(babylon et sydney) - ce que nous ne fumons pas nous rend plus fort 

Que je regrettais mon appartement. Le canapé douillé et le chocolat chaud étaient beaucoup plus enviables que ce diner qui s’éternisait. La table était pleine de monde et je sentais une tension entre certains convives. Franchement si tous les réveillons ressemblaient à celui-ci je n’avais rien loupé. Après avoir longuement discuté avec Nam, je l’avais laissé entamer un débat avec son ami Cliff. Quant à mon autre voisine je n’avais pas grand-chose à lui dire. Autour de cette table j’aurais pu papoter avec Tiphaine, mais de quoi au juste. Du travail, d’Eliott ? Puis elle était déjà beaucoup trop occupée. Sylvie représentait, a priori, une bonne alternative, mais ce satané Thomas Morningstar se l’était accaparé. Or, il était hors de question que je m’encombre de ce bougre ce soir.

Le plat fini, l’hôte proposa une petite pause avant d’entamer le dessert. Ce n’était pas de refus. Toute cette nourriture faisait vraiment beaucoup pour un seul repas. Puis c’était l’opportunité de m’enfuir. Après tout j’avais un enfant en bas âge qui tombait sans doute de sommeil. Après un coup d’œil vers Eliott, toujours dans les bras de Tiphaine, je me rendis compte que mon fils n’avait aucune envie de dormir. Ma sortie de secours semblait en forme et totalement ravie d’être là. En temps normal, la joie de mon fils me suffisait à relativiser, mais ce soir c’était trop. Ne pouvait-il pas s’endormir et me permettre de partir. Personne ne pourrait voir là une offense, mais seulement la réaction d’une mère se souciant de son enfant.

Comprenant que mon fils ne m’aiderait pas et que, de toute manière, je ne le retrouverais pas avant la fin du repas, je me levais à mon tour. La plupart des convives restèrent à table, les jeunes se battirent pour les meilleures places du canapé, deux ou trois partirent en cuisine. Pour ma part je pris la direction de l’entrée. Si je ne pouvais pas fuir je pouvais au moins m’en donner l’illusion. Je pris mon manteau et le plaid d’Eliott pour me tenir chaud et je sortis. Il y avait un banc sous le porche sur lequel je m’assis. Je fouillais dans mon sac à la recherche de mon précieux paquet de cigarettes. Celui que je n’ouvrais qu’en cas d’extrême nécessité. Je pouvais d’ailleurs dater précisément la dernière cigarette que j’avais fumée. C’était juste après le départ de Tiphaine et d’Eliott en Australie.

Cigarette entre les lèvres je regardais le parc en face de moi. Je devais bien admettre que la directrice de Poudlard vivait dans un endroit plutôt calme et où il semblait être agréable de vivre. C’était d’ailleurs assez surprenant lorsqu’on connaissait le caractère de la sorcière. Enfin si seulement les invités pouvaient rester à l’intérieur ou bien fumer ailleurs. Je ne désirais aucune compagnie mise à part celle de mon rejeton. Cette pensée lancée, j’entendis derrière moi la porte s’ouvrir. Super ! C’était vraiment ma soirée. Hors de question que je me retourne.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Mais quelle soirée de merde ! On ne pouvait pas rêver mieux pour un réveillon. Enfin peut-être Durmstrang et les trous du cul de là-bas. Au moins Babylon n'aurait pas eu à se coltiner Cliff et sa cuisse se porterait certainement beaucoup mieux qu'à l'heure actuelle.
Tiphaine l'avait évidemment très vite emmené au sous-sol pour le soigner avec ses diverses Potions. Elle était vraiment impressionnante parfois. Mais ce qu'elle n'avait pas pensé, c'est que s'isoler avec son petit protéger allait mettre encore plus l'hybride de mauvaise humeur. Après tout, ce débile était jaloux et incapable de se maîtriser et sa mère ne l'aidait aucunement dans ses réactions. M'enfin, le Stein ne pouvait pas dire non a un peu d'amour de la part de quelqu'un. Lui qui n'avait plus ses parents et aucun droit de visite... Il n'avait même pas osé leur envoyer un seul hiboux, de peur de les blesser au travers d'une lettre. Ou leur donner un peu d e joie que les Détraqueurs pourraient aussitôt leur enlever. Même si la Retrac lui avait promis que ceux qui veillaient sur eux étaient de son côté, il ne pouvait que ce douter que ses pauvres parents devaient tout de même un peu souffrir et que la blonde ne tentait que de le rassurer.

Le repas allait bientôt toucher à sa fin. Alors que tous se retrouvaient dans les canapés, le rouquin prit soin de s'éloigner le plus possible de Cliff. Il préférait encore se prendre des remarques cinglantes de la part de Lynn que de recevoir à nouveau des griffes quelque part dans le corps. En parlant de griffes, les blessures étaient de nouveau entrain de saigner.
S'excusant auprès de ses amis il prit la direction de l'étage. Après avoir changé le bandage il se décida a aller prendre l'air. Et quoi de mieux, au vue de la disposition de la maison, que de sortir par la porte de devant ? Personne ne viendrait l'embêter comme ça. Et il pourrait penser quelques instants à ses parents.
Un détour dans la chambre de l'affreux hybride et Babylon s'empara d'un petit sachet soigneusement dissimulé dans la doublure de sa valise. Dire qu'il allait devoir dormir ici deux jours, en compagnie de deux Poufsouffles, il fallait espérer que le temps passe vite. Armé de sa précieuse drogue - un paquet ayant survécu à l'été - il descendit délicatement les marches et se glissa discrètement par la porte d'entrée. Alors qu'il la refermait, il fit demi tour et sursauta en voyant une ombre dehors, manquant de louper les marches menant à la porte d'entrée.
Il réussit à se rattraper dans un magnifique saut - bien que ridicule - et part la lumière qu'offrait les lampadaires il pu distinguer Sydney.

Je vois qu'on a eu la même idée.

Il pointa du doigt la cigarette que son ancienne enseignante - bien qu'il ne l'ait pas eu très longtemps - avait entre les lèvres. Bon, il n'était pas sorti pour fumer. Et quand on regardait le petit sachet de poudre blanche qu'il tenait dans sa main, on comprenait rapidement que ça ne se fumait pas. Est-ce qu'il devait se cacher ? Absolument pas. Il était majeur et pouvait donc faire ce qu'il voulait. Y compris se tuer le cerveau avec ce genre de connerie.

À cet instant j’étais certainement la personne la plus malpolie de cette planète. Mais que voulez-vous, ce repas ne m’avait ni réconcilié avec Noël, ni amusait. Trop de tensions et pas assez d’Eliott. Voilà ce que je dirais à Hayden quand il s’empresserait de me demander comment c’était. Lucas lui serait triste de savoir que je n’avais pas réussi à profiter de la fête. Enfin il était déjà triste que je n’apprécie pas cette fête. Quoi qu’il en soit Eliott s’était amusé, dans un sens c’était le principal. Et si Tiphaine et Daenerys avaient pu être contentes de revoir le petit, tant mieux pour elles.

