(allison et charlie) - baleine à bord 

Le trimestre d’échange à Dursmtrang était définitivement passé à une vitesse folle. Si je ne méprisais pas autant les élèves de l’institut j’aurais presque regretté de devoir partir. Enfin c’était surtout ma très cher Lynn et mon asticot de Stein qui allaient me manquer. Et dire que Babylon était de plus en plus intrépide. Bref. Je devais bien aussi admettre que Beauxbâtons me manquait. Les élèves français n’étaient pas forcément plus malins mais ils avaient l’avantage d’être moins vantards et plus distingués. Puis il n’y avait pas photo, les filles étaient carrément plus cannons au sein de l’école française. D’ailleurs je ne cessais de penser que si Baby avait eu la chance de rester avec nous il aurait pu planter sa semence dans un meilleur réceptacle que son espèce de plante verte moldue.

Je prenais la diligence à Paris le lendemain. Mais en attendant j’avais fait un saut à Lille. Pourquoi cette ville en particulier ? Certainement pas pour le tourisme. D’ailleurs je n’étais même pas certain qu’il existait ici des boutiques adaptées à mon monde. En fait, j’avais finalement cédé à la curiosité. Bien sûr je croyais Babylon et son histoire folle de copulation avec une moldue. J’avais même vu ladite fille cette été. Outre le fait que je ne l’avais pas senti, j’avais bien compris qu’il s’était passé un truc avec le blondinet. Cela n’empêche j’étais bien curieux de voir la baleine de mes propres yeux. Puis si au passage je pouvais cracher un peu de mon venin. Attendez pourquoi je n’avais pas prévenu Lynn de ce plan merveilleux. Merde, merde, merde. La reine mère des vipères aurait tellement été une alliée exceptionnelle. OK c’est carrément mal de s’attaquer à une jeune femme enceinte, mais depuis quand j’ai une morale au juste ? Puis c’est elle qui a introduit des mauvaises habitudes, style seringue et autres conneries du genre, dans le cerveau de Babylon. Puis prévenir le pauvre petit chat après cinq mois. Quelle horrible harpie. Oh et merde, je ne l’aimais pas et je n’avais pas besoin de me trouver des excuses.

J’étais donc à Lille, ville futile, dans une rue remplie de magasins moldus. C’était fou le nombre de trucs inutiles qu’ils pouvaient vendre. Sérieusement comment mon père avait-il pu se résoudre à abandonner ses pouvoirs. Je trouvai au bout de dix minutes ledit magasin. L’information n’avait pas été très difficile à obtenir, Babylon était un vrai livre ouvert. Le fait d’être resté un peu plus à Dursmtrang, malgré les vacances et la fin de mon échange, avait délié sa langue. Idiot. Il savait de quoi j’étais capable. Bref. Les fringues étaient vraiment moches. Enfin d’après le souvenir que j’avais de la fille elle n’avait pas forcément bon gout. Non mais ses mèches de cheveux vertes. Et le bon gout dans tout ça. J’entrai et je remarquai immédiatement miss baleine. Par Merlin ce ventre. À ce stade j’étais surpris de pouvoir encore distinguer son visage. Je m’approchai d’elle de manière nonchalante.


Ton nouveau pire cauchemar. Je la regardai le visage fermé avant de jeter un coup d’œil mi-septique mi-dégouté sur son ventre. Attendez il y avait donc un mini Babylon à l’intérieur. Oh non laissez-moi vomir. Jamais je ne pourrais me faire à cette idée.


La guerre est ouverte princesse.

Capt'aine Obvious. J’étais censé connaitre la référence ? Bon pour le coup oui car c’était une expression vieille comme Erode et j’avais eu la chance de vivre comme un moldu dans son genre pendant dix ans. Mais de quoi je me mêle d’abord. Techniquement si elle n’avait pas été là le coup du pote bulgare aurait été une réussite. Enfin madame ne l’admettrait pas. Madame se croyait plus intelligente. Madame m’énervait au plus ou point et j’étais bien tenté de la saucissonner sur place par un coup de baguette. Bref en y repensant elle avait tout gâché et ça avait le don de me faire rager. Le prétendu « exotisme » aurait à coup sûr porté ses fruits et Babylon se serait trouvé une fille plus canon que miss future baleine 2134. Puis même ce n’était pas de chance de tomber sur une connaissance du blondinet à des kilomètres de chez lui. Pourquoi fallait-il qu’il est si peu de goût ?

