Les surprises de Noël - Ft Babylon

Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Noël était passée. Cette année, alors que Lydia et Tom aurait pu le passer séparément, ils avaient pourtant fait le choix d’être là tous les deux. A croire que ma grossesse surprise les rapprochait un peu finalement. Je savais que Lyly s’amusait de temps à autre avec un homme mais il n’y avait rien de concret. Je crois qu’elle profite maintenant que leur séparation est officielle. ‘Fin c’est quand même Tom qui a fauté le premier donc je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas en profiter après tout. Et puis je serai mal placée pour la blâmer, mon ventre arrondi prouve bien que moi aussi je me suis amusée. Ça c’est bien quelque chose que je ne peux pas nier ! Mais du coup, j’avais passé le réveillon avec eux, les membres de ce couple qui ont bien voulu me donner une chance et qui, surtout, on réussit à me montrer que j’avais ma place. Je dois reconnaitre que sans eux, je ne sais pas où je serai aujourd’hui. Au moins, grâce à eux j’ai un toit au-dessus de la tête et je suis entourée pendant la grossesse. Evidemment, qui dit noël dit cadeaux. Chez nous, on les ouvre le vingt-quatre au soir. J’avais mis un peu de côté, prenant une bonne bouteille de vin pour Tom et offrant quelques vêtements à Lydia. Pour ma part, j’avais eu des vêtements correspondant à mon statut de femme enceinte mais aussi des petits pyjamas tout mignon pour mon bébé. C’est uniquement après avoir ouvert les paquets que je leur ai un cadeau supplémentaire. J’avais eu mon échographie deux jours plus tôt, sans le leur dire. Et là, j’avais sorti les petites photos… Pour leur montrer que j’attendais un petit garçon.

Leur joie avait été des plus évidentes. Cela dit, ils auraient été tout aussi heureux que ce soit une fille, tant que le bébé est en bonne santé. Mais moi, c’était une autre personne que je voulais voir à ce sujet. Babylon était injoignable. Et je voulais qu’il sache, en plus du fait qu’il fasse cette fichue prise de sang pour confirmer que cette crevette était bien de lui. Enfin d’accord, ce bébé n’a plus rien d’une crevette depuis le temps. Mais pour moi, ce sera toujours une crevette. En me levant ce matin-là, j’avais donc décidé d’aller jusque chez ses parents. C’était les vacances alors le jeune homme devait être rentré pour les fêtes, comme tout le monde. Et je me foutais bien du fait que ses parents risquaient de me voir débarquer avec un ventre tout rond. Le but c’était qu’il assume non ? Donc peut-être que si ses parents me voyaient comme ça, il serait obligé d’assumer. Pour le moment, je devais déjà me frayer un chemin jusque chez lui. Le trajet, je le connais par cœur. On l’a fait tellement de fois avec Erin l’été dernier… Et puis même avant. La seule différence c’est que cette fois, je partais de chez moi et non plus de chez Lydia. Bon, je l’avais quand même prévenu. Elle avait même proposé de m’accompagner mais j’avais réussi à la convaincre que tout se passerait bien. Je comprends bien qu’elle s’inquiète mais quand même… je suis enceinte, pas malade ni impotente ! C’est un des trucs un peu lourds quand vous êtes une femme enceinte que ça se voit : j’ai droit aux regards désapprobateurs parce que je suis jeune… Ou à l’inquiétudes des gens qui passent leur temps à me demander si je vais bien et si je ne manque de rien. Mais je vais parfaitement bien ! J’ai juste des fois les hormones qui jouaient des tours.

En arrivant devant le manoir, je lâchais un profond soupir. Il me fallait tout de même un peu de courage. Une dernière fois, je vérifiais dans mon sac que j’avais bien ma dernière échographie avec moi. Qu’il assume ou pas, je comptais bien lui montrer son fils, pour le rendre un peu plus réel à ses yeux. Parce que moi, c’est ça qui m’a fait comprendre qu’il était bien là : la première échographie. Parce que ça le rend réel, existant pour de vrai. Je me décidais finalement à toquer à la porte. Et quand la porte s’est ouverte, j’ai d’abord froncé les sourcils. A hauteur de mes yeux, il n’y avait rien. Rien que du vide. En entendant un petit bruit de surprise, j’ai baissé les yeux et vu… Vu quoi au juste ? J’avais l’impression de voir une personne atteinte de nanisme (oui parce que dire nain c’est discriminant) mais avec une physionomie des plus étranges. Elle me fit alors entrer mais je n’arrivais pas à en détacher mon regard ne comprenant pas ce que c’était. Des grandes oreilles, des yeux globuleux, un nez qui n’a rien de naturel à mon sens… Et surtout, une tenue des plus difforme. C’est comme si mon propre cerveau n’arrivait pas à comprendre à quoi j’avais affaire. C’était vraiment très étrange comme situation. Et je ne sais pas pourquoi, j’ai juste eu le temps de placer une main sur mon ventre avant que mon corps ne semble se mettre en sécurité. C’était le trou noir total, pire que quand j’avais assisté à une soirée arrosée et consommer des substances illicites…

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Les surprises de Noël

Lundi 28 décembre 2133

Samedi

(Français) C'est l'heure !

Babylon poussa un soupir face à ces coups qu'on donnait sur la porte. Tout doucement il ouvrit un œil et... le deuxième ne tarda pas à suivre très rapidement face à ces deux yeux jaunes face à lui. Attrapant son coussin des deux mains il donna un coup magistral sur ces deux yeux avant de sortir en courant de la chambre. Décidément, ce séjour chez les Retrac aurait été sportif... En caleçon dans le couloir, il tenta de reprendre sa respiration tandis que Cliff sortait de la chambre, un sourire aux lèvres. Si le Stein ne mettait pas autant de temps à émerger de son sommeil il se serait sûrement rué sur le garçon pour le remettre à sa place. Mais déjà il n'était pas habillé, alors hors de question de se lancer dans une course poursuite au travers du manoir, et en plus sa cuisse le faisait encore souffrir de sa dernière altercation avec la tignasse blonde.
Retournant dans sa chambre le Français s'habilla rapidement, fourra toutes ses affaires dans sa valise comme elles arrivaient - à quoi ça sert de plier ? - et quitta enfin la chambre : finit de dormir entre les loups, les serpents et les fous... Il allait pouvoir profiter enfin d'une semaine tranquillement chez lui. Seul.

Lorsqu'il arriva dans le salon, Tiphaine l'attendait déjà. Il lui attrapa le bras et quelques secondes après le duo se trouvait dans le salon de la maison Stein. Babylon fronça les sourcils face à cet endroit si... propre ? Avec ses parents à Azkaban, il se serait attendu à voir une couche de poussière, le courrier qui s'entasse derrière la porte... bref, pas à retrouver sa maison dans un aussi bel état. Et pourtant... Tout semblait parfaitement rangé, comme-ci Fabiana et Galin vivaient encore là.
Le regard noisette du rouquin se posa alors sur une petite créature qui arriva, toute sautillante, de la cuisine. Elle lui adressa une petite courbette - à moins que ce ne soit à sa protectrice - et elle lui offrit un charmant sourire.

(Français) Je te présente Kai, un elfe de maison. Poudlard était trop grand pour lui, alors je lui ai proposé de venir ici.

(Français) Je me suis occupé de la maison jeune maître. Le ménage est fait, j'ai préparé votre repas pour ce midi et j'ai trié le courrier.

(Français) Je me suis occupée des factures, tu n'as pas à t'en faire pour ça. Tiens, une carte, si jamais tu as besoin de faire quelques achats.

Babylon quitta l'elfe des yeux et les posa sur Tiphaine et plus particulièrement sur la carte de crédit qu'elle venait de lui tendre. Savait-elle seulement ce qu'il comptait acheter avec ça ou valait-il mieux ne rien lui dire ? Enfin, avec un demi-portion dans les pieds, se serait certainement compliqué de... vous voyez ce que je veux dire ?

(Français) Kai t'amènera pour ton départ en vacances. Si tu as le moindre problème, tu as mon numéro de toute façon.

Elle lui déposa un délicat baiser sur le front, comme elle l'avait si souvent fait quand il était petit. Le plus drôle maintenant, c'est qu'elle était plus petite que lui. Bon ok, elle mettait des talons mais elle était quand même trop basse. Alors c'était drôle de la voir tenter de se rendre encore plus grande ou de lui attraper le crâne pour obtenir ce qu'elle désirait.
Un petit sourire moqueur sur le visage, il la regarda transplaner pour ensuite poser son regard sur le petit elfe. Vu sa tête, ça ne faisait aucun doute qu'il était très jeune. Se serait donc peut-être simple de lui retourner le cerveau ou de l'envoyer promener...

(Français) Tu me montres mon courrier et tu montes ma valise.

La politesse ? Avec Babylon il faut très souvent oublier... Ce qui n'empêcha pas l'elfe de maison de conduire le rouquin jusqu'au bureau de son père, sur lequel plusieurs lettres se trouvaient. Les factures avaient bel et bien étaient rangées dans les classeurs, mais toutes ces lettres et ces invitations qui attendaient des réponses...

