(nikita et timaël) - le bureau des affaires

vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Le bal d’Hallowenn s’était déroulé il y a deux semaines, pourtant il faisait encore parler de lui. Il lui semblait pourtant que l’enquête avait été bouclée. En tant que témoin Timaël n’avait pas eu l’autorisation de s’approcher du dossier, alors autant dire qu’il ne connaissait pas la conclusion. Ceci dit le Marloes allait faire en sorte d’en savoir plus. En tant que stagiaire ce n’était pas raisonnable de fourrer son nez là où il n’était pas invité, mais il avait plus d’un tour dans son chaudron. Premièrement Tim allait commencer par une petite visite dans le bureau de Nikita. Elle n’était pas stagiaire alors elle devait bien avoir plus de passe-droits. Deuxièmement il lui restait toujours la carte du corbeau. Enfin ses parents lui avaient bien dit de ne pas trop en abuser et il était absolument d’accord avec eux sur ce point.

Le fait d’être écarté de cette enquête avait néanmoins permis à l’ancien Voda de travailler sur des dossiers dont il n’aurait certainement pas vu la couleur en temps normal. Il fallait bien combler le travail de l’équipe bal et quoi de mieux que de la main-d’œuvre pas chère et prête à faire des nuits blanches pour ne pas se voir coltiner la paperasse. Il était clair qu’il avait sauté sur l’occasion à pieds joints. Les deux semaines étaient vites passées. Timaël était déjà de retour dans le placard qu’il partageait avec un autre stagiaire. Vivement que la titularisation et l’obtention du placard individuel.

Le bureau de Niky n’était pas bien loin du sien. Tim espérait la trouver là-bas. Si elle pouvait ne pas crouler sous le travail ce serait encore mieux. Si elle était logée à la même enseigne que lui, elle devait s’ennuyer également. Après tout c’était une période creuse. Sans le bal il n’y aurait pas eu beaucoup d’action. Timaël appréhendait pourtant les questions de la jeune femme. Notamment au sujet de Donna Sheridan. Il ne se souvenait plus trop des sorties qu’il avait faite à son sujet. Il était clair maintenant que la femme avait été poussée contre son gré à l’attaquer, néanmoins il savait qu’elle avait une raison de le faire. L’arrestation de sa sœur. Il était fort probable qu’il ait fait partie de ceux qui s’en étaient chargés. Là encore il n’avait pas creusé. Ses parents étaient beaucoup trop sur le qui-vive pour lui confirmer ce fait. Les Marloes n’avaient guère apprécié que leur fils ait fait l’objet de ce spectacle. Ce n’était pas bon pour leur image autant au sein de la communauté qu’au sein des Pozhiratelis. De savoir qu’il n’était pas, comme convenu, avec sa future fiancée n’avait pas arrangé les choses.

Il toqua deux coups à la porte avant de l’ouvrir. Le bureau était nettement plus grand que le sien et bien sûr elle ne devait pas le partager. En tout cas il n’était actuellement occupé que par elle.

« S’il te plaît, dit moi que toi aussi tu t’ennuies ferme. »

Il lui glissa un sourire mine de rien. Il n’y avait plus qu’à croiser les doigts pour qu’elle accepte de passer la fin de la journée en sa compagnie.

Pando

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Vendredi 13 novembre 2133

La journée est déjà bien entamée. Encore quelques heures à tenir et je suis en weekend. Bon, les weekend des Brigadiers ne sont jamais vraiment sûrs. Il y a toujours le risque d'être appelé sur une affaire ou même au bureau mais j'ai comme l'impression que celui-ci sera reposant. Tant mieux.
Depuis le bal d'Halloween, il règne au Secrétariat une agitation qui est épuisante. L'effervescence commence tout de même à redescendre un peu. En réalité, personne ne comprend vraiment ce qu'il s'est passé. Ayant été presente au moment des faits, je n'ai pas eu l'autorisation de me charger de l'affaire mais j'ai quand même pu suivre les différentes informations qui tombaient. Et à vrai dire, il n'y a pas grand chose. Grâce à plusieurs analyses, on a pu découvrir que les bonbons avaient été trafiqués. Différentes substances qui provoquaient hallucinations, maladies et sortilèges leur avaient été ajoutées. En dehors de cela, on ne sait rien. On ne sait pas qui a réussi à faire cela tout comme on ne connaît pas le motif. Cette affaire reste donc un mystère.

Assise à mon bureau, je feuillette nonchalamment un dossier que j'ai clôturé il y a peu. J'aurais dû aller faire un rapport à Derek depuis, mais je n'en ai pas eu l'envie. Je le confierai sûrement à un de mes collègues ou à un stagiaire en demande de travail. Stark, moins je le croise, mieux je me porte.
J'allais ouvrir un nouveau dossier mais ma plume attire mon regard. Je l'attrape et me mets à griffonner un aigle dans le coin d'un parchemin vierge. Doux souvenir de ma scolarité à Poudlard qui me paraît désormais plus simple et qui était pourtant déjà bien compliquée... C'est alors que j'entends toquer à ma porte à deux reprises. Je lève les yeux et croise le regard de Timaël qui entre. Un sourire étire mes lèvres.

« S’il te plaît, dit moi que toi aussi tu t’ennuies ferme. »

Je laisse échapper un léger rire. Je pose la plume que je tenais en main et pousse le parchemin sur lequel je dessinais vers Timaël.

(Anglais) - Et bien regarde, je suis débordée.

Je me laisse alors glisser dans mon fauteuil et l'invite d'un signe de la main à venir s'asseoir en face de moi.
Tim et moi n'avions pas vraiment eu le temps de nous revoir depuis le bal. J'avais été pas mal occupée au bureau et nous n'avions pas pu nous prendre une petite après-midi pour discuter. Apparemment, cette après-midi est arrivée.

(Anglais) - Alors, quoi de neuf depuis ce 31 octobre mémorable ?

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vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Nikita était attelée à un travail, mais pas de ceux habituellement rémunérés par la Police Magique. Si Timaël comptait tuer l’ennui avec quelqu’un il avait décidément toqué à la bonne porte. Il jeta un coup d’œil sur l’œuvre de son amie. Un aigle simplement griffonné. Elle était une ancienne Serdaigle, ce détail lui revenait. Ce n’était pas à l’école qu’il avait rencontré la jeune femme, mais à un match de Quidditch. Il lui semblait que c’était il y a une éternité. C’était par ce sport qu’ils avaient tissé un lien et Tim avait été bien heureux de la retrouver comme collègue.

Elle l’invita à s’assoir. Décidément il n’avait pas fait le déplacement pour rien. Ici pas besoin de prendre un rendez-vous. C’était différent lorsqu’il s’agissait de rencontrer Elena. Ceci dit son amie adjointe l’accueillait tout de même à bras ouverts. Il n’avait pas à s’en plaindre. Il était même heureux de voir que l’ambition de l’ex Voda était bientôt atteinte. Pour lui c’était beaucoup plus long. Il fallait dire aussi que Stark ne lui laissait pas beaucoup d’occasions de prouver sa valeur. Enfin bientôt il ne serait plus stagiaire et pourrait travailler plus convenablement. Timaël ne doutait pas qu’un jour il gagnerait sa place de chef. En attendant il ferma la porte et alla s’installer en face de Nikita.

« Oh je crois que j’ai vu plus de choses intéressantes en deux semaines que durant l’ensemble de ma première année de stage. Bien sûr il n’était pas question que j’entende parler de l’enquête sur le bal. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais présent ou bien si Stark prend simplement plaisir à me tenir loin des dossiers brulants. L’avantage est que j’ai pu mettre mon nez dans certaines affaires pour compenser les moyens mis sur le bal. »

Tim lui fit un large sourire. Il n’avait pas peur de se plaindre de son supérieur auprès de Nikita. Il savait qu’avec elle l’information serait bien gardée. Il n’oserait jamais pareil discours auprès de son camarade de bureau. Il se méfiait trop de la délation de cet idiot pour se faire bien voir. Une personne avec si peu de talent devait bien compter que sur les erreurs des autres pour se faire bien voir. Si ce troll était titularisé avant le Marloes cela montrerait qu’il y avait un grave souci dans l’administration de la Police.

« Et de ton côté, il y a eu quelque chose de particulier depuis
le bal ? »

Pando

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Vendredi 13 novembre 2133

" [...] "

Un sourire étire mes lèvres tandis que Timaël m'explique son cas. Il s'estompe cependant quelque peu lorsque je l'entends mentionner Stark. Je ne laisse filtrer aucune autre émotion et continue de l'écouter l'air de rien. La dernière fois que j'ai parlé avec Derek remonte à un peu plus d'une semaine maintenant. Malgré les jours qui passent, cette sensation de vide ne disparaît pas encore complètement. C'est désagréable.
Je réagis lorsque Tim me fait un large sourire. J'ai toujours aimé son sourire. Je lui souris en retour.

" [...] "

Je me redresse légèrement et laisse pourtant échapper un léger soupire. Que dire ? Timaël et moi n'avons jamais eu le genre de relation où nous nous confions l'un à l'autre. J'ai toujours su que si j'avais besoin de quelqu'un, je pourrais compter sur lui, la question ne se pose pas. Mais je ne sais pas... Il y a toujours eu cette sorte de barrière que je n'ai jamais su trop expliquer. Aujourd'hui, la seule chose dont je pourrais lui parler est Derek, mais en ai-je vraiment envie ? Ai-je envie de mettre des mots sur cette période plus que désagréable ? Je ne sais pas trop.

(Anglais) - La routine tu sais... J'ai réussi à glaner quelques info au sujet du bal mais la Police n'est pas bien avancée. Ils en sont venus à la conclusion que quelqu'un avait injecté des produits hallucinogènes, voire qui rendent malade, aux bonbons de la soirée. Mais ils ne savent pas du tout qui ça pourrait être ni comment cette personne aurait pu faire ou même pourquoi. En gros, ils ne savent rien. Pas étonnant que tu n'aies eu aucune information du coup.

Je ris légèrement avant de reprendre.

(Anglais) - Enfin, je sens que cette histoire va finir dans la pile des affaires non résolues... Certains diront que ce n'est pas trop grave. Qu'il n'y a eu ni mort, ni blessé. Mais il aurait pu y en avoir...