Enfin je n’eus pas le loisir de m’éterniser sur ce détail, les baleines avaient des griffes apparemment. Sacré monologue princesse, mais trop d’informations tuent l’information. Si je devais retenir quelque chose c’est que les hormones font bien leur effet et que Babylon est un faiblard. Enfin je reviendrais là-dessus plus tard. Pour l’heure je ne suis pas certain que cette agressivité soit très bonne pour le bébé. Enfin je n’allais pas faire comme si je m’en préoccupais. D’ailleurs je me passerais bien de la venue de son hybride. Puis elle pensait quoi au juste, que j’allais me sentir mal ou désolé pour elle. La moldu gaspillait complètement sa salive. Et techniquement je pouvais tout aussi m’être m’inquiété de la voir travailler. Enfin, il était évident que je me moquais complètement des conditions dans lesquelles elle vivait. J’avais d’autres chats à fouetter que de me préoccuper d’une inconnue surtout qu’il s’agissait d’une moldue. Le fait qu’elle portait l’enfant de mon meilleur ami n’y changeait rien. Peut-être que si le rejeton avait été voulu j’aurais fait un effort avec cette Allison. Finalement, ce n’était pas plus mal que ce ne soit pas le cas vu le caractère de la demoiselle.


Baby avait tendance à m’exaspérer or, je ne pensais pas qu’il était nul. Il était disons particulier et trop plein de bonnes attentions. Ça me tuait de l’admettre mais je l’adorais. Que cette harpie ose dire que c’était un faible, même si c’était parfois plus ou moins vrai, ça me rendait fou. C’était comme si elle s’attaquait à moi. Je n’allais pas laisser passer ça. Certainement pas.


Je jette un coup d’œil dans la boutique. Pas un chat. Madame prétend avoir du travail mais à part plier et replier ces vêtements hideux elle n’a pas grand-chose à faire. Puis j’étais à peu près certain qu’elle faisait fuir les clients avec son sale caractère.


Autre sujet qui fâchait, l’attitude junkie de Baby qui coïncidait avec leurs retrouvailles.

Attendez ça voulait dire quoi exactement cette remarque. Qu’elle ne considérait pas Babylon comme un nullos ? Qu’elle prenait sa défense après avoir insinué que Babylon était un pantin. Était-elle en train de me faire passer pour le méchant alors que j’étais justement en train de défendre mon meilleur ami. Elle ne manquait pas d’air franchement. Ou alors elle aurait préféré que ce soit quelqu’un d’autre le père. Pour ne pas mettre Baby dans une mauvaise situation parce qu’elle l’appréciait ou parce qu’elle ne voulait pas se le coltiner jusqu’à la fin de ses jours ? Je crois bien qu’il y avait un truc à creuser. Surtout que le garçon semblait vouloir assumer le fait qu’il avait été trop idiot pour mettre une capote. Quelle bande d’abrutis ma parole. Ce n’est pas comme si c’était le premier message que les parents faisaient passer au début de l’adolescence. Ce n’est pas comme si c’était la chose la plus commune entre les moldus et les sorciers. Si tu veux profiter des plaisirs de la vie sans laisser derrière toi un gosse tu te protèges. Point final. Ma parole, ce n’était même pas compliqué. Comment pouvaient-ils être aussi bêtes ces deux-là ? C’était à se demander si la drogue n’avait pas déjà bousillé leur cerveau.

