[Eowyn & Emily] Dis moi ton secret je te dirais le mien

Dis moi ton secret je te dirais le mien

Mercredi 11 Novembre 2133

Au fil des années, la fête du 11 Novembre avait disparue. Pour les moldus du moins. Pour les sorciers, cette fête n'avait pas existé. La fin de la première guerre mondiale. 1914 - 1918. C'était bien loin maintenant. Même Emily n'avait pas connu cette époque ! Mais elle l'avait apprit sur les bancs de l'école, parce que c'était l'histoire de la France. Et même si elle n'avait jamais réellement aimé l'histoire, le sujet des guerres mondiales la passionnait assez.

Le nez plongé dans un vieux bouquin relatant des histoires de guerre - vieux livre qu'elle conservait de son époque scolaire - la jeune femme releva la tête quand la porte de l'infirmerie s'ouvrit. Qui venait donc pour louper les cours ? Elle n'allait pas tarder à le savoir.
Glissant un marque page dans le livre, elle se leva et s'avança jusqu'à la porte de son bureau, qui donnait dans l'infirmerie.

(Français) Eowyn ? Qu'est-ce qui t'amène aujourd'hui ?

S'il y avait bien une étudiante qui ne venait pas à l'Infirmerie avec des maux imaginaires, c'était bien Eowyn ! Une jeune fille qui cachait quelque chose... La Mercier avait eu accès à son dossier scolaire, après une discussion avec Maddison. Mais elle n'avait pas trouvé les informations dont elle avait besoin. Est-ce qu'aujourd'hui ça pourrait être le bon jour pour réussir à lui soutirer certaines informations ? Il fallait espérer que oui ! Parce que la curiosité de l'Infirmière était piquée depuis bien trop longtemps maintenant.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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On ouvre les yeux sur un monde inconstant, On nous entoure, on nous dévore un peu. Et quand le moment se présente, On prend tout ce qu'on peut.

Loukoum

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D’accord, cette fois, j’allais vraiment pas bien. Comment je le savais ? Je n’arrivais pas à garder quelque chose dans mon estomac et je n’arrêtais pas de saigner du nez. Et ce n’était pas lié au stress ou au manque de sommeil ou quoi, je faisais attention maintenant. J’étais juste… malade. Comme d’habitude. Ce n’était pas Keny et Ophélie qui était avec moi. Mais bien mon frère aîné qui se moquait, comme toujours, de moi. Et j’eus même le droit à une paire de claque quand je demandais de l’aide. Comme quoi je n’étais qu’une perte de temps et que c’était hors de question qu’il m’aide. J’adorais mes frères. En m’appuyant contre les murs, c’était pas normal que le sol tangue sous mes pieds et que j’avais la vue trouble. Non effectivement j’allais pas bien. Heureusement, je savais où était l’infirmerie. Je connaissais le chemin par cœur.

Je m’appuyais lamentablement sur les murs, les joues brûlantes à cause de la paire de gifle que mon frère et je savais que j’avais la trace de sa bague sur ma pommette. J’ouvris tant bien que mal la porte de l’infirmerie. L’infirmière avait visiblement reconnu mon pas. Il fallait dire que j’avais presque le droit à une carte de visite !

« Je sais pas trop… Je me sens mal… »

Sans blague ! Avec ma tête de déterrée… Déjà que je me retenais à nouveau de vomir sur le sol. Franchement, le sol… Je savais pas que le château était un bateau en réalité… J’en pouvais plus.

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Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn : (...)

Elle se sentait mal. Evident. Sinon elle ne serait pas là à marcher. Enfin, tenter de marcher. On ne pouvait pas dire que ses pas semblaient très assurés et très droit. D'ailleurs personne ne l'accompagnait aujourd'hui. Dommage, parce que c'était certainement aujourd'hui qu'elle semblait avoir le plus besoin d'aide.
S'approchant de sa jeune patiente, Emily lui attrapa le bras et l'aida à marcher jusqu'au lit le plus proche. Hors de question de traverser toute l'infirmerie pour la conduire dans le lit du fond. Ses pas étaient tellement maladroit.
Une fois qu'elle l'eut assise sur le lit, Aria aida la Féline à s'allonger en lui calant le dos avec des coussins. Elle prit ensuite un mouchoir et le lui tendit, pour qu'elle ressuie le sang qui coulait légèrement de son nez. Du sang... Enfin maintenant l'Infirmière avait apprit à vivre avec. A l'avoir sous le nez sans en désirer.

(Français) Alors, dis moi exactement ce qui t'arrive et depuis quand tu as tout ça.

