(eowyn et paul) - les as du balai 

L’idée m’était venue sur un coup de tête dans le début du mois de février. Cela n’avait absolument rien à voir avec une bonne résolution, c’était sans doute le fait de croiser Seth de temps en temps qui m’avait fait tiquer. À trente ans il était temps que je sois capable de tenir sur un balai en vole plus de trente secondes. J’avais conscience que cela ne changerait rien à ma vie et que j’avais à ma disposition des moyens de transport beaucoup plus rapides et sécurisants. Mais tout de même, si les cours de vol faisaient partie du programme de l’école que je sous-dirigée, il semblait important que je valide moi-même cette aptitude.

Il s’agissait de ma cinquième tentative. Je profitais du vendredi en fin de soirée pour disposer de l’amphithéâtre. J’étais à peu près certain de ne pas croiser d’élèves. Premièrement, le soleil commençait à se coucher. Deuxièmement, il faisait encore assez froid. Troisièmement, la fin de semaine était plutôt signe de détente que d’entrainement. Mon plan avait en tout cas très bien fonctionné pour le moment, car je n’avais croisé aucun élève. Il était préférable qu’ils n’assistent pas à la vision de leur professeur tentant de garder l’équilibre à deux mètres du sol et ce dans un état de panique quasiment risible. Ce n’était pas une question de honte, mais si je pouvais m’éviter cela je n’allais pas m’en priver.

Ces entrainements tardifs m’avaient permis de me rendre compte que les jours se rallongeaient au fur est à mesure. Depuis ma première tentative le vendredi 5 février, j’avais dû décaler l’horaire pour ne pas finir en torche enflammée sur mon balai. Ceci dit, je ne volais pas bien haut et les mesures étaient aussi élémentaires que lorsque je devais sortir en pleine journée. Enfin, je regrettais déjà les jours courts d’hivers qui permettaient un ensoleillement limité. Je redoutais la venue de l’été et les mesures que j’allais devoir intensifier pour ne pas m’exposer. Je savais que je pouvais compter sur le soutien et les astuces d’Emily, et pourtant je ne cessais de penser à cela. Puis cela me reprochait de mon premier anniversaire. Étrange comme sensation.

J’avais ainsi enfilé des vêtements de sport juste après mon cours auprès des sixièmes années puis j’avais rejoint Emily à l’infirmerie. Le balai m’attendait sur place. Il était environ 18h lorsque je sortis pour rejoindre d’amphithéâtre désert. Ma première tentative fut tout aussi désastreuse. Je remerciais le ciel d’être grand. Depuis début février je ne relevais aucun progrès. Peut-être était-il tant de me tourner vers Seth. Je m’élevai une nouvelle fois au-dessus du sol. En tentant de garder mon équilibre, j’aperçus une minuscule silhouette à l’entrée de l’amphithéâtre. Une élève. Le spectacle ne devait pas être brillant. J’étais à moitié couché sur mon balai, mes pieds touchant pratiquement le sol, et pourtant avec le visage rouge. Je retrouvai la terre ferme avant de m’avancer vers la jeune fille.



Je lui souris. Après tout il était préférable de détendre l’atmosphère. J’imaginais que la situation devait être tout aussi étrange pour elle, et elle n’aurait sans doute pas l’assurance de mes plus vieux élèves pour se moquer gentiment mais ouvertement de moi.

( Pando )

D’après son visage tout rouge mon élève était sans doute plus gênée que moi. Faisant plusieurs têtes de plus qu’elle, je ne pouvais louper le balai qu’elle tenait derrière son dos. J’en déduisais ainsi qu’elle ne s’attendait pas à rencontrer un professeur. Bien que l’amphithéâtre était toujours ouvert, une élève de première année ne faisant ni partie de l’équipe de course, ni de celle de Quidditch n’avait pas grand-chose à faire là. Ceci dit certain dirait que pour éviter ce genre de situation il serait peut-être intéressant de fermer les lieux. Il y avait comme un « vide juridique » concernant l’autorisation ou non de se retrouver là. Pour ma part j’estimais qu’il était préférable qu’elle ne s’amuse pas seule sur son balai. Après tout un accident pouvait vite arriver. Enfin si ça se trouve ma perception du danger était faussée par mon incapacité à tenir droit sur un balai.