Seulement deux minutes. Pour trainer ses grosses fesses dans l’arrière-boutique il lui faudrait sans doute plus. Enfin j’attendais patiemment en espérant qu’elle n’allait pas revenir avec un fusil. Sait-on jamais, la folie peut prendre rapidement. Elle finit tout de même par revenir, comme prévu avec quelques minutes de retard et par prendre son sac. Me dépêcher de quoi ? J’étais bien ici pour discuter, je me demandais où-est-ce qu’elle voulait m’emmener au juste. Puis si elle pouvait me parler sur un autre ton ça m’arrangerait. Enfin je ne dis rien, il était inutile de lui repréciser qu’il n’y avait personne dans sa fichue boutique. Elle ne l’avait pas compris une fois, je n’allais pas dépenser ma salive une seconde fois pour signaler quelque chose de si évident. Je la suivis donc en trainant des pieds. Par pitié qu’elle ne m’emmène pas chez elle. Ce serait terriblement gênant. Si elle était maligne elle me guiderait jusqu’à la gare pour se débarrasser de moi. En marchant je pouvais l’entendre ronchonner. On parlait souvent de mon sale caractère mais visiblement on pouvait trouver pire. Excuse moi de vouloir marquer une distance entre toi et moi Mody Dick. Je n’avais pas trop envi que les gens pensent que j’étais l’idiot qui l’avait mis en cloque. Encore si elle était mignonne j’aurais peut-être fait un effort, mais là ce n’était carrément pas le cas.

La destination finale était un café. Pas bête comme idée je devais bien l’admettre. Nous nous assîmes sur une table libre assez isolée. Elle commanda un chocolat chaud tandis que je commandais un jus de pomme. Je n’aurais jamais pensé me retrouver là en venant aujourd’hui. Je comptais seulement lui dire le fond de ma pensée, l’écouter sans doute gindre, et repartir fissa de la boutique pour trouver autre chose à faire de plus intéressant. Attablée, elle n’aurait pas la gêne d’être debout et la conversation risquait d’être plus longue. Par Merlin, c’était une blague quand je disais que je pouvais être son psy. J’espérais que ceci avait été assez clair. Si j’étais impliqué vis-à-vis de Babylon ? Bien sûr que oui je l’étais. C’était mon ami. Puis ce n’était pas comme si c’était compliqué, je n’avais pas non plus beaucoup de personnes que je considérais ainsi. Les Renards avec qui je trainais n’en étaient pas vraiment. Ils me divertissaient ou m’admiraient, mais c’était bien tout. S’ils pouvaient me servir par la suite pour des contacts je n’allais pas me priver d’eux. En revanche leur vie je m’en moquais complément. Babylon c’était une tout autre histoire. Alors oui je pensais qu’elle l’avait entrainé dans cette galère pour qu’il partage le fardeau. Dans un sens c’était normal, l’abruti était tout autant responsable. Mais franchement elle n’aurait pas pu le prévenir plus tôt ? Cette histoire de le mettre devant le fait accompli ce n’était pas réglo du tout. Elle avait fait un choix mais pas Babylon et comme monsieur n’était pas un connard il comptait assumer la décision de la baleine.


Bien sûr j’avais d’autres choses à dire mais je voyais bien qu’elle n’avait pas fini. Le serveur l’avait seulement interrompu. J’allais sagement l’écoutait finir. Je n’aurais rien à me reprocher mis à part avoir pointé le doigt sur la situation. Je goutais mon jus tout en faisant en sorte de ne pas m’étouffer. Elle comptait m’émouvoir ou quoi ? Ce n’était pas un coup d’un soir mais elle avait hésité à le recontacter. Il y avait quelque chose d’illogique dans sa réflexion. Et si j’avais des questions pas vraiment. En revanche j’avais des remarques à faire. Que je sois bien placé ou non n’y changeait rien.


J’avais parlé d’une voix neutre malgré le fait qu’elle me tapait sur le système. Franchement elle avait eu de la chance et lui de la malchance.


Je ne savais même pas à quel degré elle se doutait qu’il avait une vie différente de la sienne. Est-ce qu’il lui avait dit pour nous ? Elle devait bien se demander comment nous étions devenus amis quand même.


Baby, il voudra être présent même s’il flippe. Ça j’en étais certain. Mais qu’est-ce qu’elle attendait exactement de son côté c’était un mystère. Je levais un sourcil dans l’attente de la repartie maintenant que j’avais dit ce que je pensais plus ou moins dans le bon ordre.