Avec cette patience, elle s'attendait à une réponse du type "une semaine mais j'avais trop de devoirs pour venir vous voir". Un jour, la Mercier finirait par se faire appeler par un collègue parce que la demoiselle se sera effondré dans une salle de cours ou dans un couloir... Avec celle-là, elle n'allait pas être tranquille pendant 7 ans.

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Je suivis le mouvement quand elle me prit le bras pour m’allonger. Je restais sagement et m’y installer sur le lit en retenant mon estomac derrière mes dents. Je me frottais la joue avant de plaquer le mouchoir sous mon nez pour empêcher le sang de me tacher. Hein ? Combien de temps ? J’observais, complètement trop loin. Combien de temps ? Je ne savais pas trop. Je bredouillais, complètement perdue dans mon mal de crâne :

« … Mal à la tête, ça tangue… Vomis, mal aux joues… Quelques heures ? J’sais pas trop… »

Je crois que… J’avais pas très envie de parler. C’était stupide, mais… c’était comme ça. J’essuyais encore mon nez en observant la double Emilie… Je savais pas qu’elle avait une jumelle … D’accord, je voyais double. Je plissais les yeux en essayant de rassembler les deux images. Je soupirais un peu.

« J’crois que… j’suis vraiment… malade cette fois… »

C’était pas le stress ou quoi… C’était juste ma santé qui était complètement déglinguée…

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Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn : (...)

Emily plissa les yeux. Si elle tentait de comprendre quelle mal touchait Eowyn ? Absolument pas. Physiquement elle faisait semblant de réfléchir. Mentalement son cerveau était bien loin des cours de soins qu'elle avait pu apprendre. Franchement, à quoi ça lui servait de retenir comment savoir quelle maladie a le patient quand son but est juste de le soigner. D'ailleurs elle était pas médecin, elle avait juste la formation pour appliquer ce qu'on lui disait. M'enfin... elle connaissait quelque chose capable de soigner tous les maux : sont sang.

Eowyn : (...)

Aria ne put s'empêcher de faire un petit sourire. Vraiment malade pour cette fois ? Oui, c'est sur que ce n'était pas une vulgaire baisse de tension parce qu'elle mange mal ou stresse trop pour les examens à venir. Là, c'était vraiment quelque chose d'autre.

(Français) Je vais te chercher un petit truc à boire, qui te permettra de faire stopper ton envie de vomir et que tout arrête de tanguer. Mais après ça, je veux que tu fermes les yeux et que tu te reposes un peu d'accord ?

Elle lui attrapa la main et lui fit un sourire sincère avant de disparaître dans son bureau. Elle ouvrit son armoire à Potion, en sortit deux qu'elle mélangea avec du jus de citrouille et se mordit le poignet. Elle laissa quelques gouttes de sang couler dans le verre, puis elle se concentra sur sa blessure pour la refermer. Quand ce fut fait, elle ressuya le sang de son poignet et retourna dans la salle, le verre à la main. Prenant place sur le bord du lit de la jeune fille, elle l'aide à boire jusqu'à la dernière goutte et enleva les coussins pour qu'elle puisse s'allonger.

(Français) Une petite sieste de 20 minutes et ça ira déjà mieux d'accord ? Je vais chercher un livre et je reviens ici. Comme ça je surveille que tout vas bien.

Nouveau charmant sourire. Elle lui caresse doucement le front et repart dans son bureau. La Mercier prend son livre traitant de la guerre et prit place sur le lit aux côtés d'Eowyn. Ben oui, autant bien s'installer.

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Je restais silencieuse quand elle affirma aller me chercher une potion. Je n’allais pas m’amuser à tenter d’aller courir un marathon. Non, j’allais rester tranquillement allongée, au moins le sol arrêtait de tourner… C’était bien comme ça. J’attendis sagement en essayant de ne pas vomir et bus avec difficulté la potion qu’Emily avant qu’elle ne m’allonge. Je hochais la tête d’accord, une sieste. Je m’endormis sans difficulté.

Je me retrouvais dans mes souvenirs, j’étais malade encore, chez mes parents à moi, dans ma jolie chambre. Je me levais en serrant ma peluche contre moi avant d’ouvrir doucement la porte de ma chambre. C’était peut-être maman qui était là ? J’appelais :

« Maman ? »

Pas de réponse, je commençais à descendre les marches en appelant à nouveau ma peluche serrer toujours contre moi. Je restais figée face au groupe d’adulte tout de noir vêtu, tenant mon père en joue avec leur baguette, mon père avait du sang qui coulait sur son visage. Je me sentis pâlir et les maigres forces que j’avais me quitter et la voix de mon père rugir.

