Merdeux Noël (Daniel et Dimitri) 

Sa première réaction en déballant ce cadeau fut une bouffée de nostalgie. Il se revoyait offrir ce bijou à Mira, pour son anniversaire. Revoyait son sourire ravi pendant qu'il l'attachait autour de son poignet. Revoyait toutes ces fois où, en baissant les yeux, il avait vu la chaîne briller contre sa peau. Elle le mettait tous les jours, ne le retirant que pour dormir et se doucher. Il était magnifique, presque autant que la demoiselle qui le portait. Dimitri avait cru ne jamais revoir ce bijou, l'avait même presque oublié au profit de souvenirs plus importants. Et voilà qu'il le retrouvait, soigneusement posé sur un coussin de soie dans une boîte de bijoutier. La vague de souvenirs passée, ce fut la colère qui prit le dessus sur ses sentiments, sa rage de voir que son père - car qui pourrait-ce être d'autre - le provoquait. Il avait tué Mira et voilà que, cinq mois plus tard, il envoyait ce bracelet à son fils pour réveiller la douleur. Dimitri était persuadé que c'était lui, que personne d'autre n'aurait osé retirer un bijou du cadavre d'une jeune fille et que, l'ayant tuée lui-même, il avait été le dernier à le voir accroché à son poignet.

Empli d'une fureur nouvelle, Dimitri avait quitté Durmstrang sans demander l'autorisation à personne, en ce matin de Noël. Il n'avait pas d'autres plans, de toute manière, resté seul Dragsa à l'Institut et Zora étant chez elle pour fêter les fêtes avec sa famille. Personne ne remarquerait son absence. Le bracelet serrée dans son poing fermé, il avait foncé dans une boutique au hasard, chipant une poignée de poudre de cheminette au commerçant pour se rendre au manoir. Il avait choisi la cheminée de sa chambre, après avoir hésité à prendre celle du salon où, à cette heure, toute la famille devait être réunie autour du sapin pour déballer ses cadeaux avec du pudding et du lait de poule. Il imaginait parfaitement le tableau dans sa tête : ses parents assis dans un canapé et ses aînés par terre, en train de sourire parce qu'ils ont reçu des choses merveilleusement tape à l'oeil et chères. Alors que lui avait eu un foutu bracelet. Personne ne devait penser à lui, se soucier de savoir s'il passait un bon Noël. Ils l'avaient rayé du tableau familial tout autant que de leurs coeurs. Et ça le rendait fou de rage et empli de haine.

Sortant de sa chambre sans un regard pour ses anciens meubles, Dimitri déambula dans les couloirs comme un fantôme oublié. Les membres du personnel qu'il croisa le regardèrent avec ahurissement, ne pensant même pas à réagir ou à saluer leur ancien maître. Dim les ignora totalement, descendant les étages pour, malgré les protestations du majordome, pousser la double porte du salon. Comme il l'avait imaginé, tout le monde était là, pile aux places qu'il leur avait attribuées en pensée. Un trou, entre ses aînés, marquait l'endroit où lui-même aurait du se trouver. Tous les visages se tournèrent vers lui, choqués, énervés, ravis... il n'aurait su le dire. Et il s'en fichait. Traversant la salle d'un pas décidé, Dimitri se dirigea vers son père sans un regard pour les autres et brandit le bracelet sous son nez. Comment oses-tu ? Comment oses-tu m'envoyer ça aujourd'hui ? Tu n'as donc aucun coeur ? Il avait crié, se fichant pas mal des répercussions que son père lui ferait subir. Il bouillait de rage, sa main tremblait, faisant cliqueter le bijou dans une mélodie cruelle. Tu m'écoeures. Sa mère se leva d'un bond, outrée, mais Dimitri ignora ses remontrances pour ne regarder que son père. Une femme qui avait oublié son fils n'avait plus aucun droit sur son éducation. Juste quand je parviens à faire mon deuil, il a fallu que tu me rappelles comment tu l'as tuée, hein ? Ca t'amuses de me faire souffrir ? Tu n'es qu'un monstre. Fulminant, il jeta le bijou au visage de son père avec toute la force dont il était capable, satisfait de voir le fermoir entailler la peau sous son oeil.