Il s'écoula au moins une bonne heure durant laquelle le Stein avait prit soin de mettre son téléphone en charge. Il ne l'avait pas encore allumé, trop concentré sur le courrier. Il prenait soin de tout lire, de tout trier. Jusqu'à... cette lettre. Son coeur loupa un battement. Arrachant son téléphone de son chargeur, il disparu rapidement de la maison, laissant le petit elfe complètement perdu.

Ce ne fut qu'en soirée que Babylon revient enfin à la maison. Kai le sentit tout de suite : son odeur n'était pas habituelle. Ses yeux non plus d'ailleurs : ils étaient trop rouges. Rougies par les pleurs ? ou par cette odeur qu'il sentait sur le garçon ?

(Français) Le jeune maître a-t-il besoin de quelque chose ?

(Français) Que tu la fermes crétin.

Le Stein s'écroula dans le canapé et n'en bougea pas jusqu'au lendemain.

Lundi

Quelle erreur elle avait fait en lui accordant de l'argent... Allongé sur le ventre, une bouteille à la main, Babylon dormait tranquillement comme
à son habitude : en caleçon. Un filet de bave s'échappait de ses lèvres tandis que la maison n'était déjà plus rangée. Le sol avait une nouvelle décoration : des bouteilles vides. La table basse s'était vu recouverte de poudre blanche, de petits flacons et de seringues. Oh oui, Tiphaine avait fait une belle erreur. Mais devait-elle s'en vouloir ? Non. Parce qu'elle ne serait rien de ce qu'il avait fait, si cet abruti d'oreilles pointues ne disait rien.
En le regardant ainsi, le corps du Stein faisait vraiment pitié à voir. Entre les 5 trous dans sa cuisse, tous ceux qu'il s'était volontairement fait dans le bras, son poids qui semblait quand même poser soucis et sa couleur plus blanche que d'habitude, on pouvait facilement comprendre que ça n'allait pas. Et ça n'allait pas aller en s'arrangeant...
Ce qui l'avait mit dans cet état ? Ce papier qui lui demandait un test de paternité. Oh, il l'avait fait, et avait fait envoyer directement les résultats chez Allison. Déjà, hors de question de répondre à ses centaines d'appels en absence, hors de question aussi de répondre à Jayden ou aux autres sms qu'il avait reçu. Il s'était tout simplement muré dans le silence, attendant que ça passe, espérant que ce ne soit qu'un mauvais rêve... ou un cauchemar qui allait bientôt prendre vie.

La sonnette retentit dans la maison. Sortant de la chambre des parents, Kai descendit les marches. Il posa un regard sur le garçon dans le canapé et poussa un soupir. Il n'était pas censé ouvrir... mais au pire il pourrait toujours effacer la mémoire de la personne. Alors il alla jusqu'à la porte et l'ouvrit avant de tomber nez à nez avec une... femme enceinte ?
Tout sourire, le petit elfe la laissa entrer. A moins que ce ne soit elle qui soit entrée volontairement ? Toujours est-il qu'il eu tout juste refermé la porte qu'il sursauta en entendant un bruit sourd : la femme venait de tomber.
Entrant alors dans une crise de panique le petit elfe se mit à courir partout en hurlant. Malgré ses cris, il ne réveilla pas Babylon. Il s'approcha donc de lui et le secoua plusieurs fois, hurlant son prénom aussi fort que ses poumons le lui permettaient. Mais rien. Alors il claqua des doigts et un sceau d'eau froide se déversa entièrement sur la tête du Stein qui se réveilla dans un sursaut.

(Français) Non mais ça va pas la tête abruti ! Je t'ai dis de me foutre la paix.

(Français) Oh et la roue de secours elle va se calmer. Ya une femme enceinte dans le couloir. Je crois qu'elle est morte !

Babylon ne broncha pas quand il l’appela la roue de secours. En même temps, entre ces deux là, c'était pas du tout l'amour fou. Entre Babylon qui l'appelait demi-portion, oreille pointu ou l'elfe immonde, Kai avait du se défendre. Rouquin c'était trop simple, alors roue de secours lui avait parut amusant puisqu'il était évident en plus que ce pauvre garçon ne savait pas trop se positionner dans le monde. Il n'était qu'une roue de secours de toute évidence.
Le Pozhar bougea tout de même ses fesses pour aller vérifier les dires de l'elfe. C'est donc en caleçon et les cheveux dégoulinants sur son torse qu'il arriva dans le couloir de l'entrée. Aucun doute sur le propriétaire de ces cheveux : Allison. Doucement il s'approcha d'elle et la bougea légèrement. Son regard s'arrêta quelques instants sur le ventre de la jeune fille. Merde. Il eut un léger vertige et attrapa sa tête entre ses mains, se répétant pour lui même que "tout va bien, ce n'est pas le mien".
Tel un héros souhaitant sauver sa princesse il tenta de la porter mais... demandez à un squelette de porter une baleine : ce n'est pas possible. Alors il demanda de l'aide à Kai, qui transporta la demoiselle par lévitation jusqu'au canapé sur lequel le rouquin avait précédemment bavé. Lui calant un coussin derrière la tête, Babylon demanda gentiment à l'elfe de débarrasser le salon. Il gravit ensuite les marches de l'étage quatre par quatre, se glissa dans les premiers vêtements qu'il trouva et redescendit. Il s'arrêta à l'entrée du salon mais ne s'approcha pas du canapé. Doucement il se laissa tomber sur le sol, le dos appuyé contre le mur. Une jambe tendue, l'autre repliée contre lui, son regard observait Allison de loin. Et si c'était vraiment lui le père ? Il faudrait bien qu'il lui avoue pourquoi il n'est jamais là...

Loukoum sur CA

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Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Non mais franchement, tomber dans les pommes… J’aurai tout fait sérieusement ! Mais vous auriez réagi comment à ma place, en vous retrouvant face à un… Truc ? une créature ? Bref, quelque chose que vous ne connaissiez pas et qui n’avait strictement aucun sens ! Comment c’est possible d’avoir des oreilles aussi grandes et des yeux aussi globuleux franchement ? C’est quelque chose qui défie tout simplement la logique. Ou du moins la mienne. Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans cet état, je sais juste que je me suis réveillée sur un canapé et que ma tête me lançait. J’étais bonne pour une migraine et sans pouvoir rien prendre en prime ! Merci à la petite crevette qui n’avait en fait plus rien d’une crevette. Oui bon d’accord, je peux toujours prendre certains cachets. Mais je me méfie quand même. J’ai arrêté tout de qui est drogue, tabac et alcool, ce n’est pas pour foutre la merde avec un stupide antalgique ! J’ouvre alors un œil en lâchant un grognement. Faut reconnaitre que le divan, c’est plus confortable que le sol quand même. Et j’ai… Un coussin sous la tête ? Oui bon, pourquoi pas. La pièce, je la reconnais sans trop de difficulté. Les soirées ici, il y en a eu plus d’une. Et ce canapé, il a connu la trace de mes fesses aussi. Ou celle de Babylon ? Sûrement les deux en fait. Ben quoi ? On s’est juste un peu amusé pendant les dernières vacances d’été. Bon d’accord, on voit le résultat aujourd’hui, le genre de chose qu’on ne peut pas cacher indéfiniment puisque ça fini par se voir quand même un ventre de femme enceinte.

Prudemment, je me redressais alors. J’avais la tête qui tournait un peu mais c’était supportable. Honnêtement, ça c’était rien comparé aux lendemains de soirées que j’avais pu avoir. Sauf que cette fois, il avait fallu le transporter sur un divan… Alors que même alcoolisée et shootée, j’arrivais encore à rejoindre moi-même un endroit plus ou moins confortable pour dormir. C’est seulement à ce moment que je remarquais le jeune homme, adossé au mur en face de moi. Je lâchais alors un léger soupir. « J’te fais fuir maintenant Stein ? » C’est à croire que sans ce mur, il serait parti encore plus loin. Ça détonnait un peu avec nos activités pas si anciennes. Je lançais alors un regard à la ronde pour retrouver mon sac. Je n’eus qu’à tendre le bras pour l’attraper. Je commençais alors à y fouiller pour retrouver mon portable et vérifier l’heure. Manquait plus que je sois restée inconsciente un long moment… Il était quand même pas resté là tout du long, si ? Alors que je farfouillais, mes doigts touchèrent une meurtrière que je ne connaissais que trop bien. Sans doute une cigarette tombée du dernier paquet que j’avais acheté, en septembre ? Je n’eus pas vraiment le temps de réagir que la petite chose m’échappa et se retrouva sur la table basse. De toute manière, je ne comptais pas y toucher. Je la ramasserais après, pour la jeter. Je lançais alors un petit regard au blond. « J’ai pas la galle tu sais ? Je suis pas malade, je suis pas contagieuse. Je suis juste enceinte c’est tout. » Bon je vous l’accorde, avec certains symptômes de la grossesse on pourrait dire que j’ai une grosse crève. Mais non, je vais relativement bien.