« NE LUI FAITE PAS DE MAL ! Elle ne sait rien ! Elle est malade ! »

La maison se mit à brûler et je relevais les yeux vers mon père qui me supplia du regard, il avait encore du sang sur tout le visage et il semblait souffrir. Où était ma mère ? Je l’entendis à nouveau hurler par-dessus le ronronnement des flammes :

« NE LUI FAITE PAS DE MAL ! Eowyn ! Eowyn ! Je t’aime ma chérie ! Papa t’aime et il t’a toujours aimé ! Ne la touchez pas ! Eowyn ! »

Je me redressais en hurlant pour mon père, affolée. J’avais les joues trempées de larmes. Je cherchais de mon autre main ma peluche, mais je ne trouvais absolument rien. Tout ce que je voulais c’était mon papa qui me souriait et qui me câlinait en me faisant danser dans ses bras. Je tentais en passant le retrouver mon souffle et de reprendre pied dans la réalité. C’était vraiment pas gagner…

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Mercredi 11 Novembre 2133

Son nez fourré dans son bouquin, Emily observait avec grande attention les images. Elle lisait les textes, les témoignages, tout ce que son précieux livre disait. Pourtant cela faisait longtemps qu'elle l'avait lu ce manuel scolaire. Mais elle ne s'en lassait pas. Peut-être qu'un jour elle rencontrerai un vampire qui aurait connu cette période. Une période de guerre bien plus intéressante que la guerre entre Lord Voldemort et Harry Potter.
Sursautant, l'infirmière fit tomber son livre. Le cri de sa patiente avait été tellement effrayant que le livre lui avait totalement échappé des mains. Il s'écrasa sur le sol tandis que le regard noisette d'Aria se posa sur sa jeune patiente. Déjà la dernière fois elle n'avait pas réussi à dormir correctement. Et puis... certains camarades de dortoir s'étaient déjà pleins de ses crises nocturnes...

Quelque chose clochait avec elle et Emily voulait le découvrir. La Mercier avait épluché le dossier de sa jeune patiente en long, en large et en travers. Mais elle pensait que quelque chose n'allait pas dans l'histoire qui était racontée sur le dossier de sa patiente. Et Maddison semblait partager son doute.

Eowyn, tout vas bien ?

La vampire quitta sa chaise et revient prendre place sur le lit de la demoiselle. Elle prit un mouchoir et lui tamponna le visage. Larme ou sueur ? Elle ne savait pas. Mais elle était dans un sacré état... Quel type de cauchemar pouvait-elle bien faire pour se réveiller toujours dans un tel état ? Est-ce que c'était son sang qui provoquait cet effet sur sa patiente ?

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Mon cœur allait briser mes côtes à battre si fort, c’était pas possible à ce point. J’en avais envie de vomir tant la scène avait été violente. J’avais presque l’impression de sentir les flammes sur ma peau et la voix de mon père résonner dans mes oreilles. Je voulais sentir ses bras autour de moi et sa barbe de trois jours quand il m’embrassait. Je voulais mon papa… Je voulais ma maman. Je ne voulais pas mes nouveaux parents, je voulais retourner en Bretagne avec mes vrais parents qui étaient gentils avec moi. Je sentis un mouchoir sur mes joues pour essuyer les larmes. Je ne réfléchis même pas et caché ma tête contre son torse en pleurant tout ce que je savais. Je réussis à dire

« Je… Je… Je veux mon papa ! Je v… je… veux ma maman ! »

C’était tout ce que je voulais, retourner à cette époque où je faisais des cookies avec mon père avant d’aller lire avec ma maman en volant un livre de potion à mon papa. C’était ça que je voulais. Retrouver les courses poursuites autour du canapé pour la possession du livre et pour un beau fou-rire. Je restais agrippée à l’infirmière en pleurant et en bredouillant que je voulais mes parents à moi,

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Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn vint enfuir sa tête contre Emily. L'infirmière glissa une main réconfortante sur sa tête et sentit son uniforme se mouiller. Bon, si ce n'était que des larmes, ça ne l’embêtait pas. Un peu de morve serait dérangeant mais bon... elle aurait tôt fait de laver tout ça cette nuit. Les elfes étaient doués pour nettoyer rapidement. Et heureusement sinon comment ferait-elle ?

Eowyn : (...)

Tout en lui caressant les cheveux, Aria approcha sa bouche des cheveux de la demoiselle et lui déposa une délicate bise. Eowyn étant régulièrement malade, Maddison ne verrait certainement pas d'inconvénient à ce qu'elle aille se reposer quelques jours chez elle n'est-ce pas ? Elle pourrait ainsi revoir ses parents mais... quelque chose clochait. Au début de l'année ne lui avait-elle pas demandé de ne pas prévenir ses parents qu'elle était malade ?