Je jouais avec la paille que le serveur m’avait apportée avec mon jus. Signe d’impatient ? Certainement. Disons que je n’avais pas dans mes habitudes de passer mes après-midi avec des jeunes femmes enceintes jusqu’au cou. En même temps je n’étais pas assez bête pour me retrouver dans une telle situation et si c’était la cas, je n’opterais pas pour la même solution que Babylon. En définitif ce genre de problème était vite réglé pour moi ce qui me laissait le loisir de batifoler comme je l’entendais. Bref. Je m’ennuyai déjà ferme parce que les états d’âme de cette Allison m’importaient peu. Ceci dit je l’avais cherché parce que j’étais venu de mon plein gré. Babylon n’était même pas au courant. Il aurait compris mes intentions et aurait été capable de me pister sinon. Sacré Babylon. En même temps cette harpie l’avait rendu triste à un moment donné. Peut-être n’était-ce plus le cas mais je m’en moquais.

Je relevais la tête en entendant sa voix. Babylon et sa réactivité. Pourquoi n'étais-je pas surpris. Sur ce point-là je voulais bien lui laisser le bénéfice du doute. Il n’était pas chez lui sur cette période-là et ses parents n’étaient pas en mesure de lui faire parvenir ce courrier. Puis soyons clair, il n’était pas assez dégourdi pour trouver une solution à ce problème. Après tout, s’il avait été un tant soit peu malin il aurait pu demander à la femme chez qui il avait passé Noël de faire un tour chez lui pour le courrier. Enfin perché comme il l’était, il n'aurait jamais attendu ce genre de nouvelle. Peut-être que je m'étais fait une idée un peu trop arrêtée sur ce problème. Enfin loin de moi l'idée de m'excuser.

Son autre vie. La façon dont elle le disait me faisait penser qu'elle savait exactement à quoi correspondait cette autre part de Babylon. C'était assez surprenant je devais bien l’admettre. Je ne pensais pas qu'il pourrait aussi vite en parler ou lui montrer. Ou alors il ne s'était pas maîtrisé, ce qui était fortement probable aussi. Je me demandais bien ce qu’elle pouvait en penser. Sans doute pas énormément de crainte si elle avait accepté de m’adresser la parole sans fuir. Je ne doutais pas en effet qu’elle ait fait rapidement le lien. Elle était peut-être assez bête pour se droguer mais assez perspicace pour faire des liens simples.

Son fils. Merde ça rendait la chose vachement réel. Peut-être que Babylon m'avait dit que c'était un garçon. Pour être honnête, j’étais pas mal concentré sur la morve qu’il déversait sur mon lit lors de cette conversation. Puis j’avais retenu l’essentiel. Ce genre de détail me passait au-dessus, surtout que de mon côté je préférerais l’appeler la chose. L'hybride. Le monstre suceur de sang aux cheveux verts. Enfin, maintenant je ne pouvais m’empêcher d’imaginer un mini Stein à la couleur de cheveux douteuse. Etrange. Vraiment trop étrange.


Trop direct ? J’aurais pû faire pire. Puis elle s’en remettrait. Elle devait se foutre de mon avis de toute manière. Quoique pour le coup elle m’avait fait entrapercevoir un élément vachement personnel. Ceci dit chacun sa merde. Mes parents m’ont élevé comme un moldu en me mentant et est-ce que je me plaignais ? Non, ou pas suffisamment. De toute manière c’était que pure vérité. Les malheurs des autres n’étaient pas mon problème. Sauf ceux de mes amis, mais il n'y avait pas grand monde que je considérais comme tel. D’ailleurs ça m’énervait que Baby l’ait inclus dans l’équation. J’avais aucunement envie de faire un effort avec elle et en même temps je risquais de la croiser encore et encore.


Je fronçais les sourcils. Ah la drogue, il fallait aussi aborder ce sujet délicat. Je me demandais ce qu’elle en pensait. D’après ce que j’avais cru comprendre elle était dans le même état que Baby lors de la conception. Ça promettait cette histoire. Ceci dit elle me semblait lucide aujourd’hui.

