Connor & Nick ♛ Sincerity is scary  

Samedi 30 Janvier 2134

Cela faisait trois jours que Daniel n'était pas dans son assiette. Il fuyait tout le monde et ne parlait plus à grand monde. Il faut dire que... la mort de Dimitri l'affectait bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Dire qu'il avait prévu de s'excuser auprès de son frère une fois son retour à Durmstrang, c'était... mort ?

Serrant fort sa soeur dans ses bras, Connor l'embrasse sur le front une dernière fois. Ils se séparent à nouveau et il l'observe disparaître, direction Durmstrang. Sa jumelle... Elle va lui manquer.
Cette journée de retrouvailles non programmée lui avait fait du bien même si elle n'avait pas été de tout repos. Déjà, commencer l'après-midi en enterrant le corps de votre frère, ce n'est pas agréable. Et puis terminer cette cérémonie affreuse sur Demetria agonisant et hurlant sur le sol, ça avait été impossible. Cette journée avait été un enfer...

Le pire, ce fut quand Alexander lui fit face, une fois que la Dragsa fut partie. Cette droite qu'il se prit en pleine figure, il l'avait amplement méritée, il le savait. Enfin en réalité il ne savait pas s'il avait mérité ce nouvel acte de violence de la part de son paternel. Après tout, c'était de sa faute si Connor s'était profondément entaillé les veines pour qu'il ne tue pas sa soeur ! Mais comme toujours, personne ne dira rien à Alexander Dragsa. Parce que Alexander Dragsa fait ce qu'il veut, il décide de l'avenir de son fils et le pauvre petit Daniel Dragsa a juste à fermer sa gueule et faire comme on lui demande.

Attrapant le bras de son paternel, alors que sa joue est entrain de rougir, les voilà qui transplanent tous les deux. Bientôt une tignasse blonde fait son apparition devant le duo Dragsa. Le regard bleu de la Directrice de Poudlard qui se pose sur lui semble... triste ? Pourquoi ? Elle n'a pas besoin d'être triste pour lui. Daniel va bien. Enfin non il ne va absolument pas bien. Sa soeur lui manque déjà... son odeur, ses paroles, son contact... il a besoin d'elle bien plus qu'il ne peut l'imaginer, surtout à cet instant précis. Mais pourtant Connor tente de garder un visage fermé. Parce que cette gifle lui a rappelé qu'il n'avait pas le droit de tenir tête à son père, pas le droit de ressentir des émotions, pas le droit d'avoir réagit de la manière dont il l'avait fait.
Puis finalement le patriarche de la famille Dragsa disparaît, non sans un mot poli pour son ennemie, et l'héritier observe son enseignante avec des yeux rougis. Il saisit doucement la main qu'elle lui tend puis tout tourne à nouveau autour de lui. Il réapparaît dans la salle commune de Serpentard, vide.

(Anglais) Je comprends ce que tu as traversé. Si tu as besoin de t'isoler, Hawke n'utilise pas sa chambre de préfet au 5ème étage. Tu peux aller chercher tes affaires et je t'y accompagnes.

Daniel pose son regard sur cette femme et sa vision commence à se troubler. Mais aucune larmes ne quitte ses yeux. Il hoche doucement la tête et grimpe dans sa chambre. Bien sûr il ne manque pas de recevoir des mots peu amicaux des garçons de son dortoir. Mais il les ignore, attrape sa valise et retourne dans la salle commune, sortant sous les applaudissement de ces crétins qui pensent surement qu'il quitte enfin le château.
En silence Tiphaine l'accompagne alors jusqu'à destination. Elle a du travail, d'autres choses qui l'attendent, mais vu dans quel état ce trouve ce petit bulgare et vu l'heure tardive de son retour, elle ne peut que se montrer gentille avec lui et l'amener à destination. Qui le croirait s'il se trouvait face à un autre préfet de toute façon ? Et au vu de sa tête, pas sûr qu'il soit capable de parler sans fondre en larmes...
Alors que le duo marchait silencieusement, d'autres pas ne tardèrent pas à arriver en face d'eux. Nicholas Greengrass, préfet de Serdaigle et petit favori de Tiphaine - chut faut pas le dire - fait alors son apparition.

Nicholas : (...)

(Anglais) Ah, Greengrass. J'amenais Dragsa au 5ème étage. Il a besoin d'être un peu seul. Puis-je vous demander de l'y accompagner ?

Avait-elle besoin de justifier son départ ? Non. La Directrice ne justifie rien. Sortant une clef de sa poche elle la tend alors au préfet qui lui fait face. Tapotant l'épaule du Bulgare elle lui fait un faible sourire et tourne les talons.

Traînant sa valise, la tête rivée vers le sol pour éviter de croiser le regard de Nick, Connor reprend sa marche. Il n'a pas envie de parler. Et il espère que le garçon ne dira rien. Du moins pas dans ces couloirs. Ce qui lui arrive... ne concerne pas les tableaux et fantômes qui pourraient passer par là. Nick peut savoir. Daniel a besoin de lui parler de toute façon. A défaut d'avoir sa jumelle, il a le droit de se confier à... son... ami ? Enfin le Serdaigle est plus qu'un ami, on embrasse pas ses amis, mais impossible de poser un mot sur leur relation, c'est trop dur pour le Serpentard.