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Aucune réaction. Son père ne remua pas le petit doigt tandis que Dimitri l'insultait et rejetait sur lui toute cette colère accumulée depuis cinq mois. Il n'avait jamais réellement eu de conversation avec son père après la mort de Mira, avait juste fait ses bagages et était parti en veillant à ne pas croiser le sourire satisfait de son paternel. Il ne lui avait laissé aucune chance de s'excuser, de lui dire qu'il se trompait et que ce n'était pas lui le coupable. De toute façon, il connaissait assez son père que pour savoir qu'il se serait contenté de hausser les épaules pour minimiser le problème qui, pour lui n'en était de toute façon pas un. Mais là, en train de lui cracher tout ça au visage, Dimitri s'était attendu à une réaction. Pas forcément une correction physique ni même une engueulade, mais un sourire fier, une moue déçue ou même un froncement de sourcils. Quelque chose ! Sauf que son père ne remua pas un cils, se contentant de le regarder jusqu'au moment où le métal creusa sa peau. Il se tourna vers Connor pendant que sa femme se jetait sur lui pour soigner sa minuscule balafre. Écœuré de voir sa mère s'inquiéter pour lui plutôt que son fils, Dimitri ne se rebella pas quand son frère l'attrapa par le bras.

Un instant plus tard, les deux princes étaient dans le jardin enneigé, mais Dim était trop en colère que pour regarder le paysage où même sentir le froid au travers de son pull. Il n'avait pas pris son manteau en quittant Durmstrang mais le regretterait certainement sous peu. Quand ils s'arrêtèrent, Dim arracha son bras à la poigne de son aîné, ne supportant qu'avec peine ce contact. J'arrive pas à croire qu'il m'ait fait ça ! Furieux, il donna un coup de pied dans un pot de fleurs qui se brisa sur un rocher caché sous la neige. Il ne fallait vraiment pas avoir de compassion ni de cœur pour faire ça à son propre fils ; le jour de Noël qui plus est ! Et Dim avait du être vraiment con pour croire que son paternel allait le laisser en paix. Encore plus pour avoir pensé qu'il avait fait son deuil. Calmé par le froid, Dim leva enfin les yeux vers son frère, impeccablement vêtu et parfait comme toujours. Il ne disait rien, approuvant les actes de leur père ou trop lâche que pour oser en dire ce qu'il pensait vraiment. Si c'était Demetria qui l'avait pris à part, elle serait déjà en train de le serrer dans ses bras en insultant l'insensibilité de leur père. Mais c'était Connor qui avait décidé de "s'occuper de lui" et Dim devrait faire avec.

Après un moment de silence gênant, Dimitri alla s'asseoir sur un banc dont il retira la neige avant d'y poser les fesses. Plié en deux pour ne pas ressentir le froid ambiant, il promena son regard sur le jardins, observant les arbres nus et la couche de neige qui recouvrait les plantes de sa mère. S'il avait cru que revenir lui ferait mal ou plaisir, il fut étonné de ne rien ressentir. Oui c'était joli et oui des souvenirs remontaient le cours de ses pensées, mais il ne se sentait pas heureux ni malheureux, simple spectateur à l'esprit déconnecté et engourdi. Il ne savait pas quoi dire à son frère, ne savait même pas pourquoi c'était lui qui avait pris l'initiative de le faire sortir. Ils ne s'étaient jamais bien entendus, n'avaient jamais étés du genre à se réconforter l'un l'autre ou même à discuter comme des frères devraient le faire. Tu étais au courant ? Tu savais que père avait pris le bracelet de Mira après...? Dim s'interrompit, incapable de finir sa phrase. Ce bracelet avait réveillé toute la douleur qu'il avait enfin réussi à laisser derrière lui, et il se retrouvait de nouveau incapable de prononcer les mots qui rendaient cet acte réel. Non bien sûr, comment tu le saurais ? T'étais pas là. Ou du moins le pensait-il, ignorant que son frère avait assisté à la scène sans rien faire pour l'empêcher. Il ne l'envisageait même pas, naïf au point de croire que, si Connor avait été là, il aurait sauvé Mira.

