(babylon et charlie) - caught in a good bromance 

Je partais pour ma septième et dernière année à Beauxbâtons. En toute honnêteté cette scolarité était passée vachement vite. Je ne dirais pas que tout avait été intéressant. Ce n’est certainement pas les cours sur les plantes ou ceux de potions que je pleurerai à la fin de l’année. Cela est également vrai pour les événements sportifs nullissimes type Quidditch ou courses de chevaux ailées. Mais mon harem me manquerait certainement, ainsi que mes amis renards. Enfin, ce n’était pas le moment d’être nostalgique alors que je n’étais pas encore monté dans la calèche. Cette année je partais de Paris pour moins éveiller la fibre sentimentale au souvenir de ce premier départ depuis la ville de Toulouse. Puis cela me permettait de profiter une nouvelle fois de l’hospitalité d’une camarade renarde. Pardonnez-moi, mais je me console bien comme je peux.

Nous avions été rejoint le midi par quelques membres de la bande renard septième année, puis nous avions pris la direction des champs Elysées. J’étais toujours surpris de voir se transformer cette allée emblématique en piste de décollage pour les besoins d’une école d’apprentis sorciers. Si mes cousins voyaient ça, ils tomberaient dans les pommes. J’aurais peut-être dû leur faire cette surprise pour cette dernière année. Enfin, après sept année de secret, cela aurait été simplement idiot de perturber leurs cerveaux d’arriérés. De toute manière, d’ici la fin de l’année je n’aurais plus à les fréquenter. Au revoir les nuls.

Sur place, une fois la valise déposée, je restais un moment à discuter au pied de la calèche avant de prétexter que je devais récupérer quelque chose. Je ne voulais pas me l’avouer mais je cherchais dans la foule Ludmila. Pour une aberration c’en était une belle. Plus elle se fichait de moi, plus elle m’intéressait. C’était à penser que j’étais devenu un parfait idiot. Enfin, mon intention était simplement de l’observer de loin, il était hors de question que je rampe à ses pieds, surtout après ce que j’avais vu cet été. Ma recherche ne fut absolument pas fructueuse car je ne vis même pas son petit frère. Peut-être prenaient-ils un autre départ, à vrai dire je ne m’étais jamais posé la question. Dommage, je comptais bien me servir du petit Cameron cette année encore et je désirais prendre la température. A priori notre petit arrangement ne devrait pas poser problème. Je ne lui demandais pas beaucoup de service et en échange je l’aidais plus que ça Gorgone de sœur. Cela m’arrangerait que notre partenariat se poursuive car j’avais un certain manque d’envie de me chercher un nouveau laquais. Ce n’est pas tant que je comptais être sage cette année, c’est surtout que je n’avais aucune motivation pour chercher un autre gamin digne de confiance. Ajoutons à cela que j’étais bien heureux d’énerver Ludmila par ce moyen.

Mon sondage effectué, je retrouvais l’endroit où j’avais lâché la bande. Ces derniers ne m’avaient pas attendu pour grimper dans la calèche et me faisaient signe par une fenêtre pour m’indiquer où ils se trouvaient. Bon c’était déjà ça, mais j’avais tout de même l’intention de trainer des pieds pour bien leur faire comprendre que je n’étais pas satisfait. Pour commencer j’allais attendre le dernier moment pour monter, au moins cela me permettrait de chercher un instant de plus les Cabestany.

Pas de Cabestany en vue. Ils étaient peut-être morts, allez savoir, on vivait dans un monde de dingues. Dans un sens ce serait bien dommage. D’une part je serais contraint de me trouver un nouveau gamin pour les devoirs. D’autre part je ne pourrais plus profiter de disputes et de moments intimes avec la grande sœur. En même temps il n’y aurait plus personne pour se foutre de moi. Enfin se retrouver dans cet extrême n’était pas l’idéal. Si Ludmila m’énervait trop cette année je pouvais encore simplement l’ignorer et passer mes besoins d’affections auprès des nombreuses prétendantes. Je ne pouvais pas déplorer que la file d’attente était vide. Dans le panier il y en avait même des plutôt intéressantes. Pas entièrement mon style de caractère, mais qui pouvaient faire l’affaire le temps d’une année scolaire. Après les études mes possibilités de rencontre seraient plus vastes. Je ne savais pas encore si je préférais postuler pour un stage au Ministère français ou au Secrétariat, mais dans les deux cas je croiserais pleins de femmes mures.

La calèche allait quitter le sol dans quelques minutes. Les contrôleurs appelaient les retardataires à rentrer et s’installer. Je m’apprêtais à grimper les marches lorsque je sentis une masse se jeter dans mon dos. Ça ne pouvait pas être Ludmila car la silhouette semblait plus grande que moi. D’ailleurs cette fille n’était pas suffisamment affectueuse pour me prendre dans ses bras de cette manière. À vrai dire il y avait une seule personne capable de faire cela sans craindre de m’énerver. Disons que j’aimais bien les contacts mais que je préférais décider quand j’en faisais les frais. Babylon, comment c’était possible ? Je me retournai au moment où le garçon lâcha un mot incompréhensible. Avec lui je n’étais plus surpris de rien et je ne cherchais plus à comprendre.


