Please, don't hurt me again... - Ft Hawke & Olya 

Le camp touchait lentement à sa fin. Bientôt Hawke allait pouvoir retourner chez lui. Enfin pas vraiment chez lui, puisque c'était surtout l'appartement d'Olya. Quoique... peut-être qu'il pourrait prendre quelques temps à la maison. Mais ça risquait de mal se finir, surtout si Félix s'y trouvait. Pourtant s'éloigner de sa fiancée lui ferait du bien. Un mois à être à ses côtés en n'ayant eu le droit qu'à quelques baisers ça commençait à grandement le mettre en rogne. Surtout à jouer les parfaits petits couples pour ce camp. Il avait besoin de s'amuser un peu seul. Mais pas sûr que la blonde soit de son avis. Une fois hors de ce camp il faudrait qu'il pense à son avenir dans le Quidditch, alors il faudrait s'entraîner et... pour ça il fallait espérer qu'Olya ne le traîne pas sur le terrain. Il ne voulait pas jouer avec elle. Être dans son ombre, très peu pour lui. On le traitait déjà assez de gamin pour qu'en plus on l'accuse de profiter de sa fiancée pour entrer dans une équipe.

Assit dans ce lit qu'il allait bientôt quitter, Jasper poussa un soupir et se leva. Ce petit moment de solitude lui avait fait du bien mais il faudrait bien qu'il retourne voir les autres. Y compris le duo Léonie - Lysandre. Ah, les deux rois de la savane... finalement Nicholas n'avait peut-être pas fait une connerie en balançant le nom de son meilleur ami. C'était bien mieux que de voir Léonie finir dans les bras de Felix. Il fallait être con pour ne pas voir comment Lysandre la regardait. Hawke avait eu les mêmes yeux pour elle il y avait bien longtemps. Bon ok, encore aujourd'hui, mais ces regards étaient plutôt rares tout de même. Il ne pouvait plus se le permettre.
Observant le feu de camp, il remarque que toutes les têtes participantes sont ici. Toutes sauf une. Enfin deux mais la vieille peau ne compte pas. Où peut-elle bien être ? Hum... Son instinct le guide vers la tente des filles. Et qu'elle ne fut pas sa surprise de la voir là. A sortir justement. Mais elle n'ira pas bien loin.

Léonie : (...)

Un petit sourire amusé s'affiche sur les lèvres du Carrow. Il ne réplique pas, se serait dommage de lui dire que ce n'était pas Olya qu'il cherchait. Elle le comprendra bien rapidement de toute façon. Et d'ailleurs, quand elle s'approche de lui avec l'intention de partir, Hawke se décale. Tout simplement. Ou presque.
Quand la chevelure rousse passe à ses côtés, il lui attrape le bras pour la forcer à s'arrêter. Et pour être sûre qu'elle ne cherche pas à partir ou lui donner un coup - c'est une pro pour ça - son autre main vient s'enrouler autour de la taille de la jeune fille pour la serrer contre lui. De dos. Il a déjà eu la chance d'avoir le visage couvert de bave de Léonie et il n'a pas très envie de recommencer.
Allez savoir si c'est un réflexe ou non mais la main tenant le bras de Léonie finit par la lâcher pour venir se figer sur la bouche de la demoiselle. Se serait dommage qu'elle crie alors qu'il est juste là pour lui parler. Tranquillement. Elle peut essayer de se débattre si elle veut, mais Léonie doit le savoir : elle lui est peut-être supérieure avec une baguette dans les mains ou un balais, mais quand il n'y a que la force physique qui est utilisée, elle ne peut rien contre lui.
Profitant de ce contact, Hawke respire doucement l'odeur de la jeune demoiselle. C'est que ça lui manquera plus tard. Parce que oui, ce camp est son dernier. Et s'il a eu la chance par il ne sait quel miracle d'avoir Léonie avec lui pendant un mois de plus, après il ne la verra définitivement plus. Parce que son plan a marché. Darko le lui a dit. Et il fait confiance à son cousin. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que Léonie ne l'apprenne.

(Anglais) Ce camp me rappelle de charmants souvenirs, pas toi, mon petit renard ?

Ces mots lui sont murmurés à l'oreille. Que c'est drôle de jouer avec les nerfs de cette demoiselle. Enfin au moins elle le détestera définitivement jusqu'à la fin de ses jours. Et l'avantage qu'elle a, c'est qu'elle ne le verrait pas au réveil chaque matin en fixant son frère jumeau puisqu'elle ne se lèvera pas à ses côtés. Elle pourra cependant que le remercier pour ça.