(Français) Est-ce que tu veux que j'appelle Mr et Mme Beaumont pour qu'ils viennent te chercher ? Je peux demander à ce que tu passes quelques jours chez toi pour te reposer.

La question était posée. Au moins, elle pourrait observer la réaction de sa jeune patiente. Allait-elle dire oui ? Non ? S'éloigner en quatrième vitesse et ne plus jamais revenir ? Quelque chose clochait avec ses parents mais quoi ? Aucune cicatrice, aucune trace de coup, Eowyn n'avait rien sur son corps qui permettrait de dire que ses parents se montraient violents avec elle...

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Je sentis la chaleur de la main de l’infirmière contre mon crâne ainsi que ses lèvres. Je restais toujours contre elle avant de sursauter quand elle me parla de me renvoyer chez les Beaumont. J’avais dit… j’avais dit mes parents, pas les Beaumont. Je secouais la tête et la panique remonta encore d’un cran. Rien n’avait changé au niveau de ma santé, je me sentais toujours aussi mal.

« Nan ! Nan je veux pas ! Je veux pas retourner là-bas ! Je veux pas ! »

Je me remis à pleurer comme-ci je ne savais faire que ça. Je sanglotais en essuyant les larmes sur mes joues même si cela ne servait à rien. Je pleurais à chaud de larmes incapable de m’arrêter, encore plus mal physiquement qu’avant. Tout ce que je voulais c’était l’étreinte de ma maman et de mon papa… Je voulais… Je voulais retourner en arrière et les retrouver…

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Mercredi 11 Novembre 2133

Un sursaut. Eowyn s'éloigne et la panique se lit dans ses yeux. Il y a bien quelque chose qui cloche avec ses parents mais quoi ?

Eowyn : (...)

Ca avait le mérite d'être clair. Elle ne voulait pas aller là bas et pourtant elle souhaitait retrouver ses parents. C'était tout de même assez perturbant. Et puis Emily ne savait pas réellement comment aborder le sujet, la forcer à parler de ses parents et de la différence avec les Beaumonts. Etaient-ils ses vrais parents d'ailleurs ? Eowyn ne semblait pas être une née-moldue. A moins que son dossier est été trafiqué ? Dans ce cas elle aurait été recueillie par des sorciers qu'elle n'aime pas et ça expliquerait le fait qu'elle n'aime pas les gens chez qui elle est actuellement.
Aria hésita alors : parler lentement, calmement. Ou alors prendre un air strict et la forcer à révéler tout ce qu'elle cachait ? Une enfant de 11 ans ne pouvait pas souffrir avec un lourd secret... Après il restait toujours l'hypnose mais disons que la Mercier n'avait pas très envie de l'utiliser sur elle. Après tout, pourquoi devrait-elle le faire ? Un petit lien s'était créé entre elle et cette demoiselle... Elle lui rappelait Mafdet des fois. Enfin non, cette seule fois où elle l'a vu. Lorsqu'elle avait 10 ans et qu'elle lui a enfoncé un pieux dans le coeur.

(Français) Dis moi ce qui ne va pas avec ces personnes Eowyn. Pourquoi tu ne veux pas aller chez eux alors que tu réclames tes parents ? Ce ne sont pas tes géniteurs ?

Finalement, l'Infirmière avait opté pour une voix douce et avait glissé ses mains dans celles de la demoiselle, comme pour lui donner du courage. Mais allait-elle seulement se mettre à parler ? On ne se confie pas à n'importe qui. Encore moins à l'Infirmière de l'école qui sera obligée de faire son rapport à la Directrice.

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Je relevais la tête vers l’infirmière quand elle prit mes mains dans les siennes. Ce n’était pas compliqué à expliquer, mais ça l’était à dire. Je n’avais pas le droit de dire que je ne voulais pas rentrer chez les Beaumonts parce que c’était mes parents maintenant, que j’étais censé les aimer… Mais ils me terrifiaient, tous autant qu’ils étaient, je ne voulais pas retrouver mes frères ni le tableau de bonne conduite… Ni rien de tout ça. Moi je voulais ma vraie maman avec mon papa qui faisait des cookies du bonheur dans la cuisine. C’était vraiment pour moi un endroit extraordinaire… Quelque chose qui était maintenant interdit. Je reniflais pitoyablement face à la question de l’infirmière. Elle pouvait garder ça comme un secret médical ? Je secouais la tête.