Bon, il allait quand même falloir que je me lève. Alors que je tentais de me redresser un peu plus… Je me suis pris un violent coup de pied. Mais pas le genre de petit coup tout mignon. Non, non, le bon gros coup qui fait grimacer. Oui bon j’ai compris, j’en ai un qui me dit de pas bouger. Avec un petit soupir, je pose la main sur mon ventre légèrement arrondi. On ne va pas parler tout de suite de ventre tout rond, je suis encore assez loin de la fin tout de même. En tout cas, il sait déjà ce qu’il veut ce petit ! Bon ben puisqu’il ne veut pas que je bouge, je n’ai plus qu’à sortir mon foutoir de mon sac ! Et alors que je cherche l’échographie, je tombe sur une enveloppe. Ah, le fameux résultat ! Je ne l’ai pas encore ouvert, ça ne fait que quelques jours que je l’ai eu en main. C’est Lydia qui me l’a donné, le jour de Noël. Pourtant, je ne l’ai toujours pas ouverte. J’avoue ne pas en avoir vraiment besoin pour le coup. C’était plutôt pour la forme que je le lui avais demandé. Et aussi pour qu’il ne puisse pas se défiler. Je sors tout de même la dernière écho et la pose sur la table basse. « Tu comptes rester dans ton coin ou tu vas t’approcher ? » Je commence alors à agiter l’enveloppe après avoir reposé mon sac sur le sol. « On a un truc à vérifier j’crois. » Oui je sais, j’aurai pu l’ouvrir toute seule. Mais puisque je suis là, autant en profiter non ?

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Lundi 28 décembre 2133

Toujours assit dans la même position, Babylon ne bougeait pas. Son regard était toujours posé sur Allison, il n'osait plus bouger, de peur de voir le temps avancer et donc devoir faire face à cette catastrophe qui allait lui tomber dessus. Pourtant il le perçu le mouvement sur le canapé, le corps qui se redressait pour observer les alentours. Et puis sa voix qui déchira le silence du salon.

Allison : (...)

Rah, il la détestait quand elle l'appelait ainsi. Stein ? Sérieusement ? Il avait un prénom. Certes étrange, mais c'était pourtant son prénom, bien mieux que son nom de famille. Et puis ça ne l'avait pas dérangé ces fois là de lui murmurer à l'oreille. Mais c'était clair : quand elle l'appelait ainsi, c'était parce qu'elle était en colère. Comme la plupart des autres d'ailleurs. A croire que c'est dans la nature humaine d'appeler les gens par leur nom de famille quand nous sommes en colère.
Toujours est-il qu'il ne bougea pas. Ses sourcils étaient froncés, comme s'il espérait pouvoir faire disparaître le ventre qu'elle avait d'un simple battement de paupières. Mais même s'il connaissait l'existence de la magie, ce n'était pas du tout possible de faire disparaître un enfant. Et puis... est-ce que c'était vraiment le sien ? Elle ne serait pas venu agiter son ventre sous son nez s'il s'agissait pas du... leur. Bon dieu que c'était étrange de dire ça. Un bébé ! Il ne pouvait pas avoir conçu un bébé ! C'était pas possible !
Il l'observa alors fouiller dans ses affaires. Cette cigarette qui s'échappa de son sac ne lui fit ni chaud ni froid. Si Mr Stein savait les recommandations à suivre pour une grossesse ? Euh... non. Absolument pas. Il savait déjà comment faire les bébés, c'était une bonne chose, mais alors comment ça grandit et tout ça, ce n'était pas vraiment le genre de chose qui l'avait intéressé durant les cours de SVT.

Allison : (...)

Oui oui, elle est juste enceinte, ça il le sait. Mais il a le droit de se tenir à l'écart non ? Déjà parce qu'il sait que même si ses manches sont longues, elle finira par le savoir ce qu'il s'est passé durant ces derniers jours. D'ailleurs elle l'avait sûrement senti sur le canapé. Ou alors si ce n'était pas encore le cas parce que Kai avait le don de mettre du produit partout, elle le sentirait sûrement dans sa chevelure qu'il n'avait absolument pas lavé depuis son retour dans cette maison. Tout comme le reste de son corps d'ailleurs. Sa dernière douche remontait juste à ce sceau d'eau que lui avait foutu l'elfe sur la tronche. D'ailleurs ses cheveux étaient encore légèrement humides.

Allison : (...)

Poussant un soupir de découragement, l'étudiant de Durmstrang se leva doucement. Était-il entrain de répondre à un ordre qu'elle venait de lui donner ? Oui. En même temps il ne savait pas lui dire non. Il avait tout accepté d'elle. Mais est-ce qu'il était capable d'accepter d'avoir un enfant en sa compagnie ? Non. Parce qu'il n'était tout simplement pas apte à devenir père. Et parce que trop de secrets ne devaient pas être révélés, et si ce résultat dans l'enveloppe correspondait à son code génétique, alors il devrait lui annoncer ces choses dont il ne souhaite pas parler. Ces choses pour lesquelles l'été dernier il s'était totalement aller à la drogue et à l'alcool.
Ses pas n'étaient pas rapide, mais il finit par arriver devant le canapé. Il s'assit toujours lentement près d'Allison et saisit cette enveloppe. Toujours à la vitesse d'une tortue, les mains légèrement tremblantes certainement par le manque, il ouvrit ce morceau de papier marron. Il s'empara ensuite de la feuille puis... il laissa tomber le papier et se releva avant de faire les cents pas autour de la table du salon. Attrapant sa tête avec ses mains il poussa un long et profond soupir. Un nouveau.

(Français) Putain... c'est pas vrai. Tu...

Il préféra ne pas finir sa phrase. Lui dire avant ? Oh sûrement qu'elle l'avait fait. Mais étant à Durmstrang il n'avait pas pu lui répondre. Abandonner l'enfant ? Oui, elle aurait au moins pu lui demander son avis. Mais ça retombait sur la première fin de sa phrase et donc il ne pouvait pas le lui dire. Alors son regard empli de larmes rivé sur elle, il laissa sa phrase en suspend. C'était pas possible. Il était entrain de rêver depuis trois jours. Est-ce que Cliff avait le pouvoir de manipuler les rêves ?

Loukoum

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Lille, 28 décembre 2133 ••• C’est étrange de revenir ici après tout ce temps. Non pas que ma dernière visite remonte à si longtemps que ça. Mon ventre en témoigne, c’était il y a cinq mois ! Non, le plus étrange c’est cette distance que Babylon semble mettre entre nous aujourd’hui. Et je n’aimais pas vraiment qu’il soit aussi loin. Si je n’avais pas autant la tête qui tournait, je l’aurai sans doute rejoins pour m’asseoir près de lui. Mais il semble qu’une crevette en ait décidé autrement, se disant que j’avais besoin de repos et de rien d’autre. C’était frustrant de le voir aussi loin. Pourtant, on s’était dit qu’il n’y aurait pas de sentiment. C’était ça le deal. Rien que du bon temps passé ensemble, pas une relation de couple. Parce que ce genre de chose, ce n’était juste pas pour moi. Mais maintenant, la donne avait un peu changée. De quoi est-ce que j’avais envie ? Est-ce que je voulais d’une relation stable ? Est-ce que je voulais de ça avec lui ? Autant de questions qui se bousculent et s’entremêlent sous mon crâne. Franchement, c’est à en chopper la migraine ! Et puis qu’est ce qui me disait que c’était lui me père, après tout ? Les calculs de la date de la conception ? C’est bien le genre de chose dont on est jamais sûre. Il n’y avait donc que la prise de sang pour confirmer ou infirmer cette hypothèse mais je ne l’avais pas ouverte depuis que Lydia me l’avait donné. Je ne sais pas pourquoi, peut-être la crainte d’avoir la vérité sous les yeux. Mais il faudrait bien y faire face un jour ou l’autre de tout façon.

Mes mots étaient acerbes, sans doute trop pour la situation. On aurait pu se retrouver et puis c’est tout. Comme deux potes qui ont bien profité ensemble. Mais une crevette s’est visiblement glissée entre nous et je ne peux plus le cacher. J’ai déjà eu de la chance qu’il soit en bonne santé avec tout ce que j’ai bu et fumé en début de grossesse ! Je rappelais alors à Babylon qu’il fallait qu’on vérifie les résultats. Je n’osais pas ouvrir l’enveloppe moi-même. Sans rien dire, je le regardais s’approcher. L’observant s’asseoir, je me cale le plus confortablement possible tandis qu’il se saisit de l’enveloppe. Bon sang que c’est difficile de se caler quand on a un poids comme ça sur l’avant du corps ! Voilà qui risque d’être comique quand je serai vers la fin de la grossesse et qu’il faudra que je réussisse à me caler… Je le regardais faire, les yeux rivés sur ses mains. Ah ses mains… Non Allison, c’est pas le moment d’avoir des pensées de ce genre ! C’est pas possible, c’est un moment très sérieux et moi, je pense à ça… A ses mains qui courraient sur ma peau… Je sursaute pourtant en sortant de ma rêverie quand il se relève d’un coup. Par réflexe, je plaçais une main sur mon ventre, observant le jeune homme faire les cent pas autour de la table basse. Finalement, je me décidais à regarder la fameuse feuille qu’il avait laissé tomber. Je lâchais un léger soupir. Bon, au moins on avait la réponse qui s’étalait, noir sur blanc. Ce bébé était bien de lui. Finalement, les calculs n’avaient pas été si mauvais sur ce coup-là. Voilà au moins un point qui été réglé. Mais il y en aurait sans doute beaucoup d’autres qui allaient surgir au bout d’un moment. Du moins ça ne m’étonnerait même pas.