J’avais beau vouloir ignorer la personne qui avait franchie la porte pour se rendre sur le perron, celle-ci faisait plus de mouvements et de bruits que de raison. Je me retournais donc pour voir mon ancien élève se rattraper in extremis d’une mauvaise chute. Oui, son petit saut ne faisait aucun doute, ni même son regard. Babylon Stein. Le français n’avait passé qu’un an à Poudlard. Le jeune homme avait en effet eu le malheur d’être convié, par la force, à rejoindre les rangs des élèves de Durmstrang. Ledit enlèvement s’était déroulé dans le Poudlard Express alors que j’étais la directrice provisoire. Il n’avait malheureusement pas été le seul à subir ce sort. Bien sûr, je me sentais responsable de n’avoir rien pu faire. Ce n’était pas faute d’avoir envoyé des courriers à l’école bulgare qui n’avaient fait suite à aucune réponse. Même le retour de Tiphaine n’avait pas pu faire changer cette situation. Je me demandais s’il s’était bien adapté à ce nouvel environnement. Il avait grandi mais il me semblait un peu maigrichon.

La même idée ? Il pointa ma cigarette. Par Merlin. Je n’étais pas censée fumer devant les élèves. Je ne devrais pas fumer du tout, c’était une terrible habitude. Mais attendez comment ça la même idée ? Je regardais sa main. Non d’une gargouille mais ce n’était pas une cigarette. Qu’est-ce que c’était que ce petit sachet ? De la poudre de Mandragore ? Si c’était ça il y avait de quoi se griller quelques neurones à défaut des poumons. Si ce n’était pas ça, ça devait ressembler. Ses parents étaient-ils au courant ? J’en doutais fortement. Les pauvres n’avaient pas eu la même chance que moi et n’avaient pas été libérés. Les imaginer là-bas me faisait frissonner. Si Babylon avait suffisamment d’imagination pour se représenter Azkaban il devait lui aussi avoir des sueurs froides. Mais du coup est-ce que Tiphaine était au courant ? Est-ce que j’étais censée attraper son sachet et le saucissonner pour lui faire comprendre la leçon ?


Bien sûr c’était le côté maman poule qui ressortit en premier. Puis je me voyais mal lui faire une leçon de morale alors que je m’empoisonnais moi-même au lieu de profiter de mon fils. De plus il devait être majeur maintenant et conscient de ce qu’il faisait. Franchement la leçon par l’action physique et le lavage de cerveau ce n’était vraiment pas la solution.


S’il me disait bien je n’allais pas le croire. On ne se promène pas avec un sachet de poudre lorsqu’on va bien.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

(Anglais) D'une certaine manière, ça finit dans les poumons aussi.

Vous connaissez Babylon a réponse à tout ? Ah ben voilà, il venait de répondre à la remarque de Sydney concernant le paquet qu'il avait en main. C'est juste que ça ne passe pas par la bouche mais par le nez et que les effets sont plus... rapides, destructeur mais tellement agréables. Et depuis le temps, avec cette dose, il saurait qu'il pourrait avoir les idées claires encore plusieurs heures. Ça agirait durant la nuit, quand plus personne ne se préoccuperait de lui.

Sydney : (...)

(Anglais) Comme quelqu'un qui passe Noël sans sa famille. Tiphaine essaye de m'aider mais bon, son rejeton est tellement jaloux qu'il me donne vraiment pas envie d'être là. La bonne nouvelle c'est que dans deux jours elle me ramène chez moi. Je vais pouvoir me reposer et profiter d'être loin des étudiants de Durmstrang qui sont... je saurais même pas comment les décrire.

C'est vrai ça, c'était impossible de mettre des mots sur ce que ces abrutis peuvent représenter à ses yeux. Le Stein c'était vraiment le genre de garçon simple, qui ne cherche pas les problèmes. Alors avoir des abrutis qui lui parlent constamment de leur sang pur et du fait qu'il leur ait supérieur, c'est le genre de truc qui l'énerve. Et puis cette gamine de 14 ans qui se moque de lui. Comme il la détestait. Il avait hâte de quitter cet institut.

(Anglais) Et vous, qu'est-ce qui vous amène à sortir comme ça ?

Il ne savait pas s'il avait le droit de lui poser cette question ni si elle allait lui répondre. Mais au moins c'était posé. Parce qu'il était poli quand même, quand il le devait. Et puis il l'aimait bien cette enseignante. Il était peu aimable juste avec les trous du cul qui ne l'étaient pas avec lui.

Je hausse les épaules. Il a certainement raison. Je ne connais que très peu le processus d'action de ces bêtises sur le corps humain. À défaut d’avoir certaines connaissances sur les éléments formant l’anatomie, me permettant ainsi de maitriser dans le moindre détail la matière que j’enseigne, je ne suis pas une grande experte en la matière. Un Magicomage serait plus habilité à nous renseigner sur la question. Je connais seulement les effets délétères. Grand-mère m’a fait suffisamment de leçon de morale pour que je me tienne éloigner de la poudre de Mandragore.

Je l'écoute répondre à la question la plus ouverte qu’il soit. Étonnamment sa réponse est plus qu'honnête. Je ne m’attendais pas à autant de détail, surtout que généralement ces jeunes gens ne sont pas les plus loquasses face à un adulte qu’ils ne connaissent que très peu. Peut-être a-t-il simplement besoin de discuter. Ses amis ont l'air de bien rire, mais je ne suis pas certaine qu’ils parlent beaucoup de leurs tracas. À défaut de pouvoir régler tous ses problèmes je peux au moins faire en sorte d’être une oreille attentive. Ce n’est pas comme si j’avais envie d’entamer d’autres conversations.


Je savais que là où ils étaient il était difficile d’échanger. Enfin lors de mon passage là-bas je n’avais pas eu de courrier ne sachant pas encore ce qu’ils allaient faire de moi. Peut-être les choses pouvaient être différentes maintenant que les procès étaient passés. Quoi qu’il en soit, s’ils étaient encore en vie c’était grâce à Tiphaine. Les Pozhiratelis ne se seraient pas laissés un poids sur le dos. Sans l’influence d’une telle personnalité l’issue aurait été tout autre. Ceci dit je n'étais pas sûre que la situation actuelle soit mieux pour eux. L’environnement là-bas n'était pas vivable. Il y avait même de quoi devenir fou. Je n’aurais pas supporté retourner là-bas en tout cas. Et pas seulement pour moi. Eliott était trop jeune pour s’en rendre compte, mais Lucas et Hayden pouvaient très bien imaginer ce que je vivais et s’en mordre les doigts. Babylon devait sans doute se le figurer. Puis il avait certainement l'espoir d'un retour alors que visiblement Tiphaine n'avait pas avancé là-dessus. Parfois c'était pourtant plus simple de vivre sans cette promesse qui avait des chances de ne pas être tenue. C'était en arrêtant d’espérer que j’avais fait face au départ de mes parents, même si pour le coup ce n’était pas vraiment comparable.


Il ne les aurait pas ramené sinon. Ou alors il ne les avait pas rencontré là-bas. Concernant l’enseignement il ne devait pas être si terrible. Kate était professeur et je ne pense pas qu’elle travaillerait non plus dans un environnement de chaos total. Ceci dit je voulais bien imaginer que certains élèves représentés le cliché du sorcier sang-pur. Malheureusement quand on laisse une concentration trop importante à un même endroit la potion devient mauvaise. Ceci dit tous les sorciers de vieilles familles n’étaient pas aussi fermés d’esprit.