« Non… C’est… C’est pas eux mes géniteurs… Je veux pas y retourner… Ils… Ils sont pas gentils avec moi… Et y a mes frères aussi qui sont méchants avec moi… Mon grand frère m’a giflé parce que je lui ai demandé de l’aide… pour venir à l’infirmerie… Il dit que je suis une perte de temps. »

J’attrapais un mouchoir pour me moucher sans regarder l’infirmière. Je finis d’expliquer avec une toute petite voix :

« Mes… Mes… Mes géniteurs… mon papa est à Azkaban… et ma … et… ma… ma… ma maman… »

J’explosais à nouveau en larmes en repensant à la nuit qu’il s’était passé. Je me mis à me balancer d’avant en arrière en pleurant tout ce que je savais.

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Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn : (...)

Donc en plus, les gens qui s'appelaient Beaumont dans cette école n'étaient pas de sa famille. Cela voulait-il dire que ces enfants avaient aussi été "adoptés" ? Comme Eowyn ? Ou elle n'était qu'une petite qu'on avait confié parce que ses parents étaient quelque part ? Elle ne savait absolument pas.
Eowyn enlève ses mains de celle d'Emily et se mouche. Bien. Elle n'allait pas l'en empêcher n'est-ce pas ? Et puis il y avait d'autres questions qui lui venaient en tête. Comme par exemple où étaient ses parents ?

Eowyn : (...)

Sa maman ? Vu qu'elle n'avait pas fini sa phrase, peut-être que sa maman devait être morte. Pourquoi son père était à Azkaban ? C'était d'autres questions qu'Emily ne pouvait pas totalement poser, même si elles lui brûlaient les lèvres. Faut dire qu'elle était curieuse auparavant et depuis elle l'était encore plus.

(Français) Je suis désolée de ce qui est arrivé à tes parents. Si jamais tu veux en parler un autre jour, tu sais que je serais là. Je pense que... une fois que ça sera réglé à l'intérieure de toi, ta santé devrait s'améliorer.

La Mercier n'était pas très douée pour soigner, vu qu'elle usait de son sang. Mais elle savait que lorsqu'on ne va pas bien mentalement, on ne va pas bien physiquement non plus. Peut-être que les douleurs qu'Eowyn ressentait étaient tout simplement lié au fait que ses parents n'étaient pas ses parents.

Est-ce qu'elle avait le droit de lui proposer de balancer ses parents adoptifs pour l'aider à la faire sortir d'ici ? Elle ne savait pas. Peut-être qu'elle devrait attendre un peu avant de lui proposer de donner des éléments sur cette famille étrange. Dire qu'elle avait très envie d'aller leur rendre visite n'était pas un mensonge mais elle ne pouvait pas se le permettre.

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Je reniflais, mais ça ne servait à rien, je pleurais quand même comme une petite fille. J’en étais une. J’avais besoin d’amour, j’avais toujours été choyé comme une enfant unique avec mes parents, leurs câlins, nos moments à trois… Papa disait que j’étais un petit chaton, un petit ange… Une choupinette. Il avait un tas de qualificatif pour moi. Il en trouvait toujours un nouveau. Maman trouvait aussi… J’aimais être dans ses bras et les voir ensembles. J’avais tout perdu en une nuit… Tout. Je secouais la tête en répondant, la voix tremblotante.

« J’ai… j’ai toujours eu des tas de soucis de santé… C’est parce que je suis… pas une gentille fille. »

Je me cachais à nouveau contre le torse de l’infirmière en pleurant encore. J’avais tellement peur de tout. C’était pour ça que je ne m’accordais pas de repos dans les études. Il fallait bien que je me rachète… Que je mérite… Je ne savais pas quoi. Il fallait… Je ne savais pas. Mais il fallait que je réussisse.

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Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn : (...)

Eowyn revient chercher les bras rassurant d'Emily, qui les lui offrit sans la repousser. Ce n'était pas n'importe quelle étudiante qu'elle avait en face d'elle, mais une habituée de l'Infirmerie. Même si elles ne parlaient pas souvent, la Féline et l'ancienne Louve avaient tout de même tissé un lien. Et c'était pour ça que la Mercier se montrait si gentille avec sa jeune patiente. Elle ne ferait pas ça avec tout le monde.
Lui caressant doucement les cheveux, l'Infirmière reprit la parole toujours de sa voix douce. Hors de question de se fâcher. Surtout que voir Eowyn comme ça rendait Emily triste à son tour. Ah, les vampires et leur petit coeur.

(Français) Ne dis pas de bêtises Eowyn. Tu es une gentille demoiselle. Tu es même la seule étudiante que j'apprécie ici. Mais ça tu le répètes à personne un.