(Anglais) Rassures-toi, je ne te ferais rien. Je... J'ai juste besoin de te le dire...

Il desserre un peu sa prise sur la taille de la jeune fille et enlève lentement sa main. Qu'elle ne se mette pas à crier car il risquerait réellement de s'énerver. Et... personne n'aura la main de Léonie, parole de Carrow.

(Anglais) Je me souviens de ce que tu as dis après m'avoir embrassé il y a deux mois mais... tu me connais assez pour savoir que je vais toujours au bout de mes idées. Alors voilà. J'ai réussi. Toi et moi... on ne fera pas parti de la même famille.

A qui avait-il vendu son âme pour y arriver ? Ca ne la regardait pas. La lâchant complètement il fait un pas en arrière. Est-ce qu'il doit attendre sa réaction avant de partir ? Partir tout de suite peut-être ? Oh attendez, peut-être qu'elle sera tellement heureuse de la nouvelle qu'elle lui sautera au cou et lui roulera une pelle en guise de remerciement ? Se serait un beau baiser d'adieu. Un vrai de vrai cette fois. Quoique... ils finiraient peut-être par se recroiser lors de matchs. De quoi espérer d'autres baisers d'adieu ?

Léonie : (...)

Ca c'est ce qu'elle dit. Mais Hawke était bien décidé à le lui rappeler régulièrement qu'elle en serait là où elle en est uniquement grâce à lui. Oui, il n'était pas prêt à la laisser totalement libre. Allez savoir pourquoi. En tout cas rassurez-vous, il ne compte pas la suivre là où elle décidera de s'établir. Il compte bien la laisser tranquille. Mais chaque passage au bord du terrain pour des matchs sera un excellent prétexte pour la croiser et le lui rappeler.

Léonie : (...)

(Anglais) Je suis désolé. Pour ce qu'il s'est passé. Tu ne méritais pas tout ça. Tu es une fille géniale Léonie. Ne l'oublie pas.

Il lui offre un petit sourire et finit par tourner les talons. Mais pas bien longtemps. Rapidement il fait demi tour et s'approche de la rouquine. Lui attrapant le visage des deux mains il ne peut s'empêcher de l'embrasser. Elle ne lui en voudra pas n'est-ce pas ? La dernière fois que c'était elle qui était venu lui dire au revoir, c'était elle qui s'était permise de l'embrasser alors... en quoi ça serait dérangeant que ce soit lui qui prenne les devants cette fois ?
Il faut espérer que ce baiser fasse comprendre à Léonie qu'elle allait louper de belles années de vie en sa compagnie. Quoique... en fait c'était pas plus mal pour elle. Elle échappait au pire avec ce cher Carrow. Olya n'était pas au bout de ses surprises avec lui. Et elle ne tarderait pas à le remarquer. Peut-être même plus rapidement que prévu.

Le camp touchait doucement à sa fin et Lys en était presque satisfait. Sa proximité avec Léonie prenait de l'ampleur et il semblait bien que Carrow ne puisse rien y faire. Le pauvre, sa fiancée semblait bien dans l'objectif de le dresser comme un petit caniche...ce qu'il semblait en vérité. Mais cela, il n'y avait qu'Olya qui semblait en avoir conscience.

Après une bonne journée à travailler encore avec Leen, Lysandre se changea pour une tenue plus confortable, afin de se rendre au feu de camp du début de soirée. Un simple t-shirt et un jeans, voilà qui allait très bien. Il quitta alors la tente avec ses petits camarades, avant de voir un joli regard se poser sur lui. Olya Krum, en effet, avait quitté elle aussi la tente des filles, dans une tenue bien différente de celles qu'elles portaient sur le terrain. Simba ne pouvait le nier, c'était une très belle femme en tout point et sa beauté froide semblait avoir toucher certains coeurs. Cependant, elle n'était absolument pas du type du métissé. Certes, il admirait son parcours, mais jamais ne lui serait venu à l'idée de l'aborder de quelque façons que ce soit.

Pourtant, ce fut elle qui vint s'asseoir à ses cotés et entama une discussion, qui fit légèrement rougir l'ougandais.

- Alors Lysandre, j'imagine que tu t'amuses à travailler avec Léonie? Vous me semblez très proches, dis moi...