Je lui souris. Pour des raisons différentes nous étions dans le même bateau.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

(Anglais) Non.

Pour tout dire, Babylon n'avait pas essayé de leur envoyer un courrier. Pas depuis que le premier lui était revenu en pleine face. Face à cet échec, par cette lettre revenue sans réponses, il n'avait jamais eu le courage d'en envoyer une deuxième. Parce qu'il ne voulait pas se prendre un nouveau refus une deuxième fois.

Sydney : (...)

Le Stein prit place sur le petit muré et éclata de rire. Deux bons camarades ? Et commun. Lynn lui avait pourri la vie à peine arrivé. Durant une année entière. Et ça n'avait pas été la plus amusante de ses années. Et puis là, depuis quatre mois, il lui montrait qu'il était capable de lui tenir tête. Quant à Charlie... ça n'avait pas commencé non plus par la meilleure des rencontres. Et maintenant quoi ? Ils étaient les meilleurs amis du monde ? Enfin leur relation était trop étrange mais n'empêche qu'ils étaient là l'un pour l'autre. Et maintenant que le trio était réuni... Durmstrang avait du soucis à se faire. Le pauvre professeur d'Etude des Êtres Inférieurs en avait d'ailleurs fait les frais.

(Anglais) Les cours sont pourris oui. Les moldus sont traités comme des abrutis et des moins que rien, des impurs. Mais oui j'ai deux bons camarades. Collé au bout d'une semaine après que Charlie soit arrivé de Beauxbatons. C'est plutôt pas mal vous voyez ?

Il éclata de nouveau de rire et ouvrit doucement le petit paquet qu'il avait dans la main. Il secoua la poudre quelques instants, vérifiant qu'elle était encore utilisable, puis reposa son regard sur la femme en face de lui.

Sydney : (...)

(Anglais) Votre fils est adorable. Mais si vous voulez, je peux aller à la cave tranquillou, prendre une potion de sommeil et lui en glisser dans le biberon.

Il ricana à nouveau et déposa la poudre sur le dos de sa main gauche. A l'aide de son index droit il la mit bien en place et... deux secondes plus tard il n'y avait plus rien. Frottant le bord de sa narine le Stein respire un grand coup. Bon dieu que ça lui avait manqué.

(Anglais) Vous enseignez quoi déjà ? Je vous avoues que je n'ai plus vraiment de souvenirs de mon année à Poudlard. Avec le tournoi et tout ça...

Non pour les nouvelles. Voilà ce qui avait le mérite d’être clair. Sa réponse rapide et concise me faisait penser qu’il avait tenté et n’avait pas eu de retour. Je comprenais que ce soit destructeur, qu’on pouvait se sentir seul et abandonné. Je savais que dans ce genre de situation il était facile de trouver un exutoire pour oublier les tracas. Ma drogue avait été l'activité. En même temps à onze ans et avec grand-mère sur le dos, j'aurais difficilement pu me porter sur les produits toxiques. Plus que l’activité je m’étais pris de passion pour le Quidditch. L'excitation de faire des figures. L'envie de voler plus vite. La crainte de se prendre un cognard et l'éviter fièrement. L'apprentissage de la magie avait ensuite fini par m'occuper sans me détacher pour autant de mon balai. J'avais finalement oublié ses parents absents et j'avais fait de ma drogue une passion plus seine. Moins dangereuse parce que réfléchie. C’était un sevrage réussi pour ma part car je n'avais pas ressenti le besoin pesant de l’appel du vole à ma sortie d'Azkaban. Enfin je devais bien admettre que ma nouvelle drogue était ma famille. Ma survie dépendait de leur sécurité.

Les cours pourris. Je grimaçais en pensant à Kate. Certaines matières étaient différentes mais il devait bien avoir un socle commun par rapport aux autres écoles. Après tout Lucas avait fait son stage à Durmstrang avant de venir enseigner à Beauxbâtons. Puis nous avions pu faire des cours communs lors du tournoi. Quant à ses collègues, ils n’étaient sans doute pas la meilleure fréquentation. Heureusement que ce Charlie n'était pas venu en échange chez nous. Avec son air de bon gendre il cachait certainement son jeu.


Je le voyais maintenant ouvrir son paquet. Il continuait de me parler tandis qu’il se préparait à la consommer. C’est ce qu’il fit même finalement, visiblement pas gêné d’avoir un spectateur. Je me retenais de le ligoter sur le coup. Je n'étais ni sa mère, ni sa tutrice, ni même son professeur. Enfin, c’était douloureux de voir un jeune si vulnérable et dans la tournante.


Je lui souris. Je n’avais pas mal pris sa proposition, mais bien sûr il était hors de question de s'adonner à ce genre d'action même si ce serait sans danger pour Eliott. Il ne fallait jamais jouer trop prêt du feu.


Pas besoin de préciser que je m'étais rapidement retrouvée avec le ventre rond alors que ce n’était absolument pas prévu, mais c'était un autre détail. Cette année avait été de toute manière très particulière et la fin me laissait encore dans un certain désarroi.


Je revenais à la charge mais ça m'intriguait cette affaire. Enfin, je comprenais qu'il ne se sente pas à sa place dans cette école qu'il n'avait pas voulu rejoindre. D’autant plus s’il ne se sentait pas en accord avec ses histoires de sang. Sur ce point je ne pouvais qu’être d’accord avec lui.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

Ça pour une belle performance, s'en était une belle. Mais il n'avait pas été le seul dans cette affaire. Pour se faire coller ils s'y étaient mis à trois. Et... la colle avait été bien plus amusante que le saccage de la salle de classe du professeur en pleine nuit. Babylon s'était même découvert une personnalité très amusante. Enfin pas sûr qu'il la reprenne un jour. Ça l'avait quand même fait assez flipper de se retrouver ainsi. Charlie et Lynn ensemble... ça donnait réellement une mauvaise influence sur lui.

Sydney : (...)

Le Stein faillit lâcher un "dommage". Enfin de toute façon il ne serait pas capable d'entrer à la cave. Tiphaine ne l'y emmenait que par transplanage et ce n'était pas quelque chose qu'il avait apprit. Et de toute façon il ne pouvait pas lancer de sort pour deverrouiler la porte alors... il ne pourrait réellement pas y aller.
Profiter de sa famille. La seule famille qu'Eliott avait ici c'était elle non ? Alors pourquoi ? Est-ce que le petit roux était entrain de faire une crise de jalousie sur ce bébé que Victoria semblait fort apprécier ? Non, il n'était pas comme ça. La jalousie n'était pas un sentiment qu'il était capable de ressentir. Peut-être parce qu'il se fichait des autres ?

Sydney : (...)

Ah oui, peut-être. Babylon ne s'en souvenait plus réellement. Mr Roy il ne l'avait pas oublié. Forcément en tant que son ancien directeur de maison... il ne pouvait pas l'oublier. Et Mme Blue. Kate. Il ne l'avait réellement connue qu'à son arrivée à Durmstrang. Enfin connaître est un grand mot. Il lui avait juste fait pitié.

Sydney : (...)

(Anglais) Oh non rassurez-vous, Mme Blue fait de bons cours. C'est surtout en Etude des Moldus, Arts Occultes et tous ces trucs là que je ne supporte pas. Même le professeur Covo
a réussi à me dégoûter des potions !

