La favola della sirena e del fantasma 

Pour Tiphaine, boire un verre de Whisky pur feu de si bon matin c'est habituel. Et puis ce matin elle n'avait rien à faire à la Grande Ville Marchande, à part attendre que son cher petit rouquin bouge ses fesses pour venir la rejoindre. Oui, depuis que les parents Stein étaient à Azkaban, Victoria veillait sur leur rejeton. Ce n'était pas pour rien qu'elle l'avait invité à ce merveilleux repas de Noël. Enfin sa présence n'avait rapporté que des ennuis et avait réveillé ce côté extrêmement jaloux de Cliff. Des fois la sirène se demandait de qui il tenait ce trait de caractère... Elle était jalouse mais pas au point de faire du mal à quelqu'un. Enfin mettre en garde, comme elle l'avait fait avec Nikita, mais ça s'arrêtait là. Peut-être que ce trait là était un héritage de ce cher Draka. Mais la blonde n'avait pas le souvenir d'avoir déjà vu son ex mari lui faire une crise de jalousie.

C'est donc assise au PUB en attendant son protégé que notre Retrac avait fait une formidable rencontre : Kate Blue. Leur dernière entrevue s'était mal passée, et il était clair que la Directrice ne se remettrait surement jamais de ce que Kate lui avait fait. Mais bon... les deux femmes avaient parlé école et au moins ça avait permis de ne pas aborder le sujet qui fâche : Derek Stark.

En parlant de lui, depuis son retour dans la maison Retrac, la sirène n'avait pas totalement pu profiter de moments en sa compagnie. Déjà il y avait Cliff et Nam. Avec un fils qui ne tient pas en place plus un ami à lui, c'était vraiment difficile de le calmer. Sans compter quand miss Stark s'y mettait dans leurs bêtises... Tiphaine avait même pensé à ligoter son rejeton à son lit à plusieurs reprises, histoire que la tornade blonde arrête de faire des ravages. Et puis bien sûr il n'y avait pas que cette tornade là... il y avait une autre tornade, plus grosse : les Rici. Quand ils débarquaient, c'était forcément à 4 et en réalité, à part la nuit qu'ils ne passaient pas à la maison, ils étaient pratiquement là tous les jours. Si Tiphaine n'avait pas hâte d'une chose : que les jumeaux dans le ventre d'Illiana et ceux dans le ventre d'Abby fassent leur entrée dans ce monde.
Flâner dans son lit n'était donc pas possible et... ce n'était donc pas des vacances. A Poudlard la Potionniste savait qu'elle y serait plus tranquille. Mais retourner s'enfermer dans son école allait la priver de Derek et elle ne pouvait se le permettre. Oh il y avait la possibilité d'aller faire un tour chez le Brigadier mais notre sirène était attachée à ses petites habitudes.

Ce matin là, quand elle rentra après avoir déposé Babylon chez lui pour le reste des vacances, elle ne s'attendait pas à... ça. Des vacances hors de chez elle. Derek essayait-il de se faire pardonner ? Elle ne savait pas. Mais elle trouvait l'attention délicate. Et puis si elle pouvait éviter de voir tout ce monde qui hurlait dans le salon, ça lui allait. Alors elle avait plié ses bagages sans aucun regret et avait suivi son compagnon, non sans une crise de la part de Cliff avec des mots d'amour tel que "je te déteste" "vivement que tu crèves" ou encore "mais qu'est-ce que j'ai fais pour avoir une mère comme toi". Charmant n'est-ce pas ? Quand je vous dis que je ne sais pas de qui il tient ça...

L'Italie. Victoria n'y avait jamais mis les pieds. Elle ne maîtrisait d'ailleurs pas la langue et ne comprenait rien à ce que ces gens disaient. Mais elle se fiait à Derek. Il savait parler Russe, pourquoi pas l'Italien ? Et puis de toute façon elle ne comptait pas jouer les touristes tous les jours. Et cette fois ils partaient ensemble en tant que Derek et Tiphaine. Pas caché. Ils pouvaient se montrer au grand jour.
A peine arrivé à l'hôtel la Retrac avait eu un appel de sa demi-soeur. Elle n'avait pas répondu mais face aux appels incessants de cette chère Illiana elle avait craqué. Un hibou était arrivé au manoir, signé par l'un de ses professeurs, qui demandait quelle sanction il devrait prendre vis à vis d'un étudiant de Serpentard qui avait fait exploser les toilettes de Mimi en tentant une potion interdite et avait donc, par la même occasion, fouillé dans la réserve d'ingrédients. Si Victoria cherchait à comprendre ? Non. Allongée sur le lit, le regard rivé vers le plafond, elle demanda à sa soeur de faire un hibou pour renvoyer cet étudiant durant une semaine et faire retirer 100 points à Serpentard. Bien sur Narcissa protesta face aux points enlevés à sa maison mais face au ton sec que sa grande soeur employa elle fini par se taire. Certes, Tiphaine avait aussi fait ses études à Serpentard et avait eu pendant longtemps une préférence pour ces étudiants là, mais les choses avaient changées depuis son retour et elle comptait faire en sorte de ne montrer aucun favoritisme, à qui que ce soit.

