[Cliff & Jewel] Va voir ailleurs si j'y suis 

Lundi 28 Juin 2134

L'année à Beauxbatons est terminée. S'il y a bien un seul point positif dans cette fin d'année : c'est que je peux enfin retrouver mon frère. Certes, je ne lui dis jamais, mais Benitio me manque. En fait, ne pas avoir le contrôle sur ce qu'il vit me manque. Parce que oui. Ludmila aime le contrôle. Que voulez-vous.
Alors voilà : les retrouvailles sont faites mais sont bien vite rompues par les autres. Ces gamins qui n'ont aucun respect pour moi. Vivre à l'Orphelinat c'est... compliqué. J'ai hâte de pouvoir être majeure et récupérer la garde de mes frères. Nous serons mieux ailleurs. Loin de ces abrutis.
C'est pour ça que je fuis. Je sais que je n'ai pas le droit de sortir si je n'en demande pas l'autorisation. Mais Ludmila n'a pas besoin d'autorisation. Ludmila fait ce qu'elle veut. Discrètement je me suis donc procuré de la poudre de cheminette et pouf, me voilà dans la Grande Ville Marchande. Je sais, je n'ai pas un sous à dépenser. Mais quand Ludmila veut quelque chose, elle l'obtient.

Vêtue d'une simple chemise noire et un jean, je ne peux pas forcément d'affaires tous les jours. Une chance qu'à Beauxbatons les uniformes sont fournis. Malheureusement grandir fait que... mes vêtements deviennent trop petits. Même en me tortillant dans tous les sens ce n'est pas possible de rentrer. Et clairement, je ne mettrais jamais les affaires des autres, même si elles sont trop petites pour ces filles. Je refuse de porter quelque chose d'aussi pourri. Je veux choisir mes vêtements. Mais pour ça il faut de l'argent et je n'en ai pas. C'est pourquoi je suis devenue une experte en vol. Ce qui m'a valu d'être arrêtée plusieurs fois par la Brigade. Mais je m'en fiche. Je sais très bien jouer les petites filles en manque d'amour et de figure parentale pour m'en sortir. Peut-être que je devrais me lancer dans la comédie plus tard.

Le monde commence à être revenu sur la Grande Ville Marchande. Forcément nous avons tous terminés nos études. Alors je sais que je serais parfaite pour remplir mon rôle de petite voleuse.
Me glissant dans une boutique de vêtements, mon regard se pose sur quelques bijoux. Ludmila aime les bijoux. D'habitude je me les fais offrir. Mais c'est sûr que ce n'est pas tous les jours que je peux les choisir. Alors voilà, ce bracelet je le veux. Et je l'aurais.
Il ne me faut pas longtemps pour attraper un petit bracelet et le glisser discrètement dans ma poche. Personne ne m'a vu. J'en suis certaine. Enfin c'est ce que je croyais.

Lundi 28 Juin 2134

Il est là. Précieusement dans ma poche. L'étiquette a été arrachée et glissée entre deux rayons. Discrète. Ludmila l'est toujours. Je souris à une personne qui croise mon regard alors que je fais mine d'observer de nouvelles choses. Bien vite l'individu répond à mon sourire et se remet à fouiller dans des affaires. Ludmila ne s'est pas fait prendre. Ludmila excelle dans cet art.
J'attend encore quelques minutes, observant d'autres objets, faisant mine d'essayer d'autres bijoux. Puis je décide de partir. Sans encombre. Parce que Ludmila a la classe.

Je l'ai. Il est à moi. Et sans débourser une Noise ! Une fois hors de la boutique, j'accélère un peu le pas pour être sûre de partir assez loin de cet endroit. Premier achat sans payer réussi. J'ignore ce que je vais prendre ensuite, mais pour le moment ce bracelet prend place autour de mon poignet. Il va bien à Ludmila, on ne dira pas le contraire.

Alors que je me promène, j'ai comme la mauvaise impression d'être suivie. Je me retourne plusieurs fois, faisant mine de chercher mon chemin. Doit-on parler de la mémoire merveilleuse de Ludmila ? Non. Mais toujours est-il que je sais qui est autour de moi. Les visages j'arrive à les retenir facilement. Et ce visage est reconnaissable. Enfin surtout sa tignasse. Des blonds comme lui, ça ne se voit pas tous les jours.
Je me retourne donc une bonne dizaine de fois à chaque croisement, revenant parfois volontairement sur mes pas en jouant la demoiselle en détresse perdue. Je sais pourtant où je veux aller. Mais cette tignasse blonde ne me quitte pas. Je le vois bien qu'elle me suit. Et ça ne plaît pas à Ludmila. Alors... j'empreinte une ruelle. Un peu plus déserte. Et hop, disparition. Ludmila est douée dans l'art de la dissimulation...