Il pousse un soupir. Durmstrang... vivement qu'il quitte cette école merdique. D'autant que huit années d'étude, c'est long. Avoir seulement sept années c'était bien plus agréable. Et la France, le soleil, tout ça... c'était carrément mieux. Mais il lui serait impossible de retourner à Beauxbatons, il le savait. Il ne connaissait personne là-bas qui serait capable de se battre pour lui.

Il n'était pas très bavard mais avec moi il était mal tombé, j’adorais parler et poser des questions. Quoique ce côté n’avait pas vraiment été flagrant ce soir. Disons que je n'avais pas fait preuve d'une grande volonté durant le repas. C'était même pour cela que je m'étais réfugiée dehors. Je n'avais pas envie de discuter avec les invités. Trop de monde et trop de tension. Je n’étais pas habituée à ce genre d’événement pour Noël. Ce n'était définitivement pas ma soirée. Mais maintenant qu'un ancien élève était tombé entre mes mains je n'allais pas le lâcher. Surtout qu'on ne pouvait pas dire qu'il se portait bien. À voir son corps gringalet je me demandais si entre tous ses soucis il pensait à manger. Il était fort probable que sur un combat de corps à corps je le battrais. C’était dire son aspect physique.

Quoi qu’il en soit, j'avais au moins une réponse que j'attendais. Enfin je n'étais pas surprise, Kate était une bonne personne. Je hochais la tête, c'est vrai que certains éléments du programme ne donnaient pas envie. Les arts occultes, mais bien sûr. Il ne fallait pas s'étonner de l'émergence des Pozhiratelis s’ils inculquaient certains sorts aux jeunes gens influençables. Quant à l'étude des moldus je ne préférais même pas imaginer le point de vue aborder. Il ne devait pas être très glorieux. Je ne pensais pas que le professeur enseigné le même programme qu’à Poudlard.


Je supposais que Tiphaine se donnait déjà du mal sur cet aspect, mais je n'allais pas m'impliquer plus que de raison si ce n'était pas sa propre volonté. Ceci dit, par rapport à ce qu'il avait dit c'était une question idiote. Bien sûr que pour lui tout était mieux que Durmstrang. Enfin, j’étais prête à aider la Retrac sur ce cas. Franchement pour mes élèves ou anciens élèves j’étais prête à mouiller la chemise.


Son ami venait bien de là-bas, puis comme il l’avait dit, il n’avait pas vu grand-chose de Poudlard. S’il préférait l’école française je pouvais en parler à Paul. Lui ne pourrait pas grand-chose parce qu’il ne serait pas vraiment audible avec ces gens. C'était malheureux. Mais si ce n’était pas l’adjoint, il pourrait tout de même en parler à la directrice qu’elle tente pour eux.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...) (...)

Poudlard ? Il ne savait pas trop. Parce que l'école Anglaise étant dirigé par la blonde qui se prenait pour sa grande soeur, nul doute qu'elle le pousserait à faire ses devoirs correctement et s'amuserait à le surveiller pour qu'il ne fasse pas de bêtises. Et disons que... Babylon n'était pas prêt à ça. Parce qu'il adorait faire des bêtises. C'était dans sa nature.

(Anglais) Je vous avoue que... j'ai une petite préférence pour Beauxbatons. Vous savez, le soleil, l'air français... c'est un peu moins déprimant que l'écosse. Je dis pas que Poudlard est moche hein. De toute façon j'ai même plus de souvenirs de ce château. Mais le Palais de Beauxbatons est... tellement magique.

Il fit un petit sourire. C'est vrai, il ne se souvenait pas tellement de l'école Anglaise. Il n'avait en tête que les images des livres qu'il avait parcourut. Mais l'école qui lui donnait le plus envie, c'était vraiment l'école française. Elle avait tellement de charme. Et puis il le connaissait ce palais. Enfin presque. Il serait capable de s'y perdre il le savait. Tête en l'air qu'il était.

(Anglais) Vous avez étudié à Poudlard ? Qu'est-ce qui vous a donné envie d'enseigner à une bande de gamins comme nous ?

La question était-elle indiscrète ? Non. C'était par pur politesse. Et puis il avait bien envie de savoir comment on pouvait en arriver à avoir envie d'enseigner aux gens une matière. Il n'avait jamais compris cette passion qu'avaient les professeurs. Certains lui avaient donné le goût de certaines matières. Tandis que d'autres avaient eu le don de le dégoûter. Sydney... faisait sûrement parti de ces professeurs que tout le monde adore. Elle avait un visage amicale. Et puis elle était là, à discuter avec lui, c'est qu'elle s'intéressait un peu à ses étudiants ?

Loukoum

Beauxbâtons. Je comprenais. À écouter Lucas il faisait bon vivre là-bas. Il disait même que les jardins étaient fort agréables. J’avais pu constater de mes propres yeux que le palais était superbe. Luxueux et confortable. Il imprimait le charme à la française. Je déplorais de ne pas avoir pu plus profiter des jardins au printemps. Enfin, sachant que j’attendais Eliott il n’y avait pas tant de regret à avoir. Oui à côté Poudlard et ses vieilles pierres n’avaient pas le même charme. Ceci dit, le château était majestueux et il y réglait tellement de magie qu’on pouvait se sentir comme chez soi. Le parc n’était pas aussi richement aménagé ni même fleuri, mais en Ecosse l’herbe était très verte et les beaux jours il était agréable de profiter de l’extérieur. Enfin, je n’allais pas l’embêter avec mes discours sur Poudlard. Il avait plus d’attaches affectives à Beauxbâtons, puis il était français. S’il préférait la France j’en toucherais un mot à Paul.

Sa deuxième question me fit sourire. Qu’est-ce qui me donner envie d’enseigner. Le choix était vaste. Déjà je n’avais pas eu le loisir de réfléchir longuement à une nouvelle voie. J’avais dû chercher quelque chose qui me permettrait d’avoir un travail stable. J’avais aussi une envie certaine de rester proche de mon frère, le dernier membre de ma famille. Puis je savais que Poudlard pouvait réchauffer les cœurs. Je n’avais certainement pas la vocation de devenir professeur, mais en raison des diverses contraintes que je m’imposais, obtenir un poste à Poudlard était le plus évident. L’école manquait de professeur et particulièrement d’un de Métamorphose, matière dans laquelle j’excellais depuis toujours. J’avais charbonné pour me mettre à niveau et être engagée le plus vite possible. Puis, au fil des années j’avais réellement apprécié transmettre mon savoir. Je ne pensais pas m’entendre aussi bien avec mes étudiants, ni même m’attacher à eux au point de vouloir les protéger comme une mère. Enfin, Lucas m’avait toujours mis la puce à l’oreille. Il adorait me voir expliquer les figures de Quidditch et il disait à l’époque que je serais capable de rendre des cours barbants intéressant. Cette remarque aussi avait fait un bout de chemin dans mon esprit.

Le Quidditch était ma première passion, mais il ne pouvait pas me donner ce dont j’avais le plus besoin à l’époque du décès de grand-mère. Du calme et Hayden. Outre la Métamorphose j’aurais pu me lancer dans les cours de Vols et éviter les salles remplies de têtes à claques, mais c’était trop proche de la vie que je voulais mettre entre parenthèses. Je regrettais parfois la frénésie des matchs mais j’adorais ma vie telle qu’elle l’était depuis huit ans.