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Dimitri ne réagit pas quand son frère posa un manteau sur son dos. Il se fichait pas mal d'avoir froid ou de tomber malade. Il voulait juste qu'on lui explique pourquoi son père le détestait, ce qu'il avait fait pour être à ce point torturé. Ce ne pouvait pas simplement être dû à son départ du manoir, la logique voulant que son père l'ignore tout bonnement. Non, il avait du faire quelque chose par le passé pour mériter ça, une bêtise d'enfant dont il ne se rappelait pas. Ou peut-être était-il simplement l'enfant de trop, l'indésiré, celui dont personne n'avait voulu dans la famille. Il avait été inutile, avait coûté de l'argent et maintenant n'était même plus bon à marier. Une pure déception. Voilà tout ce qu'il était, et son père le lui faisait payer en rouvrant cette plaie béante. Et puis Connor ouvrit la bouche, et toutes ces certitudes s'effondrèrent. Dimitri ne pouvait pas croire ce que son frère lui disait, il refusait d'envisager cette nouvelle trahison, ce couteau planté dans son dos. Son propre frère. Son sang. Celui qui disait le protéger. L'aimer.

Seul un tressaillement de sa paupière montra que Dimitri avait entendu et comprit son frère. Il resta immobile un moment, enregistrant ces informations immondes, ces révélations qui changeaient tout. Car son père le haïssait, c'était évident, mais il semblait que son frère ne l'aimait pas plus. Sinon, il aurait sauvé Mira, non ? Il aurait permis à Dimitri de vivre avec elle. L'aurait aidé à se cacher. L'aurait laissé être heureux. Tu te fous de ma gueule ? Le murmure était aussi glacial que le banc sous ses cuisses. Aussi cassant que la couche de glace qui recouvrait l'eau de la fontaine. Aussi calme que le silence environnant. Connor et lui n'avaient jamais été proches ou amis, mais ils étaient frères par le sang, et ça impliquait qu'ils devaient s'aimer, non ? C'était une obligation qui accompagnait la fraternité. Lui n'aurait jamais infligé ça à Connor. Si ça avait été Sasha qui était menacé de mort, si ça avait été Dimitri qui avait du assister à son meurtre, il se serait interposé. Il n'aurait jamais accepté de regarder le meilleur ami de son frère mourir sans bouger, n'aurait jamais supporté de vivre en sachant qu'il était en partie responsable du malheur de son sang.

Il ne bougea que quand une larme perla au coin de son oeil. Dimitri l'essuya de son poing et se leva brusquement, sans attendre la réponse de son frère. Il ne voulait pas l'entendre, ne voulait plus faire partie de cette famille. À grands pas, il pris la direction de la porte d'entrée dans l'optique de rejoindre sa chambre et de retourner à Durmstrang par la cheminée... et puis il s'arrêta. C'était la dernière fois qu'il parlait à son frère, il s'en fit la promesse. Et il se promit également de n'avoir aucun regrets, d'obtenir ses réponses et de balancer tout ce qu'il voulait à la gueule de cet assassin par non-assistance. Alors il se retourna et revint sur ses pas. Comment fais-tu pour te regarder encore dans le miroir alors que tu as son sang sur tes mains ? Son SANG, bordel ! Il se mit à crier, se fichant qu'on l'entende, qu'on le prenne pour un fou ou qu'on essaie de le faire taire. Tu savais ce qu'elle représentait pour moi et tu n'as rien fait. Et tu oses encore me parler ? M'appeler ton frère ? Prétendre que tu veux me protéger ? Faute de mieux, il ramassa une poignée de neige sur un muret et la lança sur son frère. Un caillou aurait été mieux, plus percutant, mais c'était ça ou un pot de fleur, un peu trop lourd pour la tête de son aîné. Je comprends maintenant pourquoi tu as toujours été son préféré ! Vous êtes pareils. Des assassins.