Quand cette tignasse blonde se décide enfin à pointer sa tête dans la ruelle, je ne me fais pas prier pour l'attraper par le col et le plaquer contre le mur. Je ne sais pas à qui j'ai affaire. Mais il a l'air jeune. Enfin du même âge que moi. Assez mignon, il faut le dire. Bien que ces cheveux me perturbent par cette couleur vraiment trop claire.

(Espagnol) Je peux savoir pourquoi tu me suis ?

Merde. Dans l'énervement je viens de m'exprimer dans ma langue natale. Il faut dire qu'elle me manque beaucoup cette langue... Mais ce n'est pas ainsi qu'on doit s'exprimer ici. Alors je recommence.

(Bulgare) Tu veux quoi ?

Les mots sont simples, parce que cette langue je ne la maitrise pas vraiment. Mais qu'importe. Mon regard et le ton de ma voix font clairement comprendre que je n'aime pas qu'on me suive. Ludmila n'a besoin d'admirateurs que lorsqu'elle le décide. Et celui-là ne lui plaît pas.

Lundi 28 Juin 2134

Cliff : (...)

Je n'ai pas envie de le relâcher. Mais sa pression sur mon bras me fait mal. Comment ça se fait qu'il a autant de force cet abruti ? Je n'en sais rien. Mais je n'aime pas qu'on me touche. Du moins ça dépend qui.
Des problèmes. Comme ci j'allais en avoir. Ici c'est pourtant lui qui en aurait beaucoup plus des problèmes en me faisant face. Est-ce qu'il est de la brigade pour oser me dire ça ? Il n'a pas l'air. C'est un gamin. Ou alors ils recrutent bien jeune mais ça m'étonnerait grandement.
Je le vois : son regard qui rive sur mon poignet. Alors par réflexe je me décide de l'enlever et m'éloigne quelque peu. Parce que je n'ai pas trop le choix : il me force à reculer de toute façon. Mon regard se fronce et je ne le quitte pas des yeux.

Cliff : (...)

(Anglais avec des "r" roulés façon espagnol) Qu'est-ce que j'en ai à foutre. Tu vas me faire quoi minus ? Me balancer ? Vas-y, j'ai une carte de fidélité à la Brigade.

Je ricane. Certes, si j'y retourne ça risque de ne pas vraiment plaire aux Brigadiers. Et mon casier risque de bien se remplir. Ils vont finir par me renvoyer de l'Orphelinat si je continue... Alors il faudrait peut-être que je me calme. Mais je m'en fiche en fait. Je fais ce que je veux de ma vie. Personne n'a le droit de me dire ce que je dois faire.
Ce qui m'énerve le plus dans cette situation ? De savoir ce que ce gamin a réussi à voir que j'ai volé quelque chose. D'ailleurs... il a quel âge ? Il ne sait même pas parler Bulgare. Pourtant c'est obligatoire. Alors... qui est-il vraiment pour ne pas suivre les règles ?

Lundi 28 Juin 2134

Cliff : (...)

Parce qu'il croit qu'en m'insultant ainsi il se pense supérieur à moi ? Mais qu'il est con celui-là. Enfin ce n'est pas le moment de le lui faire remarquer. Comme si d'autres personnes m'auraient repérés. Si c'était le cas, ils ne m'auraient pas laissé quitter la boutique et ne m'auraient pas suivis. Je serais toujours dans ce magasin a attendre l'arrivée de la Brigade si je m'étais réellement fait prendre. Donc ce gamin n'était pas de la Brigade Magique et était... totalement con. Pourquoi il ne devait pas être ici d'ailleurs ? Oh en fait je m'en fiche totalement. Son histoire ne m'intéresse pas. Ludmila n'a d'intérêt que pour sa personne.

Cliff : (...)

(Anglais avec des "r" roulés façon espagnol) Et tu as un bac de voleur pour me faire des remarques de ce type ? Parce que clairement t'es plus con que tes pieds. Retournes jouer dans les jupes de ta mère et fiche moi la paix.

Ce con m'a énervé. C'est malin. Moi qui était pourtant très calme depuis ce matin... Son sourire débile m'énerve. Il se prend pour qui ? Il n'y a que Guérin qui a le droit de m'envoyer des piques sans que ça ne m'énerve. Les autres se prennent ma main dans leur tête. Il la mérite d'ailleurs mais vu la force qu'il a mis précédemment pour me pousser, je n'ai pas envie de me mesurer à lui. Et vu que je ne peux pas user de ma baguette magique, il vaut mieux éviter d'enfreindre les lois des Pozhiratelis et de me faire chopper juste parce que j'ai voulu lancer un sortilège.
Alors je tourne les talons et je quitte la ruelle. Me glissant au travers de la foule je passe de groupes en groupes pour le semer. Au cas où il aurait eu la bonne idée de me suivre. Et quand je pense ne plus l'avoir sur les talons - du moins plus dans mon camp de vision - j'entre dans une boutique de confiserie. Histoire de me faire oublier quelques temps et de réellement acheter quelques choses. Salvador sera ravi d'avoir quelques sucreries à se mettre sous la dent.