Je lui souris. Il n’en saurait pas plus mais je lui avais raconté le principal. S’il pouvait avoir avec Beauxbâtons le rapport que j’avais avec mon école, je comprenais qu’il veille y retourner.


Oui j’aimais véritablement mon travail. Je ne savais pas si cela s’entendait mais c’était réellement le cas. J’aimais d’autant plus avoir maintenant des fonctions plus importantes. Maintenir la qualité de l’enseignement à Poudlard et ce malgré les Pozhiratelis était d’une importance capitale.


Question difficile je devais bien l’admettre. À son âge je savais ce que je ne voulais pas mais je n’avais aucune idée de la voie à suivre. Et encore, je n’avais pas eu à changer d’école et de programme scolaire.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

Une carrière dans le Quidditch ? Alors là ! Enfin, Babylon ne pouvait pas le savoir, puisqu'au moment où elle avait sûrement fait sa carrière, sa vie n'était pas encore parcourue par la magie. Enfin, il ne savait pas depuis combien de temps elle enseignait, mais de toute façon il n'appréciait pas tellement le Quidditch alors vous savez connaître des joueurs célèbres... Il en était incapable.

Sydney : (...)

Cette remarque arrache un rire au Stein. Avec lui nul doute qu'elle aurait préféré se retrouver face à un cognard plutôt que de faire face à ses conneries. Ou au fait qu'il dorme tranquillement sur la table en plein cours ? Ben oui, c'était tout Baby ça : quand un cours ne lui plaît pas, il préfère dormir. Ainsi il ne dérange personne. Peut-être un peu avec ses ronflements mais quand même, c'est mieux que des avions ou des boulettes en papier qui volent à travers la classe ?

Sydney : (...)

(Anglais avec un léger accent Français) Absolument aucune idée. Mais je suis pas un très grand sportif. Le Quidditch n'est pas forcément un sport qui ma passionne. Et puis... je ne pourrais pas devenir professeur. Je finirai par prendre l'un de mes élèves pour taper sur un autre. Je verrais bien quand il sera temps pour moi de faire un choix pour mon avenir. Pour le moment j'attend que ça passe.

Il penche la tête sur le côté quelques secondes avant de la redresser. Son avenir. Impossible à imaginer. Déjà dans le monde moldu, fin collège, il ne savait pas quoi faire. Alors là, dans ce monde magique, il n'en sait pas plus. Et vous savez quoi ? Heureusement pour lui. Parce qu'avec l'arrivée de la petite crevette, ses plans allaient être bouleversés. Donc heureusement qu'il n'en avait pas fait.

(Anglais avec un léger accent Français) C'était quoi votre poste ?

Bon oui, il lui avait dit qu'il ne s'intéressait pas au Quidditch mais il était quand même un peu curieux de savoir à quel poste elle avait pu jouer !

Ni le milieu du sport, ni l'enseignement. Pour cette seconde option il valait mieux éviter en effet s'il n'avait pas la patiente. Enfin, il lui restait encore un nombre important de choix. Les soins, la nature, les finances, la communication, la gouvernance, la justice. Du terrain aux bureaux il y en avait pour tous les goûts. Puis, il avait encore du temps pour s'intéresser à ce qui lui correspondrait le plus. Il fallait également avouer que les deux dernières années d'étude étaient les plus déterminantes car elles s'articulaient autour des spécialités. Je n’avais pas les systèmes scolaires des autres écoles en tête, mais cela devait être assez similaire. Bref, je n'étais pas inquiète pour les élèves qui ne savaient pas immédiatement la direction à suivre. J'étais plus inquiète pour ceux qui souhaitaient simplement suivre les pas des parents sans trop savoir si cela leur correspondait vraiment.


Je lui souris. Au-delà de transmettre un savoir, mon travail me permettait de guider les élèves qui en avaient besoin. Répondre aussi aux questions qu’ils pouvaient avoir. Ça non plus ce n'était pas barbant, c'était même agréable d'avoir la confiance des jeunes et de pouvoir les aider au mieux. Avec l'avènement des Pozhiratelis et leur façon de faire, venait s'ajouter l'importance de les protéger. Ils ne pouvaient ignorer ce qu'il se passait sous leurs yeux, mais avoir l'esprit ouvert à leur ressenti était primordial. Les savoir en sécurité était mon obsession.

Mon poste. Je ne m'attendais pas à cette question enfin soit. Ce n'était pas une interrogation trop difficile ni même casse gueule. J’étais seulement curieuse qu’il s’y intéresse. Ou alors c’était pour éviter un silence gênant ou pour se montrer poli.


Je lui souris une nouvelle fois. Poursuiveur était le poste qui m'avait toujours convenu. Quand il s'agissait d'attraper un souafle au but j'étais d'une maladresse incroyable. Les mêmes balles je ne les ratais pas en mouvement. Sans doute du fait d'être moins en déplacements et de perdre ainsi en concentration. En tant que batteur, je savais viser juste mais ma condition physique donnait la limite. Je pouvais être précise, mais je n'avais pas la force suffisante. Étant moi-même un cognard sur un balai c'était bien dommage. Enfin, je m'étais essayée au rôle d'attrapeur, mais il m'avait rendue dingue. Là encore j'avais besoin d'être perpétuellement dans l’action.


Je ne savais pas comment le tournoi de cheveux ailés se déroulait. Ce n’était pas une discipline que les anglais pratiquaient. La seule chose que je retenais était que Lucas en était adepte.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

Babylon fit un sourire à cette réponse. Il avait l'impression de se retrouver face à sa mère, quand il était en 3ème. "Que vas-tu faire de ton avenir Babylon ? Lycée général ? Professionnel ? Ne me dis pas général juste pour suivre tes camarades !". Devinez ce que notre petit Stein avait répondu ? "Ben général. Pour... découvrir la vie en internat ?". Ce qui impliquait en effet de suivre ses camarades. Mais à force de batailler ferme, il avait réussi à obtenir cette fameuse place en internat, ces parents le lui avaient promis. Mais au final... ça ne s'était pas fait. Juste parce qu'il était un sorcier... un peu long à la détente. Crétin.

Sydney : (...)

Poursuiveuse. Ok, jusque là il savait ce que ça voulait dire : attraper le souaffle et viser les étranges anneaux qui servaient de but pour marquer des points. Jusque là, il était bon ! Par contre, le club de la flaque. Alors là aucune idée de ce que c'était comme club. Enfin si, il était pas con, il savait bien que c'était un club de Quidditch, mais il ne connaissait pas la réputation de ce dernier. Et il s'en fichait, clairement. Pour le coup, s'il avait été gentil en la questionnant sur le poste qu'elle avait pu occuper, hors de question qu'il se mette à parler de Quidditch pour le reste de la soirée. Sinon il préférait retourner se faire chier à l'intérieur avec la tête blonde.

Sydney : (...)

(Anglais avec un léger accent Français) Non. Je suis allergique aux cheveux. Et à tous les animaux en fait. Je ne supporte pas les créatures. Même magique.