À cet instant, je repense à mon ancienne professeure qui a menacé Tim sans raison apparente. Imaginer qu'il aurait pu lui arriver quelque chose me donne un frisson que je chasse en me passant une main sur le bras.

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vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Timaël écouta avec attention la réponse de Nikita. Sans qu’il ait besoin de diriger avec de gros sabots la conversation sur le bal, son amie lui donna les dernières nouvelles qu’elle détenait. Après tout, sa question initiale portait essentiellement sur la jeune fille. L’évocation du bal n’avait que pour but de limiter temporellement la période. Enfin pour ce début de conversation. Qu’elle évoque l’épisode aussi tôt ne lui déplaisait pas non plus. Enfin la routine ne devait pas être bien folle pour lui accorder aussi peu de crédit. Tim se demandait parfois s’il n’avait pas fait le mauvais choix. Ceci dit à choisir entre ici et un bureau du Ministère il n’avait pas beaucoup hésité. Au moins la Police pouvait lui permettre des moments d’action en dehors de la paperasse, certes obligatoires, mais d’un ennui mortel.

Le bal. Elle n’avait donc pas participé à l’enquête. Le Marloes prenait l’écart un peu moins personnellement. Pourtant elle en savait beaucoup plus que lui. Son ancienneté et son poste jouaient beaucoup là-dessus. Rien de plus normal. Après tout il n’était qu’un simple stagiaire. Personne, à part quelqu’un qui le connaissait autrement, n’aurait pris le temps de lui faire un topo. Les bonbons étaient donc bien responsables. Timaël avait fini par se douter que les phénomènes venaient forcément de quelque chose qu’ils avaient ingéré. Les coupes de champagne auraient pu également être incriminées dans son cas. Mais les nouvelles s’arrêtaient là. En dehors de ce fait simple à découvrir la Police n’en savait pas plus. Soit les responsables étaient très forts, soit la Police était parfaitement incompétente. Qui, comment et pourquoi ? Ses questions simples restaient sans réponse.

« Quelle histoire »

Tim souffla ses mots en secouant la tête. Il était déçu de ne pas en savoir plus. Il n’y avait plus qu’à espérer que l’équipe chargée du dossier ne classe pas l’affaire. Timaël voulait des réponses à ses questions. S’il devait fouiner pour cela et s’attirer des ennuis il s’en moquait bien.

Il quitta ses pensées pour écouter la suite de la réponse. En effet Tim pouvait même être le premier à rappeler qu’il aurait pu se passer plus grave. Après tout c’était lui que la folle dingue de Sheridan avait menacé. Nikita devait certainement penser à cet épisode-là. Le Marloes aurait préféré qu’elle n’assiste pas à cela. Enfin avec un peu de chance elle mettrait cela sur le dos des bonbons et non sur une rancœur plus légitime. Encore fallait-il qu’elle ne se souvienne plus des mots qui lui avaient échappé. "J’ai peut-être participé à son arrestation." Pourquoi avait-il fallu qu’il lâche une chose pareil au sujet de la frangine Sheridan.

« J’ai bien cru que Sheridan allait se mettre dans de sales draps. Enfin espérons que nos collègues ne lâchent pas l’affaire. Cela donnerait une bien mauvaise image qu’ils abandonnent dès le premier obstacle. »

Ecarter le danger qui avait peser sur lui pour le déplacer sur son agresseur. C’était bien une technique tout droit sorti des placards Marloes. Pour la suite il était bien plus sincère. Peut-être qu’ils auraient dû mettre Nikita ou Timaël sur cette affaire. Quelqu’un de concerné qui n’aurait pas abandonné facilement.

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Vendredi 13 novembre 2133

" [...] "

Quelle histoire, oui. Malgré la proximité des événements, je considère déjà le bal comme de l'histoire ancienne. Le fait que Derek soit venu me parler il y a un peu plus d'une semaine n'y est pas pour rien. Il occupe mes pensées et ça me fait un peu enrager, je dois l'avouer. Je vais finir par l'oublier, je le sais, mais me dire qu'il arrive encore à se faire une place dans ma tête m'énerve.

" [...] "

Sheridan. Je ne garde pas un souvenirs impérissable de cette professeure. Elle était d'ailleurs Adjointe du temps où j'étais à Poudlard. À l'époque déjà, elle me paraissait plutôt instable. Mais ce qu'elle a fait au bal était au-delà de ce que j'imaginais. Je suppose que c'était dû aux bonbons, mais tout de même. Comment donner une image sérieuse si on succombe aussi vite à ce genre de sortilège... Il faut dire que je me suis moi-même faite avoir. Mais je n'ai pas menacé quelqu'un de mort. J'ai juste ruiné la chaussure de cette pauvre fille. Ce bal, c'était quelque chose quand j'y repense, et même si je le considère désormais comme appartenant au passé, quelque chose me turlupine toujours.

(Anglais) - Tim, dis moi. Sheridan. Elle t'a seulement attaqué sous l'effet des bonbons, ou même sans eux, elle aurait pu avoir une raison de le faire ?

Je ne sous-entend rien. Je pose simplement une question, et ce n'est même pas de la curiosité. Je suis inquiète, à vrai dire. Timaël serait-il en danger ? Aurait-il fait quelque chose de grave ? De très grave ?
Je sais qu'il fait partie des Pozhiratelis. Nous n'en avons d'ailleurs jamais réellement parlé. Le simple fait de le savoir m'attriste et m'agace en même temps. Si nous venons à en discuter, je ne sais pas vraiment comment je réagirais. A-t-il déjà tué pour leur cause ? Je me suis pas mal renseignée en un an, à leur sujet, et je sais de sources sûres que tuer quelqu'un est la dernière épreuve pour faire partie intégrante de leurs rangs. Cette information est-elle toujours d'actualité ? Je préfère ne rien imaginer tant que Timaël ne m'a rien dit.

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vendredi 13 novembre 2133
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Était-ce seulement l’effet des bonbons. Timaël s’était lui-même posé la question. Si l’idée de s’attaquer à des né-moldus ou même directement à leur famille le répugnait, il avait une toute autre opinion sur la mise en faillite de cette Rébellion de pacotille. Peut-être était-ce le moyen pour lui de minimiser son rôle dans les événements récents. Une sorte de bouclier émotionnel pour s’endormir sans soucis. En tout cas il croyait vraiment aux bénéfices de ses propres actions. Oui il avait participé à ces arrestations au même titre que la Police arrêtait des criminels. La Rébellion avait semé le trouble et avait en quelque sorte encouragé les Pozhiratelis à commettre pire. Tant qu’il en restait encore un, la domination pourtant claire des Pozhiratelis n’aurait pas été complète. Certains corbeaux auraient pu même trouver là un prétexte de s’attaquer à la seconde couche, les sang-mêlés. Après tout, les têtes rebelles étaient principalement de ce groupe. Pour les plus extrêmes, un monde de sang-purs était un idéal.

Timaël assumait son rôle dans les arrestations, pourtant il ne pouvait pas affirmer avec certitude qui avait été pris dans ses filets. Les bonbons avaient libéré la folie de Sheridan, mais il ne savait pas encore si elle était justifiée. Bien entendu les parents Marloes avaient eu vent de cet évènement. Ils n’étaient pas satisfaits de cette publicité. Enfin Timaël n’avait pas fait de faux pas. Il y avait eu assez de personne pour témoigner que le jeune homme n’avait ni était insultant, ni même menaçant. Le seul reproche qu’on aurait pu lui faire était l’absence de Demetria à ses côtés. Enfin au moins les Dragsa ne pouvaient pas piocher là un prétexte pour annuler les fiançailles. La retombée était surtout que les Marloes avaient maintenant une dent contre Sheridan. Puis concernant l’arrestation de la sœur Sheridan il n’y était pour rien. Il en avait la certitude maintenant. Son père n’avait cessé de déplorer l’absence de responsabilité de la famille dans cet évènement.

« J’ai peut-être laissé penser le contraire, mais non elle n’avait pas de raison de m’en vouloir. Pas personnellement en tout cas. »

Il avait sur le coup pensé le contraire, mais c’était la réalité. Mais si cette femme n’avait rien à lui reprocher directement ce n’était pas le cas de tous. Quand deux opinions divergentes se rencontrent il y a forcément des gens du premier camp pour détester ceux du deuxième. Puis la réciproque est vraie. La simple vue de son tatouage pouvait sans doute provoquer chez certaines personnes de l’aversion. Timaël ne s’en formalisait pas. Il ne se définissait pas qu’ainsi. Puis il savait ses opinions plus souples. En revanche il ne tenait pas à se justifier auprès d’inconnus.

« Tu sais ce rapport aux camps adverses. Tu comptais aborder ce sujet ? »

Sans doute que ça le mettait mal à l’aise d’aborder ce sujet. Il se doutait de l’opinion de Nikita sur la question, mais comme avec Maëlle il avait bâti une relation sur d’autres points que ce détail. Et si évoquer son opinion induisait du mépris ? Il n’avait pas envie de jeter un froid entre eux. Pourtant il se doutait qu’un jour la question devrait être clarifiée. Il n’était pas venu pour ça mais voyait bien que la discussion prenait cette tournure. Il aurait pu aussi changer de sujet, mais Nikita se serait rendue compte de l’astuce et cela n’aiderait pas plus.

Pando

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Vendredi 13 novembre 2133

" [...] "

Sa réponse me soulage et les muscles de mon visage se détendent imperceptiblement. Cela ne le lave pas de tous soupçons mais je suis au moins certaine que Tim n'est pas dans de sombres affaires avec Sheridan. Je me serais retrouvée dans une situation délicate dans le cas contraire... Le problème n'aurait pas été de savoir de quel côté je voulais être, celui de Timaël bien sûr, la question ne se pose pas. Mais plutôt de savoir ce qu'il avait fait... Car si la chose en question était très grave, je n'aurais eu d'autre choix que de me ranger aux côtés de mon ancienne professeure. Enfin, je n'ai pas à me faire de sang d'encre, Tim n'a rien à voir avec Sheridan.

" [...] "

Mon sang ne fait qu'un tour. Les Pozhiratellis. Tim aborde le sujet. Maintenant. Est-ce vraiment le bon moment ? Y aura-t-il un jour, un bon moment ? Je ne pense pas. Mon regard fuit sans que j'ai le temps de penser quoique ce soit. Ces millièmes de seconde ou mon regard reste loin semblent durer des heures. Je finis par reposer mes yeux sur Timaël et je laisse échapper dans un souffle :

(Anglais) - Les Pozhiratellis.

