particulière cette petite Etana, et petit à petit il comprenait qu'elle n'aimait pas les Pozhiratelis ni ce que son statut lui imposait de faire. Finalement, la voir être limite en admiration, c'était drôle. Et ça lui réchauffait le coeur de savoir que des sang purs ne voulaient pas la mort de né-moldus et de toutes ces règles pourries.

Etana : (...)

Ah, Beauxbatons. Et son crétin de Charlie. L'école et son meilleur ami lui manquait. Mais il avait volontairement fait le choix d'aller de lui-même en Angleterre, pour se rapprocher de Tiphaine et retrouver ses souvenirs. Malheureusement rien ne s'était déroulé comme prévu et... il avait attérit ensuite à Durmstrang, pas de la meilleure façon. Peut-être que s'il n'avait jamais quitté Beauxbatons rien de tout ça ne serait arrivé. Mais il avait quand même des doutes...

Etana : (...)

Quoi ? Etana connaissait donc une française qui connaissait Charlie. Le monde était petit. Mais pourquoi avoir parlé de lui ? Il ne savait pas. Surement que Charlie avait usé de son prénom pour faire une sale farce. Du Charlie tout craché. Un vrai connard. Mais il l'adorait son meilleur ami. Une amitié étrange mais... peut-être qu'il aimait ça : se faire torturer. Après tout, il fallait être assez con pour plonger volontairement dans la gueule de Lynn alors qu'elle vous martyrise. Mais il trouvait ça amusant. Sa présence lui procurait un certain bonheur.

(Française) Mes parents étaient des Mangemorts, avant la dissolution de ces derniers. Je suis né dans le manoir de Tiphaine et c'est d'ailleurs elle qui m'a donné mon nom. Je vais t'éviter tous les détails de ma vie mais oui, j'ai fais ma première année à Beauxbatons. Puis j'ai fais ma deuxième année à Poudlard. Enfin je suis retourné à Beauxbatons pour le tournoi mais j'étais quand même étudiant de l'école anglaise. Et puis pour ma troisième année, soit l'année dernière, des Pozhiratelis sont venus m'enlever dans le Poudlard express pour m'amener à Durmstrang. C'est pour ça que l'année dernière j'ai passé une année pourrie. Et que cette année j'ai décidé de ne pas me faire marcher sur les pieds. Charlie, c'est mon meilleur ami, il a été un bon professeur cet été pour m'aider à me défendre.

Il lui fit un charmant sourire. Ce monologue... C'était rare qu'il raconte sa vie mais il n'aurait pas pu faire plus court. Et en plus il lui avait épargné la version longue avec l'histoire de ses pouvoirs qui ne se manifestent pas, de sa mémoire effacée par Tiphaine, de sa vie chez les moldus, de la manifestation de ses pouvoirs et donc de son arrivée tardive au sein du monde magique.

Etana : (...)

(Française) Avec Lynn ? Elle m'a détruit l'année passée. Toujours à me rabaisser alors qu'elle fait 20 centimètres de moins que moi cette lilliputienne. L'année dernière je n'avais pas envie de me battre. Mais cette année j'ai décidé de ne pas me faire marcher sur les pieds. Et si je suis souvent avec elle et bien... c'est certainement parce qu'elle me fait penser à Charlie. Ils sont pareils tous les deux. Même caractère et même envie de faire chier les gens. Du coup j'avoue que c'est drôle cette année de lui prendre la tête. Elle déteste quand je l'appelle Lynette en lui attrapant ses joues.

Le rouquin ne pu s'empêcher de rire de nouveau. La reine des abeilles allait bientôt se faire détrôner par le roi des bourdons. Sauf si le roi se faisait piquer par la reine...

Etana : (...)

(Bulgare avec un léger accent Français) Après c'est mon point de vue sur Zora. En réalité, je ne la connais pas tant que ça. Mais pour avoir passé un peu de temps en sa compagnie lors des cours, je sais que c'est une manipulatrice qui se cache derrière le poste de son père. Franchement, son père ne serait pas Secrétaire de je sais plus quoi, elle n'aurait certainement pas ce statut.

C'était vrai. Zora n'était rien si on lui enlevait la pureté de son sang et le statut de ses parents. Elle avait une bonne place à Durmstrang parce qu'elle était de sang pur et certainement parce qu'elle soutenait les Pozhiratelis. Sinon, elle ne méritait pas cette place.
Lynn par contre, méritait la place qu'elle s'était faite au sein de cette Institut. Déjà, elle n'était pas de sang pur. Elle avait donc du batailler certainement fort pour se faire respecter. Sans compter qu'elle était tellement petite qu'elle avait dû se faire charrier par grand nombre de personnes. Et puis elle, elle portait le corbeau sur sa clavicule. Cela voulait donc dire qu'elle avait déjà commis des actes atroces et... son visage était connu de toutes les personnes qui avaient été présentes ce jour là : lors de la finale du Tournoi des 3 Sorciers.

