I wanna know, can you show me - Donna 

On ne peut pas dire que les vacances de Noël avait été joyeuses pour Léonie. En revanche, elle les avait mises à profit pour travailler ses sortilèges et ses enchantements. Elle avait même étudié encore plus activement la Défense contre les forces du mal, passant des journées entières le nez dans un bouquin. Il n'aurait plus manqué qu'elle fasse ça chez elle, ses parents auraient été capables de s'inquiéter ou au moins de se poser des questions. Non pas que Leen ne soit pas studieuse. Mais elle ne râte jamais une occasion de passer du temps en famille donc il aurait été suspect qu'elle reste le nez dans un bouquin. Surtout avec les Niffleurs et les Fléreurs qui peuplent la maison, elle est même plutôt du genre à s'amuser avec cette joyeuse ménagerie. Mais les choses ne sont plus les mêmes depuis quelques mois. Parce que Léo se demande si ce qui est arrivé à Finn ne peut pas lui arriver à elle aussi et qu'elle veut pouvoir se défendre. En tout cas, il faut croire que tout cela combiné à son attention décuplée en cours a attiré l'attention d'un de ses professeurs. Elle a dû sembler assez étrange pour que le professeur Sheridan se propose de lui apprendre de nouveaux sortilèges. Au début, la rouquine a parut suspiscieuse et elle a donc poliment refusé, prétextant ne pas savoir où elle calerait ça dans son emploi du temps. Après tout, elle a la bonne excuse d'être préfète des Gryffondor et capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison. Mais tout de même, il n'empêche que l'enseignante s'était tout de même proposé de l'aider à ce niveau, sans que la jeune femme ne comprenne vraiment pourquoi.

Et puis finalement, la Prewett se demandait de plus en plus souvent si elle n'aurait pas dû accepter. Certains jours, elle se faisait une raison. En se disant que de toute façon, elle avait bien assez à faire sans se surcharger en plus de cours particulier, qu'il fallait qu'elle se concentre déjà sur ses ASPIC. D'autres jours, elle se disait que ça pourrait peut-être la rassurer et lui éviter de fuir face à Hawke. Et dans ces moments là, elle retournait s'occuper l'esprit en étudiant ou en surveillant les plus jeunes dans les couloirs. Elle n'avait de cesse de se trouver des excuses pour ne pas retourner voir son professeur de Défense contre les forces du mal et lui demander de lui enseigner des sorts qu'ils ne verraient sans doute pas en cours. Et finalement, la rentrée était arrivée, la vie était revenue dans le château et tout semblait d'un coup beaucoup plus mouvementé. Il y avait tant à faire ! Alors, la rouquine en oubliait tout le reste, se concentrait sur ce qui lui semblait important. Et surtout, elle s'interdisait de penser à son frère qui lui manquait tant pendant cette période de l'année. Mais finalement, il fallut qu'elle se retrouve à nouveau nez à nez avec son ex petit-ami. C'est son besoin de se sentir en sécurité qui la motiva donc en premier lieux. Cela devenait de plus en plus difficile à gérer pour elle d'avoir ce besoin de fuir dès qu'il était dans les parages. Leen n'était pourtant pas très sûre d'elle quand il s'agissait de demander ce genre de chose. Parce que ça ne lui semble, tout simplement, pas naturel.

Patiemment, elle attendit donc la fin du cours. Et une fois tout le monde libéré, elle commença à ranger ses affaires dans son sac avant de le caler sur son épaule. Quelques camarades proposèrent de l'attendre mais la préfète secoua doucement la tête. Elle ne voulait pas que quelqu'un l'attende, ça aurait risqué de lui mettre encore plus la pression. Elle les vit hausser les épaules avec une petite moue avant de se diriger vers la sortie. Léonie prit alors son courage à deux mains et approcha du bureau de son professeur. Ses doigts légèrement crispés sur la lanière de son sac, elle se racla légèrement la gorge tentant de se donner une contenance. « Professeur, je... je voulais savoir si... Si votre proposition tenait toujours... » Nerveuse, la demoiselle n'ose même pas regarder la Sheridan. Non pas qu'elle soit intimidée, au contraire. Elle adore même ses cours ! Mais elle se demande s'il n'est pas trop tard pour se décider.