Emily rigola doucement. Disait-elle ça juste pour lui faire plaisir ? Ou parce que c'était la vérité ? Deuxième option. Eowyn était vraiment une jeune fille qu'elle appréciait beaucoup. Et pas uniquement parce qu'elle lui faisait pitié avec sa santé fragile, ses terreurs nocturnes et sa vie de famille qui semblait bien pourrie.
Pendant un moment la vampire se demanda si elle avait le droit de proposer à Eowyn d'aller rendre visite à son père à Azkaban. Tiphaine y avait des contacts, peut-être qu'elle pourrait donc emmener cette demoiselle sans soucis rendre visite à son paternel. Encore fallait-il qu'il ne soit pas trop amoché. Les détraqueurs avaient la mauvaise habitude de priver les prisonniers de leurs meilleurs souvenirs... De quoi rendre fou n'importe qui.

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Je restais nichée dans les bras de l’infirmière un moment en respirant son parfum. Elle était aussi douce que ma maman même si c’était différent. Je gloussais un peu quand elle affirma que j’étais son élève favorite, que j’étais la seule qu’elle aimait bien. Elle devait dire ça à tout le monde je pense. Je ne dis rien en fermant les yeux. Je hochais la tête contre elle. En restant cachée contre elle je finis par m’endormir à nouveau contre elle, agrippée fermement à elle. J’avais besoin de calins et d’amour. J’étais un chaton moi.

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Mercredi 11 Novembre 2133

Emily restait silencieuse. Sa curiosité la démangeait. Elle avait besoin de savoir pourquoi le père d'Eowyn se retrouvait à Azkaban.
Les minutes passaient et la vampire sentit la respiration de la demoiselle devenir plus lente : elle s'était endormie. Doucement elle la reposa correctement dans le lit et disparue dans son bureau. Puisqu'elle ne pouvait pas se permettre de poser la question à la demoiselle, elle allait la poser à quelqu'un qui n'aurait aucun mal à lui répondre. Et puisqu'Aria fournissait cette personne en organes humains, elle ne pourrait pas lui refuser ce service.

Une fois sa lettre pour Tiphaine écrite et envoyée depuis la fenêtre de son bureau, elle repartit dans l'Infirmerie, reprit son livre qui était d'ailleurs toujours sur le sol et se remis à lire.
D'une oreille attentive elle écoutait tout de même les battements de coeur de sa jeune patiente. Est-ce qu'elle allait encore s'aventurer dans un mauvais rêve ?

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Je plongeais dans un tourbillon de rêves… Pour une fois ce n’était pas les cauchemars ou quoi. Non c’était des rêves d’animaux. Mes animaux que je ne voyais que dans les livres puisque je ne pouvais pas voyager. Il fallait juste que je dorme un peu. Laissez-moi juste quelques rêves heureux pour que je puisse me reposer… J’avais juste besoin d’un peu de temps… Juste quelques heures de repos… Combien de temps en réalité avant que je ne me remette à cauchemarder ? Il y avait des jours où je me demandais comment je faisais pour tenir avec toute la fatigue et le stress. Les animaux brûlèrent et ce fut à nouveau les cauchemars. Mais pour une fois je ne hurlais pas. Je me redressais dans le lit et respirais profondément. Il faisait nuit… ET je me sentais vaguement mieux… Vaguement… j’observais l’infirmière.

« Il est quelle heure ? »

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Mercredi 11 Novembre 2133

La porte de l'Infirmerie s'ouvrit. Eowyn dormait toujours. Déposant son livre sur la table de chevet de la demoiselle, Emily prit donc soin de l'étudiant qui venait d'arriver : un bien malade ! Tellement malade qu'il en avait vomi son déjeuner sur le sol de l'Infirmerie. Appétissant. Une chance que la magie existe. Car en deux mouvements de baguette l'Infirmière fit disparaître le contenu et l'odeur.
Deux heures plus tard, le pauvre malade était de nouveau sur pied et quittait l'Infirmerie en sautillant : simple indigestion du repas. Aria lui avait donc conseillé de ne plus manger ce qu'il avait mangé au repas, et lui avait donné rendez-vous le lendemain pour manger en sa compagnie : il fallait bien qu'elle trouve la source de son mal. Elle était certes incompétente, mais pas que.

Le soleil se couchait tranquillement. Pas de sortie ce soir pour notre vampire. Elle devrait rester au chevet d'Eowyn... Par chance elle avait toujours quelques poches de sang de secours dans son bureau. Personne ne trouverait cela étrange : du sang a sa place dans une Infirmerie. Alors personne ne lui posait de question.
Après avoir vidé un peu de sang dans un verre, elle reprit donc sa place auprès de sa jeune patiente et repris sa lecture.

Eowyn : (...)