Samedi 30 Janvier 2134

Telle une coquille vide Daniel grimpe doucement les escaliers, en route vers le 5ème étage. Ces derniers ont-ils trouvé qu'il avait besoin d'y arriver vite ? Parce que pour une fois ils n'en font pas qu'à leur tête. Au contraire, ils se montrent même plutôt gentils et bougent tout doucement pour l'y conduire en toute sécurité. A moins que ce soit le rôle de Nick qui ne fasse trop peur à ces escaliers ? En tout cas, Connor était rassuré de savoir que c'était lui qui le conduisait dans cette chambre qui verrait ses larmes dans les minutes à venir. Parce qu'au moins le Serdaigle respecterait son silence. On ne lui poserait pas quarante questions pour tenter de lui arracher des réponses sur son état. Et on ne lui dirait pas des mots blessants sur ce petit frère qu'il ne verra plus jamais.
Se stoppant devant la porte, la tête toujours rivée vers le sol, il observe à peine la main de Nick qui tourne la clef dans la serrure. Mais dès que la porte s'ouvre le Serpentard s'y engouffre. Est-ce qu'il jette un regard au Serdaigle avant ? Est-ce qu'il lui propose de venir quelques instants ? Même pas. Mais a-t-il fait quelques pas dans la pièce que la porte se referme derrière lui et il la sent : la présence derrière lui. Nick n'est pas parti.
Un petit sourire s'affiche doucement sur son visage tandis qu'une main se glisse dans la sienne pour venir lui arracher sa valise des mains. Une larme coule lentement le long de la joue de Daniel mais il ne cherche pas à la faire disparaître. Être avec ce garçon, c'est comme être avec son double : il peut se laisser aller. Ils ne se connaissent pas depuis assez longtemps et pourtant il lui fait confiance.
Le Biélorusse se retourne doucement juste au moment où la silhouette de Nick se rapproche de nouveau de lui. Puis ce contact. Les bras qui l'entourent lui apportent du réconfort. Pour une fois Connor se fiche de se retrouver ainsi petit. Lui qui a toujours envie de se sentir supérieur, savoir que le Serdaigle est plus grand et le protège ainsi... ça le fait se sentir mieux. Et puis son contact est agréable... Tellement que les larmes ne tardent pas à commencer à rouler de manière plus régulière le long de ses joues.

Nicholas : (...)

Cette légère pression lui fait du bien. Ses bras se lèvent alors un peu pour venir entourer le torse de Nick, le serrant avec affection tandis que les larmes continuent de perler sur ses joues. Un hoquet lui échappe et les minutes semblent s'écouler lentement. Pauvre Préfet qui va se retrouver avec une chemise trempée...
Un bon cinq minutes s'écoulent sans que Daniel ne se décide à bouger. Il continuait de pleurer, profitant à chacune de ses inspirations du parfum de l'homme qu'il tenait entre ses bras. Puis finalement ses avant bras commencèrent à avoir raison de lui et à le ramener à la réalité. La douleur était encore là. Et... il était temps de parler. Temps de lui dire.

(Anglais avec un accent Bulgare) Je... j'ai... enterré mon petit frère aujourd'hui.

Le Dragsa resserre sa prise sur le torse du garçon et les larmes recommencent à couler de plus belle. Mais... rapidement la tristesse se transforme lorsque ses avant bras lui procurent une décharge électrique de douleur dans le corps. Vivement il se défait de cette étreinte et essuie de ses deux paumes de main les larmes sur son visage.

(Anglais avec un accent Bulgare) Mais c'est pas le pire. Mon père a autorisé à ce... qu'un futur Pozhiratelis le tue pour... servir d'exemple ! Pour non respect des lois.

La tristesse se transforme lentement en colère. Des larmes continuent de s'échapper des yeux de Daniel tandis que ce dernier utilise ses pieds pour venir à bout de ses chaussures. Oh il a fière allure le petit prince. Que dirait sa mère en le voyant torturer ainsi des souliers qui lui avaient coûtés certainement très chers ? Il s'en fichait. Il n'avait pas envie de penser à ses parents. Il a juste besoin de s'énerver sur quelque chose et se sont pour le moment ses chaussures qui en font les frais, jusqu'à ce qu'elles disparaissent complètement de ses pieds.

(Anglais avec un accent Bulgare) Et c'est pas tout. On nous a demandé à Dem et moi de ne pas pleurer et... mon père a sorti une réflexion qui lui va si bien à ma jumelle. Ce qui l'a énervé et...

Voilà qu'il s'énerve maintenant sur la cravate autour de son cou. Tellement qu'il finit par resserrer un peu le nœud avant de finalement réussir à s'en défaire. D'un un mouvement de rage il l'envoie voler à travers la pièce, à l'opposé de l'endroit où se trouve Nick. Le prince lui tourne alors le dos, s'énervant contre cette pauvre cravate qui s'étale désormais sur le sol.

(Anglais avec un accent Bulgare) J'arrive même pas à croire qu'il est pu la torturer comme ça. Comment peut-on sacrifier l'un de ses enfants et lancer un doloris sur un autre !