Pourquoi ma voix sonnait-elle si forte ? Passons. Babylon. Je me demandais s’il était autorisé à se retrouver là, ou s’il était en pleine mission évasion de Durmstrang. Cela ne me surprendrait même pas. Il était clair depuis que je l’avais retrouvé là-bas qu’il détestait cette école, d’autant plus maintenant que cela l’éloignait davantage de sa famille maléfique. Puis Beauxbâtons était son école de cœur. J’espérais vraiment que sa présence soit acceptée, je me faisais déjà une joie de passer ma dernière année d’étude avec cette tête blonde insupportable.


Je criais encore, pourtant je n’avais pas besoin de hausser la voix maintenant que la foule était dissipée pour ne pas être fauchée par le départ de la calèche. C’était certainement l’excitation de le retrouver. Enfin il était temps de monter à bord et de trouver un endroit tranquille. Il avait trop de choses à me raconter à commencer par l’explication de sa présence ici. Je ne rejoindrai pas mon groupe, tant pis pour eux, ils ne m’avaient pas attendu et je préférais mon meilleur ami.

Je me retrouvais dans la calèche après un énième été à supporter ma famille et j’étais monté au côté de mon meilleur ami qui n’était plus censé étudier à Beauxbâtons. Pincez-moi que je sois certain que je n’étais pas en train de rêver. Pour des bonnes nouvelles s’en étaient des excellentes. La perspective de me chamailler avec Babylon tous les jours me mettait en joie. Certes nos emplois du temps seraient différents, c’était déjà le cas avant son départ du palais et c’était toujours vrai lors de mon échange à Durmstrang. Nous n’étions pas dans le même niveau et en France même pas dans la même maison. Est-ce que cela nous avait empêché par le passé de passer du temps ensemble, certainement pas. Dès que nous aurons nos emplois du temps au petit-déjeuner demain, nous pourrons immédiatement réserver les horaires de nous réunions. Pour l’heure je devais d’abord comprendre ce qu’il faisait là.

Nous avions trouvé rapidement un coin tranquille. Il ne fallait pas se faire prendre par l’apparence de la calèche, l’intérieur était bien plus vaste pour permettre aux étudiants de l’école française de voyager confortablement. Je me tournais vers Babylon. Maintenant que nous étions montés et isolés il pouvait m’expliquer la raison de sa présence. Si cet idiot avait oublié de me dire qu’il était finalement autorisé à étudier au sein de son école d’origine, j’allais lui tirer les oreilles. Je n’aimais pas les surprises et encore moins être la dernière personne informée de ce qu’il se passait dans la vie du rouquin. Je préférais franchement la version de l’évasion, plus romanesque et avec plus d’enjeux, puis surtout n’impliquant pas de cachoterie.

J’écoutai Babylon mais je ne compris rien. Il se moquait de moi ou il avait reçu un coup sur la tête ? En toute honnêteté les deux options se valaient et je ne savais pas laquelle je préférais. En fait si, je préférais mille fois des blessures irrémédiables chez lui qu’être pris pour un idiot, mais c’était une solution tout de même peu sympathique. Ce garçon restait mon ami, ça valait ce que ça valait, mais ça m’embêterait qu’il se transforme en troll. D’ailleurs il était en train de rire comme un imbécile. Très drôle Baby, très drôle.


Après tout c’était la langue officielle, même celle dont l’emploi était dorénavant obligatoire en Europe. Avant Durmstrang je n’avais pas vraiment fait l’effort de la maitriser, me contentant d’essayer de comprendre pour ensuite hocher ou non de la tête face à mon interlocuteur. Lors de mon trimestre d’échange, j’avais été bien contraint de perfectionner ma compréhension orale et surtout d’enfin dénier m’exprimer en bulgare si je ne voulais pas paraitre idiot. Résultat, j’étais loin d’être bilingue mais je maîtrisais suffisamment cette langue pour être capable de comprendre des cours, répondre aux questions et rédiger des devoirs. Ainsi, je pouvais parier ma baguette que le baragouin de Baby n’était pas du bulgare. De plus, notre communication semblait souffrir d’un autre problème. J’hurlais, littéralement, lorsque j’ouvrais la bouche alors que ce n’était pas mon intention.


J’avais essayé de contrôler cette fois mais rien à faire, mon cerveau semblait avoir oublié ce que chuchoter signifiait.