Je tournais pourtant la tête vers le Stein en entendant sa voix. En prenant toutes les précautions du monde, je me relevais. Bon, visiblement le lutin avait jugé que j’avais le droit de bouger. « Je quoi ? J’aurai pu te prévenir ? C’est pas faute d’avoir essayer ! » Je commençais à m’énerver, j’étais vraiment à fleur de peau et le moindre petit détail pouvait me faire exploser. « J’aurai dû avorter ? Il y a des choses que tu ne sais pas de moi qui font que non, je ne pouvais pas l’abandonner ! Et ne compte pas sur moi pour le mettre au monde et l’abandonner à ce moment ! » Au moins, mes conditions étaient posées. Qu’il soit là ou non, je refusais de l’abandonner. Pourtant, face à la mine de Baby’, je capitulais. Je ne pouvais pas rester de marbre face à son désarroi. Parce que j’avais ressenti la même chose quand on m’a annoncé que j’étais enceinte. En lâchant un soupir, je me suis finalement décidée à l’enlacer, tout en espérant qu’il ne me repousserait pas. « Je suis désolée… Je débarque chez toi comme ça et… » Pourtant, je me stoppe en sentant une odeur. M’écartant légèrement, je renifle en fronçant les sourcils. Faut croire que je suis devenue un vrai chien policier avec la grossesse. D’un côté, je suis bien tentée de lui faire la morale sans chercher plus loin. Mais il doit bien avoir une raison. Qu’elle soit bonne ou non, on a tous une raison quand on touche à ce genre de chose. Je me contente alors de lâcher un petit soupir. « Je pense qu’on va avoir des choses à se dire. Et… Si tu es prêt pour ça, il va falloir qu’on sache ce qu’on fait… » Bon sang, dans quel bordel je me suis encore fourrée moi…

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Lundi 28 décembre 2133

Allison : (...)

Babylon fuit le regard de la jeune femme. Bien sûr qu'elle a essayait. C'est de sa faute s'il ne lui a pas donné de nouvelles. Enfin est-ce vraiment de sa faute ? Il serait peut-être temps que les sorciers acceptent que les objets moldus puissent fonctionner dans leurs écoles. Enfin à Durmstrang, c'est mission impossible. Il faudra qu'il demande à Allison de lui envoyer des hiboux à l'avenir. Ce qui est étrange comme demande d'ailleurs. Nul doute qu'elle allait se foutre de sa tronche.

Allison : (...)

Son ton s'était durci et il faut avouer qu'il arracha un frisson à notre rouquin. Il n'aimait pas quand elle se mettait en colère. En fait il ne se souvenait même pas l'avoir déjà vu se mettre dans un tel état. Et elle avait raison, il ne connaissait pas son passé. Pour tout dire, de tous les membres de la bande, la Gauthier était celle qui savait le plus faire la fête mais, même la tête complètement sous l'effet de la drogue, elle n'avait jamais parlé de son passé, de son enfance, des souvenirs qu'on s'échange tous. En fait, personne ne connaissait son histoire.
Bien, elle ne voulait pas abandonner cet enfant. Et pour tout dire, si les parents Stein étaient là, ils lui auraient certainement arrachés les oreilles si l'idée d'abandonner un enfant lui avait traversé l'esprit. Fabiana lui avait toujours dis que les erreurs, il devait les assumer ou les réparer. Alors cette erreur, dans le ventre de la jeune femme qui lui faisait face, il allait devoir l'assumer.
Une chance pour Allison, la maison était libre. Avec ses parents en prison et aucune date de sortie, il pourrait tranquillement la faire emménager ici. Et en plus elle aurait un magnifique elfe pour lui tenir compagnie et aider à élever l'enfant. D'ailleurs fille ou garçon ? Il faudrait réfléchir à un nom ? Et trouver de vêtements ! Et lui trouver un parrain et une marraine. Bon dieu qu'est-ce que ça implique la naissance d'un gosse... En fait le test ne s'est pas trompé ?

Replantant son regard sur ses pieds, il reprit contact avec la réalité quand il sentit deux bras s'enrouler autour de son cou. La délicate odeur de celle avec qui il avait partageait d'agréable nuit lui emplie les narines. Glissant ses mains autour de sa taille, il inspira longuement l'odeur de ses cheveux. Au final, Allison était aussi une drogue. Pas en poudre mais sous une autre forme. Depuis le collège il ne pensait qu'à elle, son petit coeur n'avait pas su lui refuser tout ce qu'elle lui avait proposé, alors il ne pourrait pas refuser cet enfant.

Allison : (...)

Malheureusement le contact est de trop courte durée pour Babylon. Elle s'éloigne légèrement, les bras de notre rouquin tombant mollement le long de son propre corps. A se demander comment il pouvait encore tenir debout. D'ailleurs son estomac était vide depuis presque trois jours... mais il ignorait toujours les bruits, tout comme le nouveau cri plaintif qu'il venait à nouveau d'émettre.

Allison : (...)

(Français) J'accepte totalement d'assumer cette erreur Alli. C'est juste que... j'ai des tas de choses à t'expliquer et je ne sais pas par où commencer...

Contournant la jeune fille il se laissa tomber dans le canapé. Comme ci Kai avait sentit l'appel de son ventre, ce dernier se ramena avec deux verre d'eau ainsi qu'un petit plat avec toutes sortes de crudités; Sérieusement ? Babylon n'était pas du genre à manger cinq fruits et légumes par jours. Mais il avait tellement faim qu'avant même que le plat n'arrive sur la table il attrapa trois battons de carottes et les fourra dans sa bouche. Tandis qu'il semblait retrouver un peu de couleurs, il pointa le petit elfe du doigt.

(Français) Ah ben commençons par celui-là.

Un morceau de carotte s'échappa de sa bouche. euh oui, le Stein et les bonnes manières... Il le rattrapa et fit signe à Allison de venir s'asseoir à ses côtés. D'ailleurs, sans s'en rendre compte il avait prononcé son surnom, comme autrefois. C'était tellement mieux de toute façon. Et ça la mettrais peut-être plus en confiance pour tout ce qu'il s’apprêtait à claquer dans la tronche de la moldue.

(Français) Vas me chercher le Vestnik Sluzeben.

Mâchant énergiquement les carottes qu'il avait encore en bouche, il se tourna légèrement vers la Gauthier pour commencer par lui parler de Kai. Mais que lui dire d'ailleurs ? Euh... bonne question.

(Français) Ce truc là, c'est un elfe. De maison. Un peu comme un domestique tu vois. C'est une créature magique.

Tout en expliquant ça, Babylon s'assit en tailleur dans le canapé. On aurait dit un petit enfant qui allait raconter une histoire fabuleuse sur la magie. Et face à la mine qu'il affichait, aucun doute qu'Allison trouverait ça charmant. Mais est-ce qu'elle allait le croire ? Ah ben bonne question. Mais le journal allait l'aider. Parce que chez les moldus, des journaux avec des images qui bougent, ça ne se voit pas tous les jours.

(Français) A toi de me dire un truc que je ne connais pas.

Voilà qu'il faisait passer ces révélations pour un jeu... Super Baby, bonne idée. Pas sûr que ça plaise à la maman de ta progéniture mais bon, tu peux toujours essayer.

Loukoum

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Loukoum

Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Parler avec Babylon ne semble pas des plus évident aujourd'hui. Entre lui qui m'a l'air d'être fuyant et moi qui m'énerve pour pas grand chose, on est mal barré. Je peux mettre ça sur le compte des hormones pour ma colère ou j'ai même pas le droit ? Parce que franchement, des fois c'est dingue comment je peux passer du rire aux larmes en un rien de temps, pire que quand je fumais quelque chose. Mais non, ce n'est pas forcément une excuse. Enfin sur le coup, j'ai un peu l'impression qu'il voudrait dire beaucoup de chose mais n'y arrive pas. Alors évidemment, je fais des suppositions qui ne m'enchantent pas. Et s'il avait voulu me dire que j'aurai mieux fait de l'abandonner ? Juste à cause de ça, j'aurai pu hurler de rage ou fondre en larmes, au choix. Les cris gagnent un peu quand même, surtout parce que c'est moi qui lance la supposition. Mais d'un côté, je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi-même. Comment Baby aurait-il pu savoir que mon propre passé m'interdisait, d'une certaine manière, d'abandonner ce bébé ? Je n'en avais jamais parlé à personne. Et franchement, ce n'était pas près d'arriver ! Enfin j'ai beau dire ça, je sais bien qu'arrivera un moment où je n'aurais plus vraiment le choix. Il faudra bien qu'il sache qui je suis vraiment et pourquoi je suis telle que je suis... Mais à le voir dans un tel état, je ne pouvais pas me résoudre à faire autre chose que le prendre dans mes bras, passant doucement mes bras à son cou. Et ce fut un vrai soulagement que de sentir ses bras s'enrouler autour de ma taille.