(Français) Tu as loupé le repas et le couvre feu est tombé. Il est donc trop tard pour te balader dans les couloirs du Palais. Je vais te garder là pour cette nuit. Mais... est-ce que tu veux que j'aille te chercher un repas ?

La Mercier avait le droit de se promener la nuit dans le Palais. Après tout, elle était Infirmière elle faisait donc ce qu'elle voulait, Pozhiratelis dans les couloirs ou pas. Et puis si l'un d'eux la faisait trop chier, elle pouvait toujours sortir ses canines.
Déposant son verre et son livre sur la table de chevet d'Eowyn elle attendit sa réponse, pour savoir si elle devrait oui ou non bouger ses fesses de ce tabouret pour aller lui chercher à manger.

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J’allais finir par être plus à l’aise dans cette infirmerie que dans ma chambre chez les Beaumont ou dans mon dortoir… Ce qui aurait put être triste… Mais en même temps Emilie était si gentille avec moi… C’était compliqué ma vie… Ou pas vraiment, mais on faisait comme-ci ? Je ne savais pas trop. J’avais besoin d’amour, moi. Un vrai chaton tout mouillé. J’observais l’endroit plongé dans l’obscurité, en partie du moins. Pas de repas et le couvre feu. J’allais devoirs dormir ici. Un peu plus ou un peu moins. Ce n’était pas grave, le lit était confortable et puis c’était au calme quand même. Plus calme qu’un dortoir. C’était bien aussi. Je restais silencieuse un instant. Est-ce que j’avais faim ? Pas vraiment. Vraiment pas en réalité. Je secouais la tête.

« Non, j’ai pas faim… Désolé… »

Quand j’étais avec mes parents, maman me faisait des soupes ou des purées pour m’obliger à manger, même quand j’avais pas faim. Mais là… Je n’en avais vraiment pas envie. J’observais Emilie avec attention et reniflais l’air. Il y avait une odeur de sang dans l’air. Je fronçais légèrement les sourcils.

« Ça sent le sang… Vous vous êtes blessé ? »

Dans une infirmerie c’était logique… Mais si près de moi ? C’était étrange, je ne me souvenais pas d’avoir saigné du nez ou quoi… Je fronçais très légèrement les sourcils en la détaillant en silence.

Dis moi ton secret je te dirais le mien

Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn : (...)

Désolée ? Pourquoi est-ce qu'elles 'excusait de ne pas avoir faim ? Il n'y avait aucune honte à ne pas vouloir manger. D'autant plus que le fait qu'elle ne souhaite pas de repas allait permettre à Emily de rester assise. Elle n'aurait pas besoin de quitter l'Infirmerie pour aller chercher de la nourriture. Bon, en réalité elle aurait donné n'importe quoi pour quitter cet endroit, mais ça aurait été plus pour aller chasser quelques animaux... bien que ce type de sang ne lui plaise pas.

Eowyn : (...)

(Français) Tu as l'odorat sensible dit donc.

Réponse rapide de la part de l'Infirmière. En même temps c'était sortit tout seul. Mais que pouvait-elle lui dire de plus ? Mentir en lui disant s'être coupée ? Elle n'avait la marque d'une coupure sur elle. Elle pourrait toujours s'en faire une discrètement, mais la blessure aurait tôt fait de se refermer. Dire la vérité ? Se serait faire fuir Eowyn dans les couloirs du Palais, ce n'était peut-être pas une bonne chose... Il restait donc la carte de la confidence à jouer, éventuellement. Après tout, il y avait encore des secrets qu'Eowyn lui cachait, peut-être qu'en lui confiant le sien elle pourrait lui dire toute la vérité sur sa famille ?

(Français) Mais rassures toi, je ne me suis pas blessée.

Point. De toute façon que pouvait-elle lui dire de plus ? Aborder le sujet des vampires n'est pas quelque chose de simple. Devait-elle lui dire "normal je suis entrain de boire un excellent sang de type 0-" ? Bien sûr, un jour ou l'autre on finirait par se demander comment elle fait pour ne pas vieillir. Il suffisait de voir les quelques étudiants qu'elle avait côtoyé quand elle même étudiait ici... elle n'avait pas changé de sa 1ère à sa dernière année et maintenant elle ne changeait toujours pas. C'était questionnant pour certaines. Moins pour Eowyn qui venait juste de débarquer.

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Je hochais la tête. J’avais presque appris à reconnaître les potions à l’odeur. Enfin, certaine… Puis ça servait aussi à sentir le joli parfum de maman ou les cookies frais. C’était agréable. Maintenant je sentais du sang. Et ça sentait drôlement fort. Pas blessée ? Mais d’où venait l’odeur alors ? J’observais autour de moi un peu curieuse avant de regarder le verre qu’elle avait près d’elle. Rouge. Et ça sentait pas la tomate.