Qui était le connard qui m’avait balancé un maléfice dans le dos. Si c’était l’un des Beaumont j’allais les tuer tous les deux. Ces types étaient pires que des cafards. J’avais presque de la peine pour la gamine féline qui devait les supporter en plus de se trainer leur réputation. D’ailleurs je me demandais bien quel pouvait être ce sort. Je n’en connaissais qu’un capable de donner cet effet, mais jusqu’à preuve du contraire personne n’avait porté sa baguette contre ma gorge. Si c’était le cas je m’en souviendrais et la personne qui aurait osé aussi. Rien de mieux qu’un coup de genou dans l’entre-jambe dans ce genre de situation. Très méthode moldue, mais drôlement efficace et surprenant dans ce genre de situation. Bref, c’était forcément autre chose. Je regardais alors Babylon d’un air suspicieux. De ce que j’avais pu voir de certains cours à Durmstrang, ils apprenaient des choses qui n’avaient pas leur place à Beauxbâtons. Ce petit con pouvait très bien m’avoir fait une mauvaise blague. Après tout je n’avais remarqué sa présence qu’une fois qu’il avait tenté de m’étouffer en me sautant sur le dos. Il avait largement eu le loisir de me prendre par surprise. Puis, son délire de parler une langue inconnue était un moyen de poursuivre sa blague. À sa place c’était exactement ce que j’aurais fait. C’était parfaitement le genre de choses que Lynn pourrait faire également. Qu’on ne me dise pas après que j’avais une mauvaise influence sur le rouquin.

Je vis Babylon sortir de quoi écrire. Soit il allongeait la farce jusqu’à ce que je lui fracasse le crâne, soit il y avait un souci dans l’air. Je le regardais écrire en silence car je ne désirais pas attirer l’attention en continuant de gueuler comme un putois. Le voyage allait être long si je ne pouvais pas parler, surtout que j’avais plein de questions à lui poser et que j’avais besoin de son point de vue sur l’affaire Ludmila. Non mais l’enfer, je ne pouvais pas aborder ce sujet là si je n’étais pas capable de chuchoter. Ceci dit la principale intéressée serait enfin au courant que son comportement me rendait jaloux comme le plus idiot des trolls. Une fois qu’il eut posé son stylo, je me penchais pour lire son charabia. Au moins son écriture n’était pas trop dégueulasse, c’était un bon début.

Il s’était fait virer de Durmstrang. Je le regardais les yeux ronds. Il avait donc réussi à traumatiser ces brutes slaves. Ceci dit, ils n’étaient pas vraiment habitués à subir les conneries incessantes de la part d’une même personne. Leurs étudiants étaient trop disciplinés pour rester éternellement sur cette pente glissante. Puis ils ne tenaient certainement pas à se faire renvoyer, ce qui n’avait jamais été le cas de Babylon. Par contre le "nos conneries" me faisaient doucement rire. Bientôt ce serait de ma faute. J’espère qu’il n’avait pas servi cette excuse à son harpie sinon elle allait encore s’en prendre à moi. Jamais dans ma scolarité je n’avais été aussi dissipé que durant ce trimestre d’échange. Et encore j’avais ralenti l’allure à un moment pour ne pas avoir de souci dès mon retour en France. Comme s’il avait besoin de moi pour faire n’importe quoi. En tout cas, c’était une bonne nouvelle, il était entré dans cette calèche en toute légalité.


Je lui souris tout de même. Bon en plus de gérer mon souci avec Ludmila et de réussir mes examens de fin d’étude, il faudrait que je fasse en sorte de ne pas me laisser entrainer dans le banditisme avec lui. L’année risquée d’être chargée. À Durmstrang je me moquais bien de l’avis des professeurs, mais ici j’avais une réputation à tenir. Hors de question que je suive les pas de Babylon, ou alors que sur les plans foireux qui n’impliqueraient pas de salir mon nom.


Il fallait bien que je sache dans quelle merde il comptait m’embarquer. Puis comme ce n’était pas embarrassant pour moi, je continuais de parler à voix haute. De toute manière il n’y avait pas grand monde autour et ils ne semblaient pas s’intéresser à moi. Il faudrait seulement que Baby arrête de mettre ses mains sur ses oreilles, j’avais compris, merci. Ce serait dommage que je finisse par les lui couper.

J’étais certain que ce n’était pas une blague. Il était tout à fait possible que le comportement de Babylon ait provoqué son renvoie. Ça et le fait qu’il n’était pas l’élève le plus brillant et que légalement sa présence à Durmstrang était discutable. J’allais donc pouvoir passer cette dernière année d’étude avec lui. Il faudrait tout de même que je calme dès le début son petit jeu des conneries. Durant l’échange, cela ne me dérangeait pas de le suivre ou même de lui proposer des plans plus juteux. Pour trois mois, je me moquais bien de ma réputation auprès du personnel. D’ailleurs les professeurs, dans leur ensemble, avaient été surpris puisqu’en classe je restais sage et poli. C’est certainement pour cela que la direction française n’avait pas eu de note à mon encontre. Dans les couloirs, en revanche, cela avait été une autre affaire. Puis, il y avait eu Lynn qui nous avait proposé un saccage mémorable. À la fin, j’avais appris des choses, je ne m’étais pas tant déplu que cela, mais mon départ n’avait certainement pas brisé le cœur des membres du personnel. À Beauxbâtons c’était différent. Mes plans je les avais toujours faits dans le dos des adultes qui nous encadraient. J’avais présenté ma face courtoise et j’avais eu des ennuis qu’une seule fois avec cette histoire de Babylon dans la cabane d’isolement. Pour six ans c’était vraiment un maigre casier. Il était hors de question que la présence de mon meilleur ami change cela. S’il voulait s’amuser il avait intérêt à être discret. Je ne tenais pas à ce que l’équipe de l’académie me traitent comme le faisait déjà leur fichue infirmière.