J’attends quelques secondes sa réponse. Pendant un instant je me demande si je ne l’ai pas achevé. Il lui en faudrait vraiment peu, enfin peut-être que les hormones pouvaient avoir un rôle. Ceci dit, si elle se tait maintenant je m’en moquerais complètement. Il me semble lui avoir fait passer l’essentiel des messages qui m’avaient fait venir ici. Je ne peux pas dire que je serais à présent déçu de quitter ce bar et sa compagnie. Enfin, j’étais également curieux de rester pour voir ce qu’elle pouvait en dire de ce fameux sujet de la drogue. Si elle pouvait dire une énormité que j’obtienne là l’excuse de lui arracher les yeux ça m’arrangerait même. Oui je me délectais de déverser les graines de la discorde. Pas les mêmes graines que Babylon on est d’accord. Je ne me gâchais pas la vie aussi facilement. Bref j’adorais ça, mais ce que je préférais c’était les voir germer. Je me délectais susciter des réactions, surtout du doute et de la honte. La joie, bof, je n’étais pas Merlin l’enchanteur et ce n’était pas mon amie. La colère, si je pouvais éviter de me faire secouer comme un prunier par la suite, je l’évitais aussi. Puis, une fois que tout est bien germé, la récolte des réactions. Souvent verbales. Comme je le disais, je prévenais les coups de poings et les éclats de rire. Donc oui, maintenant que j’avais parlé de la drogue j’espérais quand même une réaction de sa part. Si le fruit de sa réflexion pouvait être gâté ce serait encore mieux.

Je me retenais de lever les yeux. Ma parole qu’est-ce-que les gens qui se droguaient pouvait être cons. Parce que sniffer on ne sait quoi pendant un mois entier ça ne posait pas vraiment de problème. Vérifier la fréquence. D’après ce que j’avais pu glaner sur le déroulement de cel été, l’un n’était pas mieux que l’autre. Comme si elle avait pu vérifier quoi que ce soit. Non, elle aurait surtout dû lui expliquer qu’il ne fallait pas rentrer là-dedans. Même moi le roi m’en fouteur je comprenais cette notion de base. On ne pousse pas ou on ne valide pas la consommation de quelqu’un d’autre, même si au début c’est purement récréatif. Si elle était dans cette spirale-là, pourquoi entrainer quelqu’un d’autre. D’ailleurs comment elle avait fait pour s’en sortir. Sans doute par moins de soucis personnels. Puis, après tout Baby c’était plutôt bien comporté jusqu’en décembre malgré son premier mois d’été sous le signe de la déchéance. Chez moi il n’y avait pas touché ou alors tellement peu que je ne pouvais m’en douter. Son premier semestre Lynn l’aurait remarqué s’il avait été en mode épave. Pareil, même s’il consommait ce n’était que très peu et suffisamment discrètement pour qu’en arrivant je ne le surprenne pas. Mais après Noël j’avais senti qu’un truc cloché, sa tête à la rentrée ne faisait aucun doute, il avait passé une semaine à consommer tout ce que son corps pouvait supporter.

Je ne savais pas si elle lui avait fait ouvrir la boîte de Pandore ou si elle l’avait simplement accompagné. En tout cas elle n’avait rien fait lorsque cela n’avait pas de conséquence sur son existence à elle. Mais maintenant qu’ils allaient avoir un enfant et qu’il comptait s’impliquer cela allait poser problème. Lui poser problème. Il était temps de s’y intéresser. À ce niveau d’égoïsme, je sais de quoi je parle dans ce domaine, c’était à se demander si elle l’aimait vraiment bien. Enfin, au moins maintenant je n’étais plus le seul à sentir mes antennes s’activer à la moindre prise. Si elle pouvait l’aider à se sevrer ça m’arrangerait car personnellement je ne savais pas comment m’y prendre et puis c’était à elle de réparer les pots cassés. Horrible hybride aux cheveux verts. Oui maintenant elle était intéressée. S’il en prenait ? Pas devant moi. Il avait trop peur que je lui jette ses sucreries dans ménagement et que j’en profite pour le jeter par la fenêtre pour lui remettre les idées en place.