Poussant un soupir la blonde raccrocha avec sa soeur. Pourquoi devait-elle diriger une école et une bande d'incapable ? Des fois elle se le demandait. En tout cas cet étudiant de Serpentard aurait de gros soucis une fois qu'elle serait de retour à Poudlard. C'était trop demander des petites vacances tranquilles loin de tout ? A croire que oui.
Abandonnant son téléphone sur la table de chevet la sirène se leva et s'arrêta au bord du balcon. Silencieusement elle observa quelques instants Derek, se demandant ce qu'il pouvait bien penser. Cet abruti lui avait manqué, il n'y avait pas à dire. Sauf cette odeur qu'il dégageait avec sa pipe. Autant elle fumait de temps en temps mais cette odeur là elle ne l'aimait pas. Et puis elle était d'humeur taquine. Alors elle s'approcha et, un petit sourire mauvais sur les lèvres, elle attrapa ce morceau de bois de la bouche de Derek.

(Anglais) Tu vas arrêter quand avec ce truc immonde ?

Elle allait rajouter "Tu vas avoir des rides plus rapidement" mais elle se retient. Avec ou sans rides, elle l'aimerait quand même son "Mr muscle", son bourreau de ses débuts d'années scolaires. Allez savoir pourquoi d'ailleurs... Ses yeux ? Son côté envoûtant ? Son petit côté sombre ? La danger qu'il attirait ? Elle ne savait pas ce qui la poussait dans ses bras mais elle aimait y être, c'était une évidence.

Derek : (...)

Réaction de Tiphaine ? Elle lui tira la langue. Oui, elle ne changeait pas physiquement, mais mentalement il lui arrivait encore de réagir comme lorsqu'elle était gamine. Mais il faut l'avouez, ça lui allait bien non ?
Toujours est-il que Derek avait raison : elle ne pourrait pas se passer d'humains. Alors elle pouvait bien lui accorder ce plaisir de fumer ce truc immonde. Objet qu'elle tenait toujours entrain ses mains tandis que le Stark venait de poser les siennes sur les hanches de la jeune femme.

Derek : (...)

(Anglais) Tu peux essayer. Mais si on se fait envahir de hiboux ça sera de ta faute. Pire, ma soeur serait capable d'envoyer tes propres hommes à ta recherche.

Victoria poussa un soupir et fit un petit sourire. Elle avait raison : Illiana était prête à tout quand elle voulait des informations. Elle se souvenait d'une fois où sa soeur avait volontairement forcé l'entrée de son bureau pour venir voler le téléphone moldu d'urgence que la Directrice gardait précieusement, tout ça pour lui demander des informations sur l'endroit où elle se trouvait. Oui... La Haru aimait s'introduire dans la vie des gens. Ce n'était pas pour rien qu'elle venait tout le temps emmerder sa soeur. Une chance qu'avec son congé maternité elle ne serait plus à Poudlard pendant au moins une année.
Posant son regard sur la pipe, la Retrac se demanda comment elle pouvait bien l'éteindre. Elle n'avait jamais compris le fonctionnement de ce machin. Autant une cigarette tu prends et tu l'écrases, autant cet objet... enfin elle le déposa sur une petite table et enroula ses bras autour du cou du Derek.

(Anglais) Moi j'ai une petite idée de ce qu'est se détendre.

Elle se hissa sur la pointe des pieds - oui, elle n'avait plus ses chaussures alors forcément... - pour venir s'emparer des lèvres du Stark. Avantage d'être seul ? Pas de Narcissa qui claque des doigts pour faire comprendre qu'elle est dans la pièce. Pas de Cliff qui râle en leur demandant d'aller ailleurs - même si c'est lui qui entre dans la chambre de sa mère sans frapper. Pas non plus de commentaires de la part du duo Rici. La seule respectable c'était Abby. Faut dire, elle avait été le chat de Tiphaine pendant tellement longtemps... Ah et Daenarys bien sûr.
Toujours est-il qu'embrasser Derek en silence, ça faisait du bien et c'était très appréciable. Ça c'était déjà le début d'un moment de détente non ?

Derek : (...)

Oh oui, il était très doué pour disparaître, puisque pendant longtemps elle n'avait pas entendu son nom dans le monde sorcier. Ce qui avait permis à notre chère Tiphaine de fonder sa propre famille de son côté, s'évitant des souffrances inutiles. Oui, Derek avait le don de la faire changer d'humeur en deux secondes : passer d'un sentiment amoureux en un sentiment de haine en l'espace d'un claquement de doigts. M'enfin, elle l'aimait avec ses défauts. Et puis ce n'était pas comme ci notre petite sirène était parfaite. Elle en avait fait des erreurs, un nombre incalculable, et c'était certainement ce qui avait causé la mort de plusieurs personnes dans son entourage. Enfin, la seule mort qu'elle ne regrettait pas, c'était bel et bien celle de Malo. Et dire que c'était grâce à son crétin de paternel qu'elle s'était remise avec Derek. Enfin, avec l'aide de ses deux paternels. C'était Jack qui l'avait largué dans le bureau du brigadier la première fois. Maudit Jack... Au moins, son père adoptif se portait bien à Durmstrang, même s'il fallait dire que l'imaginer passer le balais devait être assez amusant.