Il se retourne vivement pour faire de nouveau face à Nick. Ses larmes ont arrêtées de couler. Sa colère fait lentement place à l'incompréhension. Pauvre Connor qui n'a jamais appris à gérer ses émotions. Le voilà totalement perdu. Et le Serdaigle doit certainement le prendre pour un fou !
Voilà maintenant que le Voda entreprend d'enlever les boutons de sa chemise. Difficilement car ses mains trembles de rage. Mais il y arrive. Plus ou moins.

(Anglais avec un accent Bulgare) Le pire c'est qu'il ne s'est pas arrêté. Oh non, personne n'arrête le Roi Dragsa. On regardait tous, mère, les domestiques, moi... ma soeur hurlant sur le sol...

Le dernier bouton se défait. Et en profite pour s'échapper de la chemise de Connor d'ailleurs. Mais tant pis. Il s'en fiche. Il aurait peut-être du tous les arracher, ça lui aurait certainement fait du bien de réduire à néant cette chemise à 100 Gallions. Puis il l'enlève, la jette contre le mur puis semble se calmer doucement. Ou presque pas. Lentement il lève ses avant-bras et les observe. Ces cicatrices...

(Anglais avec un accent Bulgare) Mais j'ai réussi... Il a arrêté...

Les larmes commencent alors à couler de nouveau lentement tandis que ses mains se mettent à trembler. Ses jambes commencent elles aussi à lâcher, tout doucement. Le pauvre petit Prince... dans quel état s'est-il mis ? Et devant Nick ! Il va vraiment croire qu'il lui manque une case dans la cervelle, c'est pas possible autrement.

Samedi 30 Janvier 2134

Sa vision est trouble mais Daniel sent que le corps de Nick se rapproche encore du sien. Ses avant-bras lui font un mal de chien : ça pique, il a l'impression que les entailles s'ouvrent de nouveau et qu'il pourrait retomber sur le sol en se vidant de son sang. Pendant quelques instants il a même l'impression d'entendre de nouveau les cris de Demetria remplir la pièce. Pour tout dire... il n'a pas envie d'être seul, pas envie de dormir, pas envie de fermer les yeux. Parce qu'il a trop peur de revivre cette affreuse journée. Mais il ne sait pas comment l'oublier. Et ce regard posé sur ses blessures ne l'aide pas. Pas même les doigts qui viennent doucement effleurer les cicatrices encore toutes fraîches que sa mère a tenté de refermer.

Nicholas : (...)

Sa tête se retrouve alors prise entre deux mains. Ses jambes semblent s'arrêter de trembler et ses bras tombent mollement le long de son corps. Les larmes s'arrêtent elles aussi de se former dans ses yeux tandis que des doigts viennent effacer celles qui se sont échappées, encore une fois. Le regard de Connor se pose alors dans celui de Nick tandis que sa respiration semble s'arrêter.

Nicholas : (...) (...)

Il n'y a pas besoin de mots. Ce simple contact du front du Serdaigle sur le sien lui fait du bien et lui fait fermer les yeux. C'est tout ce dont il a besoin le Dragsa : d'un peu d'amour de la part de quelqu'un. Il en reçoit de sa soeur, mais c'est tout. Alors en recevoir de cet Anglais, ça... lui plaît ? Il ne saurait pas trop dire ce qu'il ressent pour Nick. Et pourtant il y avait maintenant 28 jours 1 heure et 14 minutes le petit prince lui avait rendu ce baiser qu'il lui avait volé l'année dernière.

Nicholas : (...) (...)

La scène est facile à imaginer dans la tête de Daniel. Il le voit très bien : ce bel homme devant lui se tordre de douleur sur le sol. C'est comme repenser à sa soeur il y avait à peine quelques heures et le regard suppliant qu'elle avait d'abord lancé à leur mère avant de le regarder lui. Nicholas n'avait pas eu la chance d'avoir un frère pour le sauver alors... Enfin, est-ce que Demetria avait vraiment la chance d'avoir Connor pour frère ? Jumeau en plus ? On va dire que oui. Parce que la pauvre n'aurait certainement jamais vu le jour si elle n'avait pas partagé l’utérus de sa mère en sa compagnie.
Le rire qui s'échappe de la bouche du Préfet ne fait même pas sourire le Serpentard. Pourquoi faut-il que les familles de sang pur se montrent cruelles ? Est-ce qu'elles sont toutes comme ça ? Est-ce qu'elles torturent toutes leurs enfants ? Le Dragsa n'a pas envie de finir comme son père. Et pourtant à chaque fois qu'il dévie, qui tente de faire son propre chemin et de montrer une pointe de sentiment, une gifle s'écrase sur son visage. Et qu'est-ce qui est pire au final ? Un Doloris qui ne laisse aucune trace physique ou une baffe qui marque votre joue de rouge et disparaît ensuite ? Les deux sont affreux. On ne fait pas subir ce genre de violence à un enfant. Encore moins à la chair de sa chair. Et pourtant... Alexander tout comme Monsieur Greengrass semblent se contreficher de ce qu'ils peuvent bien faire subir à leurs enfants.