Ma dernière question avait donc beaucoup de sens et j’attendais avec impatiente la réponse de mon acolyte. Enfin je craignais le pire car la première réaction de Baby fut d’éclater de rire. Quel troll monumental. Si je ne l’adorais pas je le détesterais certainement avec autant d’application. J’étais content de le retrouver mais je n’avais pas non plus envie de le surveiller continuellement. Il ne fallait pas qu’il oublie que son objectif était avant tout de terminer un jour ses études. À ce niveau, mis à part poursuivre sa carrière de clown, il n’aurait pas beaucoup de perspectives. Il se mit tout de même à écrire et après quelques minutes il me tendit le carnet. Mes yeux circulèrent attentivement sur le papier. Il venait pour une fois d’être poussé par un élan de maturité. Soit il grandissait enfin, soit son harpie le terrorisé. Ou bien il se moquait de nous, mais si c’était le cas ça ne durerait pas bien longtemps. Nous étions donc sur la même longueur d’onde. En revanche, un souci de communication persistait. Je parlais toujours aussi fort et cela commençait à déranger Babylon. J’espérais ne plus avoir ce problème le lendemain sinon je serais contraint de retrouver mon infirmière préférait de manière prématurée. Au secours. Je lui pris donc le stylo des mains me décidant cette fois à lui épargner mes cris.

"Conneries version ninja. Beaucoup de discrétion pour une masse de dégâts."

Après tout il fallait dès à présent être discret. Je lui souris alors, cette dernière année pouvait être bien drôle s’il suivait mes règles. Enfin, nous aurions bien le temps d’être inspiré plus tard. En attendant il y avait des affaires plus urgentes. Babylon ici, il ne pourrait plus m’informer de la position de Lynn. Elle avait disparu des radars peut après mon départ de Durmstrang et depuis je n’avais pas de nouvelle. Je comptais sur le rouquin pour me confirmer ou non son retour sur les bancs de l’école pour cette rentrée. Autant dire qu’il était temps d’adopter une autre stratégie.


C’était le moyen détourné pour savoir s’il avait plus de nouvelles que moi. Enfin, je serais surpris si c’était le cas, ils n’étaient pas vraiment proches. Rien à voir avec la relation que j’entretenais avec la jeune femme. Par contre dans la précipitation j’avais oublié qu’il fallait que je me montre discret.

Ça m’embêtait de parler de Lynn parce que je lui en voulais. Je savais très bien les raisons qui la poussaient à ne plus donner de nouvelles ou du moins je le devinais. Il y a un an de cela elle m’avait fait une proposition des plus surprenantes, celle de rejoindre comme elle les Pozhiratelis. Ce n’est pas tant que je me préoccupais de la santé des moldus ou de leurs rejetons ayant la tare de développer des pouvoirs, en réalité du moment que je n’étais pas touché par ces discriminations ce n’était pas mon affaire. J’avais d’autres chats à fouetter que de pleurer sur le sort de ces gens. Cela ne voulait pourtant pas dire que j’avais envie de me faire tatouer un corbeau sur la clavicule. Je n’avais pas la volonté de faire partie d’un groupe composé de centaures pensant qu’ils m’étaient supérieurs parce que leur ascendance était plus noble. Mon expérience à Durmstrang m’avait conforté dans cet avis. Les cours étaient sympas, la discipline acceptable bien que parfois un peu trop tyrannique, mais le pire restait certains des habitants de l’institut qui se prenaient pour les rois du monde. Au-delà de cet aspect, je n’avais pas envie de m’impliquer directement dans les affrontements. Qu’ils se battent entre eux et que je récupère ensuite les meilleures parts du gâteau.

Je parlais donc de Lynn. Si je refusais elle m’avait clairement dit que nous ne pourrions plus nous voir. Je trouvais cela relativement problématique puisque si elle craignait tant d’essuyer un rejet elle n’avait qu’à pas me faire ce genre de proposition. Parfois cette fille était une tare. Lors du trimestre d’échange elle avait préféré me laissait tranquille avec cette histoire, mais elle n’avait tout de même pas manqué de me réitérer la proposition avant mon départ. Cette fois-là je n’avais pu me défiler et depuis silence radio. Elle avait bien mis sa menace à exécution. Une vraie harpie. Elle pouvait très bien avoir quittée son école pour une mission, être morte, mariée ou que sais-je encore, je n’étais pas près d’en être informé. Mon seul espoir d’obtenir des nouvelles étaient Babylon, mais maintenant qu’il était renvoyé, c’était fichu. Foutu Babylon. Entre celle qui jouait au fantôme et celle qui jouait à me rendre jaloux je n’avais vraiment pas de chance.