Tout ce qu'il s'est passé dernièrement défile dans ma tête. Les atrocités. Les réformes. Les meurtres. Les emprisonnement. Les changements de poste. Les changements, tout simplement. Une réalité transformée par un.. un groupuscule qui a su se transformer en quelque chose de plus grand. Ça me dégoûte.
Je ne comprends donc pas. Comment Timaël peut-il cautionner tout cela ? Comment est-ce que mon Tim, celui avec qui je jouais au Quidditch, peut-il cautionner cela ? Je ne sais pas.

(Anglais) - Et toi, tu comptais l'aborder, ce sujet ?

Malgré moi, ma voix a légèrement trembler en prononçant les deux derniers mots. Parler d'un sujet aussi grave, à mon sens, de manière aussi détachée est trop paradoxal. Ma bouche elle-même a eu du mal à sortir ces mots.

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HRP:

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vendredi 13 novembre 2133
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Pozhiratelis. Il avait très bien perçu le mot sortir de la bouche de son amie, même s’il ne s’agissait que d’un souffle. Timaël avait l’habitude d’écouter les sorciers prononcer ce mot. Il lui était totalement familier. Au manoir il lui semblait avoir toujours entendu ses parents évoquer leur organisation. Souvent il était lancé avec fierté. Les Pozhiratelis représentaient quelque chose de concret. Ils proposaient un idéal auquel lui-même devrait adhérer. Tim ne s’était jamais posé la question s’il avait véritablement envie de faire partie de ce groupe. Il n’avait pas le choix, mais il ne vivait pas mal la situation pour autant. Finalement il n’y avait rien de plus naturel pour lui que d’avoir, à son tour, le corbeau tatoué sur la clavicule. Le mot, il l’avait pas la suite entendu dans un élan de terreur et de dégout. Soit dans des discussions se voulant discrètes, soit lors des arrestations. En revanche, dans la bouche de Nikita c’était encore autre chose. Il percevait plutôt de la désolation. Cela ne surprenait pas Tim, il connaissait la position de la jeune femme sur la question. Il avait clairement la sensation de se trouver dans une situation délicate. Il regrettait déjà d’avoir ressorti le sujet.

Il entendit cette fois Nikita s’adressait à lui. Non il ne comptait pas aborder ce sujet. Il n’avait pas envie d’être défini uniquement par rapport au camp qu’il avait rejoint. Timaël était beaucoup plus conflictuel dans sa manière d’aborder le monde. Or il était convaincu que ses justifications ne serviraient à rien, si ce n’est à créer un conflit. Puis jusqu’à aujourd’hui la technique du gnome fonctionnait plutôt bien.

« Pas vraiment »

Il baissa inconsciemment la tête avant de la relever. Il n’assumait toujours pas de devoir supporter l’image des vagues qui allait de paire avec son tatouage. Bien qu’il n’ait pas participé à ce massacre, il faisait partie du camp organisateur. Enfin il était hors de question qu’il renonce à ses autres convictions et pour cela il ne devait pas abdiquer devant Nikita. Timaël la regarda droit dans les yeux, comme à son habitude, car c’était le meilleur moyen selon lui d’être sincère dans sa démarche.

« On sait tous les deux qu’on n’arrivera pas entièrement à se mettre d’accord sur la question. J’ai l’impression que si nous nous éternisons là-dessus nous en sortirons avec plus de frustration. »

Il laissa un petit instant de silence avant de reprendre.

« Mais si tu veux me demander quelque chose à ce sujet, je peux te répondre maintenant, et je t’assure que je serai honnête. »

Sous condition qu’elle ne me demande pas un rapport complet de chaque réunion Pozhiratelis. Enfin elle avait sans doute des questions beaucoup plus pertinentes. À moins que la solution gnome lui convenait à elle aussi.

Pando

h.rp:

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Vendredi 13 novembre 2133

" [...] "

Honnête. Je sais qu'il le sera. Avec Tim, j'ai toujours su que je pouvais avoir la vérité. Parfois le vérité blesse, mais je préfere être blessée que de vivre dans une chimère. Cependant, je crois qu'aujourd'hui, nous avons du mal à nous comprendre. Il pense que je veux qu'il soit honnête. Mais je sais qu'il l'est ! Tout ce que je veux, c'est effacer cette encre noire de sa clavicule. Malheureusement, c'est impossible, et lui dire cela de but en blanc ne mènerait qu'à une dispute ou à une conversation sans intérêt.

(Anglais) - Tim... La seule frustration que j'ai actuellement, c'est de savoir que tu comptes obéir à leurs règles sans broncher.

À mes yeux, le Marloes a toujours été une forte tête à qui on ne peut pas dire grand chose. C'est l'une des raisons pour laquelle j'adorais me mesurer à lui et remettre en question ses talents de joueur de Quidditch. Finalement, malgré les mondes qui pouvaient nous séparer - nous n'étions pas dans la même école, nous n'avons pas tout à fait le même âge, nous ne sommes pas issus de la même classe sociale, du même sang ... - j'ai fini par apprécier Timaël pour ce qu'il est vraiment. Un garçon, un homme maintenant, pas si différent des autres, et pourtant aux antipodes de ceux que j'ai l'habitude de côtoyer. Très paradoxal et pourtant vrai, Tim est l'une des rares personnes à avoir un don pour me faire sourire tout en ayant un don pour me mettre hors de moi, jamais très longtemps je vous l'accorde. Être amie avec lui peut parfois ressembler à des montagnes russes et c'est ça que j'aime. Seulement, depuis la prise de pouvoir des Pozhiratellis, je le sens s'éloigner, plus loin, moins présent... Pourtant nous travaillons ensemble, je le vois donc presque tous les jours. Quelque chose m'échappe... Timaël m'échappe ! Cela me met hors de moi, et cela me met encore plus hors de moi d'être énervée pour ça. Enfin bref, je ne m'en sors pas et j'ai le sentiment de ne pas pouvoir en parler avec le principal intéressé...

(Anglais) - Tu as déjà rencontré ta fiancée ?

De toutes les lois que les Pozhiratellis ont fait passer, je n'ai trouvé qu'à parler de celle sur le mariage. Elle est scandaleuse, certes, mais j'aurais pensé que j'aborderai d'abord le meurtre qui doit être commis pour entrer dans les rangs des Corbeaux. La tête nous fait parfois faire de drôles de choses.

(Anglais) - Oui, parce que... ce serait dommage de mélanger ton sang-pur à du sang-impur...

Ou pire : du sang de bourbe.
Je garde cette dernière réplique pour moi, sachant pertinemment qu'elle est très insolente et qu'elle risque d'énerver Timaël plus que de raison.
Tout en parlant, je me redresse et avance légèrement mon buste afin de poser mon menton dans ma main. La distance qui nous sépare légèrement réduite, j'arbore un air provocateur assumé qui, je le sais, va le faire réagir.
Je ne sais pas vraiment ce que je recherche en abordant ce sujet, mais une chose est sûre : savoir qu'il est fiancée à une sang-pur m'énerve. Et de nouveau, cela m'énerve d'être énervée à e sujet.

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vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Obéir sans broncher. Bien sûr Tim était préparé à cela. Il avait accepté de gâcher la fin du tournoi. Il avait accepté le coup d’ État et les répercussions que cela engendrait. Il avait terminé son initiation sans broncher. Il avait fait en une année tant de choses que Nikita ne validerait jamais. Pourtant cela ne signifiait pas qu’il disait amen à tout. Cela ne l’empêchait pas d’avoir sa propre opinion. Alors oui il comptait respecter la loi. Il se fiancerait avec la jeune fille trouvait par ses parents par exemple. Il arrêterait aussi ceux qui ne respectent pas les règles. Ce qu’il ne ferait pas, en revanche, c’était participer aux massacres. La nuance était là. Il faisait partie d’un groupe dont il ne validait pas toutes les actions. Est-ce que cela faisait de lui une meilleure personne, cela dépendait des opinions. Certains verraient ceci positivement tandis que d’autres pointeraient sa lâcheté de ne pas porter son opinion plus haut. Pour l’heure il craignait surtout de savoir de quel côté de la balance pencherait Niky.

« J’ai toujours respecté ces règles. J’ai grandi avec elles. Cela ne veut pas dire que j’accepte tout. Je… Il y a des choses que je ne ferai jamais. »

Il ne traquerait jamais personne en raison de son sang. Il avait beaucoup trop de respect pour Maelle et pour lui-même pour s’abaisser à cela. Il ne considérerait pas la valeur des gens en fonction de leur arbre généalogique. Que ferait-il dans ce bureau sinon. Ce n’était peut-être pas grand-chose, peut-être pas assez au regard de Nikita, mais ses limites étaient là. Timaël ne voulait pas que les choses changent entre eux. Il avait bien conscience de ne pas avoir été présent. Les missions lui avaient pris beaucoup du temps autant dans la réalisation que dans le fait de les assumer pleinement. Il avait pris du temps pour lui mais cela ne voulait pas dire qu’il désirait rayer Niky du cercle de ses proches. C’est également parce qu’il l’estimait qu’il comprenait que ses actions puissent déranger la jeune fille. Il était nécessaire que cette conversation est lieu, il l’acceptait, même si c’était difficile.

La deuxième question de Nikita le surpris. Sa fiancée. Il ne pensait pas devoir évoquer le sujet si tôt. Puis ce n’était pas comme s’il était à l’aise pour évoquer ce genre de chose. En même temps il était conscient que le sujet faisait les gros titres. Les sang-purs avec les sang-purs. Ceci dit, Timaël n’avait jamais imaginé une autre alternative. Loi ou non ses parents faisaient en sorte depuis plusieurs années de lui trouver le meilleur parti. Demetria était plus jeune, encore étudiante même, mais sa famille royale et pro-Pozhiratelis avait de quoi combler les parents Marloes. Ceci dit les paroles suivantes étaient percutantes. Il avait beau se moquer du sang, il avait toujours su qu’il ne mêlerait pas sa famille à un sang moins pur. Nikita avait le don de le mettre face à ses paradoxes. Dit comme ça cette règle qu’il acceptait depuis toujours paraissait ridicule, même dérangeante. Il n’avait jamais vu les choses de cette manière alors que c’était exactement de ça qu’il s’agissait. Il avait conscience qu’elle le repoussait dans ses derniers retranchement. Il n’y avait qu’à voir sa posture et le peu de distance qui les séparait. Mais Tim ne cèderait pas et pour commencer, il ne bougerait pas.