Ce n'était pas le moment de lui dire qu'il était capable d'oublier de nourrir son hiboux si ce dernier ne lui piquait pas le crâne quand il lui rendait visite. Oui, voilà, une nouvelle chose à ajouter sur la liste de choses que Babylon ne fera jamais : s'occuper d'animaux. Moins il en voit, mieux il se porte. Peut-être pour ça qu'il ne supporte pas le fils Retrac. A moitié loup, il était comme un animal. Oui, ça devait être ça.

Allergiques aux animaux. Bon il ne ferait pas une carrière avec les créatures magiques. Enfin, tout dépendait s'il pouvait se spécialiser. Je n'étais pas médecin, mais je savais que les allergies provenaient dans son cas des poils. Techniquement il pouvait travailler avec des dragons. Enfin, fallait-il encore qu’il les supporte. De toute manière, j'allais cesser de jouer la conseillère d'orientation. Je n'étais pas au travail, il n'était plus mon élève et il n'avait certainement pas envie de parler de son avenir sachant qu'il suivait son cursus scolaire dans une école qu'il n'aimait pas.

Ceci ne voulait pas dire que je me moquais de lui et de sa santé, tant physique que psychique à son niveau. J’admettais volontiers que le voir consommer de la drogue m’inquiétait. Sorte d’appel à l’aide ou simple je-m’en-foutisme, de mon point de vue il y avait quelque chose qui clochait. Je supposais qu’il n’avait certainement pas envie d’aborder le sujet, encore moins avec une quasi-inconnue, mais une personne prévenue en vaut deux. D’autant plus que je n’allais pas lui expliquer ce qu’il savait déjà. Si les discours moralisateurs étaient efficaces cela se saurait. En revanche, il n’y avait pas de mal à tenter de trouver des solutions, aussi banales ou incongrues soient-elles.


Je pointe du doigt son sachet vide. Sacrée descente, si on pouvait parler ainsi pour de la poudre. Je me moquais bien d'être directe et de lui laisser comme seul choix d'arrêter cette cochonnerie. Je devais rester un adulte responsable qui n'appréciait pas voir ce jeune homme se droguer sous mes yeux sans même chercher à s'en cacher. À ce stade il était certainement accoutumé. Peut-être que lui faire comprendre qu'il avait à sa disposition des ressources, sans forcément être forcé d'en parler à Tiphaine, pourrait peut-être l'aider. À voir selon sa réaction. De mon côté je n'étais pas douée en potions donc je ne pouvais pas vraiment le guider théoriquement dans cette voie. En revanche j’étais une oreille suffisamment attentive.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

Babylon ne put s'empêcher de rigoler. Est-ce que c'était l'effet de la drogue qui commençait doucement à le toucher ? Non. Enfin peut-être que si. Mais cette Sydney était drôle. Pour que le Stein apprécie une matière, il faut y aller. Alors oui, les potions c'était amusant, encore plus quand ça explosait, mais ce n'était pas ce qu'il appréciait le plus. En fait, pas sûr qu'il est une matière préférée, réellement...

(Anglais avec un léger accent Français) Apprécier est un grand mot. C'est comme de la cuisine mais si je n'ai pas de recettes sous les yeux, je n'irais pas tenter quelque chose. Et puis... je n'ai pas consommé depuis cet été. Etant enfermé à Durmstrang, je peux pas me procurer ça... donc c'est un bon moyen de ne pas y toucher.

Et c'était vrai. Au sein de l'Institut il n'avait jamais prit une seule dose ou quoique ce soit. Il y avait certes ce sachet, de secours. Mais c'était surtout pour se rassurer, savoir qu'il avait potentiellement de quoi se retourner la tête. Sans qu'il ne l'utilise jamais. Peut-être que le monde moldu lui rappelait ses échecs, ce qu'il n'avait pas pu suivre parce que sa vie avait changé du jour au lendemain. Que ce monde moldu lui rappelait que ses parents n'étaient plus en mesure de s'occuper de lui. Oui, il était majeur, mais il avait besoin d'eux tout de même. Et... même si Tiphaine s'occupe de lui, elle est plus comme une grande soeur... elle n'a pas la même autorité que ses parents peuvent avoir sur lui. Qu'elle lui demande d'arrêter de consommer, il lui rirait surement au nez. Quittes à finir attaché par les pieds au plafond, il s'en fichait, ça ne lui faisait pas peur.

(Anglais avec un léger accent Français) Vous avez le droit de fumer à Poudlard vous ?

Est-ce que la morale de la Alexander était entrain d'être retournée contre elle ? Peut-être bien. Il faut dire que Babylon avait un très grand professeur, très doué pour inverser les situations... il prenait rarement exemple sur son meilleur ami mais parfois, comme ça, sans qu'il ne sache réellement pourquoi, ça lui arrivait. Surtout quand on se mêlait de sa consommation.

Babylon sembla plus amusé par mon idée. Au moins il n’était pas vexé. C’est vrai qu’elle était très loufoque, ceci dit tout est bon à prendre. Un tas de proverbes pourraient encore appuyer ma pensée. L’important pour résoudre un problème est d’y faire face. La fuite ne résout rien. Mais pour faire face il faut un plan et connaître ses limites. Je ne voulais pas faire de la philosophie de bas étage, mais c’est ce qui avait manqué aux chefs de la Rébellion. Ils n’avaient pas su capituler au bon moment. Après l’arrestation de bon nombre de sorciers, dont je faisais partie, il aurait dû comprendre que l’ennemi ne pouvait être battu sur le champ de bataille. La Rébellion aurait dû être plus insidieuse. Mieux préparée. Être en mesure d’éviter les vagues en l’échange du dépôt d’armes. Protéger ceux qui ne pouvaient pas se défendre seul. Bien sûr il était plus évident pour moi de critiquer, n’étant pas dans le feu de l’action. Je pense tout de même que ma réflexion aurait été identique. Enfin, il était peu utile de refaire l’histoire, d’autant que je m’égarais de la préoccupation du jour.

Il ne se relèverait pas être un potionniste comme Tiphaine. Une voie professionnelle en moins. À ce rythme nous pourrions trouver l’emploi idéal pour lui. S’il ne consommait pas à l’école c’était en partie parce qu’il ne pouvait pas s’en procurer. Dans un sens ceci ne me rassurait pas vraiment. Qu’est-ce qu’il en serait s’il pouvait se procurer ce dont il avait besoin. Visiblement c’était de la drogue moldu, mais s’il découvrait l’existence de la poudre de Mandragore. Bref, je n’étais pas totalement convaincue. Enfin, il enchaina rapidement sur une question. L’arroseur arrosé. Pas mal comme retournement de situation. Si je me sentais idiote, pas le moins du monde. Je n’avais pas été très insistante sur le sujet, je ne l’avais pas étouffé par mes discours. Je ne lui avais pas interdit, ni empêché de consommer. À part parler d’un problème qui soutait aux yeux et de l’inciter, sans le forcer, à trouver des solutions je n’avais pas fait grand-chose.


Et en plus il gagnait une réponse honnête. Ce n’est pas aujourd’hui que ce jeune homme me prendra au piège. J’écrase mon mégot sur le gravier avant de le montrer en me redressant.