Mais je dois bien reconnaître qu'il a une drôle d'odeur par contre. Bon, on ne vas pas trop s'en formaliser pour le coup. Je haussais pourtant un sourcil interrogateur en entendant son ventre gargouiller. Bon, une nouvelle fois j'étais rassurée parce qu'il m'annonça être prêt à assumer. Au moins, ça ne resterait peut-être pas une erreur. Je croisais les bras entre ma poitrine et mon ventre (vous voyez le genre?) en l'observant aller s'affaler sur le divan. Et à nouveau, la petite créature apparu, me faisant sursauter. Bordel, c'était quoi cette chose !? Désolée mais ça n'a pas grand chose d'humain et ça me surprend encore de l'avoir sous le nez. J'avais même du mal à en détacher les yeux tant j'étais intriguée. Ça me semblait juste inconcevable de voir ce genre de créature exister. Je reportais pourtant mon regard sur le Stein au son de sa voix. Roulant légèrement des yeux, je me décidais tout de même à aller m'asseoir près de lui sur le canapé. Je tentais de me caler du mieux possible avec un cousin dans le dos. Bon sang, si c'est déjà comme ça maintenant à cinq mois de grossesse, qu'est ce que ça va donner en mars ou même début avril... En tout cas, je ne comprenais pas grand chose à ce qu'il disait. Vestruc ? C'est quoi encore ce machin. Et voilà qu'il commence à me parler de la petite créature qui est sortie de la pièce sans demander son reste. Un elfe de maison ? Voilà qui n'a franchement ni queue ni tête.

A l'entendre parler, j'avais envie d'éclater de rire. Je vous jure, je me suis retenue ! De la magie, non mais n'importe quoi ! Je n'ai pas pu retenir un petit sourire moqueur. « Si la magie existe, je suis la reine d'Angleterre et je vais accoucher d'un corgi franchement ! » Oui ben voilà, on comprend bien l'absurdité de la situation non ? Mais la suite me pris encore plus au dépourvu. Lui dire quelque chose qu'il ne connait pas. Attends, il veut vraiment que je parle de moi là ? No way ! C'est totalement hors de question ! Je sais, c'est moi qui ai lancé le sujet en précisant qu'on allait avoir des choses à se dire ! Mais je pensais pas non plus qu'il allait lancer son piège ! Je me retrouvais dans un vraie traquenard pour le coup... Je lâchais alors un petit soupir. Heureusement pour moi, il y avait encore des choses qu'il ne savait pas sur ce bébé. Evitant de trop lorgner sur les concombres qui me font grave envie (mais que je ne peux pas manger n'importe comment, merci la crevette!) j'attrapais l'échographie que j'avais laissé trainer sur la table avant de la déposer sur le genou du jeune homme. « A la dernière écho, j'ai pu savoir ce que ce sera. C'est un garçon. Et aux dernières nouvelles, il est en bonne santé. » Je tente alors de me recaler mais ce n'est franchement pas évident ! Oui, à partir du moment où je suis calée il ne faut surtout plus que je bouge.. Je finis par lâcher un grognement de frustration pour finalement retaper le coussin... Et être de nouveau calée. Alléluia ! « Bon, est-ce que tu vas me dire que tu fais de la magie maintenant ? Ça suivrait un peu ton idée j'ai l'impression ! » Evidemment que je me moque un peu ! Non mais franchement, si la magie ça existait, tout le monde vivrait au pays des Bisounours franchement...

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Les surprises de Noël

Lundi 28 décembre 2133

Voilà que Babylon attendait une réponse de la part d'Allison. A sa tête, on aurait presque dit un petit chien joyeux attendant que son maître lui lance la baballe. Etrange quand deux minutes avant la tristesse se lisait encore sur son visage. Mais Allison n'était pas au bout de ses surprises. Parce que bientôt le manque allait se faire sentir. La prise de sa dernière drogue remontait à il y a peu, certes, mais vu qu'il les enchaînait et les prenait toutes en même temps, on ne pouvait pas dire que son corps était près à toutes les abandonner aussi brutalement.
Enfin pour le moment le cul du Stein était toujours vissé dans le canapé, ses petits yeux brillants rivés sur la femme qui portait son enfant et qui n'allait pas tarder à lui cracher un secret en plein visage.

Allison : (...)

Forcément. Dire à un moldu que la magie existe, c'est compliqué. Enfin une chose est sûre, Allison n'est pas la reine d'Angleterre mais la magie existe bel et bien. D'ailleurs les petites oreilles pointues avaient intérêts à se ramener illico presto pour prouver à la Gauthier qu'il ne disait pas que de la merde.

Allison : (...)

Tu parles d'un secret. Babylon s'en fichait totalement de l'échographie pour le moment. Il voulait connaître la vie d'Allison. Son enfance, son passé, ce qui expliqué pourquoi elle en était arrivée à devenir une telle fêtarde et... à ne pas vouloir abandonner cet enfant. D'ailleurs, et ses études, elle les avait arrêté ? Merde. Il était donc fautif de ça. Comment elle se débrouillait en dehors. En fait beaucoup de questions étaient entrain de se bousculer dans la tête de notre petit rouquin, le rendant légèrement malade. A moins que ce soit le manque et cet avalage rapide de carottes qui soit entrain de lui retourner l'estomac.
Toujours est-il que lorsque l'échographie lui est posée sur les genoux, il ne peut s'empêcher de la prendre et l'étudier bien en détail. Ok, c'est bien un garçon au vu de ce petit truc qui dépasse de l'entrejambe de cette ignoble crevette. Dire qu'il avait du ressembler à ça dans le ventre de sa mère. Beurk. C'était plus amusant de faire les bébés que de les voir se construire, croyez-moi !

Allison : (...)

(Français) Euh...

Tournant vivement la tête pour appeler Kai, il se retrouve nez à nez avec le petit elfe qui arrive, cadre dans les mains. Étrangement, deux elfes se présentaient sous ses yeux. Wouah. Déjà un c'était flippant, à quatre yeux globuleux comme ça...

(Français) En fait j'ai pas le Vestnik Sluzeben. Il me sert pour emballer les épluchures de légumes. Mais euh... j'ai ça.

Babylon tenta de s'emparer de la photo mais sa tête lui tourne tellement qu'il perd l'équilibre et s'écroule entre la table et le canapé. Une chance qu'il soit assez squelettique, sinon il se serait certainement bien cogné...
Avec le peu de forces qu'il lui reste il tend dépose le cadre là où son postérieur était encore posé quelques secondes auparavant.

(Français) Tiens. Ya que des sorciers qui sont capable de faire bouger des photos.

Sa main retombe mollement sur son torse tandis qu'il reste allongé sur le sol. Les tremblements de ses membres inférieurs commencent à se faire sentir et deviennent plus visibles, mais il les ignore. Le sol c'est confortable hein ?
La tête de Kai apparaît alors au dessus de la sienne.

(Français) Oh une licorne.

Babylon ? Officiellement perdu. Ses yeux se ferment alors doucement tandis que son corps est prit de convulsions. C'était à prévoir n'est-ce pas ?

Loukoum

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Loukoum

Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Dites moi que je suis tombée dans un monde étrange et que ce n'est pas Babylon que j'ai en face de moi. C'est quoi ces conneries que la magie existe ? D'accord, en étant gamin on a tous déjà vu un magicien faire sortir un lapin de son chapeau ou transformer un foulard en colombe. Mais en grandissant, on se rend bien compte que ça n'a rien à voir avec de la magie et qu'il ne s'agit que d'illusion. C'est pour ça qu'on parle plutôt d'illusionniste que de magicien d'ailleurs. Les magiciens, c'est juste bon pour les gosses, pour leur faire croire que oui, dans le monde il y a des jolies choses. Mais je n'ai plus rien d'une gamine qui s'émerveille face à ça. Je crois même que je ne me suis jamais retrouvée béate devant quelqu'un agitant un truc qu'il ferait passer pour une baguette magique. C'est quand même au point où jamais un type n'a réussi à me séduire en me disant qu'il allait me montrer sa baguette magique. Je vous jure qu'on m'a déjà fait ce coup là, c'était déprimant pour le coup. Le genre de chose qui me faisait rouler des yeux avant de tourner les talons. Enfin pour le coup, Babylon attendait une révélation sur moi, il a eu droit à une révélation sur son enfant. Non, je ne parlerais pas de moi. Enfin je sais bien que de lui parler de mon passé lui permettrait de comprendre certaines choses. Mais je ne parle pas de moi, jamais. Même en ayant bu et pris des trucs au point de ne pas me souvenir de la moitié de la soirée, je sais que je n'ai jamais parlé de ce genre de chose avec qui que ce soit.