« Je n’ai jamais prétendu ça. Ces histoires de sang c’est… Je m’en fous. C’est pour ma famille que je fais ça. Aussi inconcevable que ça puisse te paraître. »

Deuxième fois qu’il se cachait derrière l’excuse de la famille. Malheureusement c’était sa situation. Il avait été élevé ainsi. Il avait connu la honte de ses parents simplement parce qu’il avait eu le malheur de s’amuser avec des enfants moldus. La sentence, il l’avait connu et il savait qu’elle serait bien pire à son âge. Il aimait sa famille et ne pouvait la trahir. La question ne se posait même pas.

« J’ai l’impression que Demetria, ma future fiancée, est du même avis que toi. C’est une bonne personne, comme toi. Je l’apprécie, peut-être que je l’aimerais quand je la connaitrais vraiment. Je ne la connaissais que de l’école et… Elle est encore étudiante. Crois-moi j’ai conscience que sa situation est pire que la mienne. »

Tim serra les mâchoires. Bien sûr que la situation de Demetria était pire que la sienne. Bien sûr que Niky ferait vite le calcul et comprendrait qu’elle avait au moins trois ans de moins que lui.

Pando

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 Pozhiratelis 

Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

" [...] "

Pour sa famille. La famille a bon dos je trouve. C'est l'excuse parfaite après tout. Timaël sait que moi-même, je ne tournerais pas le dos à ma famille. Je peux donc difficilement le lui reprocher. Cependant, si jamais ma famille devient Pozhirateli du jour au lendemain et commence à tenir des discours douteux au sujet des différences entre les sangs, mes parents pourront considérer ne plus avoir de fille. J'ai des principes et je m'y tiens même si c'est douloureux, c'est ainsi. Timaël aussi a les siens, et aujourd'hui, je réalise qu'ils sont bien plus différents que ce que j'avais pu imaginer. Ma poitrine se sert légèrement. Ça fait mal.

" [...] "

Demetria. Le prénom siffle à mes oreilles tel un serpent. Je ferme un instant mes yeux et les rouvre en entendant "étudiante". La pauvre enfant. Quelle âge peut-elle avoir ? Seize ans ? Dix-sept ans ? Mariée de force à son âge. C'est vraiment horrible.
Cela par contre, Timaël le cautionne. C'est risible et dans le même temps, cela me donne envie de vomir.

(Anglais) - Et tu trouves cela normal ? Forcer une mineure au mariage ?

J'appuie volontairement sur mes mots forcer et mineure.

(Anglais) - C'est littéralement du trafic d'humains. Vos parents vous vendent au plus offrant. Et ça, tu l'acceptes ? Je me doute bien que ce n'est pas facile de s'opposer, mais merde Timaël reveille toi !

Ma dernière phrase me fait me lever et ma chaise tombe dans le mouvement. Mes mains tremblent.
Je me passe une main sur le visage et me retourne en silence afin de ramasser la chaise tombée. Je suis à cran. Cette situation est difficile. Je devrais pourtant y être habituée depuis le temps, mais je crois que je ne m'y ferai jamais. Vivre sous surveillance permanente me donne l'impression d'être enfermée. Je serais à Azkaban, ça ne changerait rien. Devoir contenir mes sentiments au quotidien est aussi difficile. Je me sens comme une plume à papote à qui on empêcherait d'écrire.
Timaël n'y est pas pour rien, mais il ne mérite pas mes sautes d'humeur. À moitié de profil, je baisse légèrement la tête.

(Anglais) - Désolée.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Il regrettait presque d'être venu. D'avoir cédé à l'ennui. D'avoir foncé tête baissée dans cette conversation. Il n'aimait pas être mis face à ses contradictions. À cet instant il préfèrerait être un Darko qui ne semblait jamais douter et se satisfaire parfaitement de cette situation. Timaël a accepté le corbeau mais il a du mal à l’assumer pleinement. Il était préparé pourtant, il n’avait pas hésité à passer l’initiation. C'était ce qu'on avait attendu de lui depuis toujours. Il n'avait jamais été question pour lui d’aller à contrecourant et d'être un paria au sein de sa famille.

Ça le rendait malade qu'elle l'accuse ainsi. Qu’elle le voit ainsi. Il avait envie de claquer la porte, mais ce geste ferait plus de dégâts qu'autre chose. Après ça il n'oserait jamais revenir et il se doutait que Nikita ne ferait pas cet effort à sa place. Tim sera les poings bien conscient que cette attitude lui déplaisait. Il attendait d'autres paroles car il savait qu’elle n’en avait pas fini. Ce fut pire encore et c’était maintenant ses lèvres qu’il serait pour se retenir de l’interrompre. Son audition se brouillait au fur et à mesure et il fut autant réveillé par ses derniers mots que par la chaise qui tomba. Franchement à ce stade il ne serait pas surpris qu'elle sorte sa baguette pour la pointer sur lui. Timaël était en colère mais étrangement elle ne se dirigeait pas vers son amie. Pas entièrement tout du moins. Il la regarda prendre contenance. Il lui laissa quelques minutes avant de dégainer. Nikita méritait qu'il mette de l'eau dans son vin. Puis elle finit par s’excuser et ses belles répliques d’évaporent en même temps. Elle n’avait pas à l’être, il le sait. Son camp à le mauvais rôle, il l’accepte. Il ne doit rien dire à part pour réparer les pots cassés. Il se moque de ce que peut penser Nikita, il ne la jugera pas pour ça, mais il n’a pas envie de ternir leur relation.

« Certaines familles de sorciers, particulièrement de sang-pur, ont encore des idées archaïques. Tu le sais. Et malheureusement le plus simple pour les enfants c'est de les accepter. »

Timaël avait parlé d’une voix claire assez détachée, comme si ce n’était pas lui qui prononçait ces mots. Il regardait pourtant sa collègue dans les yeux.

« Je ne dis pas que nous sommes à plaindre. Quoique comment tu l'as relevé certaines situations ne sont pas à notre avantage. »

Il pensait à Demetria bien sûr. Malgré qu’il sache à présent qu’il représentait plutôt une sortie de secours, sa première pensée avait été la pauvre. Enfin il ne comptait pas se justifier ainsi. Cela regardait Demetria et il ne voulait pas se donner le beau rôle pour autant.

« J'avais sept ans à peine quand j'ai compris que l'honneur de la famille passait avant les petits caprices. C'est bien beau de faire la forte tête, mais la remontrance qui t'attend quand tu décides de jouer avec des moldus ce n'est pas seulement être privé de dessert pendant un mois. »

Tim secoua la tête mais n’en dit pas plus. Il aimait son père et n’avait jamais voulu garder cette image négative. Puis il l’avait mérité, c’était avec cette idée qu’il avait grandi. Il n’avait pas dit grand-chose mais c’était déjà plus qu’il n’avait pu raconter à quiconque. Même pas à Maelle parce que ça ne devait regarder que sa famille.

« Je ne te demanderai jamais d'excuser cette situation. Ni même de comprendre mes choix. Tu es mon amie Niky, je n'ai l'intention de te forcer à rien. »

Son ton n’était plus du tout détaché. Une amie. Des fois il se demande s’il remplit convenablement son rôle. Il n’a pas honte d’être vu en la présence de Nikita et pourtant il n’oserait jamais tenter quelque chose vis-à-vis des qu’en dira-t-on. Il se sent carrément nul. La jeune fille est intelligente, objectivement très belle et il lui fait confiance. S’il était ne serait-ce qu’un peu malin il l’aurait déjà embrassé depuis longtemps. Mais ce pas il n’a jamais pensé à le franchir parce qu’il savait que ça ne mènerait à rien de viable et qu’il a trop de respect pour elle. Enfin, peut-être que s’il en avait plus il oserait allait à l’encontre des principes moyenâgeux. Tim aimerait connaitre le point de vue de Nikita. Et s’il l’embrassait comment réagirait-elle ? Le verrait-elle comme une tentative de se prouver quelque chose ? Il adorait Niky mais il ne s’était jamais demandé à quel point. Et si c’était pareil pour elle ?

Pando

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Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

" ... "

C'est particulièrement difficile à admettre, mais je sais pertinemment qu'il a raison. Naître dans une famille qui as les idées bien arrêtées ne doit pas être facile, encore moins lorsque ces idées font naître des mariages forcés ainsi que des massacres. En comparaison, je suis plutôt privilégiées. J'ai eu la chance de naître dans une famille très ouverte d'esprit et j'ai pu ainsi découvrir le monde magique comme j'ai pu découvrir le monde moldu. Quoiqu'en pensent certaines personnes, ces deux univers sont liés et je ne sais pas ce que je ferais sans l'un des deux. J'ai une vie dans chacun de ces mondes et je ne les abandonnerai pour rien. Si seulement, Timaël avait pu connaître cela. Si seulement je pouvais lui faire découvrir cela... Aimerait-il ?

" ... "

Sa voix me tire de mes pensées, et cette fois, je relève mon visage vers lui.
Moi, je te plains Timaël. Et tant que je ne te verrais pas épanoui, un sourire sur les lèvres, je te plaindrai.

" ... "

Je soutiens le regard de Tim tant bien que mal. Les mots qu'il prononce me transpercent de part en part. Je déglutis. Si nous étions amenés à parler de nos enfances respectives, je pense que nos récits seraient bien différents l'un de l'autre.

" ... "

Sa dernière phrase me fend le cœur. De nouveau, je déglutis. Je sens une boule se former au creu de ma gorge et un poids s'installer dans mon ventre. Les larmes ne sont pas loin, je les sens me piquer les yeux. Je serre un instant les dents.

(Anglais) - Tu es mon ami aussi Tim et je tiens à toi...

Je marque une légère pause.

(Anglais) - ... sûrement bien plus que tu ne le penses. Et c'est justement pour cette raison que toute cette situation me touche autant. Ce n'est même pas une question d'excuser ou non la situation. Actuellement, nous n'en sommes plus là, nous en sommes au point où il faut la vivre et..