Le Voda rouvre les yeux lorsque les lèvres du garçon se posent sur son front. Puis son nez. Sa joue. Et cette hésitation. Oh, Daniel rêverait de reprendre ces lèvres entre les siennes mais il n'y arrive pas. Il est tétanisé. Par quoi ? Par ce qu'il vient d'apprendre sur Nick ? Par ce qui vient de refleurir dans son esprit ? Par cette faible distance entre eux ? Il ne sait pas. Mais quand les lèvres du Serdaigle s'emparent enfin des siennes, il se sent bien, tout simplement. Cela faisait longtemps qu'une douce chaleur ne lui avait pas ainsi envahit le corps. A cet instant précis le monde peut s'écrouler autour de lui, il n'en a plus rien à faire.
Un baiser. Long. Pas comme les précédents. Il faut dire, depuis le début du mois, les rares fois où leurs lèvres avaient pu se rencontrer c'était de manière furtive et rapide. Parce qu'il y avait toujours quelqu'un qui pourrait surgir au détour d'un couloir ou d'une rangée de la bibliothèque. Mais aujourd'hui, seul les murs de cette pièce serait témoin de cet échange.
Lentement Daniel lève alors les bras pour venir caresser la nuque de Nick. C'est bien la première fois qu'il se permet ainsi un geste tendre. Peut-être parce qu'il sait qu'aucun Pozhiratelis ne pourra le voir. Parce que ça ne remontera aux oreilles de personnes... Tandis que sa main droite se perd entre les mèches de cheveux du Préfet, sa main gauche descend lentement le long du torse du garçon. Pourquoi ? Il ne sait pas. Étrangement il ne contrôle pas ce geste. Et pourtant quand ses doigts passent sur cette tâche humide là où son visage s'était réfugié, le Bulgare rompt cet échange et recule de quelques centimètres. Pas beaucoup, parce que l'attraction du corps de l'étudiant Anglais semble le retenir. Mais assez pour que leurs visages se décollent. Cependant la main de Connor n'a pas bougé de cet endroit de chemise que ses larmes sont venues mouiller.

(Anglais avec un accent Bulgare) Je comprend maintenant pourquoi ça ne te pose aucun soucis de voir ton père là-bas. Au moins... Tu en es débarrassé.

Est-ce une réflexion sortie par jalousie ? Il ne sait pas. Et... pourtant il l'aime son propre père. Tout comme il aime son parrain. Ces deux hommes n'ont jamais su lui montrer de l'affection mais ils font parti de sa famille. Malheureusement... plus le temps passe plus le Dragsa se dit que si ces deux hommes venaient à disparaître sa vie n'en serait que meilleure. C'est une affreuse pensée... Mais elle lui convient. Parce qu'il en a besoin. Cette envie de se dire qu'un jour il sera libre... Si encore ce jour arrive.
Poussant un soupir le Bulgare fait un pas en arrière. Il soulève bien vite son pied pour observer le bouton sur le sol. Ah oui... il en avait presque oublié qu'il se trouvait torse nu devant Nick... Le rouge lui monte alors légèrement aux joues tandis qu'il se baisse pour ramasser le petit bouton. Puis il fait demi tour et ramasse cravate et chemise. Prenant soin de les plier correctement il les pose sur la petite table, le bouton au dessus et semble se perdre alors dans ses pensée, le regard rivé sur ce petit bouton. Un murmure lui échappe.

(Anglais avec un accent Bulgare) Ce n'est pas une tenue digne d'un prince Daniel...

Est-ce que Nick a entendu ? Il ne sait pas. Pendant quelques secondes il avait oublié sa présence. Mais son regard se tourne alors sur l'Anglais puis se pose sur la tache de larmes.

(Anglais avec un accent Bulgare) Je dois avoir un T-shirt pour t'éviter de sortir avec mon exploit sur la poitrine. Et ça doit pas être très agréable.

Parole de Connor. Une chemise qui vous colle au corps à un endroit, c'est pas agréable. Lui et sa maladresse lui avait déjà posé ce soucis à de nombreuses reprises. Passant aux côtés du Serdaigle il s'empare de sa valise et l'ouvre dans un coin de la pièce. Cette dernière est parfaitement rangée : tout est plié au millimètre près. Et les initiales "DG" brillent en fil d'or à l'intérieur. S'emparant de deux T-shirt il se redresse doucement. L'un était pour le Serdaigle, l'autre bien évidemment pour se couvrir lui. Après tout, ce n'était vraiment pas une tenue correct. Pourtant des personnes l'avaient déjà vu comme ça, dont Sasha, mais... allez savoir pourquoi. Penser qu'il pourrait ré enfiler quelque chose semblait le rassurer. Mais de quoi ? Bonne question.

(Anglais avec un accent Bulgare) Merci de m'avoir écouté et de t'être...

Daniel se stoppe alors que l'un de ses bras tenant l'un des T-shirt se tend vers Nick et que son regard croise celui du Serdaigle. Et de t'être quoi ? Mis dans le même état que lui ? T'être confié ? T'être... ?
Le rouge serait-il entrain de lui monter aux joues ? Ou il fait soudain chaud dans la pièce ?