C’était dur. Dur de se dire que je continuais de vivre en sachant que ma nièce était toujours dans un profond sommeil. Je ne savais pas si elle s’en réveillerait un jour. Je ne savais plus quoi faire. Je me taisais. Je me contentais juste de faire mes cours, de jouer la professeur qui n’a aucun soucis. Je me devais d’être présente pour mes étudiants. Aussi, c’est surement pour cela qu’aujourd’hui encore, je me trouvais devant mes étudiants à leur faire cours en cette nouvelle année qui débutait. Une nouvelle année que je commençais sans mon mari, sans ma petite soeur et avec ma nièce toujours dans le coma mais je ne devais pas montrer mes faiblesses. Je me devais de continuer, d’avancer encore, la tête haute sans faire de fausses notes.

Les septième années. Certains n’écoutaient que peu durant mes cours tandis que d’autres s’intéressaient véritablement. J’en avais certains en option, tandis que d’autres dont je voyais le visage assez rarement mais je ne m’en importait guère. Le cours vint à se terminer. Les étudiants commencèrent à quitter la salle de cours après que je leur ai donné leurs devoirs à faire pour le cours suivant. Posant ma baguette sur mon bureau, je passe machinalement ma main dans ma chevelure blonde avant de m’étirer discrètement. J’avais besoin d’aller me dégourdir les pattes. C’était même plus qu’une simple certitude. Cependant, mon regard bleu azur se porta sur la rouquine qui vint à ma rencontre.

Tout en rangeant un peu mon bureau, je vins à lever le regard vers elle avant de lui sourire.

« Oui mademoiselle Prewett, ma proposition tiens toujours. Dès que vous le souhaitez. » lui répondis-je avec un sourire rassurant.

La salle de cours se vidait et bientôt nous ne fûmes plus que toutes les deux. Je ne quittais pas l’étudiante des yeux, attendant une réponse de sa part.

Léonie qui reste à la fin d’un cours, ça n’a rien de vraiment alarmant. Il lui arrive parfois de rester pour poser une question ou pour demander une précision. Dans tous les cas, ce n’est quasiment jamais pour se prendre une retenue qu’elle se voit obligée de rester avec un professeur. Mais cette fois, les choses étaient tout de même particulière. Parce qu’elle avait une demande un peu spécifique à formuler. Ou plutôt, Leen devait finalement répondre par l’affirmative à une proposition qui lui avait été faite bien plus tôt dans l’année. Qu’est ce qui avait changé ? Et bien au début elle ne pensait tout simplement pas avoir à se défendre contre n’importe qui. Mais à force de croiser Hawke dans les couloirs ou même, tout simplement, de penser à Finn, elle se rend bien compte qu’elle va avoir besoin de se défendre. La rouquine n’est pas forcément du genre peureuse. Mais les choses ne sont plus vraiment les mêmes depuis cet été. Cet été, elle a perdu celui qui était en mesure de la protéger sans que ses parents n’aient besoin d’en être informer. Certes, il lui reste Pandora. Mais c’est différent avec elle. Les deux sœurs ont beau avoir une certaine complicité, il n’empêche que l’aîné des deux s’est plus ou moins éloignée de la famille depuis les derniers évènements. Certes, elles continuent de s’envoyer des hiboux. Mais la Prewett sent bien qu’il y a une certaine distance qui se met peu à peu en place. Mais elle n’arrive pas à comprendre pourquoi. Elle se doute bien, pourtant, que sa sœur subit plus ou moins les mêmes choses qu’elle avec un mariage forcé. Mais Pando’ n’en a rien dit.