Je m'arrête. Jusqu'à maintenant j'arrivais à retenir les larmes sans difficulté, mais je les sens devenir plus persistantes, plus pressantes. Je pose une main au-dessus de mes yeux et, toujours debout, je me retourne afin de prendre une profonde inspiration. C'est ridicule mais je ne veux pas que Timaël me voit ainsi. Bon, il est toujours là derrière moi, me retourner ne me permet pas de me cacher mais ne pas le voir rend la chose plus facile. Je laisse finalement glisser ma main le long de mon corps.

(Anglais) - ... et à dire vrai, je ne sais pas. Je ne sais plus. Je me retrouve à un poste que je ne voulais pas réellement, à faire des choses qui sont contraires à mes principes.. Et... Et je me sens terriblement seule en fait. Je... Je...

Je me tais. Si je continue, les larmes vont sortir et ce n'est pas ce que je veux. Timaël m'a déjà vu me mettre en colère. Il ne va pas en plus me voir chialer comme une gamine de quinze ans. Qu'est-ce qu'il m'arrive.. Je passe pas trop d'états émotionnels, ce n'est pas normal.
Doucement, presque dans un souffle, je conclus.

(Anglais) - Je vais finir par craquer...

Comme pour accompagner cette phrase, une unique larme roule le long de ma joue droite.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Il resta assis en fixant ses mains. Ces derniers temps il avait l’impression de ne faire que se dévoiler pour être certain qu’on puisse le voir autrement que comme un Pozhiratelis écervelé. Parler sans filtre de Maelle à Demetria pour lui prouver sa bonne foi. Faire percevoir brièvement son enfance à Nikita pour qu’elle puisse imaginer les circonstances de son choix. Il n’y avait pas à dire, assumer le tatouage était plus difficile que l’initiation. Il ne suffisait pas de dissocier le « travail » de sa personne, il fallait maintenant l’assumer comme une part de soi. Pourtant Tim ne voyait pas ces difficultés chez les membres de sa famille. Peut-être ne le montraient-ils pas. Enfin il en doutait. Ils croyaient profondément à la cause alors que lui avait toujours douté. Ils respectaient les convenances alors qu’il avait toujours cherché la limite. Ils assumaient leurs proches alors qu’il avait dû cacher l’existence de Maelle pour ne pas la mettre en danger. Jouer sur deux tableaux était fatigant. Encore plus maintenant que son frère travaillait non loin. La délation n’avait jamais dérangé Darko et malheureusement il percevait les points faibles de son frère. Or, il était hors de question que cela retombe sur Nikita, ou même que ses fréquentations remontent aux oreilles des Dragsa et que Demetria en pâtisse d’une manière ou d’une autre. Fatigant, tout simplement fatigant.

Timaël relava la tête quand il entendit la voix de Nikita. Combien de temps le silence avait duré. Sans doute quelques secondes et non une éternité comme il lui paraissait. Son ami c’était certain. Et lui aussi tenait à elle. Comme quoi il n’était pas impossible de se mette d’accord. Comme quoi le corbeau ne pouvait pas tout reprendre. Au fil des ans il s’était attaché à elle, plus qu’il ne le pensait. Après tout c’était Niky qu’il a vu après son retour de l’île. Il savait déjà qu’il s’agissait d’une personne de confiance, pas seulement d’une simple amie venue du Quidditch. Plus qu’il ne le pensait sans doute. C’était justement ce qui rendait la situation complexe. Quels avaient été ses mots déjà ? « Mon sang moins pur ». Il n’y avait pas à se leurrer ses histoires de sang étaient de parfaites œillères pour un idiot comme lui. C’était certain qu’ils n’avaient plus le choix. Qu’ils devaient vivre avec cette situation. Surtout maintenant que Demetria pesait dans la balance.

Suspendu à ses lèvres, Timaël comprend très bien pourquoi elle se retourne. Sa tristesse le fait souffrir plus que n’importe quel sort. Elle le rend muet, en partie parce qu’il ne veut pas la couper, mais aussi parce qu’il ne sait pas comment réparer tout ça. Il ne saurait pas par où commencer. Il sait seulement où la fissure s’est créée. Lorsqu’il était plus obnubilé par ses obligations et que les sentiments n’étaient pas à l’ordre du jour. Il ne pensait pas à elle à ce moment parce qu’il n’imaginait pas devoir la confronter tous les jours. Comme elle le disait si bien, ce n’est pas le poste qu’elle convoitait. Son métier n’est plus, il n’y a plus de mages noirs parce que par définition ils n’existent plus. Les Pozhiralelis lui avait pris ça et par extension lui aussi. Est-ce qu’il se le pardonnerait facilement, sans doute pas. Ses excuses ne changeront rien. Puis cela compliquait les choses. Jusqu’à lors ils avaient beau être amis, ils n’avaient pas l’occasion de se croiser tous les jours. Pas comme ces derniers mois.

Seule. Craquer. Les mots résonnent un moment dans sa tête. Qu’est-ce qu’il peut faire pour ça. Concrètement bien sûr. Ce n’était pas le temps de balancer des paroles en l’air. Tim ne sait pas trop, mais son instinct lui dit de se lever. De ne pas la laisser seule une seconde de plus. Il s’avance doucement. Il pose sa main sur son épaule comme s’il s’agissait d’une chose fragile qui pouvait se détruire à la moindre pression. Il ne s’agirait pas de la brusquer. Il la contourne, remarque la trace de la larme qui vient de glisser. Puis sans vraiment hésiter, comme si c’était la chose qu’il faisait toujours alors que c’est la première fois, il la serre dans ses bras. Tim ne sait pas si c’est vraiment la chose à faire, si ce n’est pas pire. Il craint le rejet bien sûr mais à cet instant il en a envie et surtout foncièrement besoin.

« J’aimerais que ça s’arrange. »

Il murmure ses mots un peu honteux. Pour des paroles inutiles elles l’étaient. Il ne pouvait pas faire moins banal. Ce serait presque risible.

« Non en fait j’aimerais n’avoir jamais participé à ce renversement de situation lors du tournoi. »

Sa part de responsabilité dans le chaos était exactement là. Il n’avait pas participé aux vagues mais il avait aidé à donner l’impulsion. A bien des égards c’était sans doute pire. C’était difficile à assumer et en même temps nécessaire. comment pouvait-on le regarder dans les yeux si même lui avait du mal avec ça ?

« Et plus encore j’aimerais être aussi courageux que toi. »

Il la regarde dans les yeux. Il se mord la lèvre, s’il l’embrasse cela reviendrait à prendre Demetria pour un jouet dont les sentiments lui importe peu. Si elle l’embrasse ce serait différent mais pas forcément plus facile.

Pando

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 Pozhiratelis 

Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

Musique d'ambiance (je l'écoutais en le relisant):

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

Le silence nous enveloppe subrepticement. Mes dernières phrases semblent avoir été des Avada Kedavra qui aurait tué tous les mots de Timaël. Un sentiment de culpabilité me prend à la gorge. Je ne devrais pas m'ouvrir ainsi. Sa vie doit être suffisamment dure comme cela, il n'a pas besoin d'un poids en plus. Ils avaient sûrement raison à l'école. Je ne suis qu'un boulet, à défaut d'être un monstre.
Je ne sais pas pour quelles raisons Timaël est venu me voir au départ, mais je suis certaine qu'il s'était imaginé tout autre chose. Il sera sans doute venu chercher un moment de calme et de répit. Il aura eu de la colère et des larmes. La culpabilité m'étouffe un peu plus.
Un craquement. Il s'est levé de sa chaise. Je reste immobile et je sens son déplacement provoquer un filet d'air qui vient finir sa course sur mon épaule, tel un oiseau qui se serait posé sur sa branche. Ma peau frissonne à ce contact. Je sens bien sa main posée sur mes vêtements, mais j'ai l'impression que c'est irréel, et qu'il est en fait encore assis en face de mon bureau. Le doux vent reprend et m'enveloppe complètement tandis qu'il me contourne. Telle une enfant, je garde le visage désespérément baissé. Je dois être moche avec mes yeux rouges et mon nez probablement rouge lui aussi. J'ai toujours détesté pleurer. Le faire devant Tim est pire que tout.
Soudainement, le vent s'arrête et c'est bien Timaël que je sens contre et tout autour de moi. La surprise est la première chose que je ressens, mais celle-ci est bien vite balayée par des larmes qui ne demandent qu'à sortir.

" ... "

J'étouffe un sanglot et mes mains viennent immédiatement se gripper dans le dos de Timaël. Un réflexe. Comme si pleurer est la chute dans le précipice et Timaël celui qui me retient de tomber et de m'écraser au sol. Ce dos que j'ai tant de fois observé, sans jamais oser m'en approcher, est désormais sous les paumes de mes mains, sous mes doigts. Cela rend l'instant encore plus irréel. Irréel mais agréable. J'ai envie de sourire, de coller mon visage contre son torse et de rester là, immobile pour le reste de l'éternité. Le reste de la journée serait un bon début.
Cependant, Timaël ne semble pas avoir les mêmes projets. Sa voix s'élève à nouveau et vient chasser ce désir de sourire.

" ... "

Le visage un peu relevé mais toujours irrémédiablement incliné vers le bas, je resserre un peu mes mains accrochées au haut de Timaël.
Je me doute Tim, je me doute. Si je pouvais tout effacer et t'aider à tout oublier, je le ferai. Je le ferai et je.. Non. En fait, je ne peux rien faire de tout cela et c'est aussi ce qui rend la chose encore plus difficile. L'impuissance n'est pas compatible avec le désir de faire que jai.