(Bulgare avec un léger accent Français) C'est à toi de faire ton propre choix. Si tu choisis Zora, tu l'auras encore 5 ans sur le dos. Si tu choisis Lynn, dans un an tu es débarrassée d'elle. Et...

Ce qu'il allait dire ensuite allait certainement être totalement con. Mais pour protéger Etana, il le ferait. Parce qu'il avait en face d'elle une gamine intéressante. Encore en première année, certes, avec 7 frères, mais... elle semblait si puissante qu'en grandissant elle serait peut-être plus que la seule fille de la famille ou même encore le 8ème enfant.

(Bulgare avec un léger accent Français) Si tu veux, je peux tenter de gagner la confiance de Lynn. Si j'arrive à faire ça et si elle cherche quelqu'un pour continuer à te retourner le cerveau une fois qu'elle sera parti, je pourrais toujours prendre ce rôle. Elle pensera que je le fais alors qu'en réalité je te laisse juste vivre ta vie.

Le rouquin lui fit un charmant sourire. Il était sincère. Si lui aussi devait se mettre à manipuler, il le ferait. Il avait d'excellents professeurs autour de lui : Charlie, Tiphaine, Illiana. Et la liste pourrait encore s'allonger.

Etana : (...)

Cette crainte qu'Etana partageait par rapport à son âge, Babylon la partageait aussi. Mais il avait étudié la loi sous tous les angles : la majorité dans le monde des sorciers ne s'acquiert pas à partir d'un certain âge comme dans le monde des moldus, mais bien une fois le diplôme magique en poche. Alors en théorie, il devait lui rester encore ses 5 années d'études avant de devoir devenir un Pozhiratelis.

(Bulgare avec un léger accent Français) Et bien je t'avoue que je me le demande aussi. Mais au pire, je ne pense pas que Tiphaine me laissera faire. Elle trouvera un moyen pour dire que je ne suis pas prêt parce que je n'ai pas terminé mes études magiques. D'ailleurs je pense que les Pozhiratelis attendront que j'ai finis mes études avant de m'enrôler dans leurs rangs. Ce qui me laisse un peu de temps pour prier à ce que notre monde soit libéré de leur emprise.

Etana : (...)

Comment pourrait-elle se faire rembourser de l'aide qu'il lui proposait ? Babylon n'en avait aucune idée. Enfin si, peut-être qu'une idée avait germé dans son esprit quand il avait vu cette étincelle de défi et d'admiration briller dans son regard lorsqu'il avait évoqué le nom de Tiphaine. Peut-être qu'elle serait capable de lui fournir des informations... Mais il ne fallait pas que ça la mette en danger. Tiphaine avait déjà perdu quelqu'un pour des informations qui n'avaient menées à rien. Et le Stein se doutait qu'elle ne referait pas la même erreur.

(Bulgare avec un léger accent Français) Je ne sais pas trop... Je me renseignerai auprès de Tiphaine et je te dirais ensuite si tu pourras lui être utile. Sinon, tu auras juste à me faire confiance et prier pour que notre plan fonctionne. Parce que si ça ne fonctionne pas...

Que se passerait-il s'ils n'arrivaient pas à leur fins ? Si Lynn se rendait compte que Babylon jouait avec elle ? Si les Hidas découvraient que leur fille se battait contre les Pozhiratelis et les droits des sang purs ? Ça serait la fin pour eux deux...

Etana : (...)

Il ne fallait donc pas faire de faux pas pour ne pas foirer et rester en vie. Ce qui ne serait pas chose facile, surtout que la famille Hidas était grande et un Hidas était dans chaque année. Ce qui en faisait du monde à éviter. Mais par chance, Etana ne partageait pas la même maison que ses frères. Juste la même que son jumeau mais il semblait trop crétin pour qu'on lui accorde de l'importance. Enfin il fallait s'en méfier quand même.

Etana : (...)

Le Stein fronça les sourcils. Wouah. Si lui aussi devait répéter ses mots pour pouvoir lui prouver sa bonne fois, se serait difficile. Il paraît couramment le Français, l'Anglais et le Bulgare. Mais alors la langue qu'elle venait de dire, il n'avait aucune idée de ce que c'était comme langue et encore moins la parler.

(Bulgare avec un léger accent Français) Je suis désolé, je ne pourrais pas répéter ce que tu as dis mais le coeur y est. Je ne trahirai pas cette promesse que je t'ai faites. On va y arriver.

Il lui fit un grand sourire et lui tendit une main amicale. Au moins, serrer la main, c'était un bon signe pour conclure un pacte.