Pendant quelques instants les pieds de Victoria quittent le sol. C'était comme ci se baiser l'emmenait ailleurs, dans un autre monde, un autre univers, où il n'y avait plus qu'eux deux. Et c'était vraiment agréable. Elle aurait aimé que ses pieds ne reprennent jamais contact avec le sol mais... ce n'était pas possible. Alors quand ses lèvres se détachèrent de cette du Brigadier elle n'avait envie que d'une chose : s'en emparer de nouveau.

Derek : (...)

(Anglais) Parce que tu t'amuses à compter.

Nouveau petit sourire moqueur de la part de la sirène. Mais il avait raison. Pendant ces quelques secondes la blonde avait eu l'impression que tous ses soucis s'étaient envolés.
Doucement elle fit glisser ses mains sur le torse de l'homme, son regard bleu plongé dans le sien. Elle arrêta sa course au niveau de son ventre avant d'enlacer tendrement Derek.

(Anglais) Alors, dis moi. Tu as prévu de jouer les touristes ou c'est juste toi, moi et cette chambre.

La potionniste fit un petit sourire séducteur. Vu que le soleil se couchait, elle avait un espoir qu'ils ne sortent pas pour le moment. Et elle espérait donc pouvoir profiter pleinement de son mr muscle jusqu'au petit matin. Et puis l'avantage de l'hiver, c'est que le soleil se couche tôt et se lève tard. De quoi profiter de son lit quelques heures de plus.

Derek : (...)

Dans quel état de forme elle était ? Moralement, elle était épuisée. Faut dire avec sa vie de famille ces derniers temps elle n'en pouvait plus. Ils avaient le don de tous jouer avec ses nerfs et elle se devait de rester calme et de sourire, comme toujours. Enfin, physiquement, et comme souvent, notre petite sirène se portait à merveille. Elle avait peut-être la peau sur les os - maudite transformation au mauvais moment de sa vie - mais ses muscles étaient assez solides pour la porter à n'importe quel moment de la journée. Et tant qu'elle prenait le temps de nourrir son corps, tout allez bien. En parlant de repas, cela faisait presque une semaine qu'elle n'avait pas été manger. Avec le retour de Derek elle s'était contentée de vider des poches de sang qu'Emily lui faisait livrer. Et c'était tout. Pas de traque, pas de jeu. Elle se tenait tranquille. Dommage, parce que cette vie qu'elle avait retrouvé pendant quelques temps lui avait bien plu. Mais à choisir entre chasser et avoir un homme tous les jours à ses côtés, elle choisissait quand même la deuxième solution. Surtout avoir un homme comme Derek : elle savait qu'elle n'aurait pas assez de temps pour briser tous ses secrets.

Les pieds de Victoria quittent à nouveau le sol et ses lèvres retrouvent celles du Brigadier. Fermant les yeux elle se laisse guider, sentant qu'il se déplace. C'est seulement quand elle sent son corps basculer en arrière qu'elle repose son regard sur son compagnon.

Derek : (...)

Oh non, surtout pas parler de nourriture à Tiphaine... Parce que notre chère Directrice de Poudlard serait capable de manger Derek au sens figuré comme au sens propre. Enfin, est-ce qu'elle oserait réellement le dévorer ? Elle ne savait pas trop. Mais certainement que la réponse était non. Enfin peut-être.
Toujours est-il que la blonde préféra ne pas relever, profitant pleinement des baisers qu'il lui offrait, la faisant frisonner. L'avantage de cette chambre d'hôtel, c'est la porte qui ne risquait pas de s'ouvrir à la volée avec un gamin criant "maman" et trouvant quelque chose d'inutile à dire. En fait, en y réfléchissant bien, ce pauvre Cliff devait certainement capter avec son ouïe sensible ce qui se passait dans la chambre de sa mère, ce qui amenait certainement ce petit gars à débarquer pour éviter d'entendre des choses... qu'il ne doit pas forcément entendre. Après tout, le Karmon n'avait même pas 10 ans... et souvent sa mère avait tendance à l'oublier, comme tout son entourage. Elle le traitait déjà comme une grande personne alors qu'il ne l'était pas.

Glissant une main dans les cheveux du Stark, Tiphaine glissa sa deuxième main sous le T-shirt de Derek. Ah oui, devait-elle le prévenir que sa main était glacée ? Il faut dire, en sortant quelques secondes elle s'était vachement refroidie. Certes l'Italie avait un meilleur climat que celui d'Angleterre mais... l'hiver était frais. Et la sirène avait tendance à ne pas faire attention à sa température corporelle.

La magie permet de faire beaucoup de choses mais... s'il y a un bien une chose qui n'est pas possible, c'est d'arrêter le temps. Et dommage. Parce que Tiphaine serait bien restée là, à profiter de ce moment entre Derek et elle. Elle aurait tout fait pour que cette lune ne redescende jamais, qu'elle se fige dans le ciel. Mais... ne dit-on pas que toutes les bonnes choses ont une fin ?