La petite voix fluette de mon élève me fit sourire. Elle n’avait pas tort. Faire appel à Seth était sans doute la meilleure option qui se présentait à moi. Il savait déjà ma méconnaissance dans le domaine du vol. Puis devant mon refus de monter sur un balai il devait bien se douter que je ne présentais aucune aptitude. Ceci dit Seth ne devait sans doute pas imaginer l’étendue des dégâts. L’imaginer à la place d’Eowyn me mettait déjà suffisamment mal à l’aise. Alors oui, la solution de mon élève était la plus logique mais elle ne prenait pas en compte la gêne que cela pouvait susciter. À croire qu’une jeune fille de onze ans n’avait que faire du sentiment de honte.

Sa voix résonna une seconde fois et me fit sortir de mes pensées. Si j’allais bien. Outre le fait que je risquais plus ou moins ma vie pour une compétence qui ne me servirait point, je me portais plutôt bien. Enfin elle faisait peut-être référence à mon teint légèrement plus pâle qu’en ce début d’année scolaire. Et encore elle ne m’avait pas connu avec mes couleurs d’humain. Emily m’avait justement fait la remarque récemment. La raison était néanmoins assez évidente, en fin d’hiver il y avait moins d’animaux à chasser.


Si seulement il s’agissait de mes seules frayeurs. Je redoutais toujours de lâcher un croc dans le cou d’un étudiant. Enfin il ne servait à rien de s’embrumer l’esprit avec ce genre de pensée. Emily savait me surveiller et je savais me contrôler.


Je lui souris avec un regard moqueur tout en gardant une certaine bienveillance.

( Pando )

Après quelques années d’enseignement j’étais toujours autant attendri par le naturel et l’innocence que pouvaient avoir les étudiants les plus jeunes. Si ça ne tenait qu’à moi j’en adopterais une bonne partie. Pourquoi pas d’ailleurs un enfant à présent orphelin ? Ceci dit je n’étais pas certain qu’à l’heure actuelle Emily apprécierait de s’occuper de deux enfants. Enfin, malgré tout, ces jeunes restaient d’une perspicacité assez équivoque. Ils faisaient encore attention aux réactions des autres. La preuve, je ne lui avais à aucun moment demandé de taire la vision ridicule de son professeur sur un balai, et pourtant elle me promettait de ne rien dire. J’adorais définitivement mes élèves.

Suite à ma remarque je vis son visage s’empourprer. Eowyn n’était pas encore la reine de la dissimulation, dommage pour elle. Ceci dit, elle avait eu la chance de ne pas tomber sur un préfet zélé d’une autre maison. Après tout, je me contenterais de lui rappeler les règles de sécurité. Oui l’amphithéâtre était ouvert et rien n’indiquait clairement dans le règlement qu’on ne pouvait venir ici en dehors des heures de cours. Certes les élèves de premières années ne pouvaient posséder un balai, mais celui-ci venait certainement de la réserve aussi souvent ouverte que ce lieu. Quand je parlais du vide réglementaire, bien sûr les élèves n’allaient pas se priver de cette lacune. Enfin, il n’était pas très malin de venir seul ici et avec si peu d’ensoleillement. C’était un coup à se briser le cou. Ceci dit, elle devait sans doute mieux se débrouiller que moi.

Même si j’étais attendri par les étudiants, je connaissais parfaitement leurs stratégies. Celui du regard de chaton était un classique qu’elle réussissait tout de même à la perfection. Puis, si elle voulait s’entrainer autant qu’elle le fasse devant un adulte capable de la transporter à l’infirmerie en cas d’accident.


Je lui souris. En effet, je venais de l’autoriser à voler sous mon nez. Ceci dit je ne doutais à aucun moment de la qualité de l’enseignement de Seth. Je lui faisais parfaitement confiance et je savais que les étudiants appréciaient sa venue. Quelle chance pour eux d’avoir de temps en temps un véritable joueur.


Je suis cette fois plus sérieux. Après tout je ne peux pas lui permettre de faire n’importe quoi.

