La favola della sirena e del fantasma 

Derek : (...)

Il n'était pas près. Tant mieux, elle non plus. En réalité, ce dire que son bourreau pourrait mourir un jour, ça lui donnait un sacré coup au moral. Mais peut-être que la nature en décidera autrement. Peut-être qu'un jour c'est elle, l'immortelle, qui finirait par partir avant lui. Après tout, les trois personnes les plus proches qu'elle avait eu dans sa vie étaient mortes, alors qu'elles auraient du traverser les siècles en sa compagnie. Alors pourquoi le destin ne changerait pas et sa vie se terminerait dans les années à venir ? Peut-être que mourir en même temps que Derek se serait pas mal. Quitter ce monde. Mais l'abandonner aux mains de qui ? Dans tous les cas, les guerres ne font que s'en aller et revenir, alors même si les Pozhiratelis finissaient par tomber, ils reviendraient. Et elle ne voulait plus jouer. La partie d'échec s'était terminée.

Derek : (...)

Pas encore. Au moins il avait conscience qu'il en deviendrait un. Et puis ce petit silence qui suivait laissé penser qu'il cherchait peut-être une solution à ce problème. Mais laquelle ?
Soudain il s'arrête et Victoria fait de même. Elle se tourne légèrement et observe ce regard qui vient se plonger dans le sien. Oh, elle les aime les yeux de son Brigadier, et elle n'a vraiment pas envie de s'en passer. Est-ce qu'il vient de trouver une idée lumineuse qui pourrait rendre ces vacances plus agréables ?

Derek : (...)

Poussant un petit soupir la Retrac se rapproche de lui et glisse ses mains autour du cou du Stark. Il y avait des solutions pour que ses pieds lui permettent toujours de marcher, de courir, de la porter, de nager. Mais que choisir quand on sait que jouer avec la vie a toujours un prix ?

(Anglais) Et tu choisirais de subir que type de malédiction ? Sincèrement, vivre éternellement c'est un supplice. Ça a ses avantages, comme rester à tes côtés pour l'éternité. Et ça a ses inconvénients, comme voir les gens que tu aimes mourir de vieillesse les uns après les autres, comme Daenarys.

Et voilà. Elle qui voulait absolument le voir immortel, maintenant elle tentait de l'en décourager. Oui oui, des fois notre blonde ne sait pas tellement ce qu'elle veut. Et ces derniers temps, à part tenter de profiter de sa famille et de Derek, elle n'a pas le goût à grand chose. Même la chasse ne lui procure plus autant de plaisir qu'avant.

Le regard de Derek lui échappe mais elle ne tente pas de le retrouver. Il a besoin de réfléchir sans être dérangé par ce que ses propres yeux pourraient lui dire, alors elle attend, toujours accrochée à son cou.
Les minutes lui semblent longue mais en même temps, ce n'était pas comme si la décision était simple et... que les minutes lui étaient comptés à elle. Dans quelques dizaines d'année elle ne se souviendrait peut-être même plus de cette conversation et de ce temps d'attente.

Derek : (...)

Alors comme ça il avait déjà étudié la question. Il avait trouvé d'autres alternatives pour éviter de subir les malédictions que l'immortalité pouvaient provoquer. Mais... peut importe la manière dont on souhaite l'atteindre, cette vie éternelle, il y a forcément quelque chose à sacrifier. Du moins c'est ce qu'elle pensait. Car dans toutes les histoires que son paternel lui racontait, elle avait beau être la vaillante petite princesse, toute recherche d'artefact magique provoquait la perte d'un de ses compagnons de route - un nounours - ou lui faisait perdre la tête - enfin c'était Malo qui la rendait folle mais bon. Toute chose qui sort de l'ordinaire a un prix. Et que serait-il capable de payer pour pouvoir, comme il le dit, rester à ses côtés ?
Son regard qui se replonge dans le sien et cette main qui vient se poser sur sa joue lui fait fermer les yeux quelques instants, profitant de ce délicat contact. Puis elle les ouvre à nouveau pour écouter ce qu'il a à lui dire, son regard bleu océan scrutant au plus profond de l'âme du Brigadier.

Derek : (...)