Victoria fut réveillée par un léger rayon du soleil. Le premier de la journée. Blottie contre Derek elle n'osait plus bouger. C'était son moyen à elle ne pouvoir figer le temps. Mais pourtant elle savait bien qu'un jour elle devrait quitter ce lit. Et puis pour tout dire, elle avait besoin d'une bonne douche. L'eau lui manquait.
Alors elle vola un baiser à son compagnon et quitta le lit doucement avant de s'enfuir dans la salle de bain sur la pointe des pieds, manquant de se prendre les pieds dans sa chemise qui traînait sur le sol. Elle se glissa sous l'eau chaude et observa quelques instants son collier s'illuminer avant de pousser un soupir de soulagement en sentant cette eau chaude couler sur son corps. Le clapotis des vagues au loin lui parvint aux oreilles. Oh, elle aimerait tellement pouvoir se rendre jusqu'à cet endroit mais choisir entre Derek et l'océan, elle choisissait quand même cet abruti de Brigadier.
Une fois sa douche terminée elle se glissa dans une serviette, laissant ses cheveux humides tomber sur ses épaules. Elle marcha quelques instants dans la chambre et s'arrêta prêt du petit meuble à l'entrée de la chambre sur lequel plusieurs prospectus avec les visites à faire dans le coin se trouvait. Le plus silencieusement possible elle en regarda quelques uns. Son ventre émit un petit gémissement plaintif : elle avait faim. Mais ses vêtements se trouvant dans sa valise qui ferait trop de bruit en s'ouvrant, elle allait attendre que son prince charmant se réveille.

Si au départ Tiphaine se montrait très intéressait par ces morceaux de papiers, elle finit par les tourner, les ouvrir et les lire machinalement. Elle faisait la même chose quand elle lisait une copie d'un étudiant un peu trop... comment dire... M'enfin, elle lisait de travers et très souvent elle pestait, lâchait un soupir et mettait un Piètre. Et... comment dire... ces brochures méritaient un Piètre. Voir même un Troll. Ou peut-être qu'on pourrait même inventer une nouvelle notation rien que pour ça. Disons que jouer les touristes, c'était pas totalement son truc. En fait, profiter de vacances ce n'était pas dans ses habitudes. Généralement elle montait des plans, formait des étudiants et puis passait son temps à courir après ces abrutis à Poudlard... D'ailleurs, ce crétin qui allait faire exploser les toilettes... ça la démangeait de savoir de qui il s'agissait mais elle avait déjà sa petite idée.

Sa rêverie fut interrompue par deux bras s'enroulant autour de sa taille. Le propriétaire ? Derek, quelle question. Elle répondit à son bonjour puis observa de nouveau les brochures qu'elle avait entre les mains.

Derek : (...)

Elle bougea sa tête de droite à gauche. Ces visites semblaient tellement ennuyeuses qu'elle ne savait même pas si elle avait envie de les faire. Vous l'imaginez, vous, entrain de se prendre en photo devant des monuments ? Non... même avec beaucoup d'imagination, Victoria jouant les touristes c'est pratiquement quelque chose d'inimaginable. Enfin si quand elle était petite mais... aussi loin qu'elle s'en souvenait, elle n'était jamais partie en vacances avec ses parents. Sa mère travaillait trop et son père était toujours occupé ailleurs. Ah, ses parents... il fallait les oublier. Dans quelques siècles elle y arriverait surement.
Sous les bras du Stark le ventre de la sirène émit de nouveau un gémissement. Cette fois, celui là lui arracha un sourire. A moins que ce ne soit la remarque de l'homme ?

Derek : (...)

(Anglais) On va éviter en pleine journée quand même, je n'ai pas trop envie de me faire remarquer.

Et elle avait raison. Allez donc plonger dans la mer à la fin du mois de Décembre ! L'eau doit être à... 10° ? Quoique. Certains dirons que c'est bon pour la circulation sanguine. Et... non, pas parler de sang, pas maintenant.
La blonde tourna la tête au moment où elle sentit sa serviette quitter son corps. Forcément, il ne pouvait être que derrière ça. Elle prit une brochure et tenta de lui envoyer en la lançant tel un frisbee mais... disons qu'elle n'était pas très douée et le papier ne volait pas très bien alors elle manquant bien évidement sa cible.

Maintenant que Mr était réveillé, elle s'empara de sa valise qu'elle ouvrit. Valise simple et non magique cette fois : elle n'avait pas besoin de potion ou quoique ce soit. Alors elle se glissa dans ses sous-vêtements - entre noir et noir le choix est vite fait - puis observa les quelques affaires qu'elle avait prit pour ce voyage. Elle opta pour une tenue qui lui semblait assez chaude. Enfin, son gros manteau lui permettrait d'avoir chaud. Enfin, de donner l'impression d'avoir chaud. Notre sirène se fichait tellement du temps que sortir dans une petite robe lui irait même très bien. Elle glissa ses pieds dans des bottes sans talon noir. Ok, elle serait ridicule aux côtés de Derek mais... pour éviter de se vautrer en marchant sur des plaques de verglas, il fallait privilégier les talons bas.
Une fois prête elle reprit deux brochures et se jeta à plat ventre dans le lit. Vieille ville ou bord de plage ?