J'observais le jeune homme après lui avoir déposé la derrière échographie sur le genou. Il avait l'air différent et pour le coup, je ne sais pas si je devais me sentir rassurée ou non. Je n'ai par contre pas pu me retenir de plaisanter. Je ne pense franchement pas qu'il fasse de la magie. Enfin d'accord, il se passe quand même des choses étranges ici. A commencer par ce qu'il a appelé un elfe de maison. Encore, qu'il ait une sorte de domestique ne me choque pas plus que cela. Enfin il suffit de voir la maison où il vit pour comprendre qu'il ne manque de rien et que des domestiques c'est limite normal ici. On ne fait pas plus différents que nous niveau milieu social. Entre le gosse de riche et la gamine qu'on a abandonné à la naissance. Je sursautais en voyant ladite créature de retour. Bon sang, je pense bien que je ne m'y ferai jamais ! Je ne comprenais pas de quoi il parlait en disant qu'il ne trouvait pas Veni... truc là. En tout cas, je nous n'avais rien de français donc je ne vois pas trop pourquoi je m'en formaliserai. L'elfe était pourtant revenu avec un cadre photo. Il va me montrer quoi, une photo de ses parents avec des longues capes ? Ce serait comique pour le coup. Sauf qu'à la place, le Stein chuta du diva. Surprise, je commençais à me redresser aussi vite que me le permettait mon ventre. J'avais à peine eu le temps de vraiment bouger qu'il avait déjà posé le cadre sur le canapé. Je lâchais alors un petit soupir. Il est dans un triste état...

Je m'apprêtais alors à me recaler avant d'attraper le cadre mais visiblement, les choses allaient empirer. Je haussais d'abord un sourcil en entendant Babylon prononcer le mot licorne. Non mais depuis quand il voit ce genre de chose lui ? Une créature bizarre au dessus de sa tête peut-être. Une licorne certainement pas ! Sauf qu'il commença à convulser. « Rah merde c'est pas vrai ! Tu te fous de ma gueule Stein ! » Je plaide coupable, j'étais plus inquiète qu'énervée. Pestant contre le rouquin, je me bougeais les fesses du canapé. Heureusement pour moi, les convulsions stoppèrent assez rapidement. A grand peine, je le calais sur le coté et commençais à lui tapoter la joue. « Non, c'est pas drôle là Babylon ! » je commençais alors à frapper un peu plus fort pour qu'il se réveille. « Baby ! » Je lançais alors un regard à la petite créature. « Si la prochaine fonctionne pas, je vais avoir besoin d'aide pour le foutre sous la douche ! Ou au moins qu'il se prenne de l'eau froide en pleine face en espérant que ça fonctionne... » Cette fois, je pris un peu plus d'élan avant de lui asséner une nouvelle gifle. Il m'aura tout fait je vous jure...

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Lundi 28 décembre 2133

Son corps semble se calmer mais son esprit est ailleurs. Pendant quelques instants Babylon se retrouve devant cette baie vitrée, des cubes devant ses mains, à tenter de les faire voler. Les adultes autour de lui se moquaient : il était incapable de faire de la magie. Lui, le petit protégé, était un cracmol. Ce mot lui faisait mal. Ses petits yeux verts se tournent alors vers l'intérieur de la maison, là où ses parents se tiennent avec elle. Les larmes se lisent dans les yeux de ses parents. Et puis... ce souvenir s'efface doucement.
Sa joue lui chauffe mais il s'en fiche. C'est comme... une télécommande qui appuie pour changer de chaîne. Souvenir suivant : sa rencontre avec Charlie. Dans cette fameuse cabane pourtant interdite. Ça avait été une drôle de rencontre, qui avait commencé par des menaces et puis au final... une punition pour eux deux. Et le début d'une grande amitié par la suite. Lui le grand de 14 ans entouré de minus de 11 ans entrain d'apprendre la magie. C'était fantastique.
Sa tête tremble à nouveau, sa joue chauffe encore plus et le paysage change. Cette fois il fait froid. Il n'a pas l'impression d'avoir déjà vécu ça. Devant lui des grilles de fer se dressent. Et là... ses deux parents. Azkaban ? Serait-il entrain de mourir et de voir ses parents une dernière fois ? Des larmes commencent alors à couler le long de son visage...

~*~*~*~*~*~

Kai observe bien sagement l'humaine enceinte donner des baffes à son maître. Oh, comme il aimerait lui aussi lui en coller une ou deux !

Allison : (...)

La douche ? Face à cette dernière gifle qui ne semble toujours pas fonctionner, Kai lève sa petite main et claque des doigts. Le paysage change instantanément et le trio se trouve dans la salle de bain. Claquant à nouveau des doigts il lévite légèrement le corps du rouquin pour venir le claquer dans la baignoire. Puis nouveau claquement de doigt et la douche se met en route. Eau froide, bien évidement, l'humaine avait demandé de l'eau froide !
D'ailleurs en parlant d'elle, le regard globuleux de l'elfe de maison se pose sur elle. Ah oui, le maître n'avait pas encore réussi à lui faire comprendre que la magie existait bel et bien. Maintenant elle y croyait ?

~*~*~*~*~*~

Les larmes commencent à être de plus en plus nombreuses. Et étrangement elles semblent même venir de dessus sa tête. Babylon lève alors les yeux, observant le plafond d'Azkaban. Il pleut, au dessus de sa tête...
Soudain il se réveille dans une grande respiration. S'asseyant en pleine vitesse il cligne plusieurs fois des yeux avant que sa main ne cherche à tâtons le robinet pour venir le fermer. Quand l'eau arrête enfin de lui couler dessus, il secoue la tête comme un chien et tente de reprendre son souffle. Ses cheveux dégoulinant sur son visage, il pose son regard sur Allison. Comment est-il arrivé dans cette maudite baignoire ?

Loukoum

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Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Je vais finir par le tuer franchement, c'est pas possible ! Ou alors c'est lui qui me tuera d'inquiétude avant ? Va vraiment falloir que je lui interdise de toucher à toutes ces saloperies. Quelle ironie du sort, quand on sait que c'est ma faute s'il a foutu le nez dedans. Si j'avais su où ça nous mènerait, j'aurai sans doute évité de lui en proposer. Sauf qu'on a eu un petit imprévu visiblement. Et j'ai beau lui coller des gifles, ça ne change pas grand chose. Bon, j'allais donc devoir trouver une autre solution. Et à part de l'eau glacée en pleine face, je ne voyais pas trop quoi faire. Sauf que... Babylon a beau sembler léger, d'une je sais que je n'arriverais pas à le foutre dans une douche ou une baignoire et de deux, le trimbaler lui en plus de mon ventre c'était quasiment mission impossible. Je n'avais donc pas vraiment d'autre choix que de demander son aide à ce qu'il avait qualifié d'elfe de maison. A vrai dire, je m'en fiche de ce que c'est, je veux juste que Babylon se réveille. Pour le coup, il me fait vraiment flipper. Honnêtement, je me passerais bien d'angoisses de ce genre... Mais le Stein semble en avoir décidé autrement. Il mérite une paire de claques ! Ah ben non, je lui en ai collé plus qu'une paire là et le garçon n'a pas réagi. Bon, aux grands mots les grands remèdes non ? Alors que je m'apprête à me relever pour m'éloigner légèrement de lui et trouver un moyen de le transporter en ayant de l'aide d'une créature carrément plus petite que moi, je n'ai pas le temps de réagir.

C'est horrible cette sensation de se faire happer. J'avais juste la main sur Babylon est voilà que je me retrouve prise dans un tourbillon sans comprendre ce qui se passe. Je me sens comme... Comme si quelque chose me comprimait la poitrine. Et encore s'il n'y avait que ça, j'ai aussi la tête qui tourne. Aucune idée de combien de temps ça a pu durer aussi. Tout ce que je sais, c'est que je sens la nausée arriver. Oh non, je croyais en être débarrassée... Non, il faut que je trouve des toilettes ou un lavabo. Le lavabo est plus proche, je me relève aussi vite que je peux et y rejette tout ce que j'ai dans l'estomac. Plus jamais ça ! C'est hors de question que je retente l'expérience. Respirant un grand coup, je finis par m'asseoir à même le sol pour me rendre compte que tous mes membres tremblent. J'ai un goût de bile dans le bouche, franchement on fait mieux comme retrouvailles. Je ne fais même pas attention à l'eau de la douche qui coule, ni même à l'état du Stein. Oui ben laissez moi me remettre de ce qui vient de m'arriver ! J'étais dans le salon à coller les gifles à l'autre et deux secondes après je me retrouve dans la salle de bains à vomir mes tripes ! Il n'y a aucune logique là dedans ! C'est tout simplement impossible ce genre de chose, on ne peut pas se téléporter d'un lieu à un autre ! Sinon ce serait franchement pratique évidemment mais non, c'est impossible ! Bordel, dans quoi je me suis encore embarquée moi, c'est pas possible... Pourtant je suis clean depuis plusieurs mois donc je ne peux pas parler de drogue ou de manque.