C’est donc le cœur battant que la jeune fille s’approche de son professeur. Mais cette dernière la rassure tout de même en lui précisant que la proposition tient toujours. La lionne se relâche alors, lâchant même un léger soupir. Elle lança tout de même un petit regard derrière elle, vérifiant qu’il ne restait plus personne dans la pièce. Elle ne voulait pas que ses camarades sachent ce qu’elle allait faire. Pire, elle craignait que le préfet en chef ne l’apprenne rapidement et ne vienne l’en dissuader en se trouvant à certains endroits du château quand elle aurait besoin de se déplacer. Elle reporta finalement son attention sur le professeur Sheridan, retrouvant tout son aplomb. « En fait, j’aurai besoin de commencer le plus tôt possible. » Ce n’était pas une simple envie en effet. C’était bien un besoin pour elle que d’être en mesure de se défendre contre n’importe qui. La Gryffondor n’est pas forcément du genre sanguine. Un peu impulsive parfois, certes. Mais jamais du genre à vouloir faire du mal, malgré sa rancune parfois tenace. Et puis même si à l’extérieur elle avait toujours ses parents et sa sœur, ici il fallait qu’elle puisse se débrouiller seule. Elle ne peut pas toujours compter sur Nick, il a lui aussi sa propre vie à gérer. Et entre son rôle de préfet, le Quidditch et ses études, le Serdaigle n’est pas en mesure de toujours débarquer pour lui sauver la mise comme il l’a déjà fait si souvent ! « Je me débrouillerai avec mon emploi du temps pour me rendre disponible quand ça vous semblera faisable. » Oui, cette fois elle est prête à s’arranger avec les autres préfets ou à écourter un entrainement de Quidditch.

Un nouveau sourire prit place sur mon visage tandis que la rouquine me demandait de commencer les cours privés le plus tôt possible. Me pinçant la lèvre inférieure, je reprends finalement la parole, mon regard toujours posé sur l’étudiante « c’est bien ce que je pensais. » dis-je simplement. Prenant mon sac contenant les copies à corriger des sixièmes années, je prends ma baguette, d’un mouvement range ce qui trainait encore dans la salle de classe et invite Léonie à me suivre lors de la salle de cours avant de fermer derrière nous. Tandis que nous marchions, la septième année vint à ajouter qu’elle pourrait se débrouiller pour se rendre disponible dès que ce serait faisable pour moi.

Faisant un signe de la tête, je reprends rapidement la parole « Miss Prewett, je ne souhaite pas que vous manquiez des cours pour nos cours particuliers, cela ne m’enchanterais guère. Je vous propose de débuter nos cours particuliers samedi à 9h après le petit déjeuner et puis ensuite, on avisera, ça vous convient ? » Nous arrivâmes rapidement dans le hall et après la réponse de la rouquine, nous nous séparâmes après que je lui ai rédigé un mot pour excuser son retard en cours d’histoire de la magie. Une fois la jeune femme disparue pour aller en cours, j’étais passé par mes appartements avant de partir vers la forêt interdite. Me transformant, je me mis à courir. Etrangement, cela me libérait véritablement l’esprit. J’avais deux bonnes heures devant moi.

C’est l’esprit plus calme que je vins à prendre mes cours l’après midi.

Le samedi suivant.

J’avais envoyé un hibou à mon étudiante pour lui demander de me rejoindre dans mon bureau à 9h30 étant donné que j’avais eu un petit empêchement. Elle n’avait pas besoin d’en savoir plus mais un sourire était né sur mon visage en la voyant m’attendre devant la porte de mon bureau.

« Bonjour Léonie, pardon de mon retard. » dis-je avec un sourire.