Ses yeux rivés sur les deux brochures, Tiphaine s'était machinalement mise à fredonner une petite chanson. L'origine ? Draka. Une berceuse qu'il chantait à Cliff quand ce dernier tenait encore dans leur bras. Enfin, ça n'avait duré que quelques mois... Une même berceuse qu'elle avait chanté à Eliott pour tenter de l'endormir durant ces affreuses nuits où il faisait ces dents. Des fois, la blonde se demandait ce qui lui était passé par la tête pour avoir prit mini-alexander avec elle... Elle aurait mieux fait de le laisser à sa mère. Mais qui sait ce qu'il serait devenu l'année dernière ? Certainement qu'il n'aurait pas survécu ou aurait servi de monnaie d'échange pour d'affreux services. Oui, on a beau dire qu'elle n'a pas de coeur, ceux qui en ont encore moins ce sont bien les Pozhiratelis.
Qui tentait-elle d'endormir en chantonnant ? Personne. Ou peut-être cette faim atroce qui lui tiraillait les entrailles. Maudites vacances où elle n'avait même pas prit la peine de se nourrir correctement ! Ces derniers temps les poches de sang ne lui suffisait plus. Peut-être parce qu'elle s'était remise un peu trop violemment à la chair humaine à sa sortie de ces deux mois au fin fond d'une prison... Il faut dire qu'on l'avait tellement affamée que même toutes les poches de sang des hôpitaux moldus n'auraient pas réussi à la rassasier. Et puis ce n'était pas comme ci elle avait du en prime se remettre de la double trahison de l'homme qui sortait justement de la salle de bain.

Elle s'arrêta de fredonner, observa quelques instants Derek et reprit sa contemplation des deux prospectus. Ou pas d'ailleurs. Car du coin de l’œil elle observait son Brigadier. Si son corps à elle ne changeait pas, celui du Stark commençait à subir les changements du temps. C'était minime, mais ça se voyait. Certes, des cicatrices on ne peut pas les faire disparaître. Il suffit de regarder celles qui ornent le dos de la Retrac à plusieurs endroits pour savoir qu'on ne peut pas s'en défaire. Mais les signes de vieillesses ne trompe pas. Et pourtant Victoria n'avait jamais abordé le sujet "immortalité" avec Derek. Pour la simple et bonne raison que toutes les personnes qui lui avaient promis de l'accompagner dans son immortalité étaient mortes. Et elle ne voulait pas le voir mourir. Déjà qu'il avait faillit y passer une fois, elle ne le laisserait pas frôler la mort une seconde fois, même avec tout ce qu'il avait fait.

Derek : (...)

Pour toute réponse la blonde lui accorde un long et profond soupir avant de s'emparer des lèvres du Stark. Passant une main dans sa chevelure blonde elle lui tend les deux feuilles de papier.

(Anglais) Et bien la vieille ville a son petit charme et j'ai bien envie d'aller voir tout ça mais il y a des trucs sympas à manger sur la plage. Alors je sais pas me décider. Enfin tu me diras, t'es capable de manger quoi à cette heure ?

Un moyen détourné d'aborder le sujet de l'immortalité ? Peut-être. Ou peut-être pas. Elle était sincère : les trucs anciens ça a toujours son petit charme. Il suffit de regarder Derek : ancien mais charmant. Mais vu l'état du ventre de la sirène, elle ne serait pas contre manger quelque chose qui pourrait convenir à son petit palais si difficile, et donc la plage offrait plus de choix au niveau nourriture océanique.
Pourquoi choisir était-il si difficile ? Elle se prenait moins la tête quand elle se décidait sur une sanction d'un étudiant... C'était tellement plus naturel de coller ou d'enlever des points de maison que de choisir quoi visiter dans la journée.

Tiphaine ferma les yeux lorsque Derek commença à passer sa main dans ses cheveux. Elle aimait bien profiter de ce contact. Elle les rouvrit pour l'observer entortiller une mèche de sa chevelure autour de son doigt. Elle fit un petit sourire amusé et le laissa faire. Elle n'aimait pas qu'on touche ses cheveux mais Derek avait ce privilège.

Derek : (...) (...)

Victoria hocha la tête pour lui dire qu'elle était d'accord avec ce plan du 2 en 1 et ne put retenir un petit rire lorsqu'il lui parla de la plage. Oh, en hiver, elle, elle pouvait se mettre en maillot de bain. Ça lui irait totalement.
Elle se lève à son tour et glisse ses bras dans son manteau. Après avoir fermé soigneusement les boutons elle regarda Derek terminer de se préparer tout en glissant son téléphone dans la poche de son manteau. Une fois le duo prêt, ils quittèrent la chambre. En Tiphaine & Derek. Pas en quelqu'un d'autre. Non, ils étaient à deux. Ensemble. En couple. Et autant dire que des fois, la potionniste ne le réalisait pas forcément tous les jours. Et puis cette main glissée dans la sienne... ça lui semblait impossible et pourtant c'était bien là.

Derek : (...)

Oh, si tu veux que je t'étripes ça me va. J'apprécie tes lèvres, tes tripes devraient avoir un bon goût aussi.

Elle resserra un peu sa prise sur la main de Derek et rigola à nouveau. Cela lui faisait tellement du bien de rire. Elle n'en avait pas l'habitude. Pas depuis qu'il était mort.

Tu sais que Jack m'a fait avaler du Veritaserum de force pour savoir ce qui s'était passé ce fameux soir où il m'a jeté dans ton bureau ?