Impossible de calmer mes tremblements. C'est trop déroutant pour moi, tout cloche dans cette maison. Mais si ce que Babylon me dit est vrai, il va bien falloir que je me familiarise avec tout ça... Parce que bon, même si je n'ai jamais été la meilleure élève de la classe, j'ai plus ou moins suivi les cours traitant de la génétique. Donc si le Stein a des capacités de ce genre, il y a fort à parier que notre bébé en aura aussi... Oh misère... Péniblement, je déglutis et coule en regard en direction du jeune homme. « C'est bon je te crois... Pour la magie... » Bordel comment je peux dire ce genre de chose... Pire, comment ce genre de chose peut exister en fait... Je finis alors par pointer un doigt tremblant en direction de l'elfe. « Et toi, ne recommence plus jamais ça avec moi ! » Bon d'accord, je n'avais pas vraiment dis ça méchamment. Même si j'avais voulu je n'aurai pas pu dans tous les cas. Et puis j'avais surtout eu peur de ce qui aurait pu se passer. Puis celles qui font de la magie peuvent bien se téléporter comme ça quand elles sont enceinte mais moi, j'aime autant ne pas le faire ! Même quand j'aurai accouché franchement je ne veux pas recommencer.

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Les surprises de Noël

Lundi 28 décembre 2133

Son regard est vague. Pauvre Babylon. Il a du mal à comprendre ce qu'il se passe. Mais rapidement il comprend : son corps a du décider de digérer la nouvelle... avec une petite overdose ? Ou un manque ? En fait il n'en avait aucune idée. C'était bien la première fois que ce genre de chose lui arrivait. Peut-être parce que depuis cet été il n'avait touché à rien. Enfin si, un sachet de poudre à Noël, mais c'était tout. Ce n'était pas ça qui avait dû lui retourner le cerveau... Alors peut-être les mélanges ? Oui, peut-être...

Allison : (...)

Qu'est-ce que Kai avait bien pu faire pour... Ah, attendez : salle de bain, Babylon dans une baignoire, ça n'arrive pas tout seul. Même si Allison était une femme forte, elle n'aurait jamais réussi à le porter jusque là-haut. Encore moins en étant enceinte. Donc l'elfe de maison avait donc... transplaner ? Enfin un truc du genre que les elfes savent faire. En tout cas, il comprend mieux la tête qu'affiche la mère de son fils désormais.

Allison : (...)

Le petit elfe baisse les yeux et claque des doigts pour faire apparaître un verre d'eau, qu'il dépose devant la femme, avant de claquer de nouveau des doigts et de disparaître.
Toujours assit dans sa baignoire, Babylon finit par pousser un long et profond soupir. Il finit par se glisser en dehors de l'objet et enlève son T-shirt trempé. Ben quoi, c'était pas comme-ci Allison ne l'avait jamais vu comme ça... Croyez-vous qu'il avait encore son pantalon pour produire la petite erreur dans le ventre de la Gauthier ? Attrapant la serviette il secoue énergiquement sa tête puis la jette sur le sol, en compagnie de son T-shirt avant de s'accroupir auprès de la jeune femme. Sa tête : il ressemble à un porc épic. Mais bon c'est Babylon... ne lui demandez pas d'être présentable.

(Français) Viens, je vais t'expliquer...

Il lui fit un faible sourire et l'aide à se relever. Après l'avoir accompagné jusqu'à ce fameux lit où la crevette avait du être conçue, Babylon repart dans la salle de bain. Après un nettoyage rapide du lavabo il attrape le verre d'eau sur le sol et le dépose sur la table de chevet. Prenant place aux côtés de la jeune femme il pousse un soupir et se gratte nerveusement la tête. Tiens d'ailleurs il a pas remis de T-shirt... Enfin c'est pas grave.

(Français) Mes parents sont des sorciers et... vers 7 ans les enfants sont censés déclencher un super truc qui manifeste leur pouvoir. Sauf que ça n'est jamais arrivé pour moi. Alors on m'a effacé la mémoire et je suis venu vivre ici. Sauf que après le BREVET, pour une raison étrange, mes pouvoirs se sont déclarés. C'est pour ça que je n'ai pas pu vous suivre au Lycée. Parce que je devais rejoindre une école de magie. J'ai fais un an dans celle de France, où j'ai rencontré Charlie, tu sais celui qui était avec moi cet été. Puis je suis partie dans l'école en Ecosse. Et là depuis l'année dernière j'étudie dans celle qui est en Bulgarie. Les objets sans magie, comme les téléphones, ne fonctionnent pas dans l'école. Et comme mes parents sont... Les mots se bloquent quelques secondes dans sa gorge. En prison pour divergence d'opinion, je ne suis pas rentré aux vacances de la Toussaint. Si je suis là, c'est parce qu'une amie de mes parents s'est occupée de moi pour Noël et je voulais m'isoler un peu. Je suis vraiment désolé de t'avoir abandonné avec ça. Il observe le ventre d'Allison. Je... je pense pas que le directeur me laissera quitter l'école facilement. C'est un peu ma prison là-bas... et se serait trop long à expliquer. Mais je te promets que je ferais tout pour me montrer présent le plus possible.

Son regard est sincère et ses mains se glissent dans celles de la jeune femme. Est-ce que c'est le moment pour lui dire ces trois petits mots ? En réalité il ne sait pas. Même l'esprit à l'envers et le corps en feu il ne se souvenait pas le lui avoir dit. Et pourtant... Allison était son premier amour. Et malgré tout ce qu'il tentait de faire pour l'oublier, chaque chemin qu'il empruntait le ramenait à elle. Encore et toujours.

Loukoum

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Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Bordel, je pensais être débarrassée des nausées... Franchement, c'est pas du tout agréables les nausées pendant la grossesse. Et encore, s'il n'y avait que ça qui était désagréables dans une grossesse. Bon il y a quand même des points positifs tout de même. Comme... Euh... Nan en fait, j'arrive pas à en voir là tout de suite. Faut dire qu'être assise sur le sol de la salle de bains à trembler comme une feuille, ce n'est pas la chose la plus confortable du monde. Enfin j'étais bien obligée de croire ces foutues histoires de magie maintenant. Je ne suis pas du genre rêveuse mais là, je ne peux pas vraiment nier ce qui semble être une évidence. La petite créature semble comprendre que non, je n'étais pas au mieux de ma forme. Il baissa la tête et un verre d'eau apparu près de moi avant que la chose ne disparaisse. Je lâchais alors un soupir et me passais une main sur le visage. Allez Ally, remets toi... Au moins la nausée est partie. Je ne dois plus avoir grand chose dans l'estomac de toute façon, je risquerais de me faire plus mal qu'autre chose si je devais encore tenter de régurgiter quoi que ce soit. Je ne regarde même plus Babylon, tentant surtout de contrôler mes tremblements. Bon en même temps, comment voulez vous réagir à ce genre de chose alors que jusqu'ici, vous pensiez que c'était totalement impossible ? Ah franchement, ceux qui font des tours de magie pour émerveiller les enfants peuvent aller se rhabiller ! Enfin c'est quand même un peu plus agréable à vivre. Là c'est totalement nouveau et je n'y suis pas du tout habituée. Manquerait plus qu'on me dise que les licornes existent tiens...

Finalement, le visage du garçon s'impose à mes yeux, lorsqu'il s’accroupit face à moi. Gardez le pour vous mais... Il me fait craquer avec ses cheveux dans tous les sens et une part de moi à envie d'y passer la main pour les remettre plus ou moins en place. Enfin de une je suis pas forcément en état et ensuite... Je pense que ce serait un peu mal venu. C'est pas comme si on était officiellement ensemble après tout. Ce ne sont pas des gestes que je peux me permettre quand je veux. Je hoche pourtant la tête quand il parle de m'expliquer. Je dois reconnaître que pour ce qui est de me relever, son aide est des plus précieuse par contre. Bon sang, j'ai déjà du mal à cinq mois de grossesse, ça va être quoi quand je serai proche d'accoucher et que j'aurai l'impression que mon ventre va exploser... Une fois assise sur le lit, je tente de me caler au mieux. Ça aussi ça devient franchement problématique ! Je m'installe alors avec un oreiller dans le dos et enlève mes chaussures pour me mettre en tailleur. Oh god, cette position est tellement confortable ! Une fois installée, je lâche un petit soupire d'aise. J'avais oublié à quel point son lit était confortable en fait. Faut dire que la dernière fois que je m'y suis retrouvée, je n'étais pas très fraiche. J'observe le Stein quand il revient s'installer près de moi. Oh, à sa mine je sens que je vais avoir droit à des grosses révélations. Ce qui veut dire que je vais devoir passer aux révélations aussi de mon côté. Je l'écoute alors attentivement me parler des pouvoirs, de la raison qui a fait qu'il n'a pas suivi le mouvement au lycée, de sa rencontre avec Charlie, ce type que je n'ai pas apprécié dès que je l'ai vu l'été dernier. Mon cœur se serre quand il me parle de ses parents qui sont en prison. Je comprends mieux pourquoi la maison est si vide... Je hausse légèrement les épaules quand il s'excuse de m'avoir abandonné. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir étant donné les circonstances.