( Pando )

Eowyn adhéra volontiers à l’excuse toute trouvée. Ah ces jeunes. Enfin ce n’était pas le moment de penser comme un vétéran. A trente ans c’était vraiment trop tôt. Mon élève m’expliqua ensuite qu’elle n’avait pas su trouver d’autres camarades. Soit elle avait des amis plus vigilants qu’elle, mais dans ce cas-là, ils ne l’auraient certainement pas laissé faire. Soit ils étaient aussi à l’aise que moi sur un balai. Soit elle ne leur avait jamais rien demandé. Enfin je prenais ses paroles pour acquises. A quoi bon l’incriminer sans preuve. Puis je préférais partir du principe qu’elle serait attentive au fait d’être accompagnée à l’avenir. Après tout je la laisserais voler tranquillement et sans punition. Généralement il était plus évident de répondre à une requête par reconnaissance que par obligation. Ou alors je faisais seulement de mon caractère une généralité.


Je lui souris. Avec ça j’espérais qu’elle trouverait quelqu’un la prochaine fois. Et si je voulais voir ce que Seth leur avait appris ? Bien entendu. Je serais même ravi de lui rapporter l’efficacité de son enseignement. Puis cela faisait un moment que nous n’avions pas conversé. J’étais certain qu’il serait satisfait d’apprendre qu’il avait fait naître un vent d’engouement pour la pratique du vol sur balai.



Je souris encore une fois. À quoi bon ce leurrer. Elle avait très bien assisté au désastre quelques minutes plus tôt. Si elle était aussi douée que ça il était hors de question qu’elle décolle du sol. Au moins avec cette image nous avions le même référentiel.

( Pando )

Le message semblait être passé. Une bonne chose de faite. Je souris lorsqu’elle me confirma qu’elle se débrouillait bien. Cela m’enlevait une bonne épine du pied. Après tout cela limitait les risques de perte de contrôle. Ce n’était pas comme si elle allait voler devant le professeur le moins habilité à la secourir en cas de pépin. Enfin elle devait déjà sans douter. Je préférais la croire sur parole. D’ailleurs en quelques instants elle se retrouva dans les airs. Voir mon élève aussi loin du sol me donnait la nausée. Mon visage devait être à cet instant plus pâle que d’habitude.


Il n’y avait eu aucun événement traumatique qui expliquait la crainte que me provoquait cette pratique. Bon je n’avais jamais été très à l’aise même si à son âge j’avais été capable de décoller et de faire quelques aller-retours dans les airs. Ceci dit pour le jeune né-moldu que j’étais, je trouvais déjà cela dangereux, aussi bien qu’une fois que les cours furent terminés je n’étais jamais remonté sur cet objet de malheur. Je préférais beaucoup trop le contact du sol. Puis j’avais grandi. Non seulement je n’étais plus aussi vaillant qu’à onze ans, quelle idée de s’éloigner autant du sol avec un simple bout de bois. Quant au Quidditch, la seule idée de lâcher une de mes mains me donnait des sueurs froides. J’avais également grandi physiquement. Comment pouvais-je imaginer tenir sur un si petit objet, aussi magique soit-il. Il y avait comme un problème de proportion, même si Seth m’avait assuré une fois que j’avais une taille idéale pour son sport. Pour l’heure mes longues jambes étaient plus un obstacle. Elles se tendaient d’elles même au maximum pour ne pas quitter la terre. D’ailleurs une fois éloigné de quelques centimètres, la panique était beaucoup trop importante et je gardais mon buste contre le manche. Je n’attendais qu’une chose, toucher de nouveau le sol. Ma nouvelle condition ne changeait rien. Je savais mes capacités de guérison infinies. La peur était beaucoup plus viscérale, il ne s’agit même pas d’une crainte de tomber. Elle était irrationnelle, disproportionnée et inexpliquée.

Je jetais un coup d’œil sur mon élève. Tout simplement. Mais bien sûr. Plus facile à dire qu’à faire. Je lui souris néanmoins. Au moins elle ne m’avait pas menti. Elle se débrouillait très bien. Elle semblait même très heureuse de se retrouver au-dessus de ma tête. Je devais bien relever qu’elle ne semblait pas avoir besoin d’aide, encore moins de la mienne. Tant mieux, il n’était pas encore question de tenter un nouveau vol.