Foutu Babylon. J’allais lui arracher la tête. Je lui lançais un regard noir qu’il méritait amplement. C’était vraiment un gamin de dessiner un cœur en reprenant mes initiales et celles de Lynn. Il ne comprenait vraiment rien à rien. Je n’étais pas amoureux de Lynn, elle me manquait seulement. Enfin, elle était belle et d’une compagnie appréciable, mais ça ne voulait rien dire. Bon je n’apprécierais certainement pas qu’elle partage sa vie avec quelqu’un, comme n’importe quel ami quoi. Je lus tout de même le baratin qui suivi. Donc il aurait besoin de cours de discrétion, sans blague. Même si je continuais de gueuler je resterais dix fois plus discret que lui. Puis il ne parlait pas à Lynn. Mais à quoi il me servait à Durmstrang alors. Peut-être que Lynn n’était pas la personne la plus sympa du monde, enfin il avait tout de même passé du bon temps avec nous deux. Même les heures de retenues ensemble étaient drôles. Puis c’était qui ce connard de Voda. Pourquoi il me disait cela sans être capable de me donner son nom. Et bordel, qu’elle était le problème des filles avec un nom commençant par un L. Ma compagnie n’était pas suffisamment intéressante ? Je pris immédiatement son stylo.

"Attends, mais je pensais que tu t’entendais bien avec Lynn. Ce n’était pas le cas ? Et à quoi il ressemble l’autre Voda, comment ça se fait que tu n’aies pas cherché à savoir son nom ? Sérieusement Baby."

J’appuyai si fort sur le point que je fis un trou dans le carnet. Oh et merde. J’étais officiellement doublement jaloux. La bonne blague. Là j’avais vraiment envie de crier.

"Puis arrête avec tes dessins. J’aime bien quelqu’un de Beauxbâtons, si elle aperçoit ça elle va penser que ton horreur la concerne."

Si Ludmila passait maintenant et voyait cela. L’horreur. Autant devenir moine dans l’instant.

Ce type me rendait fou avec ses informations plus qu'approximatives à la limite de l'inutiles. Et je ne parlais même pas de ses gamineries. Non seulement il me faisait rager, mais en plus il insistait avec ses dessins merdiques. Qu'il ne se plaigne pas pour le trou dans le carnet sinon j'allais le jeter dans le vide. De toute manière, j'étais parti pour une autre année scolaire sans lui alors sa disparition ne ferait pas grande différence. Puis, je n'étais le parrain de son horreur alors niveau devoir j'étais tranquille. Qu’est-ce qui lui prenait de dessiner des cœurs avec des initiales sérieusement ! Parfois je me questionnais sur son âge mental. Ses parents avaient dû le bercer trop près du mur si vous voulez mon avis.

Son regard me donna envie de lui arracher la tête. Même pas en rêve s'il voulait des potins. Je n'étais pas sa copine commère. S'il voulait des détails sur des amourettes, qu'il se trouve des camarades de dortoirs aussi ridicules que lui. Ce n’était clairement pas mon genre et de toute manière il n'y avait rien à raconter. Mise à part "on se tape dessus, on couche ensemble et elle me rend jaloux avec un homme d’âge mur" il n'y avait pas grand-chose à dire. Pas plus que pour Lynn avec qui de toute manière c'était encore plus platonique. Je me penchai donc pour lire sa réponse. Dieu soit loué, il reprenait sur le sujet du Voda. Donc il n'avait pas enquêté. Quel nul, il fallait vraiment tout lui dire sinon il n'en branlait pas une par lui-même. C'était dingue cette nonchalance. Il me restait donc que mes yeux pour pleurer avec cette affaire. Par contre, je le voyais venir avec le début de sa phrase. Plus indiscret que ça tu meurs. Enfin, par chance il fut interrompu dans sa lancée par la porte du compartiment qui s’ouvrait.

Je me tournai pour voir qui était mon sauveur. J’étais déjà prêt à le remercier et lui promettre d’exaucer tous ses vœux. Me sortir des questions gênantes du loup ça valait vraiment de l’or. Quelle ne fut pas ma surprise. Cabestany. Putain de merde, flinguez-moi ! Je posai vivement ma main sur le cahier pour cacher le dessin de Babycon. Mon geste fut bruyant et des fourmis commencèrent à piquer mes mains. Elle allait capter qu’il y avait un truc qui cloché. J'avais autant de chance qu'un loup-garou sérieux. Je fixai en silence la féline ce qui me permettait d'éviter un regard noir vers l'autre abruti. Ça aussi c’était louche, d’habitude j’étais plutôt bavard. Elle finit pas rompre le silence mais pas pour s'adresser à moi et partit alors aussi vite qu'elle était arrivée. Ma seule consolation ? Son regard dédaigneux avait été pour Baby. C'était bien mérité.