Lundi 28 Juin 2134

Cliff : (...)

Mais c'est qu'il répond en plus ? Comme ci j'attendais une réponse à cette question et à mes paroles. Il n'y en avait pas à donner. Mais il faut croire que certains n'ont pas la lumière à tous les étages.
Je ne prête donc pas vraiment attention à ce qu'il raconte et préfère tourner les talons, en route pour une endroit où j'espère qu'il ne me trouvera pas. En réalité, s'il continue de me suivre, j'irais sans nul doute le signaler à la Brigade. Un gamin avec une tignasse pareil il ne doit pas y en avoir des centaines. Hors de question que l'on suive Ludmila. Il n'y en avait qu'un qui avait le droit de faire ça et de m'entraîner plus loin. Mais je n'étais pas venu pour lui aujourd'hui. Il ne devait pas être là de toute façon. Et je n'avais pas de renseignements à lui soutirer.
Alors que je viens de terminer de remplir mon panier de quelques sacs de malices réglisses, ma manche se retrouve tirée par une main. Poliment je me retourne, un sourire sur le visage, mais il disparaît bien vite quand mon regard croise celui du garçon en face de moi.

Cliff : (...)

Bougeant mon bras pour le dégager de sa main, mon regard se faire encore plus noir. Qu'est-ce qui me retient de ne pas lui en coller une ? Surement les gens présents autour de nous. Je n'ai pas envie de passer pour la méchante et de me retrouver à la Brigade. Entre le vol et ma mauvaise attitude, c'est vrai que j'ai beaucoup de chance d'y finir, mais quand même. Poussant un soupir je me décide à lui répondre.

(Espagnol) Ludmila.

Tournant les talons je prend un sachet de dragées surprises et le glisse dans mon panier. Puis... je me retourne vers lui, le sachant toujours derrière moi.

(Anglais avec des "r" roulés façon espagnol) Je t'avais semé. Comment m'as-tu retrouvé ? Tu fais parti de la Brigade ? Bien que j'ai un doute au vue de ton âge. Tu as quoi... entre 16 et 18 ?

Au vue de sa taille et des traits de son visage, c'est ce que je dirais. Il faisait plus âgé que Benitio qui a 14 ans. Il pouvait donc être proche de l'âge de Charlie. Ce qui ne m'étonnerait pas. Peut-être qu'à la fin de l'adolescence les garçons deviennent un peu plus con et vous prenne la tête plus souvent ? Bonne question.

Lundi 28 Juin 2134

Cliff : (...)

Je rêve ou cet abruti se permet de m'appeler par mon diminutif. Je ne supporte pas qu'on raccourcisse mon prénom. Du moins pas des inconnus. Que mes amis proches le fassent oui - et en réalité ça doit être... à peine les doigts d'une mains - mais pas un parfait inconnu. Vraiment dommage qu'il y ait autant de monde autour de nous. Je lui aurais bien collé mon poing en pleine face à ce crétin !

Cliff : (...)

Il m'avait suivi... Alors soit je suis devenue une buse pour échapper à mes poursuivants, soit ce gamin est très doué. Hors de question de qualifier Ludmila de buse de toute façon. C'est qu'il doit être doué. Je le reconnais. Et ça me fait du mal il faut l'avouer. Je n'aime pas admettre que d'autres sont meilleurs. Enfin en même temps je peux difficilement exceller dans tous les domaines vous savez. C'est normal, c'est ça être humain. Même si Ludmila est une déesse.
Un fin sourire étire mes lèvres quand il me parle de son beau père. Alors comme ça le Brigadier Stark est son beau père ? Et bien la prochaine fois que je me fais attraper je ne manquerai pas de le balancer à son beau père alors. Encore faut-il que je m'approche du patron, ce qui n'est pas chose facile. Il s'occupe pas des délinquantes comme moi, il a d'autres poissons plus gros à pêcher. Mais je ne manquerai pas de lui passer un message. Ludmila obtient toujours ce qu'elle veut.

Cliff : (...)

Je lève les yeux au ciel. Franchement ça ne se voit pas à mon accent que je suis espagnole ? Par déduction je vais donc à Beauxbatons. Enfin il ne doit pas faire attention à ça. Pourtant cet accent me donne un charme fou. Je le sais. C'est d'ailleurs une des raisons qui me pousse à ne pas le perdre et parfois à l'accentuer. Les hommes aiment mon accent. Sans me venter. C'est comme ça que j'ai réussi à attraper ce Pozhiratelis.