Que ça ne lui donne pas d’idée.

( Pando )

Les figures. Voler c’était une chose, les pirouettes et autres prouesses relevées plutôt du suicide. À quel moment pouvait on se dire que c’était une bonne idée à cinq mètres du sol. Vraiment, l’engouement pour le vol me dépassait complètement. À entendre mon élève, elle n’était pas de cet avis. Elle s’amusait même comme une folle à risquer sa vie. Forte heureusement Seth ne leur avait pas fait faire des folies. Je m’en doutais déjà. Il était assez responsable pour ne pas transformer une classe de débutant en clowns.

Si ça devait être amusant certainement pas. Je lui souris tout de même en haussant les épaules. La réponse était clairement non de mon côté. Je hochais de nouveau la tête suite à sa proposition de voler. J’avais suffisamment donné en terme de ridicule, je passerais ton tour pour cette fois. Puis, il faisait de plus en plus sombre. Ce n’était vraiment pas l’idée du siècle. Si je me loupais en effectuant une chute et en me relevant sans aucune égratignure il y aurait de quoi se poser des questions. Les Pozhis n’aimaient suffisamment pas me savoir encore ici et plus « vivant » que jamais. Je n’allais pas en plus leur faire l’affront d’une erreur aussi bête. Bien sûr, Emily m’avait suggéré quelques techniques d’hypnose en cas de gros pépins, mais je ne maitrisais absolument pas cette pratique. Le jeune vampire que j’étais avait encore de quoi apprendre. D’autant plus que je n’avais pas forcément envie de contraindre les autres en passant par leur subconscient.


Je ne pouvais pas me montrer plus honnête. Les trois points étaient les craintes principales qui pouvaient, bien entendu, être chacune développées.


Dans ce genre de situation il valait mieux faire preuve d’autodérision. D’autant plus que je ne sentais pas de regard mesquin de la part d’Eowyn. Je ne pouvais même pas la blâmer de sa curiosité qui n’était, pour le coup, pas mal placée.

( Pando )

Je souris à sa réflexion. Elle n'avait pas tort. Les humains, certes, mais aussi ceux qui devenaient un jour un être plus particulier. Enfin, je ne pouvais pas lui expliquer que les vampires avaient eux aussi leur lot de crainte. De toute manière, il n’était pas exact de faire de mon cas une généralité. J'étais trop jeune en la matière. Peut-être qu'en voyant défiler les siècles, plus rien ne me ferait peur ou seulement les choses qui pourraient me détruire. Dans ce genre de dimension voler sur un balai deviendrait une formalité. Ceci dit je ne doutais pas que la pire des craintes resterait celle de perdre ceux que j'aime. Malheureusement cela arriverait plus vite que je ne le souhaitais. Je ne voulais même pas penser à cela.

Le feu. Je n'étais pas non plus rassuré par cet élément depuis que je savais qu'il pouvait entacher mon immortalité. Enfin je n'en avais pas une peur viscérale non plus. Je hoche la tête pour lui signifier que j’ai pourtant bien enregistré ses mots. Peut-être pourrais-je lui rendre service si un professeur désirait leur apprendre à allumer un feu de cheminée.

Les super-héros. J'allais définitivement fondre. Bien sûr, c'était les paroles d’une petite de onze ans. Je n’étais pas un héros même si j’accordais de l’attention à mes élèves et que ma taille jouait en ma faveur. Ceci dit, l'ensemble de son discours était très pertinent. Il ne fallait jamais sous-estimer les plus jeunes. Ils avaient eux aussi des réflexions intéressantes à partager et ils beaucoup plus réalistes que les plus âgés.


Ce n'était pas le mot à l'ordre du jour, mais si je pouvais apprendre à mes élèves de ne pas mépriser les moldus malgré les lois en vigueur nous pourrions tous mieux vivre. Il ne s'agissait pas de demander aux étudiants de se révolter, mais plutôt qu'ils puissent réfléchir par eux-mêmes. Il ne s’agissait pas non plus de leur demander de changer radicalement de mode de vie.


Je ponctue bien entendu mes paroles d’un sourire.