Samedi 30 Janvier 2134

Bras tendu, T-shirt pendant au bout de ses doigts, Daniel ne bouge plus. Ses joues tout comme les joues de Nick se colorent de ce rouge de... honte ? envie ? surprise ? malaise ? Il ne saurait dire. Mais pour la première fois le regard du Bulgare commence alors à se perdre sur le buste de l'Anglais qui lui fait fasse. C'est bien la première fois qu'il observe ainsi un homme. Oh pourtant il en a déjà vu quelques uns dans cet état... mais jamais quelqu'un pour qui il avait ce genre de sentiment. Mais quel sentiment ? Connor était incapable de mettre un seul mot sur ce qu'il ressentait pour Nick. Et pourtant cette vision, le voir ainsi, ça le remplissait de joie et pendant quelques instants il se surprit à penser qu'il aimerait parcourir chaque parcelle de cette peau que le Serdaigle lui dévoile, qu'il aimerait pouvoir y déposer un baiser sur chaque petit millimètre carré qu'il aperçoit. Mais cette pensée n'est pas digne d'un prince...
Déjà parce que le Dragsa a été éduqué sans que ce genre de sujet ne soit abordé avec la moindre personne. Sans compter que depuis tout petit on lui avait apprit que le corps ne s'offre qu'à la personne qui partage votre vie. Et que vous ne devez en désirer qu'une et une seule : votre femme. Oui, une femme. Parce qu'en tant qu'homme c'était bel et bien un humain du sexe opposé qu'il devrait épouser. Alessia... Ce n'était certainement pas le moment de penser à elle. Parce que... il était incapable d'avoir les mêmes sentiments envers elle que ceux qu'il éprouvait pour Nick. Tout comme son corps était incapable de pouvoir la désirer comme ses yeux étaient en train de le faire sur le corps du Préfet.

Soudain le T-shirt quitte ses doigts. Et avant même qu'il n'est le temps de réagir, Nick franchit la distance qui les sépare en très peu de secondes. D'un côté la pierre froide entrant au contact de son dos le fait tressaillir. Mais de l'autre il y a cette peau, ce corps chaud qui s'écrase de plus en plus contre le sien et qui lui offre une délicate chaleur dans le corps entier. Et puis ces deux mains qui prennent doucement place sur des parties de son corps. Le froid... il l'a oublié. Parce que le baiser qui s'ensuit est tout simplement agréable et lui permet de ne plus penser aux pierres fraîches au contact de son dos.
Ce baiser... il a un goût différent des autres. Mais il ne saurait pas dire pourquoi. Peut-être parce que son corps est entrain de réagir et qu'il... en aurait trop honte ? Après tout il n'a pas le droit.
Ses bras le long de son corps, Daniel ne bouge même pas. Le T-shirt qu'il devait remettre sur son propre corps quitte alors sa main pour s'écraser sur le sol tandis qu'une larme quitte l'un de ses yeux. Mais pourquoi pleurer dans une telle situation ? Il n'en sait rien. Il ne sait même pas ce qui se passe à l'intérieur de son petit coeur. Connor est totalement perdu. Et pourtant il ne met pas fin à ce contact, parce qu'il n'a pas envie qu'il se termine. Et il la sent : cette déception qui le parcourt quand le corps du Serdaigle le quitte.

Nicholas : (...)

"Non". Ce mot le Dragsa a envie de le crier. Mais sa raison est plus forte que son envie. Le petit prince connaît bien trop ses principes pour savoir qu'il doit le laisser partir, qu'il n'a pas le droit de le retenir. Et pourtant... même s'il contrôle plus ou moins les mots qui sortent de sa bouche, quand le Serdaigle semble s'éloigner la main de Connor vient s'emparer vivement de son poignet. Et la deuxième main ne tarde pas à suivre, comme pour être sûr qu'en le tenant ainsi il ne lui échapperait pas, il resterait à ses côtés. Parce qu'il avait besoin de lui.
Le regard rivé sur le sol le Serpentard déglutit avec difficulté et relâche légèrement la pression qu'il pouvait mettre sur les poignets de l'homme qui lui faisait face, sans toutefois le lâcher.

(Anglais avec un accent Bulgare) Attend... Je... J'ai...

Les mots se tordent dans sa gorge. Il n'arrive pas à les dire. Pourtant la demande est si simple à formuler : reste. Mais il ne peut pas lui demander ça, parce que se serait contraire à tout ce qu'on lui a enseigné depuis le début. Mais... il a le droit de demander à un ami de rester ?

(Anglais avec un accent Bulgare) Après cette journée j'ai besoin de ma soeur... mais elle n'est pas là. Si j'étais resté avec elle, on aurait dormi ensemble alors... est-ce que tu peux rester ? S'il te plaît ?

Sur ces derniers mots il lève alors un regard digne du chat potté sur le Greengrass. Ce regard n'est pas voulu. Et au final il a vraiment besoin d'avoir quelqu'un contre qui dormir ce soir. A défaut d'avoir son double, peut-il s'endormir tranquillement entre les bras du Serdaigle ?
La demande est formulée. Son esprit peut se rassurer : il demande simplement à quelqu'un qui sait être une oreille attentive de rester auprès de lui pour lui permettre de dormir tranquillement. Cependant le temps d'un instant la peur se lit dans son regard. Et si... on le découvrait ? Non... il a le droit de dormir avec un ami... N'avait-il pas déjà dormi avec Sasha à de nombreuses reprises ? Ne dormait-il pas en compagnie d'autres garçons à longueur de temps dans les dortoirs ? Il n'y avait aucun mal là dedans...