Depuis ce jour là, la blonde ne se faisait plus avoir. Jus de citrouille matinale ? Oui, avec antidote. Elle s'était jurée de ne jamais se faire avoir deux fois par son paternel - et par d'autres personnes qui tenteraient de lui en faire boire d'ailleurs. Sacré Jack... Des fois elle se demandait pourquoi elle était toujours aussi proche de lui. Mais elle ne pouvait pas s'en passer de son cher père. Au moins, lui, il ne l'avait jamais trahi, pas comme son père biologique. C'était un éternel adolescent, alors qu'il vieillissait. Le syndrome de Peter Pan devait certainement le suivre.

Derek : (...)

Oui, je pense que ce vieux croûton tiens décidément bien mieux l'alcool qu'à nos premières sorties.

Et elle avait sûrement raison. A moins que la tête de Jack ne soit plus intelligente lorsqu'il ne sais plus réfléchir correctement ? Dans tous les cas, Tiphaine avait arrêté de chercher à comprendre ses raisonnements. Tant qu'ils allaient dans son sens, ça lui allait. Il pouvait ensuite faire ce qu'il voulait de ses soirées. Enfin maintenant, avec ce dernier dans le placard à balais de Durmstrang, elle ne contrôlait plus vraiment grand chose. A part Poudlard. Et encore, elle n'avait pas encore éradiqué les cours de Bulgare.

Alors que le duo marchait, le regard de Victoria croisa celui d'un couple qui arrivait en face. Oh, elle le voyait sur leur visage cette réflexion... une belle réflexion a propos de leur âge, ça ne faisait aucun doute. En même temps, regardez Derek quelques instants. 34 ans, encore bien conservé et bien musclé mais mettez à son bras Tiphaine et... ça donne tout de suite quelque chose d'étrange. Elle a beau avoir 31 ans, ses 18 ans se lisent tellement sur son visage qu'allait savoir de qui ces passants disent du mal ? De Derek qui se tape une jeune ou de Tiphaine qui se tape un vieux ?
Levant les yeux au ciel la blonde se fichait en réalité de ces regards, même s'ils étaient un prétexte pour trouver une victime et la manger direct. Mais elle se devait de bien se tenir en compagnie de Mr Stark.

La fin de la balade. Ou plutôt de la descente des marches. La plage, enfin ! Elle rêverait à cet instant précis de courir jusqu'à la mer et de se jeter dedans. Mais déjà qu'on la regarde de travers... les sauveteurs risquaient bien de se lancer à sa poursuite et imaginez ce qu'ils diraient en voyant sa queue de poisson ?
Mais autre chose que l'odeur de la mer vient chatouiller les narines de notre Directrice, arrachant à son ventre un nouveau cri plaintif. Son nez était un excellent radar pour détecter les meilleures choses à manger. Elle tourna donc d'abord la tête à droite, puis à gauche, et pointa ensuite un petit endroit du doigt.

J'ai trouvé mon petit déj. Enfin je doute que des crevettes ou du poisson cru ça te convienne.

Elle petit rire moqueur lui échappa et elle commença à partir vers le lieu, tenant toujours Derek précieusement par la main. Elle compter bien prendre ce petit repas à emporter et le manger à l'abri des regards. Après tous, elle n'avait pas besoin qu'on la traite de folle... Et puis elle n'allait pas se faire un poisson devant tout le monde à cette heure de la journée.

Derek : (...)

Tiphaine fit un petit sourire. Hors de question de se lancer dans un discours moralisateur sur l'importance du petit déjeuner, Derek n'était plus un bébé. Et pourtant son discours était près depuis bien longtemps, grâce à la petite tête blonde qui avait le don de sauter tous les repas. Soit pour la faire enrager elle soit pour lui prouver que ce qu'elle disait était faux. Dans tous les cas, Cliff prenait un malin plaisir à faire toujours l'inverse de ce que lui disait sa charmante mère. C'était leur manière à eux de se prouver leur amour non ? Ou de se rappeler l'un l'autre que tout ne serait pas comme ça s'il n'était jamais venu au monde. M'enfin... Elle l'aimait quand même ce petit hybride.

Une fois dans la boutique, Victoria laissa son regard aller sur les différents produits puis s'arrêta sur le vendeur qui venait lui demander ce qu'ils souhaitaient commander. A choisir, entre les produits et le vendeur, elle opterait pour manger le vendeur mais bon... pas de cadavres, elle se l'était promis. Du moins pas de cadavre d’innocent petit moldu.
Alors pendant que Derek choisissait des trucs comestibles pour son propre estomac, la Retrac finit par jeter son dévolu ce des choses qui pourraient se manger proprement et sans s'en foutre partout. Grâce à un magnifique sourire elle réussit même à obtenir du vendeur qu'il coupe le poisson en petits dès. C'est qu'elle avait encore du charme la sirène.