Il débloque ? Sérieusement, il lui a toujours manqué une case, mais c'est ce qui fait son charme n'est-ce pas ? Cette pensée arracha un sourire à Tiphaine. Non, Derek était parfait, il ne lui manquait rien. Elle l'aimait lui et ses défauts, lui et l'autre monstre qu'il pouvait bien cacher à l'intérieur. Après tout, elle en était un aussi, ils étaient le couple parfait de monstres sans coeur. Enfin, un coeur qui n'existe que pour les personnes les plus proches, celles en qui ils ont confiance.
Cette caresse ne fait pas disparaître son sourire. Au contraire, elle l'apaise. Glissant sa main le long du bras de Derek, la main de Tiphaine vient retrouver celle de l'homme. Ses doigts prennent place entre ceux du Stark tendis qu'elle lui dépose un délicat baiser sur le poignet avant de s'emparer de ses lèvres. C'est égoïste, mais elle veut qu'il reste ainsi pour l'éternité. Et c'est sûrement ce qu'elle cherche à lui faire comprendre par ce baiser. Ou peut-être que c'est juste un appel de détresse pour qu'il ne la laisse jamais tomber, pour qu'il ne l'abandonne pas, pour qu'il ne finisse pas comme... ce n'était pas le moment de penser à lui dans ce moment.
Lâchant les lèvres du Brigadier elle glissa sa tête dans son cou, à l'opposé de cette main qu'elle n'a pas enlevé de cette partie du corps de son homme. L'autre tient toujours fermement sa main, espérant qu'il ne le lâche pas.

(Anglais) Tu es assez grand pour prendre tes décisions tout seul. Et peut importe ce que tu choisira, je respecterais ton choix. Parce que tu l'as.

Ce choix qu'on lui avait refusé. Cette immortalité qu'on lui avait imposé. Lui, il pouvait choisir. Alors qu'il le fasse. Et qu'il souhaite mourir un jour ou non, ça ne la regardait pas. Cette décision lui appartenait entièrement. Elle n'avait pas à s'en mêler.

Derek : (...)

Un petit rire secoue les épaules de Tiphaine. Elle n'est pas capable de comprendre la moitié de ce qu'il lui a dit, mais elle s'en fiche grandement. Parce que les mots qu'il prononce ensuite veulent dire la même chose. Alors il luia simplement déclaré en plusieurs langues. C'est fou mais après tant d'année il était encore capable de la surprendre. Elle et les langues... Elle était certes bilingue, de part ses origines, mais ça ne l'empêchait pas d'être une quiche sur les autres. En fait à part le Bulgare qu'elle essayait désespérément d'apprendre, elle ne cherchait pas à en apprendre d'autres. Son cerveau n'était pas formaté pour de toute façon. Chacun ses facilités, comme on le dit toujours aux élèves qui dépriment de voir les autres réussir plus facilement dans une matière ou une autre.

Lentement elle sent que le visage de Derek cherche le sien. Alors elle se laisse faire un et accepte ce nouveau baiser avec plaisir. Ces fous comment ces moments lui avaient manqués auparavant. Mais ces retrouvailles n'en étaient que plus agréables. Comment allait-elle faire ensuite ? Après cette semaine passé ensemble, retourner à Poudlard et ne plus le voir allait être la chose la plus difficile qu'elle devrait subir. Enfin c'était un choix qu'elle avait fait. Si elle le souhaitait réellement, elle pourrait tranquillement terminer cette année puis ne jamais reprendre, laisser les mains de Poudlard à quelqu'un d'autre. Mais elle n'en était pas encore prête. En fait peut-être qu'elle ne le serait jamais. Et puis... voyons le bon côté de la chose. Leurs retrouvailles durant les vacances n'en seraient que meilleure ?

Derek : (...)

Ces mots murmuraient au creux de son oreille la font sourire et elle ne peut s'empêcher de rigoler. Qui pourrait le lui refuser de toute façon ? Alors elle se détache un peu de lui, observe la rue mais... trop de monde. Le poussant dans une rue un peu plus loin, bientôt le duo se retrouve dans leur chambre d'hôtel. Si ce petit séjour devait se résumer à cette chambre et à une sortie furtive pour aller chercher de la nourriture, et bien d'accord. Ça lui convenait totalement. Elle n'avait pas besoin de plus pour profiter de ce petit moment de tranquillité.
Alors, après s'être défait de son manteau, elle glisse ses bras autour de Derek et l'embrasse tendrement. Le monde peut s'écrouler, Poudlard peut subir les conneries de ses étudiants, tant que rien ne touche cette chambre, alors elle sera la femme la plus heureuse du monde.