Samedi 30 Janvier 2134

Pourquoi Daniel ? Pourquoi lui avoir demandé de rester ? Pour te torturer ? Parce que c'est bien ce qui est entrain de se produire dans l'esprit de notre pauvre étudiant Bulgare : de la torture psychologique. Entre son envie de dormir entre des bras qui pourraient l'aider à trouver le sommeil et cette peur qu'on les découvre ici tous les deux, notre pauvre Connor est totalement perdu à l'intérieur de lui-même. Pour une fois c'est son corps qui a parlé. Mais même si son esprit a trouvé le meilleur moyen de formuler ces mots, comme pour ne pas avoir de remords... au final il en a trop. Il ne sait plus où donner de la tête. Cette journée était définitivement sans fin et trop riche en émotions pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude d'en avoir.

Nicholas : (...) (...)

Son ? Qui es-tu donc Nicholas Greengrass dans la vie de notre petit Prince Dragsa ? Ceci est une bonne question. Tu ne fais pas parti de sa famille, mais pourtant il t'aime comme un frère. Tu n'es pas son meilleur ami, parce qu'il y a encore bien des secrets que vous n'avez pas partagé. Malgré tout ces lèvres ont bien envie de tout te dire, de tout t'avouer. Tout comme elles ont avoués ce qu'il s'était passé durant cette dure journée. Et enfin tu ne peux être sa petite amie tout simplement parce que tu n'es pas du sexe féminin. Cependant c'est bel et bien ce type d'amour que Connor ressent pour toi. Et ça lui fait mal.
Que dira Alexander quand il sera au courant de tout ça ? Après avoir vu ce qu'il avait été capable de faire à Demetria, l'aîné de la famille Dragsa avait bien trop peur de savoir ce qu'il pourrait subir de la part de son paternel. Est-ce qu'une potion d'amnésie ou pire, un oubliette, pourrait être utilisé sur lui ? Pour lui faire oublier son amour pour une personne du même sexe que lui ? Est-ce que Nicholas Greengrass pourrait disparaître de la surface de la terre pour qu'il se concentre enfin sur son devoir ? Il ne sait pas. Mais il a peur le Voda. Peur du jour ou la vérité va éclater. Et la seule personne à qui il fait confiance pour tenir ce terrible secret et à des kilomètres de lui à ce moment même, à affronter toute seule leur terrible journée.

Nicholas : (...)

Ces mots sont comme une décharge pour Daniel. Alors que le front de Nick se pose contre le sien et leurs mains se ressèrent, les larmes ne tardent pas à perler de nouveau le long de ses joues et à venir s'échouer sur son torse. C'est horrible... De penser qu'il ne peut pas être son petit ami alors qu'il l'aimerait tant. Pourquoi faut-il que tout soit toujours compliqué ? Il aurait tant aimé rester un gamin... quand tout était encore simple et que ce genre de questions ne se posait pas. Quand Dimitri était encore en vie et à la maison...

Nicholas : (...) (...)

Pour la première fois depuis le début de la soirée, c'est Connor qui vient s'emparer des lèvres de Nick. Comme pour le remercier de toutes ces belles paroles qu'il vient de lui dire alors... qu'il serait incapable de les lui retourner. Les mains du Biélorusse quittent celles du Serdaigle pour venir se poser sur les hanches de l'homme face à lui. Un long et délicat baiser qui transmet ces trois mots qu'il serait incapable de prononcer : "Je t'aime". Comme pour lui annoncer que oui, il peut être son... petit ami.
Daniel finit par se séparer doucement de Nick et le repousse. Après tout, avec le mur derrière lui il est incapable de reculer plus. Et il est temps pour lui de se reposer. Sa tête lui fait mal tellement à cause de cette journée... Essuyant ses larmes il se baisse et attrape le T-shirt qu'il avait prit avant de l'enfiler. Cela fera une tentation de moins non ? Attrapant le Greengrass par les épaules il lui fait exécuter un demi tour et quelques secondes plus tard le pantalon de Connor a quitté ses fesses qui se retrouvent bien vite dans un jogging. Euh oui... l'épisode du "je jette ma chemise et je me retrouve à moitié nu"... ça l'avait quelque peu dérangé. Alors pour éviter que ça ne dérape, comme pour se protéger de l'envie qui le parcourait pourtant, Daniel avait eu besoin de se soustraire aux yeux du Préfet.
S'approchant doucement du garçon après avoir plié soigneusement son pantalon, le Dragsa pose délicatement ses mains sur le dos de Nick. Ses doigts se mettent alors à dessiner doucement les cicatrices qui viennent briser la douceur de la peau du jeune homme.

(Anglais avec un accent Bulgare) C'est... ton père ?

Oh, Connor a retrouvé sa langue ! Il ne l'avait pas perdue dans la bouche de Nick au final ?

Samedi 30 Janvier 2134

Quand Nicholas se baisse pour attraper le T-shirt qu'il lui avait donné quelques minutes plus tôt, Daniel comprend qu'il a fait une connerie. Qu'il n'aurait pas du poser ses mains là. Qu'il n'aurait pas du poser cette question. Mais vous savez, Connor n'a jamais été fort dans les relations humaines. Et puis... il s'est confié, il a avoué pour sa journée. Alors... peut-être que ce soir il peut espérer en apprendre un peu plus sur Nick ? Sur l'origine de ces cicatrices qui lui parcourent le dos ? Sur ses raisons pour être aussi fier de voir son père croupir dans une cage ?