Je lui souris. Il en faut beaucoup plus pour me peiner ou pour m’avoir. En même temps je lui ai peut-être ouvert une piste. Il doit bien avoir des motivations pour arrêter de consommer sa poudre. Surtout s’il prétend ne pas être dépendant. Ce n’était pas comme si cela devait relever de la pathologie. Enfin, une fois de plus, je ne suis pas médecin.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

Babylon ne put que sourire face à la première phrase qu'elle lâcha. En réalité, le rouquin n'avait jamais vu Tiphaine sous cet angle. Il la connaissait gentille et dans les souvenirs qui lui étaient revenus, il s'agissait surtout d'une adolescente qui avait toujours prit soin de lui et qui l'avait toujours protégé. Une ado qu'il avait toujours mené à la baguette.
Sportive, maman, professeur, adjointe. Cette Sydney avait définitivement fait une belle carrière. Quel âge avait-elle ? Surement le même que la Retrac non ? Ou quelque chose qui y ressemble? Enfin elle avait dans la trentaine, ça ne faisait aucun doute.

Sydney : (...)

Cette fois, il ne put que rigoler face à ce qu'elle venait de dire. C'est clair, avoir la morale le soir du réveillon ce n'était pas la meilleure chose. Mais il s'en fichait clairement. Cependant il finit par se calmer et laisser une larme se former au coin de son œil. Il l'essuya avec son index et poussa un long et profond soupir.

(Anglais avec un léger accent Français) Mes parents savaient dans quoi ils s'engageaient il y a des années. Encore plus quand ils reprirent du service il y a quatre ans. Au final... c'est moi qui morfle aujourd'hui. Ils sont entrain de pourrir dans une cage, je n'ai pas pu continuer ma scolarité à Poudlard et qui sait ce que me réserve l'avenir ? Je sais que ce n'est pas une excuse pour consommer mais... c'est comme ça.

Et puis il avait plongé à cause de cet été. Ce n'était pas réellement de sa faute s'il avait touché à tout ça. Mais c'est vrai que les circonstances actuelles l'avaient poussées à y goûter et... à beaucoup apprécier. A moins que ce soit plutôt la fille qui l'avait poussé à la consommation qui lui avait réellement donné envie d'y goûter.

À défaut de le faire pleurer, je le faisais rire. Ce qui n’était pas plus mal. Il n’avait certainement pas besoin d’un adulte venant remuer le couteau dans la plaie ou pire se permettant de juger le moindre de ses faits et gestes. Quant à la larme que je finis par voir apparaitre je ne savais pas si c’était l’effet de son rire ou la tristesse qui perçait. Quoi qu’il en soit je ne m’attendais pas à ce qu’il revienne sur ses parents. Enfin en creusant le sujet de la drogue on retrouvait les origines. L’incompréhension, la tristesse. Plus que tout la solitude à durée indéterminée. Dans les faits il restait peu de membres de la rébellion enfermés. Les plus éminents ou ceux qui détenaient des postes importants avaient curieusement été libérés. À l’annonce des procès je n’aurais pas parié pour ce sort. Ceci dit c’était un pari risqué pour les Pozhiratelis mais un moyen de prouver qu’ils n’étaient pas entièrement des monstres. S’ils avaient remplacé les deux têtes de Poudlard par des corbeaux, comment les britanniques auraient-ils réagi. Je n’en savais rien, mais eux non plus et il était certainement hors de question de laisser place au doute. Tiphaine était revenue de son plein gré, j’avais été arrêté très tôt, nous n’évoquions sans doute pas la crainte d’un soulèvement important en reprenant les rennes d’une école. Rébellion oui mais pas suicide assuré. Bref, les grosses têtes libérées, les anonymes exécutés pour trahison. Les prisons remplies avaient été vidées d’un coup. Et pourtant il restait des rebelles emprisonnés. Les moyens de pression. C’était le cas des Stein.

Je me mettais un instant à la place de Babylon. Non seulement il était seul mais en plus il ne savait pas comment s’en sortirait ses parents. Espérer et en même temps se préparer à un deuil. Ses parents étaient vivants mais jusqu’à quand. Ils vivaient mais dans quelles conditions. Quoi qu’il puisse imaginer il devait se douter que c’était pire encore. Mes mois d’emprisonnement avaient été extrêmement durs pour mes proches. Je ne voulais même pas imaginer ce qu’il en aurait été si c’était encore le cas. Il n’y a rien de pire que le doute et le flou. Heureusement qu’Eliott n’avait pas pu se rendre compte de ce qu’il se passait. Lorsque je voyais les répercussions du combat sur Babylon il y avait de quoi se sentir coupable. En tant que parent nous faisions en sorte de rendre le monde meilleur pour nos enfants, mais à quel prix. Là c’était double peine. Contexte merdique et proches engrainés là-dedans. Et comme si cela ne suffisait pas il se retrouvait coincé dans une autre école. Son envi d’évasion était compréhensible. Ce n’était pas la solution, mais qui étais-je pour juger cela.


J’avais en quelque sorte réfléchi à haute voix. En tout cas je n’avais pas fait cherché à l’envelopper dans un cocon pour le réconforter. Je pouvais paraître dure alors que pourtant je comprenais très bien ses sentiments. Il n’avait pas besoin de la pitié des gens mais d’une solution à son problème. Je ne la détenais pas or il y avait forcément quelque chose à faire. Les enfants étaient tués pour leur sang, des sorciers s’étaient engagés pour les sauver. Ce n’était pas simple, c’était même dangereux, mais ils s’en sortaient. Tout ça pour dire qu’il y avait des solutions. Ceci dit, il était hors de question de prétendre que ce serait un jeu d’enfant. Un réel espoir persistait, mais il faudrait être malin et patient. Patient, comme s’il ne l’était pas déjà.


Fin Décembre. Ceci laissait une moitié d’année avant une nouvelle rentrée forcée à Durmstrang. C’était jouable.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Sydney : (...)

Trouver un juge à corrompre. C'est qu'elle ne donnait pas de mauvaises idées cette Sydney. Encore fallait-il avoir des contacts là dedans et surtout... un juge qui ne serait pas Pozhiratelis et qui aurait assez de charisme pour réussir à faire rentrer les autres dans sa façon de penser. Sauf que de ce côté là, le pauvre Stein ne connaissait personne au département de la justice. Et... s'il fallait attendre qu'il arrive à entrer dans le Secrétariat juridique, non c'était pas possible. C'était une quiche, alors apprendre des lois, c'était pas possible. Il n'avait vraiment pas envie de se creuser la tête de toute façon.

Sydney : (...)

(Anglais avec un léger accent Français) Si c'est Tiphaine qui demande à ce que je rentre, on va surement lui rire au nez. A la limite Mme Jones pourrait le faire mais je doute qu'elle m'apprécie. Je suis un élève médiocre et... le premier pour attérir dans les plans foireux. Enfin, vous me direz, vu les conneries de ce début de mois, Durmstrang serait ravi de se débarrasser de moi. Vous avez des idées pour leur pourrir la vie ? Vous avez forcément du faire des blagues à vos camarades ou en subir durant votre scolarité non ?

Oh, est-ce qu'elle pourrait l'aider à trouver de nouvelles choses pour venir pourrir la vie de ses professeurs ? Autant, celui d'Etude des Êtres Inférieur c'était simple. Il ne l'aimait pas son enseignant. Mais les autres... certains étaient gentils, d'autres faisaient carrément flipper. En réalité, à part Mme Blue, personne n'était vraiment sympa dans cette école. Mais essayez d'ouvrir la bouche ou de lancer une boulette en plein cours avec Mr Covo ou Mr Ivankov, c'était du suicide. Clairement.