Je retirai ma main du carnet pour suivre la suite du message de mon meilleur ami. Quel rigolo, je me ne tapais pas plus bas que les sixièmes année. Puis techniquement, il venait de la rencontrer. Pas sûr qu'il ait eu une belle impression de l'espagnole. Enfin, ça aurait pu être pire. Elle aurait pu s’adresser à moi ou encore à lui pour critiquer son air béat. À bien y réfléchir, Baby s’en était plutôt bien tiré pour cette première rencontre.

"Tu viens juste de la rencontrer. Et avant que tu me sortes une blague graveleuse, ce n'est pas une première année. Puis si tu te poses la question, elle n'est pas sympa donc tu voudras éviter de sympathiser avec elle."

Le stylo encore dans les mains je rayais son torchon avant qu'un coup d'œil indiscret me mette dans une merde noire. Qu'il râle, je l'attendais au tournant. Après cela je continuai sur un autre sujet.

"Bon qu’est-ce que tu racontes sinon ? Ton gamin est toujours en vie ? Ta harpie squat toujours ?"

Moi essayant de changer de sujet ? Pas mon genre.

Cabestany, peu commode ? C'était un euphémisme. C'est beau l'innocence, mais aussi risible. Parfois je me demandais comment il avait fait pour rester en vie si longtemps avec cette capacité de lire dans les gens comme dans un livre fermé. C'était un bel exploit à son sens. À ce stade on pouvait le dire, il avait eu de la chance en me rencontrant. Avoir la possibilité de bénéficier de mon expertise n'était pas rien. Enfin, s'il pensait que grâce à moi il ne pourrait jamais avoir Ludmila sur le dos c'était une grave erreur. Je subissais moi-même son sale caractère et pas sûr qu'être mon meilleur ami soit à son avantage. Je parierais même que ce serait l'inverse. Cela dit, je n'allais pas lui dire. Ce serait drôle de le voir foncer dans ce mur espagnol sans avoir conscience du danger.

Ma technique de diversion fonctionna par la suite. Comme toujours Baby était long au démarrage, mais une fois lancé sur sa famille j'étais tranquille un moment. Du moins tant que je n'écoutais pas ces anecdotes inintéressantes. S'il n'avait toujours pas compris que ce sujet m'ennuyait, je ne savais plus quoi faire. Quoi que j'avais dû le perturber cet été lorsque j'avais accepté de donner le biberon à son fils. Peut-être qu'il n'avait pas compris que ma source de motivation était de relever le défi de la harpie pour lui faire fermer son clapet. Si ça se trouve il prévoyait encore de me nommer parrain du gosse. À l'aide !

"Tu sais en partant de Lille début Juillet je suis allé dans un autre camp. Pas beaucoup mieux organisé que celui qu'on a fait ensemble si tu veux mon avis, mais c'était intéressant. Puis je me suis battue contre des filles canons."

Petit clin d'œil même si ce n'était pas du tout une allusion de nature sexuelle. Que voulez-vous, j'étais toujours tenté de faire travailler l'imagination du Stein. En revanche, je préférais ne pas préciser que Ludmila faisait partie des jeunes femmes en question. Si j'avais esquivé le sujet ce n'était pas pour retomber dedans si facilement.

"J’ai aussi botté le cul de trolls sang-pur tellement nuls qu’ils avaient besoin d’un coup de pouce pour rester en vie. Sinon entre les camps j'ai traîné à Bordeaux, sur les plages et même dans la Grande Ville Marchande. J'ai évité les vacances en famille donc c'était un bon été. Cela dit, je suis content d'être de retour à Beauxbâtons. Tu rentres en quelle année déjà ?"

Avec ces changements d'école j'étais perdu dans son parcours scolaire. Pour le coup s'il l'était aussi je ne lui en voudrais même pas. D'ailleurs je ne savais plus s'il avait validé sa dernière année à Durmstrang.

C’était étrange de se remémorer les camps d’été car objectivement ce n’était pas la meilleure expérience de ma vie. Je n’avais pas l’habitude d’être traité comme une sous merde, chose que j’étais à des kilomètres d’être. Bien que j’avais pu retrouver une opinion similaire à celle que j’avais eu l’occasion de croiser dans certaines classes de Durmstrang, la saveur qu’il m’en restait n’était pas la même. À l’institut les professeurs ne privilégiaient pas directement les élèves de sang-purs si bien qu’ils n’apparaissaient finalement pas plus brillants que les autres. Parfois c’était même l’inverse car à trop penser qu’ils étaient supérieurs ils en oubliaient de travailler correctement. Durant le camp de duel c’était une autre paire de manche puisque l’un des instructeurs s’amusait à déstabiliser les sang-mêlés. Enfin cela m’avait conforté dans mon opinion, pour que les sang-purs paraissent plus forts il fallait qu’ils trichent. Dommage pour vous les nuls. Finalement le camp que j’avais fait avec Babylon avait été mieux géré. C’est dire lorsqu’on connaissait l’identité de l’encadrante et le passif que j’avais avec elle.