Nicholas : (...)

Ce oui à l'air tellement amère que pour le coup... le Dragsa a bien envie de se faire tout petit et de se cacher quelque part. Pour disparaître de cette pièce. Ou alors remonter dans le temps et ne pas dire cette phrase... Presque honteux il se mordille l'intérieur de la joue. Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler Daniel, tu le sais pourtant...
Finalement le Serdaigle se retourne. Levant la tête Connor pose un regard à la fois perdu, tristesse et désolé dans celui du garçon qui lui fait face. Ses bras ont retrouvés leur habituelle place le long de son propre corps, inertes.

Nicholas : (...) (...)

Alors comme ça il aurait du être à Serpentard ? Pas certain que cette maison soit faite pour lui. Enfin, vous me direz, allez savoir pourquoi le Choixpeau a décidé de l'y envoyer lui ! Peut-être parce qu'il y met tous les Pozhiratelis ? Même si le petit prince n'en est pas encore un en totalité, il a toujours grandit dans cet univers alors... Peut-être. Ou peut-être pas. Que le Choixpeau avait autre chose en tête. Dans tous les cas, il ne le saurait jamais.
Quand le Préfet s'éloigne pour aller s'installer sur le bord du lit, le Biélorusse hésite quelques secondes mais ne bouge pas. Il se contente juste de pivoter légèrement pour l'observer. Et en profite pour retirer ses chaussettes. Il les avait oubliées celle-là... Dormir les pieds couverts, très peu pour lui. On lui avait tellement fait de leçons quand il était petit d'ailleurs... Enfin ce n'est pas le moment de penser à ses chaussettes et à son enfance. Parce que Nick est entrain de se confier. Et vous savez quoi ? C'est étrange pour lui... de recevoir des confidences. Il n'en a pas l'habitude.

Nicholas : (...) (...) (...)

Son coeur se serre en apprenant tout ça. Alors il n'avait pas seulement reçu des doloris de la part de son paternel. Il avait eu d'autres châtiments... Lui qui se pensait pauvre petit garçon de se prendre une gifle de temps en temps, au final il s'en sortait plutôt bien. Alexander n'aurait jamais oser ainsi la main sur son enfant. Enfin peut-être pas jusqu'à aujourd'hui. Mais ce n'est pas le moment de repenser à sa journée. Il n'a pas le droit de fondre de nouveau en larmes pour ses problèmes. Pourtant il y a bien une petite larme qui se forme au coin de son oeil. Il ressent de l'empathie pour ce que Nick lui raconte. Et c'est étrange de ressentir ce genre de sentiment pour quelqu'un d'autre que sa jumelle.
Quand le corps de Nick s'écrase sur le lit, cette fois le Voda n'hésite pas à faire plusieurs pas en avant pour venir se positionner près du Serdaigle. Ça lui brise le coeur de le voir ainsi. Il aimerait tellement... le rassurer ? Mais comment ? Il n'est pas doué pour ça.

Nicholas : (...)

"Alors partons ensemble". Cette phrase est tellement digne d'un film romantique que... Daniel serait incapable de la penser ou même de la sortir. Parce qu'il est formaté pour suivre les ordres, même si ça va à l'inverse de ce qu'on lui demande et de ce que son coeur peut bien réclamer.
Fuir. Dans une Europe fermée, ils n'iraient pas bien loin de toute façon. Et puis les traîtres courent tellement les rues que même sous Polynectar ils ne pourraient pas survivre. De toute façon Connor ne pourrait jamais abandonner sa jumelle. Et il ne pourrait las lui imposer de venir avec lui. Parce qu'elle avait le droit de vivre sa vie, même si elle devait être aussi pourrie que la sienne. Enfin maintenant il y avait un Nick dans la vie de l'aîné des Dragsa. Peut-être que Demetria finirait par se trouver un Nick elle aussi. Quelqu'un qui prendrait véritablement soin d'elle et la comblerait comme le Serdaigle peut combler notre petit Serpentard.
Le petit prince avance alors encore puis se fraye un chemin entre le corps de Nick et la pierre froide. S'allongeant à ses côtés, il glisse sa main droite sous son visage tandis que son bras gauche vient doucement se poser sur le torse du Serdaigle. Quelques morceaux de leur corps se retrouvent de nouveau en contact mais cette fois c'est différent. L'envie qui l'avait auparavant parcourut a disparu. Parce que ce n'est pas le moment. Connor presse doucement son front contre la tempe du Préfet. A-t-il trouvé les bons mots ? Il ne sait pas. Mais il doit dire ce qu'il a sur le coeur. Alors il murmure.

(Bulgare) Je ne peux pas te promettre que je serais là s'il se décide à recommencer. Parce que toi comme moi on sait qu'en dehors de cette pièce... ce... nous n'existe pas. Mais je ferais en sorte de t'aider du mieux que je le peux. Ça je peux te le promettre.