Je n'oppose pas de résistance quand il glisse ses mains dans les miennes, bien au contraire. Après une légère hésitation, j'ose même nouer mes doigts aux siens. Je ne vais clairement plus avoir le choix, je vais devoir lui dire certaines choses. Un peu nerveuse, je lâche un soupir et fuis même le regard du jeune homme. « Baby... Je l'ai jamais dis à personne mais... Si je peux pas abandonner ce bébé c'est parce que je ne veux pas qu'il ait la même vie que moi... » J'ose glisser un regard dans sa direction avant de finalement baisser les yeux. « J'ai... J'ai pas connu mes parents... J'avais à peine quelques jours quand je suis arrivée à l'orphelinat, on a même pas de trace de ma véritable date de naissance... J'ai fais plusieurs foyers depuis toute gamine, je suis passée dans plusieurs familles d'accueil, je suis allée en foyer aussi... Et finalement, je suis arrivée chez Tom et Lydia. C'est chez eux que je me suis sentie enfin chez moi mais il a fallut que je sois au lycée pour ça... » C'était la première fois que je parlais de mon enfance. Personne n'était au courant, pas même Erin. Mais je le ressaisis bien vite... En prenant un coup de pied. Surprise, je lâchais une main du Stein pour poser ma propre main sur mon ventre arrondi. J'esquissais alors un petit sourire. « Je ne sais pas s'il est d'accord avec moi ou pas, en tout cas ses réactions sont claires. »

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Les surprises de Noël

Lundi 28 décembre 2133

Les mains d'Allison se serrent dans les siennes et un petit sourire apparaît sur son visage. A-t-elle décidé de garder cet enfant parce qu'elle ressentait un petit quelque chose pour lui ou... il n'allait pas tarder à comprendre pourquoi d'ailleurs.

Allison : (...) (...)

Alors là... Babylon n'ouvre pas de grands yeux mais il en est pas loin. Alli... n'a jamais connu ses parents. C'est triste. De ne pas avoir reçu de l'amour de la part de ses parents ou de n'importe quel autre adulte qui pourrait réellement vous aider. Grandir sans une figure sur laquelle se reposer et copier, ce n'est pas évident.

Allison : (...)

Sur le coup, le rouquin ne pense même pas à réagir à ce qu'Allison a bien pu lui dire. Sans même demander son avis à la jeune femme il se baisse et approche sa tête du ventre. De sa main qui est maintenant libre il pousse celle de la Gauthier pour espérer sentir lui aussi la petite crevette qu'il y a dedans.

(Français) Hey toi... je suis ton père.

Il avait dit cette phrase forcément comme l'aurait fait Dark Vador dans Star Wars. Oui, les supers références de Babylon. Mais avouez que c'était drôle.
Rigolant quelques secondes il finit par se redresser et lâche l'autre main d'Allison pour venir les glisser de chaque côté du visage de la jeune fille. Son visage redevient alors sérieux. Après tout, il fallait qu'il reparle de ce qu'elle lui avait annoncé non ?

(Français) Je comprend en tout cas, ne t'en fais pas. Et je ne t'en veux pas. Je suis même vraiment désolé de ne pas avoir pu t'accompagner depuis le début de toute cette aventure. Je devrais forcément retourner à l'école... mais je reviendrai aux vacances cette fois.

Et... sans qu'il ne sache réellement pourquoi, il se penche en avant pour embrasser Allison. C'était vraiment étrange, de faire ça en ayant les idées totalement claires. Il n'en avait pas l'habitude. Mais en réalité, c'était plutôt plaisant. Il finit cependant par reculer et la lâcher avant de baisser la tête.

(Français) Désolé. Je sais même pas si... tu as quelqu'un.

C'est vrai ça, est-ce que Alli avait un autre garçon dans sa vie ? Il fallait espérer que non. Déjà, avoir un enfant à son âge, sans qu'il ne soit prévu, c'était étrange, alors si en plus on ajoutait dans l'équation un autre garçon, ça deviendrait surement une drôle de situation.

Loukoum

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Don't you play with me

See life in the right light. It's a bright ride, ain't it baby? One time we were so high. See the bright side, won't you baby?

Loukoum

Les surprises de noël
Lille, 28 décembre 2133 ••• Je n'aurai jamais cru devoir, un jour, parler de mon enfance des plus chaotique. Parce qu'il faut dire ce qui est, je n'ai pas eu une enfance classique comme mes amis. Bon d'accord, pour le coup Babylon est sans doute plus à plaindre que moi avec ses parents en prison. Les miens, je ne sais pas où ils sont et pour le coup, je m'en moque un peu. J'ai une lettre qui aurait été laissé par ma mère, rangée dans une boite chez moi. Et je ne suis pas plus pressée que ça de l'ouvrir. Tant qu'elle reste dans sa boite, je n'y pense pas et je m'en porte bien mieux dans le fond. Mais avant Tom et Lydia, j'ai eu plusieurs maisons, chose que j'avais caché à tout le monde. Une sorte d'instinct de protection ? Sans doute. Je ne voulais de la pitié de personne, je voulais juste qu'on me regarde pour ce que je suis moi et non pour ce que j'aurai pu être si j'avais connu mes parents. Si ça se trouve, ma mère était plus jeune que moi actuellement quand je suis née. Peut-être qu'elle a fait le choix de me laisser dans un orphelinat en se disant que j'aurai une vie meilleure que celle qu'elle aurait pu m'offrir. Ou peut-être que c'était juste une junkie qui ne voulait pas s'encombrer d'un gosse et qui préférait franchement se payer sa dose que de devoir payer des couches et des petits pots. Finalement, elle pouvait être n'importe quoi. Des fois, je me posais la question. Encore plus depuis que j'étais tombée enceinte. Mais je n'avais toujours pas ouverte la missive qu'elle avait laissé avec moi devant l'orphelinat...

Je fronce légèrement les sourcils en voyant la r »action de Babylon suite au coup que je viens de prendre. Pour une crevette, il est drôlement agité aujourd'hui ! Pourtant, je le laisse faire sans broncher. Après tout, s'il avait eu l'information plus tôt, peut-être qu'il aurait agit de la sorte tout de suite. Histoire de ne pas perdre l'équilibre et de finir en mode baleine échouée, je place ma main juste derrière moi et y prend appui, pour laisser le champ libre au jeune homme. Je m'attendais à tout sauf à ça. Me voilà maintenant à rire alors que monsieur vient de se la jouer Dark Vador avec son propre fils. J'aurai bien glissé une petite plaisanterie mais le Stein ne m'en laisse pas le temps. Mon cœur manque un battement quand ses mains encadre mon visage. C'est le genre de geste qu'on a jamais vraiment eu l'un pour l'autre puisqu'on ne s'est jamais vraiment défini comme un couple. Et même si je ne lui dirais pas, ce genre de petit détail me fait frémir, dans le bon sens du terme. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Au moins, je savais ce qu'il comptait faire désormais. Le message était plutôt clair en me disant qu'il allait revenir pour les vacances. C'est étrange de se dire que lui va encore à l'école alors que moi j'avais le choix entre m'arrêter là ou continuer avec des études supérieures. Peut-être que je reprendrais des études plus tard ? Je n'aurai pas encore trop de retard dans le pire des cas. Mais je suis bien vite arrachée à ce questionnement quand les lèvres du Stein viennent à la rencontre des miennes, d'abord surprise, je me rends compte que ce contact est plutôt plaisant et me laisse même légèrement aller.

Lorsqu'il se recule, j'ai ce réflexe idiot de suivre sur quelques centimètres. Allons Ally, on se calme ! Vous n'êtes pas ensemble, vous êtes juste... J'avoue, on est quoi en fait ? Même moi je suis incapable de le définir. Je penche légèrement la tête sur le côté à sa pseudo question. Je comprends mieux pourquoi il s'est reculé de la sorte. Je secoue alors doucement la tête. « Il n'y a personne. » Faut dire qu'un ventre de femme enceinte, ça a tendance à refroidir la majorité des garçons, surtout ceux de mon âge. Faut être clair, femme enceinte ça veut dire responsabilités et en général, ceux qui ont moins de vingt ans ne sont pas prêts à en avoir. Babylon fait exception à la règle apparemment. J'ai l'impression qu'une gêne s'installe. Non, hors de question que ce soit le cas. Alors, je lui prends la main. « Viens là. Il m'a l'air plutôt actif en ce moment, c'est l'occasion ! » Je m'installe le plus confortablement possible. Puis, je viens poser doucement la main de Babylon sur mon ventre. Il ne faut pas attendre bien longtemps pour que la crevette signale sa présence. Et moi, je me retrouve à sourire niaisement parce que finalement, ce genre de moment je l'attendais sans vouloir me l'avouer. Mais encore une fois, je n'en dirais rien à Baby.

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