Babylon ne réagit pas par écrit à mon récit sur les vacances. Il se contenta d’une réponse à la question sur son parcours scolaire. Ainsi il entrait en cinquième année. Il avait donc la chance d’éviter cette année les DURMS I et de passer au travers du brevet à la fin de la quatrième année. Qu’il dise après qu’il n’était pas chanceux. Le gars passait d’école en école, ne branlait rien et réussissait pourtant à gagner un niveau à chaque fois. Cela dit, pour la continuité du cursus ça ne devait pas être facile. Rien qu’avec un trimestre d’échange j’avais dû rattraper pas mal de notions abordées durant mon absence et qui n’étaient pas au programme à Durmstrang. Enfin, j’avais également appris des choses géniales en Bulgarie que je n’aurais jamais rencontrées à Beauxbâtons.

La suite de sa rédaction m’étonna. Pourquoi revenait-il sur son gosse ? Comme si j’avais envie de parler de son hybride. Ou alors seulement pour changer de discussion et le laisser parler dans le vide le temps de reprendre le contrôle sur la conversation. Autant dire que c’était un procédé que j’employais seulement lorsque nous étions seuls. Enfin, au moins c’était une requête à laquelle je pourrais répondre favorablement. D’ailleurs si je lui présentais une jolie fille canon il serait bien embêté de lui expliquer pourquoi il était contraint de refuser ses avances. En vérité ça pourrait être drôle de le voir se dépatouiller en prétextant ne rien pouvoir faire n’étant pas autorisé à parler de sa vie de famille.

"Si tu y tiens. De toute manière ce n’est pas comme si je tenais à parler de la vie d’adulte version paternité."

Je lui fis un petit sourire. Il savait bien que c’était un sujet qui m’intéressait peu ou du moins il était supposé l’avoir compris.

"En cinquième année donc. Tu comptes préparer quel bac ? D’ailleurs tu veux que je te donne mes notes sur ce niveau pour voir si tu as déjà abordé quelques notions ?"

Ne soyez pas surpris par ma gentillesse et mon intérêt. Baby était mon meilleur ami, j’avais une certaine aptitude à faire des efforts en sa présence. Puis cela me permettait de respecter son choix de ne plus parler de Franck. Sait-on jamais que je sois finalement tenté.

Je laissais Babylon profiter de ma gentillesse en ne faisant aucun commentaire. Techniquement ce n’était pas mes notes. Ou plutôt c’était une compilation de tout ce que j’avais pu récupérer auprès de mes camarades de promotion. Cela dit, durant chaque vacance scolaire, je faisais toujours l’effort de rassembler les informations pour en faire des fiches synthétiques impeccables. De cette manière j’apprenais les notions, je ne prenais pas de retard pour préparer les examens de fin d’année et je me donnais l’illusion d’avoir finalement travaillé pour ces notes. Cela dit, si Baby avait bonne mémoire, il m’avait déjà vu récupérer des cours auprès d’autres étudiants. A priori il devait déjà savoir que le cadeau que je lui faisais aujourd’hui était possible grâce au sérieux des autres.

Babylon ne savait donc pas quel cursus il allait poursuivre. Il ne savait d’ailleurs même pas s’il était censé passer un examen pour valider le premier niveau d’étude. C’était impressionnant à quel point il se souciait des choses importantes au dernier moment. Je me demandais s’il avait déjà prévu de rencontrer la directrice ou si cette évidence lui était apparue lorsque je l’avais questionné. Avec lui les deux options se valaient. Et dire qu’il était père. Si un jour il oubliait son fils dans un parc, je ne serais pas surpris de l’entendre. Puis qu’est-ce qu’il baragouinait. Je lui avais déjà fait un résumé de mes vacances. Camps, plage, Grande Ville Marchande. Il voulait quoi d’autres, un résumé détaillé de chaque journée ? Si j’avais su, j’aurais tenu un journal intime pour le satisfaire. C’est fou ce qu’il était curieux sur des choses qui n’avaient aucun intérêt. Ça lui servait à quoi d’apprendre que je n’avais conclu aucune histoire de plage dans l’espoir de toucher le gros lot à la rentrée, mais que j’avais vu ma récompense se balader dans les bras d’un autre type. Un vrai été de la lose.