Il se redresse légèrement sur son coude, oubliant la décharge électrique que son avant bras lui provoque, et attrape les mains de Nick pour les enlever de son visage. Glissant ses doigts entre ceux du Serdaigle ses lèvres ne tardent pas à retrouver avec tendresse celle de son... petit ami. Il lui offre un long et délicat baiser, entrecoupé de quelques moments pour reprendre son souffle. Mais ses lèvres repartent à chaque fois s'emparer de celles du Serdaigle. Comme pour sceller cette promesse qu'il vient de lui faire. Et... quand Connor promet quelque chose, il tient toujours parole. Jamais dans sa vie il n'a fait de promesse en l'air, et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

Samedi 30 Janvier 2134

Encore une fois, ce soir, c'est son corps qui a parlé pour lui. Son coeur qui a eu raison de ses mouvements et qui est venu sceller ses lèvres à celles de Nick. Daniel aimerait que le temps s'arrête. Qu'il n'est plus jamais à sortir de cette pièce. Parce qu'ici, comme lorsqu'il est seul avec sa jumelle, il peut être lui. Devenir humain, ressentir des choses et surtout, donner son amour à des gens qui le méritent.
Malheureusement cette nuit finira par prendre fin. La lune qui éclaire la pièce finira par disparaître pour laisser place au soleil. Et une nouvelle journée à éviter le Serdaigle, à le regarder comme un simple ami, à faire comme ci tout allait bien, finirait par recommencer. Alors il fallait profiter de ce moment. Et la main de Nick sur son visage le rassure. Elle lui fait comprendre que dans ces moments où ils pourront se retrouver à l'avenir, seuls, elle sera toujours là pour l'accompagner. Pour lui donner un amour qui est pourtant interdit. Enfin... aux yeux de son père. Pour d'autres, pour des personnes à l'esprit ouvert, ce genre d'amour peut se vivre au grand jour. Demetria avait été surprise en apprenant l'orientation sexuelle de son frère mais... elle ne s'était pas moquée. Au contraire. C'était grâce à elle qu'il en était arrivé à embrasser Nick au début du mois, à lui retourner ce baiser qu'il lui avait donné. Au final, sans sa soeur, Connor n'aurait jamais trouvé le bonheur dans les bras de quelqu'un... Merci Dem d'avoir fait de lui un "presque" humain.
Le Préfet finit par mettre fin à cet échange. Fermant les yeux Connor respire doucement tandis que leur front se retrouvent. Qu'est-ce qu'il aime être au contact de ce corps... Puis la main de Nick se glissant dans ses cheveux lui arrache un frisson. S'il ne s'écarte pas bien vite du Serdaigle pas certain que le petit prince puisse cacher ses envies. Et... ce n'est pas le genre de situation embarrassante qu'il a envie de vivre ce soir. Pourtant se serait... normal ?

Nicholas : (...) (...)

Ce... qu'il... ressent ? Daniel déglutit avec difficulté. Il comprend le sens caché de cette phrase. L'amour. Mais est-il capable lui aussi de ressentir ça ? Il aime sa soeur, c'est évident. Mais... ce truc qu'il ressent pour Nick, n'est pas le même sentiment qu'il éprouve pour sa jumelle. C'est... plus fort. Ce pourrait-il que ce soit aussi de l'amour ? Il ne sait pas. Les relations humaines sont décidément trop compliquée pour lui. Mais pourtant il se sent bien là. Collé à ce garçon. Et il ne veut pas en partir. Il veut y rester. Même si ses avants bras commencent à lâcher doucement tellement la douleur est insupportable.

Nicholas : (...)

Rapidement le rouge commence à grimper aux joues du Dragsa. Jamais on ne lui avait dit quelque chose d'aussi... aussi quoi ? Il ne saurait même pas dire. Mais c'est plaisant. Et ce baiser qui s'ensuit le fait rougir encore plus. De quoi va-t-il se contrôler ? De cette pulsion qui l'avait parcourut tout à l'heure ? De la même qui était entrain de parcourir Connor à l'heure actuelle ?
C'est affreux, cette chaleur qui semble avoir envahit la pièce. A moins que ce ne soit juste le corps de Daniel qui ne soit en surchauffe. Tout comme son esprit d'ailleurs. Ses lèvres finissent par quitter celles de Nick pour venir se déposer sur sa mâchoire puis dans son cou. Un baiser. Puis un deuxième puis... cette décharge électrique qui le traverse. Le Biélorusse s'écarte un peu et se repose sur le côté. Il se masse doucement les avants bras et en profite pour essayer de sa calmer. Ses joues sont légèrement rouges et son regard fuit celui du Serdaigle. Il a un peu honte de cette perte de contrôle, même si elle était faible. Il ne peut pas se permettre de laisser son corps parler, pas aujourd'hui. Encore moins quand il sait que Demetria est seule à Durmstrang entrain d'affronter la réalité alors que lui fuit les problèmes dans les bras de l'Anglais. Il n'a pas le droit. Pas ce soir.
Toujours allongé sur le côté, il replie son bras droit contre son torse, pose son bras gauche délicatement sur Nick et fourre sa tête dans le cou du Préfet. Ainsi, il évitera son regard. Fermant les yeux sa respiration commence à se faire plus lente. Il se calme. Et bientôt il s'endort.
Il s'écoule quelques minutes avant que Connor ne se tortille sur lui même pour changer de côté, tournant le dos au Serdaigle. Inconsciemment sa main attrape le drap et le serre fort. Est-ce un signe que les douleurs de sa jumelle sont encore là ? Il ne sait pas. Mais il sait une chose : son esprit est bien loin. Loin des sang purs, de sa famille, des problèmes mais... proche de Nick. Très proche.