- Euh oui..Enfin, c'est ma meilleure amie donc dans un sens...

- Je sais reconnaitre le regard de l'amour, tu sais. Elle n'est pas seulement ton amie...Enfin, passons. Tu joues au quidditch, on m'a dit?

Et la discussion tourna autour de celui-ci. Le duo se mit à rire pendant quelques instants à propos d'anecdotes jusqu'à ce que Olya coupe la conversation

- C'est bizzarre...Hawke n'est pas là. Il m'a dit qu'il nous rejoignait...

- Leen m'a dit au contraire qu'elle resterait à la tente...à moins que...

Une mauvaise intuition s'empara du jeune homme. Tout les autres étaient là sauf l'ancien couple. Une once de jalousie s'empara du lion, qui finit par prendre la main de la jeune femme, sans dire quoi que ce soit. La tirant vers la tente des jeunes filles, Lys vit Hawke se saisir de Leen. Et alors qu'il s'apprêtait à bondir, Olya le retint.

- Attends...On risque d'avoir des problèmes...Si Dimitrov..

- On s'en fout de Dimitrov, Krum! Ton fiancé est un malade, okay? Je ne le laisserais pas faire du mal à Léonie une deuxième fois..

- Une deuxième...?

Mais la demoiselle n'eut pas le temps de finir, que Lysandre vit le drame. Hawke venait d'embrasser Léonie et le coeur du jeune lion ne fit qu'un bond. Se débarrassant de la forte main de la jeune femme, le métisse se jette sur le vieux couple et défit le baiser en tirant Hawke vers l'arrière, avant de se jeter sur lui, la rage étant trop forte.

Tout ce qu'il avait retenu pendant des semaines face au Serpentard, se déchaina à ce moment. Et pendant ce temps-là, la jeune Olya, décontenancé, oublia ses manières et s'approcha de la rousse. Elle semblait...terrifiée.

- Léonie, tout va bien? Hawke ne t'a pas fait trop de mal?

Mais en voyant le métissé s'acharner sur son fiancé, bien que celui-ci se défende également, Olya se saisit de sa baguette et lui lança un sort qui le projette vers l'arrière. Le métisse se cogna alors la tête contre le sol, entendant un crac provenant d'il ne savait trop où. Et tandis que Olya se précipitait vers Hawke pour voir si il allait bien, Lysandre releva un peu la tête..

- Lé...Leen...

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Les lèvres de Léonie... Il n'y avait pas à dire : elles lui manquaient. Il aurait été moins con, c'était peut-être lui qui aurait eu la chance d'être son fiancé sur le papier. Hawke l'aurait gardé jalousement jusqu'à la fin. Mais la vie vous fait faire des erreurs. A moins que ça ne soit le garçon qui aille justement les chercher... Avec le temps il semblait s'être montré un bon expert pour plonger dans les ennuis. Et ça ne faisait que commencer.
Ses lèvres se détachent alors de celles de la rouquine. Mais trop violemment à son goût. Trop tôt surtout. Ses mains glissent du visage de la Prewett et avant même qu'il ne comprenne ce qu'il se passe, une main noire s'écrase sur son visage. Rapidement le Serpentard se protège le visage. Il ne faudrait pas qu'il soit défiguré. Encore plus dans un camp avec des gens qu'il n'apprécie pas. Quoique, ça serait un bon moyen de le balancer, celui qui l'attaque.
Lysandre. Il ne lui faut pas longtemps pour appercevoir entre deux esquives le visage du Gryffondor. C'est comme ça qu'il le remercie ? En même temps il n'est pas encore au courant. On verra comment il s'adressera à lui, plus tard, quand la lettre sera entre ses mains. Pour le reste de ses jours il le remerciera. De l'avoir propulsé dans les bras de son premier amour. Léonie. La perdre pour un abruti de ce type... C'était bien dommage.
Alors qu'il allait esquiver un nouveau coup, le poing de son ennemi n'atteignit pas son visage. Le Shacklebolt effectua un vol plané vers l'arrière et le regard du Carrow se posa sur la tignasse blonde qui se tenait là. Olya. Bien. Il n'avait pas de raison de lui cacher quoi que ce soit de toute façon. Il avait embrassé une autre fille et ? L'ancienne préfète de Gryffondor ne serait surement pas la dernière, ça c'était certain. Avec un garçon comme lui, la Krum n'était pas encore au bout de ses surprises. Et il ne s'excuserait pas. De toute façon, vous l'avez déjà vu s'excuser pour quelqu'un chose ? Ce genre de mots ne fait pas parti de son vocabulaire.
Réajustant sa tenue, Hawke passa une main dans ses cheveux et posa un regard sur Olya.