Laissant son parfait gentleman porter le sac avec leur commande, ils commencèrent à marcher. La Riddle finit par s'arrêter près de quelques marches menant au sable. Un coin discret pour manger : le bord de mer, personne n'irait jusque là bas, il fallait être totalement fou pour le faire ; le vent était trop froid. Enfin c'est ce que la blonde en déduisait face à la conduite des humains qu'elle pouvait croiser. Mais... cela ne faisait aucun doute que pour elle se serait le meilleur endroit pour manger, et son ventre sembla approuver ce qu'elle pensait.
Alors elle descendit les marches, fit quelques pas dans le sable et se décida à enlever ses chaussures. Le sable était forcément légèrement humide, et bien que personne ne puisse le voir sous la couche de vêtements qu'elle portait, elle sentait que le collier autour de son cou s'était éclairé faiblement et l'empêchait de finir avec une queue de poisson à la place de ses jambes.

(Anglais) Si tu as trop froid on est pas obligé d'aller jusqu'au bord de la mer.

Elle avait dit ça en se retournant vers Derek tout en ramassant sa paire de chaussures. Elle ne comprenait plus cette sensation de froid, mais elle pouvait très bien imaginer que ça puisse déranger son cher Mr Stark. Par chance, le sable étant humide il ne s'amuserait pas à voler et venir déranger leur repas.
Oui, elle s'en souvenait de ces quelques jours de vacances passées avec Draka et Cliff. Planquée sous un parasol, fuyant la moindre goûte d'eau, elle avait regardé son défunt mari et son fils s'amuser comme des enfants. A cette époque Cliff portait son collier. Un énorme sacrifice qu'elle avait dû faire. Mais elle y avait survécu et n'avait pas fini carbonisée. Aujourd'hui, Cliff n'avait plus besoin du pendentif et elle comptait bien le garder en sa possession jusqu'à sa mort.

Derek : (...)

Tiphaine fit un petit sourire moqueur. Le bout de ses ongles virant légèrement au violet était le signe du froid, ça ne faisait aucun doute, mais elle préféra ne rien dire. Après tout, ce n'était qu'une manifestation des extrémités du corps, rien ne présageait en effet qu'il avait froid.
Reportant son regard sur l'océan, l'appel de cette eau glaciale était impossible à ignorer. Elle lâcha ses chaussures sur le sable aux côtés de Derek, plongea ses mains dans le sac pour en sortir le petit récipient contenant son précieux poisson et elle fit quelques pas pour plonger ses pieds dans la délicate eau qui lui faisait face. Un frisson arriva à la parcourir, mais ce n'était certainement pas parce que l'eau était fraîche. L'irrésistible envie de détacher son collier était présente... alors elle se contenta d'ouvrir la boîte et de manger ce poisson cru. A défaut de se dégourdir la nageoire et de se remplir le ventre de chair, elle allait se contenter des pieds dans l'eau et de ce poisson, frais fort heureusement.

Son regard, légèrement plus bleu que d'habitude, venait se fondre dans cette eau qui lui faisait face. Il lui était arrivé à plusieurs reprises de s'imaginer nageant là dedans en compagnie de son brigadier. Un Derek triton forcément. Mais se serait faire un nouveau sacrifice... ce collier ne pouvait pas se couper en deux, l'un d'eux devrait se sacrifier et... la Retrac savait qu'elle devrait faire ce sacrifice. Et pourtant elle n'en avait pas envie. Elle voulait jalousement garder ce précieux collier autour de son cou. Victoria avait alors pensé à d'autres possibilités, mais toutes présentaient des désagréments. Fuir le soleil et se nourrir de sang ou se transformer lors des pleines lunes... ce n'était pas non plus la meilleure des choses. Et encore, devenir un loup ne permettait pas de devenir immortel, juste de ralentir le vieillissement des cellules. Restait à inventer une potion d'immortalité mais... elle le savait : il lui faudrait de longues années avant de pouvoir réussir, et d'ici là ce cher Derek ne serait plus de ce monde.
Poussant un soupir de découragement elle posa son regard sur son repas : la boîte était vide. Déjà ! La Retrac sorti un mouchoir et s'essuya la main avant de s'emparer de ce truc que les moldus appellent chewing-gum. Ça n'avait aucun goût pour elle et elle ne comprenait pas l'utilité de manger ce truc. A part obtenir une bonne halène et si elle pouvait éviter celle du poisson cru à Derek, elle ferait un effort. Alors elle en mit cinq dans sa bouche. Elle fit une petite grimace face à ce goût de menthe - qui n'en était pas pour elle - qui parcourut sa bouche et elle recracha bien vite le tout dans son mouchoir. Définitivement immonde.

Avec le va et vient des vagues, ses pieds s'étaient enfoncés dans le sable. Mais elle n'eut aucun mal à les sortir de là. Elle prit le temps de les rincer légèrement, s'accordant alors quelques secondes supplémentaires dans cette eau, puis elle fit demi-tour pour venir s'asseoir près de Derek, se débarrassant de la boîte dans le petit sachet qui l'avait contenu pleine auparavant.

(Anglais) C'est bon, je suis prête à jouer les touristes maintenant.

Elle fit un sourire angélique à l'attention de Derek. Un sourire qui paraissait totalement innocent sur son visage... En même temps, quand on ne la connaissait pas, on la prenait pour une adolescente adorable malgré ces yeux noirs qu'elle maquillait toujours. Et pourtant elle en avait déjà vécu des choses... et elle était loin d'être une adolescente.
Bon, bien sûr la Riddle n'était pas encore tout à fait prête, puisqu'elle devait encore glisser ses pieds dans ses chaussures, mais ça ne prendrait pas longtemps. Un coup de baguette et elle ferait partir l'eau et le sable, ça ne posait aucun problème.