Trouver un juge à corrompre. Dans quoi je m’embarquais encore. Je ne lui disais pas que j’allais le faire. Employer le conditionnel et aucun pronom personnel laissait l’idée en l’état de plan potentiel, au cas où il faudrait creuser une piste. Bref en des termes plus précis je proposais des plans sur la comète mais je ne m’engageais pas. Fini la rébellion pour moi. Ou pas. Ni Lucas, ni Hayden ne m’avaient fait promettre de refouler mes convictions et de mener une vie paisible sans prise de parti. Ils devaient savoir que je ne pourrais pas tenir ce type de promesse. Ils étaient autant que moi repulsés par la politique actuelle. Enfin, je ne prenais part pour le moment à aucun groupe. D’une part mes faits et gestes étaient un minimum surveillés, puis je ne voulais pas frôler de sitôt la case Azkaban. N’empêche que depuis la rentrée je ne me pliais pas à toutes les lois. Poudlard collaboré avec l’Orphelinat pour protéger ses innocents dont l’existence gênée pour une obscure raison. Je ne cherchais pas à empêcher Tiphaine de promouvoir l’emploi de l’anglais dans notre école. Je ne mettais pas une mornille dans les journaux de propagande. Ce n’était pas de la rébellion comme nous l’avions connu l’an passé, c’était son penchant insidieux.

Insidieux. Comme l’idée de passer par un intermédiaire plutôt que de lever la voix et rendre la situation des Stein plus délicate. Si j’avais l’idée c’est que je pensais approfondir de ce côté-là. Ne pas agir dans un premier temps. Babylon ou Tiphaine étaient mieux placés que moi pour décider ou non si c’était à tenter. Juste chercher un allié. Penser que la population dans son ensemble était pour les Pozhiratelis était une grossière erreur. Même ceux qui n’avaient pas l’esprit de se soulever pouvaient être amenés un jour à apporter une aide précieuse. Il suffisait de trouver les bonnes personnes. Dans le domaine de la juridiction je pouvais déterrer des personnes alliées. Après tout, ma grand-mère avait travaillé dans ce champ. Voilà que j’étais prête à me lancer dans une nouvelle affaire. Mais cette fois pas au sein d’un groupe, c’était trop dangereux et je n’acceptais plus de me mettre autant en danger.

Ceci dit, ce serait déjà un bon début si Babylon pouvait s’extirper de Durmstrang. Je hochais la tête. Nous étions bien d’accord sur ce point. Pour Tiphaine ce serait une demande personnelle. Mais pour un autre directeur ce serait seulement une demande pour retrouver un élève dont le départ n’entrait pas dans le cadre de la loi. Après tout il n’était pas le deuxième enfant d’une famille sang-pur. En tout cas j’espérais que si la question était posée à madame Jones une réponse négative ne viendrait pas du fait que le jeune homme était « un élève médiocre ». D’après ce que Lucas disait, le bien-être des étudiants était pris en compte dans l’école française. Sur ce point j’étais plus optimiste que Babylon. La partie difficile à convaincre ne serait pas les écoles hôtes mais bien la direction de Durmstrang. Mais avant que je puisse réagir il enchaina. Pendant un instant je me demandai s’il n’avait pas un lien de parenté avec Cliff. Si je n’avais pas d’idée d’idioties à faire. Disons que mes retenues à Poudlard étaient plus dues à mon caractère de cochon qu’à des actes bien définis.


Et mince. En plus j’en étais fière. Ceci dit pour un sort que nous avions appris une semaine plus tôt je m’en étais particulièrement bien sortie. Même le professeur de Métamorphose avait été de cet avis. Puis techniquement cette Mary le méritait. Je lui souris. Non vraiment je n’avais pas d’idée. Je n’étais pas une farceuse. En tout cas pas tant qu’on ne m’empêchait pas de grimper sur un balai.


Sur ses mots je ressers le plaid autour de moi. Il ne faudrait d’ailleurs pas que l’on tarde trop à rentrer. Ce serait dommage de finir congeler et de louper le dessert.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando

Je vis Babylon hocher la tête et ses yeux reprendre un peu de vie. Par Merlin, je n’aurais pas imaginé que mon anecdote ferait mouche. Après tout, ce jour-là je n’avais rien prémédité. J’avais seulement perdu mon sang-froid et avais agi de manière totalement irréfléchie. Grand-mère m’avait envoyé des locomotives de courrier pour me signaler son mécontentement, m’enjoignant de m’excuser auprès du personnel, de cette Mary et pourquoi pas l’ensemble de son ascendance encore présente sur terre. Bref du grand-mère outrée tout craché. Elle m’avait même interdit de rapporter ce brillant exploit à Hayden, histoire de ne pas l’influencer dans la mauvaise voie que j’avais pris. Enfin, comme toujours avec elle, une fois la crise passée elle me félicitait de mes notes et de mon travail, de la passion que je mettais dans le Quidditch, des gourmandises que je faisais parvenir au petit frère. Un parent attentionné quoi.

Oh. Il semblait que ses relations avec Cliff étaient houleuses. Ma baguette me disait que ce n’était pas seulement une histoire de tête qui ne passait pas. Ceci dit le jeune anglais n’avait pas l’âge ni la maturité qui incombé à son apparence physique. C’était d’ailleurs déroutant en tant que professeur. Certainement que Tiphaine apportait de l’attention, vue comme excessive par le fils, à Babylon. D’autant plus maintenant que les Stein étaient emprisonnés. J’imaginais bien que cela devait provoquer une certaine jalousie.


Je lui souris. Si cela fonctionnait et qu’il revenait à Poudlard, je m’assurerais qu’il ne s’amuse pas à employer ce procédé. En plus de voir où en était sa consommation de substances illicites. Pour l’heure si ça le réconfortait de tenter quelque chose à sa manière ce n’était pas de ma responsabilité. Comme je lui avais expliqué, je chercherais une solution de mon côté. Puis si c’était possible avec un élève, pourquoi ne pas tenter avec d’autres. Enfin, lorsqu’il proposa de rentrer ce fut mon tour d’hocher la tête pour accorder du crédit à son idée. Le plaid que j’avais entouré autour de mes épaules était la preuve que je commençais tout doucement à geler sur place. Je n’avais pas vraiment envie de tomber malade et passer le reste de ces vacances dans mon lit. Après le réveillon je comptais profiter pleinement de mes proches. Puis c’était la première fois que nous verrions Eliott ouvrir ses cadeaux. Si compté que j’arrive à le récupérer. Il avait véritablement adopté Tiphaine, ce qui n’était pas un mal car cette dernière semblait s’adoucir en le gardant. Babylon se dirigea vers la porte et je le suivis sans tarder. Plus que le dessert et nous pourrions rentrer. Ceci dit j’appréhendais moins de retrouver les invités. Cette conversation m’avait fait penser à autre chose. C’était aussi l’occasion de surveiller le directeur de Durmstrang et de voir s’il y avait moyen de tenter quelque chose pour nos élèves.

porche du manoir Retrac, Londres

Pando