" ... "

Mes yeux se plongent immédiatement dans les siens, surprise. Courageuse ? À quel moment ai-je été courageuse ? Je cache mes véritables pensées, je m'écrase sous l'emprise des Pozhiratelis et aujourd'hui, je me retrouve même à larmoyer dans les bras de quelqu'un qui aurait probablement mille fois plus de raisons que moi de se sentir mal. Et c'est un Pozhirateli qui plus est. Moi qui crache autant sur eux, me voilà à vouloir être dans les bras d'un des leurs. Rien de courageux dans tout cela. Au contraire, je me trouve plutôt lâche. Lâche, faible et hypocrite.
Mon regard est alors attiré par ses lèvres. Il se les mord. Par mimétisme, je fais de même et cela provoque une sorte de bourdonnement au creux de mon ventre. Qu'est-il en train de se passer ? Moi qui trouvais la situation irréelle quelques minutes plus tôt, je me sens désormais bel et bien dans mon corps. Je me sens plutôt lourde même, comme s'il y avait un poids qui pesait sur mon corps, sur ma conscience.
Je relève mes yeux vers les siens et ma respiration se coupe durant quelques secondes. Mes yeux se baissent alors, tandis que je me hisse doucement sur la pointe des pieds. Je suis partie pour l'embrasser sur la joue afin de rester à ma place d'amie et d'éternelle seconde, mais mon cœur se serre si fort que c'en est douloureux. Je ne pensais pas que réprimer ses sentiments ainsi étaient si éprouvant. Alors au dernier moment, à la dernière seconde, je me ravise et décide d'aller à la rencontre de ses lèvres. Ces lèvres que j'ai souvent regardées sans jamais m'imaginer les effleurer.
Je ne veux plus souffrir. Peut-être qu'en faisant cela je signe pour un nouveau lot de douleurs, mais là maintenant, c'est ce que j'ai envie de faire, et je crois que lui aussi, j'espère...
Le rejet n'est pas quelque chose auquel on s'habitue. Celui que j'ai essuyé lorsque j'étais à Poudlard me paraît désormais lointain et bien minime à côté de celui que je pourrais subir aujourd'hui.
Timaël.. ne me repousse pas.. je t'en prie.
Je finis par interrompre cette étreinte amoureuse de lèvres pour redescendre à ma hauteur habituelle, sans pour autant décrocher mes mains du dos de Timaël.

(Anglais) - Désolée...

Le mot est sorti comme un murmure.
De quoi est-ce que je m'excuse ? De l'avoir embrassé ? Non, j'en avais tellement envie... De nous mettre dans une situation que ni lui ni moi ne contrôlons ? C'est probable. D'avoir attendu si longtemps ? Sûrement.
Toujours est-il que je m'excuse et que j'appréhende énormément sa réaction. Timaël est si imprévisible que je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Il pourrait très bien me repousser brusquement et s'en aller comme rester immobile et ne rien faire. J'appréhende tellement qu'un nœud se forme dans ma gorge.
Je me risque alors à lever de nouveau les yeux vers lui. Que vais-je voir dans les siens ?

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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la musique so DRAMA mais si belle:

vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Cette étreinte rend la situation compliquée. Timaël ne peut pas se permettre de jouer sur deux tableaux. Ce ne serait bon pour personne, ni même correct. En faisant cela, il met en danger une des personnes qu'il aime le plus et sa future fiancée qu'il veut à tout prix protéger. Or, il avait besoin de ce contact. Comme un instinct responsable de sa survie. Comme un arrêt dans cette fuite perpétuelle. Le retour de Nikita lui fait comprendre qu'elle aussi. Peut-être n'était-ce pas la meilleure décision, ni même la plus juste, mais c’était sa solution. Il est malade de ne pas pouvoir faire vivre ce qu'il ressent pour Niky, mais il ne peut s’empêcher de penser ce que cela implique. Enfin , comment le plaindre, il est le responsable.

Cette étreinte n'était ni juste, ni intelligente, mais elle était nécessaire. Tim n'ignore pas le sanglot de la jeune femme. Il sait qu'il l'a influencé et ne veut pas l'ignorer. Tim resterait des heures ainsi à sentir les mains de Nikita dans son dos. À garder son visage si proche du sien. Menton contre front. Pourtant il s'écarte légèrement pour capter son regard. Déjà trop. Un sortilège Doloris serait moins blessant. Tout ça est bien trop réel et viendra le moment où il devra assumer. Il se demande ce qui est pire, blesser Nikita aujourd'hui ou être contraint de le faire plus tard. Ou encore envisager la possibilité d'assumer ceci quitte à ne plus voir sa famille. Enfin, c'est une décision trop importante pour être prise aujourd'hui et dans cet état.

Le Marloes se mord la lèvre se retenant s'entourer de nouveau Nikita de ses bras. Le contact lui manque déjà. Il comprend ce que le mot dépendance cache vraiment. Une envie incontrôlable et douloureuse. Le regard de la sorcière lui coupe le souffle et ce n’est rien comparé au baiser qui suit. Tim le reçoit comme une bénédiction., comme la chose la plus naturelle, celle qu'il attendait. À présent seule Nikita compte. Il n'est plus question de se questionner ou pire de la repousser. Ce baiser il lui rend avec le plus de tendresse. Il sent ses poils se hérisser, son cœur exploser. Puis, comme il a coupé l'étreinte, elle coupe ce moment. Oh non Nikita il ne faut pas s'excuser. Jamais il ne s'est senti si vivant, si maître de son destin. C'est à lui de s'excuser d'être si aveugle en espérant que tout le monde trouvera son compte dans cette histoire. Pour une fois il a envie de suivre sa voie et de respecter ses volontés. Timaël sait ce qu’il doit faire aujourd’hui et c'est son tour de baisser la tête pour atteindre les lèvres tant convoitées. Il ne veut pas l'entendre prononcer ces mots et porter à sa place ce dont il est responsable. Un second baiser dont les sensations sont autant irrésistibles que la première fois. Puis de nouveau, une fois que tout le bonheur est puisé il se redresse.

« C'est moi qui suis désolé. »

La conversation pourrait durer ainsi, Tim n'en serait même pas gêné. Je m’excuse, je t’embrase. Un jeu si adorablement espiègle.

« Je ne sais pas comment arranger les choses. Remettre de l'ordre dans tout ça. »

Mais il faut être sérieux, la situation n’est pas risible. Il ne pourrait pas être plus honnête. La vérité est qu'il ne peut rien promettre. Il ne veut pas faire de serments en l'air ou affirmer que la solution est simple. Elle ne l'est pas et ceci le frustre au point qu'une larme finit par rouler sur sa joue. Il n'aime pas avancer dans le brouillard. Il n’aime pas se retrouver sans solution.

Pando

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 Pozhiratelis 

Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

:notes::

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

Mes yeux ont à peine le temps de se plonger dans ceux de Timaël, que je le vois se pencher vers moi et venir une nouvelle fois à la rencontre de mes lèvres. Mes yeux se ferment doucement tandis que nos lèvres se lient de nouveau. Ce contact est si nouveau, si inhabituel. Pouvoir sentir ainsi son parfum tout en étant aussi intimement liés est grisant. J'ai l'impression de recouvrer toute mon énergie et d'en donner dans le même temps. C'est un échange tout à fait exquis. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et celle-ci n'y fait pas exception.

" ... "

Les lèvres encore légèrement entrouvertes marquées par le baiser, j'observe Timaël avec un œil nouveau. Plein de petits détails me viennent désormais en tête et je comprends que mes sentiments pour le Bulgare étaient profondément enfouis, cachés par différentes couches. L'amitié. L'hypocrisie. La peur. Toutes ses épaisseurs désormais réduites en cendres par un simple, non, deux étreintes magiques. Néanmoins, je sens qu'une simple étincelle pourrait les faire renaître tels des phénix.

" ... "

Mes lèvres finissent par se refermer, et je regarde Timäel sérieusement. La larme que je vois alors couler de son œil m'attriste au plus haut point. Décidément, c'est le jour des pleurs. Je relâche doucement la pression d'une de mes mains qui étaient encore fermement agrippées au dos de Timaël et la lève avec douceur vers son visage. Elle tremble légèrement. Les tensions accumulées si brutalement relâchées sont difficiles à gérer. Qui plus est, c'est la première fois que je vais toucher ainsi son visage. Cela peut paraître dérisoire après ce que nous venons d'échanger, mais ça ne l'est pas à mes yeux. Ma main finit donc par entrer en contact avec sa joue, et avec mon pouce, j'essuie délicatement cette larme qui vient perturber son visage. Un visage que ne mérite pas ces larmes. Je laisse ma main continuer son chemin jusqu'à la clavicule du Bulgare. Du bout de mon index et de mon majeur, j'effleure doucement ce tatouage que j'ai si souvent dénigré, si souvent insulté. Mes yeux quittent alors le visage de Tim pour venir se poser sur l'encre noire.
Le tatouage ne fait pas l'homme. Je m'en étais déjà rendue compte pour Timaël, mais le fait d'être aussi proche de ce petit dessin aujourd'hui me fait réaliser à quel point c'est vrai. Tim est loin de se réduire à ce seul tatouage. Néanmoins, c'est une part de lui-même que je ne peux ignorer, et l'accepter va sûrement être la première étape de mon cheminement intérieur. Si Timaël et moi nous lançons dans ce.. Nous, je risque de cogiter de longues heures et je risque aussi de passer de longues nuits blanches. La présence d'un troisième acteur venant me hanter. Demetria. Cependant, je ne pense pas à elle actuellement, car je suis à des kilomètres de la Terre, et je ne pense qu'aux lèvres du brun qui sont si agréables.

(Anglais) - Je dois avouer que je ne sais pas non plus. Une seconde, tout paraît si simple, et l'autre, tout semble si.. impossible.

Nous sommes en train de nous mettre nous-mêmes dans une situation très compliquée et dangereuse pour beaucoup de monde. Peut-être que nous sommes fous.

(Anglais) - Je réalise pourtant bien la situation dans laquelle tu te trouves, et moi je débarque dans tout ça et.. j'ai l'impression d'être égoïste. Te vouloir ainsi, rien que pour moi.

Je sens que cette histoire ne va rien avoir de simple. De nombreuses péripéties sont à prévoir et l'issue est plus qu'incertaine. Mais c'est notre histoire et je sais que je suis prête à me lancer dedans les yeux fermés. Tant que je peux sentir la main de Timaël dans la mienne, je me sens capable d'affronter tous les obstacles qui se dresseront devant nous. Je me sens pousser des ailes.
Mes doigts caressant toujours le tatouage de Timaël, je lève de nouveau mes yeux vers lui avant de faire cesser le mouvement de mes doigts. Je pose alors ma main contre le haut de son torse, juste en-dessous de sa clavicule.

(Anglais) - Est-ce que tu veux.. nous donner une chance..

Employer ainsi le mot nous est grisant, malgré la gravité de la situation.

(Anglais) - .. ou alors.. laisser ce qui vient de se passer enfoui ici et..