Un regard à droite, un regard à gauche : aucun moldu. Elle attrape sa baguette et deux secondes après ses pieds sont totalement secs, comme ci elle n'avait jamais mis ses pieds dans l'eau. Elle les glisse rapidement dans ses chaussures et redresse la tête juste au moment où Derek lui tend sa main. Rangeant sa baguette dans son sac, elle glissa sa main dans celle qu'on lui tendait et se rapprocha de son brigadier pour aller faire ces pas de touriste dans la ville.
Oh, elle n'aimait pas réellement ça... parce qu'elle n'avait jamais prit l'habitude de le faire étant petite. Chacune de ses "vacances" qu'elle s'était amusée à faire n'était que des missions, elle n'avait pas prit le temps de visiter les quelques villes dans lesquelles elle avait été. La seule qu'elle est visité - et encore il s'agissait que du centre commercial et de la plage - elle ne saurait même pas la replacer sur une carte. Peut-être parce qu'elle tentait tout doucement d'effacer les souvenirs de Draka. C'était un processus difficile, autant que de faire un deuil et d'admettre enfin qu'on peut se trouver un nouvel homme. Mais elle y arrivait, tout doucement, même si la présence de Cliff n'aidait pas à oublier cet homme qui avait sacrifié sa vie pour la sienne.

La vieille ville. Elle avait son charme. Mais bon, c'était sans plus pour Victoria. En réalité, elle ne comprenait pas pourquoi on pouvait s'intéresser à l'infrastructure de bâtiments ou des trucs de ce genre. En fait, se vider tout simplement la tête et devoir penser à autre chose qu'à ce qu'elle a l'habitude de penser - comme les parchemins qui l'attendent sur son bureau - c'est quelque chose de compliqué... Elle a toujours vécu pour réaliser le rêve que son paternel lui avait glissé en tête et aujourd'hui elle vivait pour son école. Elle avait eu le temps de jouer les touristes en Australie et une année entre les couches et une Daenarys ça lui avait suffit. Certes deux semaines de vacances ce n'était rien, mais ça représentait quand même beaucoup pour elle. Devoir abandonner son école aux mains d'incapables...

Derek : (...)

Reconnexion à la réalité. C'est vrai que depuis qu'ils ont quitté la plage, son cerveau est loin de regarder ce qui défile sous ses yeux. Alors oui, son regard bleu se traîne d'un bâtiment à l'autre, mais son esprit est totalement ailleurs.
Faire autre chose ? Oh ce n'était pas le moment de lui proposer une partie de jambes en l'air... Cette pensée la fit sourire mais elle le perdit bien assez vite, il ne fallait pas qu'il le voit ! Parce que contrairement à elle, ces trucs auxquels elle n'y comprend rien semblent l'intéresser.

(Anglais) Oh t'en fais pas, j'avais l'esprit ailleurs. Je me demandais ce que ça donnerais si je mettais ça au toit d'une des tours de Poudlard.

Elle pointa du doigt le haut d'un immeuble à l'architecture typiquement italien. C'était moche et en haut de Poudlard ça allait détruire la beauté du château. Tiens, d'ailleurs, elle ne se souvenait pas en avoir vu à Beauxbatons, pourtant l'école accueille des italiens non ?

(Anglais) Tant que tu ne m'ennuies pas avec des visites comme ça tous les jours, je devrais survivre à notre petite voyage. Et tant que tu ne me lâches pas la main, j'accepte de perdre quelques heures dans ces rues en ta compagnie.

La Retrac lui adressa un petit sourire et vint lui déposer un baiser au coin des lèvres.

(Anglais) Profites pour continuer la visite tant que je suis dans un bon jour et que tes pieds te permettent de marcher.

Elle rigola à sa remarque et tourna la tête pour observer un oiseau prendre son envol en haut d'un bâtiment. Oh oui, ses pieds ne lui permettraient pas toujours de marcher. Un jour une canne serait obligatoire pour qu'il puisse se déplacer et ensuite peut-être qu'il aurait la chance de parcourir des rues en fauteuil ou peut-être qu'il serait cloîtré entre quatre murs à subir des soins pour tenter de rester en vie.
Cette dernière phrase était peut-être drôle mais en réalité c'était une perche que lui tendait la Riddle : soit il saisissait ce moment pour parler de l'immortalité, soit elle laisserait tomber. Parce que si le sujet ne venait pas de lui, elle ne aborderait pas. Et pourtant depuis quelques minutes une solution pour toucher à cette immortalité venait de naître dans ses pensées... son fils. Cependant, qu'est-ce que la morsure de cet hybride allait donner ? Peut-être pas un autre hybride, peut-être que ça allait tuer la personne mordue... Mais au moins Cliff était un être capable de supporter l'eau tout en étant Triton, capable de se transformer en loup comme bon lui semblait et... il gardait quand même une lueur d'humanité les nuits de pleine lune, pas comme les autres loup-garous. Son fils était donc peut-être la solution à cette foutue immortalité - et pour qu'elle puisse conserver son collier.