Très malin quand il le voulait ce Babylon. C’était ce qui m’inquiétait. Puis, maintenant que je ne serais plus dans ses pattes il n’aurait plus de nounous pour le surveiller. Franchement je ne pense pas que les étudiants de Durmstrang se préoccupent vraiment de sa santé. J’aurais bien demandé à Lynn de faire attention, mais je craignais que sa solution pour arrêter le Stein ne soit pas bonne pour sa santé. Lynn quoi. Elle non plus jamais dans la demi-mesure, alors qu’elle était ce qui pouvait ressembler le plus à une amie pour Babylon.


Et voilà que je m’inquiétais pour le gosse maintenant. On aura vraiment tout vu.

Leur gosse. S'il y avait bien une chose qui devrait susciter une totale indifférence c'était bien lui. Leur chose même pas encore humaine qui devait quand même ressembler à un truc maintenant. Ou alors cette Allison était prédisposée à attirer les kilos comme un aimant. Enfin, ce n’est pas que je suivais assidument sa grossesse mais le calcul était vite fait, huitième mois. À bien réfléchir, je prenais un risque énorme en venant la voir. Imaginons qu’elle expédie maintenant son horreur, je serais obligé de gérer un minimum la crise pour ne pas me mettre à dos Babylon à vie. Vite vite que cette rencontre se finisse. Ce serait vraiment le pompon. Bref, revenons au gosse. En plus de n'être pas voulu, de base, par Babylon, je ne voulais pas de lui non plus. C'est qu'il allait me voler du temps avec mon meilleur ami et pour quoi en retour, des couches pleines et de la morve. Ma compagnie était nettement plus agréable et pas salissante. Ceci dit, je voyais bien le potentiel du futur bambin dans le fait de dissuader Babylon de faire n'importe quoi. Donc oui, sa santé l'importait dans un sens. Elle pouvait être utile.

Elle a déjà vu un elfe donc. C'est qu'il ne perdait pas son temps le Baby. Il était à ce point traumatisé par la fille pour tout lui expliquer ou il ne savait juste pas tenir sa langue. Je me demandais bien s'il lui a montré sa baguette magique. Celle en bois. L'autre on sait le résultat que ça a donné. J'espérais seulement qu'il ne s'amusait pas à lancer des sorts pour se faire renvoyer de Durmstrang. Merde c'est qu'il en serait capable alors que c'était la pire idée. Donc, la comparaison la dérange. Franchement avec la tête du père plus la sienne, je ne garantissais pas un résultat de toute beauté. Ils auront déjà de la chance s'il n'est pas difforme.

Devais-je la remercier pour ce cours de biologie ? Bon ok j'avais posé la question, mais elle n'était pas obligée de me prendre pour le dernier des abrutis. Puis je pensais aussi au tabagisme passif. Parce que du coup je m'étais un peu renseigné sur le sujet et il paraît qu'on pouvait remplacer une addiction par une autre. Et si Babylon commençait la fumette il pouvait les empoisonner. Dans ce cas-là bonjour le bébé Tchernobyl. Enfin, comme j'étais apparemment idiot je ne la préviendrais pas du risque. Elle pleurera le jour de l'accouchement de l'extraterrestre en repensant à moi.


Tout en ironie et surtout sans réfléchir. Peut-être que je devrais faire un effort de courtoisie, mais que voulez-vous, le naturel ne se contrôle pas. Si j'avais d'autres questions. Non j'avais fait le tour. Et je remarquais bien ses coups d'œil sur l'heure. Elle croyait quoi, que j'appréciais sa compagnie et que je prenais plaisir à la retenir. Plutôt mourir. Je finis tout de même mon verre calmement avant de répondre. Impertinent jusqu'au bout. Je me moquais bien de l’exaspérer.


Je croisais les doigts pour qu'elle ne me donne pas son adresse car franchement je serais capable de perdre mon temps à lui envoyer des courriers de reproches.


En vérité Babylon ne m'avait rien dit de tel mais je sentais le guet-apens à plein nez. Lui faire comprendre que ça ne m'enchantait pas lui ferait peut-être chercher de son côté pour m'épargner ce malheur.