Ma voix s'éteint doucement. Je ne sais même pas comment finir cette phrase. Mes yeux s'humidifient dangereusement. Je les baisse rapidement et les ferme fortement afin de faire cesser l'arrivée des larmes. Quand je sens mes yeux plus secs, je les pose de nouveau sur le visage au-dessus de moi.
J'aimerais tant pouvoir exprimer ce que je ressens à la face du monde. Mais je sais pertinemment que c'est impossible. Pour le moment. J'espère donc seulement que Timaël va accepter de tout me laisser lui exprimer. En secret. Quand nous serons seuls. Par le biais de regards, de sourires, et bien d'autres choses encore...

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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un peu de fauve:

vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Tim n’aime pas pleurer, non pas parce que ce n'est pas un truc d'homme. Une telle pensée est aberrante, chaque être peut exprimer ses sentiments comme il l'entend. En revanche, c'est une perte de temps. Verser des larmes ne résout rien et n'aide personne. Bien que frustré il ne laisse s'écouler qu'une seule goutte. Le brouillard est assez dense pour ne pas venir en rajouter une couche. Puis, il est trop grand pour ce genre de caprice. Une seule petite larme mais c'est suffisant pour sentir la main de Nikita sur son visage. Tim tremble légèrement. Il passerait bien le reste de sa vie à l'embrasser ou simplement à la tenir dans ses bras. Il n'aurait jamais pensé qu'un tel contact puisse le rendre si vivant. Il aurait aimé s’en rendre compte avant.

Bientôt cette main fuit vers la clavicule du sorcier. Timaël sait ce qu'elle va toucher et cela lui donne la chair de poule. Ce tatouage ne rend pas sa vie facile mais il a toujours accepté de le porter. Aujourd'hui encore il sait que c'était une étape à passer, qu’il n’avait pas à se dérober. Mais est-ce que Nikita réussira à l'accepter. Va-t-il lui brûler les doigts au regard des malheureux qu'il a apportés. Tim se retient d’attraper les doigts de Niky. Ce corbeau est sa part d'ombre. S'il pouvait la cacher aux yeux de la sorcière, quoique cela soit trop tard, il le ferait sans hésiter. Mais, il se raidit, il ne bouge pas trop curieux d'attendre la réaction de la sorcière. Elle pourrait le griffer, le frapper pour le voir devenir rouge et tenter de le faire disparaître. Mais Nikita se contente de l’effleurer. Tim retient son souffle. Personne n’a touché son corbeau depuis qu’il s’est posé sur sa clavicule.

Impossible. Ce mot résonne dans la tête du Marloes. C'est ce qu'il pense, mais c'est dur de l'étendre. Impossible. Comment pouvait-il s'imaginer aimer une personne qui serait rejetée par ses parents du simple fait de son sang. Impossible. Il sera marié dans trois ans. Si c’est impossible c’est à cause de lui. Timaël ne veut pas l'entendre dire qu'elle est égoïste. Jamais il n'a été contraint. Au contraire, il ne s’est jamais senti aussi libre. Enfin, le choix qu'il connaît mais que Nikita lui rappelle le laisse silencieux. Il n'y a rien d'évident à dévier du chemin tracé depuis sa naissance. Timaël ne s'était jamais rendu compte à quel point il était plus simple de suivre la voie instaurée par ses parents. Il s'agissait seulement d'agir au lieu de se retrouver à la frontière de ce qui est bon pour sa famille et ce qui est préférable pour lui. Passer l'initiation est plus facile que prendre ce genre de décision. Enfin, il ne peut pas se permettre de fermer les yeux et de prétendre que les choses vont s'arranger d'elles-mêmes. Il doit assumer ses envies et trouver une solution pour qu'elles restent viables.

« Et faire comme si de rien était. »

Sa voix est basse. Qu'il prononce lui-même la fin de cette phrase est plus terrible que s'il l'avait entendu de la bouche de Nikita. Il préférerait répondre plus tard, se laisser le temps de la réflexion. Mais, s'il fait ça il sait qu'il risque de ne pas suivre son cœur, parce que c’est plus raisonnable et surtout plus simple. Or, spontanément sa solution est tout autre.

« Je ne me sens pas capable de ça. »

Il regarde un instant dans le vide. Il est perdu et en même temps le contact de cette main sur son torse le garde sur terre. Il lui réchauffe le cœur. Tim sait qu’il doit être plus précis, qu’il doit dire les choses. Il ne peut pas se permettre d’être flou, pas dans cette circonstance.

« Et je n'en ai pas envie. J'ai envie d'essayer. Pour de vrai. »

Il cherche à présent son regard et attrape les doigts de Nikita qui repose près de sa clavicule. La promesse est faite. Timaël ne préfère pas imaginer ce que cela va donner et dans un sens vivre au jour le jour ne lui semble pas impertinent. Pas s’il s’agit d’essayer quelque chose avec Niky.

Pando

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 Pozhiratelis 

Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

And I wanna show you How my love won't end:

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

" ... "

Mon cœur se serre mais je ne baisse pas les yeux. Si jamais il veut tout enterrer, je souhaite le regarder dans les yeux lorsqu'il me le dira. J'ai vécu suffisamment de rejets pour savoir qu'ils ne tuent pas. Leur sensation a beau être similaire au sortilège Doloris, je les affronte de face et je ne me démonte pas. Les larmes et les cris, je les garde pour plus tard, lorsque je serai seule et que je pourrai laisser libre court à ces sentiments destructeurs.

" ... "

L'étau qui serait si fort ma poitrine se desserre doucement mais pas complètement. Le regard de Timaël est comme attaché par une force invisible, dans le vide. Il semble hésiter. Je le comprends parfaitement. À sa place je.. je ne sais pas ce que je ferai. Nos deux situations sont vraiment compliquées, et bientôt, elles se retrouveront entremêlées pour former un amas de complications. Mais ces problèmes, nous les affronterons ensemble. D'ordinaire déjà, je me targue de pouvoir tout affronter seule. Avec Timaël à mes côtés, je n'ai plus aucun doute là-dessus.

" ... "

L'étau disparaît complètement tandis que nos deux regards se captent de nouveau. On ne pourrait rien dire, nos yeux parleraient pour nous. Je sens ses doigts venir s'entrelacer autour des miens et une vague de plaisir me submerge. J'avais oublié ce que cela faisait d'aimer et d'être aimée en retour. C'est.. comme une drogue. Plus on y goûte, plus on en veut. Avec Timaël cependant, je ne sais pas ce qu'il se passe. J'ai beau n'y avoir goûté qu'une seule petite fois, je ressens déjà le manque de notre séparation à venir. Il doit déjà être tard et la plupart des employés du Secrétariat doivent être partis, ou sur la fin de leur journée. Peut-être que je me voilais la face. Je connais Timaël depuis.. je ne saurais dire.. Dix ans ? Oui, ce doit être ça. Comment n'a-t-il pu rien se passer pendant toutes ces années ? Peut-être y avait-il quelque chose, mais nous ne voulions pas le voir, ou ne nous pouvions pas. Je ne sais pas. Toujours est-il qu'aujourd'hui, nous sommes là tous les deux, dans les bras l'un de l'autre et je sais que je ne changerais ce moment pour rien au monde.

(Anglais) - Alors.. essayons, pour de vrai.

Je ne peux empêcher mes lèvres de s'étirer en un petit sourire. La joie que je ressens sur le moment est difficile à contenir. Néanmoins, je sais qu'en dehors de ces murs, il faudra que j'ai l'air comme à mon habitude. Timaël est trop précieux à mes yeux pour que je risque ce que nous avons en souriant bêtement à longueur de journée. Ce sera sûrement dur, mais nos retrouvailles n'en seront que plus délectables. Le voir presque tous les jours au travail ne sera pas non plus facile. Il ne faudra pas que nous changions nos comportements l'un envers l'autre, ne pas trop nous voir sans non plus nous éviter. Cette aventure qui nous attend a l'air délicieusement dangereuse. J'ai toujours été attirée par la danger, mais aujourd'hui j'aurais préféré pouvoir jouir d'une histoire simple et facile. Cependant, Timaël a dit qu'il voulait essayer, qu'il en avait envie, alors je suis prête à tout, même à m'écraser face aux Pozhiratelis s'il le faut.
Je garde ma main dans la sienne, et de mon autre bras, que je glisse derrière sa nuque, je l'attire un peu plus contre moi afin d'enfouir mon visage dans son cou. Tout est si nouveau, et pourtant tout semble familier, comme si je connaissais déjà les gestes à faire, comme si nous étions faits pour être réunis. C'est agréable.

(Anglais) - Je suppose qu'on ne peut pas rester ici éternellement.. Si ?

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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joyeux anniversaire

vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

En captant le regard de Nikita, Tim se demandait comment il avait pu être aussi aveugle toutes ces années. Elle n'était pas simplement belle, il appréciait son caractère. Puis, il avait toujours aimé discuter avec elle. Il se souvient même avoir été heureux en apprenant qu'ils allaient travailler ensemble. En se donnant un peu la peine il y avait des indices à trouver. Pourtant, imaginer ce retournement de situation n’était pas envisageable. Les convenances étaient prépondérantes. Ce qui s’était passé, dans ce bureau, était un pas de géant. À quel moment avait-il accepté d'ouvrir les yeux ? Sans doute quand il s'était rendu compte que l’opinion de Nikita comptait pour lui. Qu’il ne voulait pas la décevoir. Pendant un instant il avait pensé qu’il n’y aurait pas d’issue. Que l’idée de la jeune sorcière était trop arrêtée sur la question et que ça ne fonctionnerait pas. À côté convaincre une future fiancée de dix-sept ans qu’il était de son côté était nettement plus évident. Tim savait se remettre en question, Maelle l’avait poussé à le faire des années plus tôt, mais ce jour, dans ce bureau, il pensait cela vain. Pire, il n’avait pas supporté constater la colère puis la tristesse que son choix provoqué chez Niky. Ce n’était pas les sentiments qu’il voulait provoquer chez elle. Oui le déclic était bien là.

Progressivement il sentit son corps se relâcher. Peut-être était-il temps de profiter de l’instant sans imaginer le pire. Bien sûr, il faudrait rester vigilant, mais en vivant pour lui et en partageant avec Nikita. Qu'ils essaieraient oui. D'instinct un sourire apparut sur le visage du bulgare. Ce genre d'ambiance leur ressemblait plus et il ressentait un bien fou à voir le visage de Nikita illuminé. Il sentit un frisson le parcourir lorsque l’autre main de Nikita se posa sur sa nuque. La tête de la sorcière se calla parfaitement contre son cou, comme si c'était sa place depuis toujours. Tim avait bien l'impression que ce serait facile. Ils étaient comme deux pièces d'un même puzzle, ce serait forcément évident. À cet instant il ne redoutait pas les jours suivants. Ils se connaissaient. Ils sauraient se protéger et différencier les moments avec les autres des instants privilégiés entre eux. Il n'en doutait pas. Lorsque quelque chose est trop précieux on sait le préserver et garder le meilleur pour soi.