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Un rire amer échappa à Dimitri quand son frère lui parla des ordres. Il justifiait ça par le fait de son obéissance ? Parce que son père lui a dit "regarde et bouge pas" ? Et si son père lui avait demandé d'assister au meurtre de leur mère ? De Demetria ? De Sasha ? De lui-même ? Est-ce que Connor serait aussi resté les bras ballants à regarder sans bouger ? Non, bien sûr. Tous les proches de Connor étaient des sang purs, des intouchables, l'élite de la société ! Mira, elle, n'avait été qu'un déchet, une erreur de la nature. Serrant les dents, il tourna la tête pour ne plus voir son frère. Et t'as eu une médaille pour ta docilité ? Est-ce qu'il avait gagné quelque chose, du mérite, une place dans la société ? Ou Mira était-elle morte pour rien ? Dimitri était écoeuré par le comportement de son frère, sa tentative de justification. À quoi s'attendait-il ? À ce que Dim lui pardonne parce que "oh mon dieu tu as suivi les ordres excuses-moi de m'être fâché" ? C'était trop lui demander.

Connor continua à s'expliquer, tentant à l'évidence d'inculquer une leçon à son cadet. À présent, c'était de la faute de Dimitri si il souffrait, et Connor était le saint homme qui avait maintes fois tenté de l'épargner. C'était tellement hypocrite que ça lui donnait la nausée. La gorge serrée, il ne répondit pas, balayant d'un geste le doigt menaçant que Connor pointait vers lui. Il avait passé l'âge des leçons de morale et ne laisserait pas son frère l'intimider. Il ne voulait plus de cette famille de dégénérés, préférait encore passer sa vie seule que de continuer à côtoyer ces assassins. Seule Demetria se démarquait par sa bonté et sa douceur, mais peut-être avait-elle simplement eu la chance de ne jamais avoir eu d'occasion de commettre un crime. La dernière réplique de son aîné mit Dimitri hors de lui. Il ferait ce qu'on attendait de lui ? Mais il se foutait de sa gueule en fait ? Pardon ? Excuses-moi mais je pense avoir mal compris. Le regard aussi glacial que la neige sous ses pieds, Dimitri avança d'un pas vers son frère. Tu es en train de me dire que vous avez tué Mira, mais que je dois oublier ça et faire mon devoir ? Tu penses vraiment ce que tu dis, là ?

Même s'il savait que ça ne changerait rien, Dim laissait à Connor une possibilité de changer ses paroles, de lui avouer qu'il ne faisait qu'obéir à leur père et que, en vérité, il était tout aussi dégoûté que lui. Mais l'était-il ? Réalisait-il seulement qu'il avait contribué au meurtre d'une innocente simplement à cause d'une naissance dans une "mauvaise" famille ? Et si je te disais que j'ai envie d'aller tuer Sasha demain, est-ce que tu vas subitement arrêter de le fréquenter - ton meilleur ami - simplement pour ne pas souffrir quand je le tuerais ? Purement théorique, bien sûr, mais Dimitri ne pouvait s'empêcher d'essayer d'ouvrir les yeux de son frère. Il ne s'était jamais mis à sa place, n'avait jamais envisagé ce qu'il pouvait ressentir. Manquait-il à ce point d'empathie ? Était-il possible que Demetria et lui, si radicalement différents, soient jumeaux et aient étés élevés par les mêmes personnes ? Si Demetria était menacée de mort, tu couperais les ponts ?Tes leçons de morales sont bien belles, Connor, mais tu sais comme moi que tu ne les appliquerais pas toi-même.