« Vous buvez du sang. »

Tout était parfaitement normal comme discussion. Elle buvait un verre de sang et les seules créatures qui faisaient ça, c’était les vampires. Donc… elle était une vampire ? Si elle une vampire, buvant du sang, j’étais toujours vivante et je n’avais pas de trace de morsure ou quoi. Elle était donc une gentille vampire ? C’était pas parce qu’elle buvait du sang qu’elle était vilaine. Les Beaumont buvaient du vin, ils étaient méchants. Elle elle était toute gentille… Je sondais son regard. Oui, toute gentille. Je chuchotais :

« Vous êtes une vampire. »

Dis moi ton secret je te dirais le mien

Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn commença alors à bouger un peu. On aurait presque dit un chien traquant une odeur avec son nez. Toujours est-il qu'elle trouva l'objet de cette odeur : le verre qu'Emily était entrain de boire avant qu'elle ne se réveille.

Eowyn : (...)

Bravo, 10 points pour les Félins face à la déduction de la jeune demoiselle ! Enfin... maintenant c'était plutôt sa réaction qui inquiétait Aria. Qu'allait-elle faire ? Elle ne savait pas. Mais il y avait toujours l'option hypnose si la petite demoiselle décidait de partir en courant.

Eowyn : (...)

La Mercier fit un petit sourire. Bon ben voilà, c'était dit. Enfin pas dit par elle mais le résultat était le même : la demoiselle était au courant. Oh et puis ça ferait quoi qu'elle le sache ? Emily n'était pas du genre à se nourrir sur ses étudiants alors...

(Français) En effet. Mais tu me promets que tu ne le diras à personne ?

Le visage de la vampire était toujours amical. Pourquoi devrait-elle se mettre en colère contre la pauvre demoiselle qui se trouvait face à elle ? Maintenant qu'elle savait ce secret, Emily se trouvait en bonne position pour lui demander un secret en échange. Enfin peut-être pas. Mais elle commençait à connaître Eowyn : elle avait besoin d'amour et de parler alors pourquoi refuserait-elle ?

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J’observais l’infirmière. Pourquoi je le dirais qu’elle était vampire ? C’était plus sa personne qui était importante, non ? J’allais rien dire ! Et puis quoi encore ? Je l’observais un peu puis tendis mon petit doigt avec un grand sourire.

« Secret contre secret ! Pas un mot sur les Beaumont et moi motus et bouche cousue. Promis ? »

Je n’avais vraiment pas envie qu’elle parle de ces petits soucis à qui que ce soit ! Et puis quoi encore ? C’était aussi à moi de régler ce genre de soucis… Je ne pouvais pas tout faire… Il fallait que je réussisse à m’adapter à cette nouvelle vie… Il fallait juste que j’y arrive… Je lui fis un grand sourire en espérant qu’elle accepte de se taire.

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Mercredi 11 Novembre 2133

Eowyn : (...)

Emily fit un sourire en voyant Eowyn lui tendre un petit doigt. Déjà, quand elle avait l'âge de la demoiselle le siècle dernier elle promettait avec cette promesse du petit doigt. C'était drôle de voir qu'avec les années ce moyen moldu pour sceller un secret était toujours d'actualité. Alors tout sourire aux lèvres Aria montra elle aussi son petit doigt et serra celui de sa jeune patiente, scellant ainsi le fait qu'elle ne dirait rien sur les Beaumont. Enfin, avait-elle le droit de le dire à Maddison tout de même ?
Relâchant la main de la demoiselle, elle se demanda si elle avait le droit de lui poser d'autres questions sur la famille Beaumont.

(Français) Tu sais, Mme Jones est au courant pour moi, ainsi que Mr Roy. Alors si jamais tu me trouves trop effrayante un jour ou l'autre, tu peux aller leur en parler.

Voilà qui était dit. Autant la prévenir que son secret était partagé avec d'autres personnes, surtout les deux Dirigeants de cette école. Au moins, si jamais la Mercier perdait pied un jour ou l'autre à cause de l'odeur du sang, Eowyn pourrait toujours prévenir Maddison ou Paul. Enfin peut-être pas Paul surtout si c'est Eowyn qui saigne mais... elle n'avait pas à dire que son compagnon était comme elle. Après tout, combien de personnes savaient que Paul s'était fait tué en Juin dernier ?

(Français) Mais dis moi... les autres Beaumont de l'école sont tes frères ?

La question était peut-être banale, mais pour Emily la réponse que lui donnerait Eowyn allait avoir de l'importance. Elle lui permettrait enfin de comprendre cette famille Beaumont.

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