Eternellement. Il ne fallait pas le tenter, il s’en sentait parfaitement capable. Tim regarda tout de même discrètement l’heure sur sa montre. C'est que le temps pouvait filer. Oui ils ne pourraient pas s'éterniser. Il n’avait pas de raison pour rester, ce serait trop peu discret.

« Je n'ai pas vu le temps passer. »

Il resta tout de même dans cette position, craignant un moment qu'une fois qu'ils seraient éloignés quelque chose se passerait pour les séparer. C’était une idée purement candide et pourtant dans les faits une union entre eux était contre la loi. Il n’y avait rien de moins évident que la situation dans laquelle ils se trouvaient, pourtant ça en valait la peine.

« On pourrait rester, j’aimerais en tout cas, mais je crains que ce ne soit pas raisonnable. »

La raison. Toujours la raison avant les envies. Le seul moyen de se protéger maintenant qu’il avait promis d’essayer. Puis, un peu d’espace pour soi ne serait pas de refus après cette conversation. Il recula un peu sa tête et la main qui tenait les doigts de la sorcière remonta jusqu’à son menton. Délicatement il redressa son visage. C’était ses yeux qu’il cherchait. Pour lui faire une promesse.

« Nous aurons tout notre temps, ça ne sert à rien de se presser. »

C'est la seule chose qu'il pouvait lui offrir pour le moment, quelques années. Suffisamment pour débuter quelque chose et s'épanouir. Après il faudrait une solution. Pour l’heure son temps était pour Nikita.

Pando

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 Pozhiratelis 

Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

Merci :

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

" ... "

C'est vrai. Il doit être tard déjà, pourtant, je ne bouge pas. Sentir la chaleur du cou de Timaël contre mon visage est trop agréable pour que je rompe ainsi le contact. Je profite de l'instant sans penser à rien d'autre. Mon esprit est apaisé et calme. Aucune vague ne vient le submerger, aucune pensée ne vient l'accaparer. Je suis juste là, tout contre Timaël.

" ... "

Je sens alors Timaël s'éloigner doucement, et sa main qui tenait alors la mienne vient toucher mon menton. Je laisse ma main posée contre son torse tout en relevant lentement mon visage vers celui du Marloes. Nos yeux se rencontrent et les paroles qu'ils prononcent alors me réchauffent le cœur et le corps tout entier. Oui, tout notre temps. Je souris et mes yeux pétillent de joie. Entendre ces mots sortir de la bouche de Tim illuminent ma journée. Tous les soucis sont balayés, et tous les doutes semblent disparaître un à un. Je donnerais tout pour ressentir cela toute ma vie, mais Timaël a raison. Il ne faut pas nous presser, ni abuser des bonnes choses. Il faut au contraire savoir en profiter et les savourer.

(Anglais) - Tu as raison. Ce serait dommage de se faire surprendre maintenant.

J'incline ma tête légèrement sur le côté en disant cela avant de me reculer doucement. Sans quitter le Marloes des yeux, je prends ma baguette en main et range toutes mes affaires étalées sur mon bureau. Je fais ensuite léviter mon sac ainsi que ma cape sur le bureau avant de ranger ma baguette là où elle était. J'ai bien envie de proposer à Timaël de l'accompagner récupérer ses affaires, mais j'ai peur que ce ne soit pas très prudent. On risque déjà de nous apercevoir sortir tous les deux d'ici, si en plus on nous voyait repartir ensemble... Je ne sais pas. Quand j'y réfléchis bien, il n'y a rien de bien étrange à cela, mais désormais, tout va me sembler suspect.
Je romps de nouveau la distance qui nous sépare et attrape sa main avec la mienne.

(Anglais) - Je suppose aussi que c'est plus prudent de te laisser partir d'ici seul..

Je ne suis pas triste en disant cela. Je sais que nous nous quittons aujourd'hui pour mieux nous retrouver plus tard, et me retrouver seule après tant d'émotions ne me fera pas de mal. Je ne suis pas vraiment habituée à tant d'effusions, et malgré le bonheur intense qu'elles provoquent en moi, je dois reconnaître que c'est épuisant d'aimer, mais c'est de la bonne fatigue, j'en suis sûre.
Je souris au brun et mon autre main se glisse de nouveau dans sa nuque, mes doigts s'entrelaçant délicatement dans ses cheveux.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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Tim qui va chanter et danser sous la douche:

vendredi 13 novembre 2133
bureau de la Police Magique, Secrétariat, Grande ville marchande

Timaël n’aimait pas faire des promesses en l’air. Il ne savait pas exactement comment la tenir et jusqu’à quand la situation pourrait tenir, en tout cas il donnerait le maximum. Puis il pouvait se passer un tas de choses en deux ans. Il ne doutait pas qu’il était possible de débusquer les corbeaux aussi vite qu’ils avaient obtenu le pouvoir. S’ils pensaient l’inverse ils étaient d’une idiotie profonde. Un jour la terreur ne ferait plus le même effet. Le désir de liberté la dépasserait. À quoi bon vivre dans la crainte, une telle vie n’a pas de sens. Pour le moment c’était encore leur arme principale, bien que nettement dissimulée par rapport à l’époque des vagues. Sur le long terme en revanche ce n’était pas une solution viable. S’ils voulaient gagner la bataille du plus endurant, ils devraient faire voir une part de lumière. Faire croire que leur objectif était la protection des sorciers. Se montrer moins brutaux pour se faire accepter par la majorité.

Timaël fond face au regard de Nikita. Pas facile à tenir mais ça valait le coup. Il voit sur son visage que c’était déjà suffisant. Ils s’accordent déjà sur la discrétion. Certes cela entrainera quelques difficultés d’ordre logistique mais une fois de plus c’est pour la bonne cause. Tim est beaucoup trop terrifié à l’idée de la mettre en danger que la moindre précaution est la bienvenue. À commencer par partir de ce bureau même s’il meurt d’envie de rester enlacé. Nikita le dispense de la lourde tâche de marquer un léger écart. Progressivement comme un sas de décompression. Le contact qu’ils gardent est celui de leurs yeux. Il n’est plus l’heure de fuir ce regard, de craindre qu’il se prolonger. Même ainsi il pourrait rester des heures de plus par simple plaisir de la contempler. Il sent de nouveau la chaleur de la peau de Nikita dans sa main. Il aimerait quitter le bureau ainsi mais il sait déjà que ce n’est pas envisageable. Il ne faut pas en demander beaucoup, ce qu’ils peuvent tenter de construire est déjà suffisant.

« Je suppose aussi… »

Il lui sourit et il sent sa main se glisser vers sa nique. Les aurevoirs pourraient durait éternellement sans qu’il ne s’en lasse. Il n’y a rien de plus simple et pourtant c’est exactement ce qui lui faut. Au moins cet instant est vrai et désiré. Tim place son autre main sur la nuque de Nikita, reproduisant une certaine symétrie rendue bancale par la différence de taille. Puis, il dépose enfin un baiser sur son front. Gouter de nouveau à ses lèvres le ferait rester une éternité. Il relâche délicatement sa prise et doucement c’est à son tour de s’écarter. Il marque un pas en arrière, vérifie que sa baguette se trouve bien dans sa poche, puis il retrouve les yeux de Nikita.

« À lundi. »

Un autre sourire avant de tourner les talons pour trouver la porte. Cela lui semble un peu trop rapide mais trainer rendrait les choses plus longues. Ils n’en finiraient pas. Avant de franchir le seuil de la porte il se retourne tout de même, le sourire toujours agrippé aux lèves. Il la salue cette fois de la main avant de se retourner et retrouver son bureau. Le weekend allait être interminable.

Pando

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 Pozhiratelis 

Timaël Novak Marloes ☽la voie du coeur ou de l'honneur !

Sayonara:

Le bureau des affaires

Vendredi 13 novembre 2133

" ... "

Ma peau frissonne sous le contact de la main de Timaël. Le sentir ainsi contre ma nuque est apaisant, j'ai l'impression que sa seule main peut nous protéger de tous les dangers du monde. Je sais pertinemment que ce n'est pas réaliste, mais la sensation est agréable, grisante. Ses lèvres qui viennent ensuite se déposer doucement sur mon front accentue ce sentiment de protection et je pourrais rester ici comme ça encore des heures.
Finalement, cette proximité qui nous unit finit par se dissiper lentement, tandis que Timaël crée de nouveau de la distance entre nos deux corps. Nos deux mains restent en contact plus longtemps, mais finissent tout de même par se séparer elles aussi. Certains au revoir sont déchirants, mais celui-ci est beau, doux et annonciateur de belles retrouvailles.

" ... "

Je réponds au sourire de Tim en souriant à mon tour et en hochant affirmativement la tête. Cela semble si facile de lui sourire. Je l'observe s'éloigner vers la porte sans bouger. Il se retourne une dernière fois pour me saluer de la main. Je l'imite et il disparaît. Ça y est, il n'est plus là. La porte de mon bureau se referme doucement en même temps que je pousse un léger soupir. On pourrait croire que la magie du moment va s'estomper en même temps que le départ de Timaël, mais non, le sentiment de joie et d'apaisement semble figé dans l'espace et dans le temps. Je me retourne vers mon bureau et fais mine de ranger doucement mes affaires alors que celles-ci le sont déjà. J'ai l'impression de fonctionner au ralenti. J'attrape ensuite ma cape et la noue sur mes épaules. Je prends soin d'en faire sortir les quelques cheveux qui y sont coincés avant de glisser la hanse de mon sac sur mon épaule. Une belle soirée m'attend en perspective, ma baignoire, mon canapé et mes pensées, qui seront probablement tournées vers un sorcier en particulier, m'attendent. Je ne voudrais pas les faire patienter trop longtemps, je glisse donc ma baguette dans ma manche et quitte mon bureau en refermant la porte derrière moi. Enfin, un fin sourire flottant sur mes lèvres, je prends la direction Londres.

Codage réalisé par Loukoum à la Cophirende Académie

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