( Pando )

J’étais heureux d'entendre ce genre de parole. Etant né moldu je savais à quel point ils pouvaient être ingénieux pour pallier à cette absence de pouvoir. J’estimais même qu’ils pouvaient communiquer plus vite que nous avec leurs téléphones ou ordinateurs. Je savais aussi que cette ingéniosité n’impressionnait pas la plupart des sorciers, ou alors ils n’y prêtaient pas attention. Que les jeunes s'en rendent compte me faisait plaisir. Comme quoi il y avait une chance que ce règne Pozhiratelis s’épuise et que les futurs sorciers influant soient ouverts aux autres.


L'imagination était un plus dont certains sorciers étaient malheureusement dénués. Si vous ajoutiez à cela l’intolérance et les mœurs archaïques, ce mauvais mélange donnait nos dirigeants actuels. Enfin, ce n’était pas vraiment le lieu pour parler de politique. Je lui souris donc, me concentrant sur ses paroles suivantes. Je penchais plus pour le côté instinctif qu'héréditaire. J'accordais le rôle familial au fait que les membres se transmettaient une passion commune. A côté de cela il y avait des gens naturellement doués. C’était le cas de Seth et je ne pouvais que le croire s’il disait que notre jeune élève avait une facilité dans ce domaine. C'était une discipline dans laquelle il se plaisait véritablement. Je n'appréciais pas plus que ça le Quidditch, mais voir Seth jouer était agréable car on sentait la passion qui filait à ses côtés.


Ceci me faisait penser à la première conversation que nous avions eue. J'avais l'impression qu'elle avait moins de pression sur les épaules, sans doute par rapport à son changement de situation familiale. Pour autant, elle était toujours une bonne élève.


Je ne pensais pas qu’il ait lâché des Cognards sur les premiers année, mais il avait très certainement évoqué son travail et l’histoire de sa pratique.

( Pando )

Ce que venait de dire Eowyn était mon point de vue. Pour être un bon sorcier il fallait avoir un minimum d’instinct dans certains domaines. Pour quelques-uns c’était l’utilisation optimale de leur baguette, pour d’autres le lien avec les plantes et les créatures. Certains avaient de grandes facilités avec un balai et d’autres des capacités d’observation et de réflexion remarquables. Mais cette appétence première ne suffisait pas en elle-même. Il fallait par la suite l’accompagner de théorie et de pratique. À quoi bon être doué avec les animaux si on ne les connaissait pas un minimum. À l’inverse, les sorciers qui n’accordaient de l’importance qu’aux livres se retrouvaient vite dépassés. Je croyais au savant mélange entre les deux. Un équilibre parfait qui rendait la potion idéale. Je savais pourtant que des vieux sorciers accordaient une place importance à l’hérédité. À ce titre j’étais un piètre sorcier, voire même un voleur. Enfin, cette idée ne me perturbait plus autant que lorsque j’étais jeune. Je connaissais mes compétences et je les savais reconnues par d’excellents sorciers. L’avis des fermés d’esprit m’importait peu.

Ma question suivante sembla la plongée dans une certaine réflexion. Ce n’était pourtant pas le sujet le plus compliquait que nous abordions aujourd’hui puisqu’il se rapportait au contenu de leurs cours. Si je ne savais pas la jeune fille studieuse j’aurais émis l’hypothèse qu’elle ne suivait pas les discours de Seth. Je hochais la tête lorsqu’elle expliqua ce qu’ils avaient fait. Pour ma part je n’étais pas certains que tous savaient en première année ce qu’était le Quidditch. Les discussions des étudiants étaient plus tournées vers les compétitions de chevaux ailés. Pour ceux qui n’avaient pas grandi entouré de magie, le premier cours de vol était non seulement une première en matière de pratique, mais également en termes de théorie avec cette histoire de Quidditch, un sport qui semblait farfelu temps qu’on n’avait pas vu un match.


Je ne pouvais que valider cette chronologie. Et quel cas, je faisais confiance en Seth pour savoir ce qu’il faisait et maitriser la sécurité des élèves.


Je lui souris. La nuit tombait de plus en plus vite, il était sans doute temps de prendre la direction du palais.


Mon sourire ne s’était pas enfui de mes lèvres bien que la pensée n’était pas réjouissante.

( Pando )