(Anglais avec des "r" roulés) Beauxbatons, c'est évident. Enfin pas pour tout le monde. Inutile de te le demander. Vu que tu parles Anglais, tu vas à Poudlard. 6ème ou 7ème année ?

Oui, je remet l'âge sur le tapis. Mais je veux savoir en quelle année il va rentrer. C'est la moindre des politesses que de me dire son âge non ? Après m'avoir autant fait chier, je dois savoir si ce gamin est... un abruti ou alors un garçon que je pourrais m'amuser à charmer. Ok non, ne pas penser à ça. Sa tignasse et son visage m'énerve. Encore Charlie m'énerve mais c'est différent. Lui... celui qui me fait fasse, je veux le fracasser mais réellement. Pas comme le Guérin.

Lundi 28 Juin 2134

Cliff : (...)

Je ricane. C'est méchant. Mais ce prénom est vachement drôle. Babylon. Malheureusement pour ce garçon face à moi, je ne le connais pas. Et puis pourquoi je devrais le connaître ? Est-il à Beauxbatons ? Parce qu'avec un nom pourri pareil je l'aurais repéré vous ne croyez pas ? Enfin... je ne faisais pas trop attention aux gens. Que ce soit avant mon changement de comportement ou après. Les gens ne m'intéressent pas s'ils ne peuvent rien m'offrir.

(Anglais avec des "r" roulés) J'ignore qui est ce Babylon. Il étudie à Beauxbatons ?

Voilà que je m'intéresse à un inconnu et que je fais la conversation avec ce mec super bizarre ! Bien Ludmila. Tu régresses. Je vous jure, des fois j'ai envie de me donner des baffes. C'est mon côté super poli qui a reprit le dessus pour une fois. A moins que ça ne soit ma curiosité ? Qui me donne envie de vérifier que ma mémoire ne me fait pas défaut. Vous vous imaginez, vous, oublier des gens alors que vous avez à peine 16 ans ? Le début d'Alzheimer à cet âge, ça pique quand même. Enfin vous me direz, ma mémoire est sélective. Je ne retiens que ce qui m'intéresse. Donc... si ce Babylon ne me dit rien, peut-être que c'est un de ces gars inintéressant de Beauxbatons et donc il ne mérite pas que je retienne son existence. Enfin avec un blaze pareil je devrais pourtant m'en rappeler. Babylon. Faut vraiment être con pour appeler son fils comme ça.

Lundi 28 Juin 2134

Cliff : (...)

Tant mieux pour moi. Pourquoi ? J'en ai aucune idée. Et je n'ai pas envie de lui poser la question. J'aime me faire mon propre avis sur les gens. Et ce n'est pas parce que ce gars que je viens à peine de rencontrer va me dire que ce mec Babylon est cool ou non que je vais l'écouter. De toute façon, le jour où je le rencontre n'est pas encore arrivé. N'empêches que si un jour je le vois, je peux être certaine de bien me foutre de sa gueule. Babylon. Ridicule.

Cliff : (...)

Ce gars me prend pour une inculte ? Comme si une sorcière comme moi ne connaissait pas les dragées surprises de bertie crochue ! Un incontournable du monde sorcier. Forcément. Pourquoi je ne les connaitrais pas ! Il doit me prendre pour une belle imbécile. Et ça m'énerve. Ca doit surement se voir sur mon visage.
Je regarde alors ce bonbon qu'il tient dans la main. Même si j'aime ces sucreries et j'aime voler, je ne peux pas dire que j'ai envie de le prendre. Parce qu'en plus je ne sais pas où il a mis ses mains. Peut-être même qu'il s'est gratté les fesses avant de mettre ses mains dans cette boîte ! Et je n'ai pas trop envie de goûter à ça. Clairement. Je fini donc par le prendre, tout de même, et le regarde quelques instants.

Cliff : (...)

Et... je le jette, dans l'allée. Je n'ai certainement pas envie de le mettre dans ma bouche. Surtout que le goût ne sera pas le bon. J'ai l'intuition. Et j'aime suivre mes différentes intuitions. Elles sont bonnes. Pour la plupart du temps. Bon parfois je me trompe. Mais je n'ai pas envie de gouter à ce bonbon que je connais par coeur touché par des mains hideuses.

(Anglais avec des "r" roulés) Comme ci j'allais gouter à ça. Laves toi les mains la prochaine fois. Maintenant si monsieur crados veut bien me laisser tranquille. J'ai des achats à faire. Et puis je n'ai pas envie de me faire engueler parce que je suis avec un débile qui met ses mains partout.

Je lève les yeux au ciel et tourne les talons. Ce gars m'énerve vraiment. A classer dans la catégorie des relous. Pour de bon.