(Anglais) Je vais bien. Merci de demander.

Son oeil droit était touché. Le bleu ne tarderait pas à sortir. Mais rien n'était cassé. Et à part ce fameux coup, il avait réussit à protéger son visage. Surement que des bleus sortiraient sur ses avants bras, mais ça... c'était naturel ? Tournant les talons il prit donc la direction de la sortie de la tente, se fichant totalement de sa fiancée. Il n'avait pas d'explications à lui donner de toute façon. Elle avait observé non ? Alors la conversation n'avait pas besoin d'être faite. Et si elle voulait parler... et bien qu'elle parle. Il ferait la sourde oreille. Comme souvent. Surement pour ça que la jeune femme pouvait faire de lui ce qu'elle voulait. Jouer les petits toutous il savait faire. Mais qu'Olya ne découvre pas son vrai visage.

Les quinze jours de cauchemar prenaient enfin fin. Il était indéniable que je venais de faire un sacrifice considérable pour notre gouvernement. J’espérais en être récompensée et surtout ne plus être conviée à exécuter de nouveau cette tâche. L’impertinence de certains avait manqué de créer des rides sur mon magnifique visage. Jamais je n’avais eu à faire à une telle bande de bras cassés. Si l’avenir de notre monde était entre leurs mains, j’étais bien contente d’avoir dépassée un certain âge pour ne pas souffrir longtemps de ce spectacle. Bien sûr ils n’étaient pas tous misérables, mais tout de même, je m’étais attendue à mieux compte tenu de la nature de leur sang. Enfin, il n’était pas utile de remuer la baguette dans le chaudron plus longtemps, demain je retrouverai ma demeure et je n’aurai plus à craindre des mauvaises fréquentations imposées à mes elfes.

Il n’y avait rien de mieux pour conclure ce petit séjour qu’un feu de camp. C’était l’occasion pour moi de féliciter mes meilleurs élèves et de leur remettre la récompense qu’ils méritaient. Du moins c’était mon plan. À l’origine il ne manquait que deux scélérats. Ces derniers n’ayant pas particulièrement brillés je me moquais bien qu’ils soient restés bouder dans leur tente respective. S’ils tenaient tant à la récompense, ils auraient dû se donner plus de moyens. Lorsque deux autres prirent la fuite, je ne pus que confirmer mon opinion, l’éducation de ses gamins était bien faible. J’ignorai un instant ma déception, avant de la laisser m’envahir. La remise des prix devait se faire en présence de tous les participants. Il était primordial de mettre en avant l’excellence en espérant que les plus faibles s’en inspire.

Lissant mon élégante robe, je me levai en direction des tentes. Ils voulaient organiser une soirée dissidente, j’allais prendre un malin plaisir à piétiner leurs plans. Peut-être même que je ne résisterai pas plus longtemps à l’envie de les trainer tous les quatre par la peau des fesses. Le spectacle qui se déroulait devant mes yeux lorsque je franchis le seuil de la tente me sidéra. Deux couples. Les jeunes hommes débraillés au point qu’il ne faisait aucun doute qu’ils s’étaient battus. Les jeunes femmes en furie. Double scène de ménage qui m’offrait une vision claire de ce que serait notre avenir, un ramassis de médiocrité.

« Et j’imagine que vous êtes fière de vous mademoiselle Krum. »

Ma voix était glaciale. J’espérais sincèrement avoir créé à cet instant de la surprise. À présent ils pouvaient tous compter sur moi pour mettre un terme à leur cirque.

« Vous m’offrez un spectacle bien désolant. Qu’est-ce que je peux faire pour vous aider ? Demander à notre gouvernement de reconstituer les couples ? Mademoiselle Prewett vous préférez certainement la compagnie de monsieur Carrow et ce malgré son magnifique œil noir attestant qu’il se bat comme un bon petit moldu. Cela vous rassurerez que je me charge de cette requête pour que nous pussions poursuivre le programme de la soirée ? »

Je m’adressais à chacun d’entre eux en les fixant les uns après les autres. Je me moquais bien de leurs histoires, tout ce que je demandais c’était de l’ordre et de la discipline.