Léonie ne veut pas perdre de temps. Elle a besoin d'apprendre très vite à se défendre, de préférence avec des sorts que certains ne connaissent pas et qu'ils ne risquent donc pas de pouvoir contrer. Enfin en pensant à certains, c'est surtout à Hawke qu'elle pense. Rien que d'imaginer ce qu'il a failli lui faire et ce qu'il pourrait e ncore risquer de lui faire, la jeune fille en frissonne. Elle se sait plus douée que lui en sortilèges évidemment. Mais il n'est pas idiot non plus et siat tout de même se défendre dans certaines circonstances. Elle a décidé de ne lui laisser aucune chance, de faire de son mieux pour être capable de se défendre en toutes circonstances.Alors, elle demanda clairement à son professeur à commencer l'entrainement le plus tôt possible. C'est au point où la Prewett annonce même qèu'elle est prêt à s'arranger avec son emploi du temps. Entendez par là qu'elle pouvait moduler les heures d'entrainement de Quidditch à sa guise, un des avantages d'être la Capitaine de l'équipe. Certes, elle n'avait pas forcément intérêt à se relâcher. Cerains semblaient fonder de grands espoirs en ses capacités, capacités qu'elle se devait donc de maintenir à un bon niveau. Et puis, ne le nions pas, être repérer par une équipe professionnelle ne serait pas pour déplaire à la rouquine. Elle s'était déjà plus ou moins faite remarquer l'été précédent lors de son stage avec les Vautours (bien qu'elle soupçonne le capitaine de l'équipe de ne pas être des plus objectifs à son sujet). Il ne fallut pas longtemps pour qu'il soit décidé que les cours se ferait après le petit déjeuner à neuf heures.

Le samedi suivant, au petit déjeuner, la Prewett reçu un hibou qui lui fit légèrement froncer les sourcils. Le cour semblait être légèrement décalé. Cela ne la dérangeait pas vraiment, elle espérait juste que tout allait bien. Elle hésita entre prendre un petit déjeuner copieux ou ne pas trop manger, histoire de ne pas rendre tout son repas. Elle opta finalement pour un entre deux. Son repas ressemblait en fait, à s'y méprendre, à celui qu'elle prenait avant un match ou avant un entrainement lorsque son équipe avait accès au terrain un samedi matin. Mais pas d'entrainement de Quidditch aujourd'hui ! Un autre joueur lui lança un petit regard interrogateur, auquel elle répondit par un simple haussement d'épaules. Il faut croire qu'à ce sujet, Leen est trop prévisible... Ou juste que ses coéquipiers la connaissent par cœur finalement. Une fois son petit-déjeuner avalé, léo' était donc repassé par son dortoir pour se changer. Oui, elle aurait pu se préparer tout de suite avant d'aller dans la grande Salle. Sauf que Léonie, quand elle a faim elle enfile le premier truc qui lui passe sous la main en général. Et un pantalon sera sans doute plus adéquat que sa jupe pour le coup. Alors, elle enfile un jeans noir, auquel elle ajoute un débardeur noir qu'elle surmonte d'un sweat bordeaux. Puis, elle attacha ses cheveux en un rapide chignon. La voilà fin prête pour son premier cours particulier de défense contre les forces du mal.

Léonie descendit alors rapidement en direction de la salle de cours. Il n'y avait pas vraiment de raison d'aller à l'extérieur. Il faut dire que l'hiver par ici, ce n'est pas une partie de plaisir. C'est au point où la rouquine se demande si elle supporterait les hivers à Durmstrang ! Elle risquerait d'y être continuellement avec un énorme manteau... Et de passer sa vie emmitouflée dans un plaid dès qu'elle serait dans sa salle commune. Au moins ici, même si elle est souvent en pull, elle n'a pas besoin d'avoir trois ou quatre couches de vêtements pour ne pas avoir trop froid. Patiente, la demoiselle s'adossa alors au mur, les mains dans son dos et sa baguette logée dans une de ses manches. Cela fait déjà quelques années que ses vêtements sont plus ou moins modifiés et que ses pulls disposent tous d'un petit compartiment spécifique, juste pour y loger sa baguette. La Prewett se redressa rapidement en voyant sa professeur arriver. Cette dernière s'excusa et la Préfète secoua doucement la tête. « Pas de souci. Je devrais plutôt m'excuser d'être arrivée en avance devant votre salle. » Une fois la porte ouverte, la demoiselle entra. Elle ne savait pas trop à quoi s'attendre. Mais tout de même, elle avait hâte d'être en mesure de se défendre. Plus personne n'aurait d'emprise sur elle, qu'il s'agit de son ex petit-ami ou de types comme celui qu'elle avait pu rencontrer pendant le stage de Quidditch.