Range ton majeur l’affreuse sinon je trouverai le sort idéal pour que tu restes bloquée dans cette position à vie. Pas sûr que ce soit l’idéal dans son travail. Déjà que je ne l’imagine pas très commerçante avec son attitude de peste, avec son majeur levé en permanence je garantis la fermeture de sa boutique. Quoique bébé Stein aura besoin que maman grosse vache gagne des sous sans quoi gringalet Stein viendra se plaindre. Par Merlin ceci signifiait que pour ne pas vexer Babylon j’allais devoir me montrer correct avec la harpie et son gosse. L’horreur. Déjà que sa présence était un supplice au moins je pouvais me permettre d’être incorrect. Avec Baby à côté ce genre d’attitude pourrait être plus compliquée. Enfin il fallait que je me calme, ceci supposait que je comptais la croiser, ce que je voulais éviter au maximum. Babylon allait voir son agenda s’agrandir avec nous deux en garde partagée. Qu’elle ne se l’accapare pas sinon ils allaient m’entendre.

Enfin son majeur était clair, je n’aurais pas son adresse. Sauvé. Babylon ferait office de bureau des plaintes donc. Il allait être ravi de rajouter ce souci aux autres. Mais bon, ce n’était pas ma faute si cette Allison était un philtre de Mort-Vivante ambulant. Enfin bref, la baleine galère visiblement à s’extirper de sa chaise et ma remarque ne semble pas l’aider. Je comprends je choc. L’idée que je puisse être le parrain de leur chose peut aisément m’empêcher de dormir. Non seulement je ne veux pas cautionner la venue de leur enfant. Question de principe. Puis ce rôle implique au moins une rencontre avec maman par an et je vous jure que cette idée est trop douloureuse pour mon petit cœur. Quand je vous dis qu’elle me pompe toute ma vitalité. Par exemple la journée n’est pas finie et j’ai déjà envie de retourner au lit oublier cet horrible moment passé en sa compagnie. Et dire qu’il faudrait encore que je prenne un bus bruyant de moldu entre Lille et Paris. La diligence ne voulait pas faire un détour par là pour m’amener à Beauxbâtons. C’était trop demandé ? Au moins ici je pourrais m’inviter chez Babylon alors qu’à Paris je squatterai chez un Renard moins intéressant.

Bref pour en revenir à Allison. Etonnamment elle résumait parfaitement mon point de vue. Être parrain pour la faire chier à vie et en même temps se tirer une balle dans le pied car cela me ferrait suer pour l’éternité également. Pour le moment je comptais refuser sans hésiter. Offrir des cadeaux à leur elfe, et puis quoi encore, masser les gros pieds en sueur de maman ? D’un autre côté je me laissais du temps pour réfléchir. Après cette deuxième rencontre elle allait peut-être faire en sorte de convaincre Babylon de me rayer de sa vie. Elle avait tous les arguments pour elle. Désagréable, insultant et j’en passe. Baby me connaissait, il ne pourrait pas lui reprocher d’exagérer. Il restait à savoir jusqu’à quel point Baby tenait à son meilleur ami irremplaçable. Avec lui je craignais toujours le pire. De toute manière j’étais une teigne et on se débarrassait pas de moi aussi facilement. Enfin, elle prit congé et réussit à se lever cette fois. C’est qu’elle était limite agressive. Il ne fallait pas m’entrainer ici si c’était pour me reprocher de lui faire perdre son temps. En tout cas je ne culpabiliserais pas si elle perdait son travail.


Oh je n’avais pas choisi cette expression moldu par hasard. Roule parce que vu son état physique elle irait certainement aussi vite qu’en marchant. Ma poule parce que je ne respectais personne et encore moins cette fille. C’est tout ce qu’elle méritait. Comme si je devais m’excuser d’être un garçon de dix-sept ans sans les responsabilités qui n’étaient pas de mon âge. Quoi qu’il en soit qu’elle file. D’ailleurs c’était sympa de sa part de payer. Si j’étais parti avant bah au mieux j’aurais payé ma boisson, au pire je lui aurais donné la grande joie de m’inviter.