"Je t’ai déjà raconté mes vacances alors tu devras te contenter de mes notes de cours. D’ailleurs j’espère que ce souci de communication va vite cesser car je n’ai pas envie d’aller à l’infirmerie. Je ne sais pas si tu as pu t’en rendre compte durant le camp, mais cette infirmière est un cauchemar."

Et c’était un euphémisme. Dire qu’il me restait un an à la supporter, après cela je serais bien content de la savoir enfermée à Beauxbâtons, loin de moi. D’ailleurs, outre le fait d’être potentiellement contraint de me rendre à l’infirmerie, j’en avais déjà marre de ne communiquer qu’à l’écrit. Ce n’est pas comme cela qu’on drague et que l’on récolte des services. Puis, j’aimais être au centre de l’attention mais pas parce que je criais d’une façon inexpliquée.

Elle avait l’air gentil ? Quelle crédulité. Ça se voyait qu’elle ne l’avait pas encore menacé de le vider de son sang. Et ce n’était pas une façon de parler. En plus d’être d’une curiosité maladive et d’être naturellement imbuvable, l’infirmière était une folle furieuse. Cela ne tenait qu’à moi, mais j’avais quand même la certitude qu’il y avait un défaut dans le recrutement du personnel. À croire que passer ses nuits dans le lit de l’adjoint permettait d’éviter un entretien d’embauche consciencieux. Puis les grandes gueules dans ce genre c’était amusant deux secondes. Babylon avait vraiment des goûts de chiottes. Enfin, ce n’était pas une nouvelle, suivez mon regard, elle a adopté quelques temps les cheveux verts. Pour toute réponse je haussais les épaules. Je n’avais pas le courage de lui expliquer par écrit qu’il faisait fausse route et qu’il ferait mieux de se méfier de l’infirmière. Puis, j’avais toujours entendu qu’on apprenait en faisant des erreurs. Qu’il aille titiller sa patience, il finirait par comprendre ce que j’avais voulu lui dire aujourd’hui et par la même occasion elle aurait une autre personne à emmerder. Mon meilleur plan pour avoir la paix, envoyer Babylon au casse-pipe.

"Comme si tu allais avoir le choix."

J’avais répondu dans l’instant. Qu’il pouvait être bête parfois. Cela serait bien surprenant si les professeurs le laissaient parler une langue inconnue plus d’une journée. Il venait de Durmstrang pourtant, il devait avoir l’habitude de la rigueur demandée en classe. Puis je ne supporterais pas plusieurs jours de communication par écrit. Si ce n’était pas une demande du personnel, je le traînerai moi-même à l’infirmerie. Déjà que ce n’était pas un génie, je n’avais pas envie que l’on me voit trainer avec la personne à l’air le plus demeuré à des kilomètres à la ronde.

"Je viendrai te chuchoter ce conseil à l’oreille aussi longtemps qu’il faudra pour que tu rejoignes l’infirmerie. Avec un peu de chance je crierai encore comme un putois."

Douces paroles servies avec un large sourire. Ah, l’amitié à la Charlie Guérin c’était particulier. Pourtant, j’étais réellement content de partager ce voyage avec Babylon. Une première pour une rentrée scolaire à Beauxbâtons. J’espérais d’ailleurs que mon groupe de renards se demandait à cet instant où je pouvais bien être. De toute manière trajet déjà bien entamé ou non, je ne comptais pas les rejoindre. J’étais bien mieux avec mon meilleur ami, bien qu’il devrait me vouer un culte un peu plus souvent. Que voulez-vous, je lui passais volontiers cette énième faiblesse.

Je pouffais en entendant Babylon me répondre. Comme s'il pouvait être capable de me traîner à l'infirmerie gringalet comme il était. Puis, je ne parlais même pas de sa force magique. Ce garçon vivait vraiment dans son propre univers. S’il essayait seulement de me forcer la main, je le maîtriserais tellement facilement qu’il ne me resterait plus qu’à le faire léviter jusqu’à sa destination finale. D’ailleurs je ne comprenais même pas pourquoi il souhaitait me trainer de force là-bas. J’avais pourtant précisé que je ne supportais pas l'infirmière. Enfin, je ne répondis pas que son projet était utopiste, il ne s'agissait pas de l'encourager à tenter l'expérience par simple esprit de contradiction. À la place je le regardais écrire. Ainsi, lui aussi en avait marre de converser par le biais de son carnet. En même temps, même en une journée de cours je n'écrivais pas autant. Après tout, quand on pouvait récupérer aisément les notes des autres il n'était pas utile de se forcer. C'était en tout cas ma conception des études.

Je hochais la tête pour toute réponse. Un morpion pouvait faire passer le temps, surtout que le voyage était encore loin d'être fini. Puis, si j'en avais marre de perdre, ce qui était fort probable face à Babylon, je pourrai toujours explorer la calèche pour draguer. Enfin il fallait espérer que d'ici là le volume de ma voix serait revenu à la normale. Cette dernière année d'étude ne commençait pas si bien finalement, heureusement que le retour du loup remontait le niveau.