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Il le pensait vraiment. D'accord. Dimitri comprit enfin que son frère était un cas désespéré, conditionné tellement en profondeur qu'il était irrécupérable. Il voyait Dim comme ses parents le voyaient : comme un objet, de la marchandise, une gueule à vendre au plus offrant. Mais je suis pas un chien, merde ! Vous pouvez pas me donner des ordres et attendre que je fasse le beau sans montrer les dents. Okay, la métaphore était moyenne, mais Dim n'avait jamais eu beaucoup de répartie et il avait du choisir entre le toutou ou le singe savant, deux seules idées qui lui étaient passées par la tête. Ses parents avaient tenté de le conditionner, lui aussi, mais Mira lui avait ouvert les yeux sur le monde et ses injustices, sur la domination ridicule des sang purs et l'éducation qu'il avait reçue. Grâce à elle, il avait gardé son âme et son coeur, alors que Connor était un assassin insensible et incapable de penser par lui-même. En fait, Dim avait presque pitié pour lui, car leur père ne lui avait laissé aucune chance. En tant que premier né et héritier, il avait été surveillé et conditionné plus en profondeur que les deux cadets. C'était pour ça que Demetria et Dimitri étaient plus empathiques.

Il leva un sourcil quand Connor compara son meilleur ami à une épine plantée dans son pied. Il y aurait de l'eau dans le gaz entre les deux inséparables ? Dimitri n'était pas étonné de ne pas s'en être rendu compte plus tôt, ayant fait de son mieux pour éviter son aîné depuis la rentrée. Et Connor l'avait également ignoré avec superbe, d'ailleurs, mais là n'était pas le sujet. Dimitri secoua la tête devant la mauvaise fois de son frère. Tu vois ce que je veux dire, fais pas ton bouché. Même s'il n'était plus ami avec Sasha, il pouvait imaginer la situation et tenter de comprendre, non ? Non, il était tellement fermé et bloqué dans ses idées que le simple fait d'envisager un autre point de vue était impossible pour lui. Et sa justification pour Demetria acheva de convaincre Dimitri. Il perdait son temps. Y a pas que les Pozhiratelis qui peuvent tuer les gens tu sais. Justement, un ennemi des Mangemorts pouvait décider de passer à l'acte et de prendre pour cible la fille faible et sans défense d'un assassin réputé. Mais, encore une fois, cette partie de l'histoire avait été soigneusement effacée de l'esprit de Connor pour qu'il ne voie que la beauté et l'invulnérabilité des Pozhiratelis...

Secouant la tête, Dimitri glissa ses mains dans les poches du manteau qu'il portait malgré lui. Il s'était calmé en réalisant que son frère n'était qu'un pantin manipulé par son père, mais sa colère et sa haine bouillaient toujours en arrière-plan. Je perds mon temps. Garde le bracelet et oublie-moi, tu veux ? Et à l'avenir évite les cadeaux morbides. Avec une moue dégoûtée, il se retourna et rentra dans le manoir. Le changement de température le surprit, et il abandonna le manteau aux mains du majordome sans lui accorder un regard. Le chemin vers sa chambre passait devant le salon, où se trouvaient peut-être toujours le reste de la famille. En repensant à la blessure - certes minime - qu'il avait infligée à son père, un sourire naquit sur ses lèvres, mais il resta figé, indécis. Il ne voulait pas risquer de passer devant eux, de les voir, qu'ils tentent de lui parler. Il saurait sans problème ignorer ses parents, son assassin de père et sa lâche de mère, mais si Demetria l'attrapait... il n'avait jamais su lui résister. Debout dans le hall d'entrée, il se sentait con, incapable de passer devant une porte ouverte mais refusant de ressortir pour affronter son frère. Ouais, il avait l'air con, le petit prince...

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