[Sydney & Tiphaine] Là où tout a commencé

Là où tout a commencé

Septembre 2133

Poudlard. Elle était de retour. Ses talons résonnaient dans les couloirs encore vides du Château. La rentrée était pour dans deux jours. En ce dernier weekend de tranquillité, le personnel était rentré pour profiter de leur famille une dernière fois avant les vacances. Mais pas elle. Elle souhaitait rester à l'intérieur du Château. A l'abri d'un seul et unique homme. Derek.
Son école. Elle l'avait abandonnée durant une année. Une trop longue année. Durant laquelle elle avait perdu des étudiants. Des pauvres innocents qu'elle n'avait pas réussi à protéger. Juste parce qu'elle avait décidé de s'éloigner pour mieux les anéantir. Les Pozhiratelis. Mais elle avait échoué. Elle avait du rendre les armes. Elle avait passé un long mois enfermée entre 4 murs à se dessécher lentement. Jusqu'à ce qu'il arrive. Lui annoncer la mort de leur père. Elle l'avait ignoré, puis elle s'était intéressée à lui. Elle lui avait juré que s'il lui rendait Poudlard alors elle ne ferait rien pour l'empêcher de garder le monde entre ses mains. Elle avait juré. Pas fait le serment. Mais elle tiendrait sa promesse maintenant qu'il lui avait rendu ce qu'il lui revenait de droit.
Victoria avait retrouvé son poste de Professeur. Noam. Disparu. Envolé. Tout comme quelques autres Pozhiratelis dont elle avait réussi à se débarrasser. Mais pas tous, malheureusement. Et bientôt ils auraient la surprise de la langue. Bulgare. Jamais la sirène ne le parlerait. Et elle comptait bien donner cours en Anglais, s'adresser à ses étudiants de manière officielle en Anglais, et la rentrée promettait donc d'être fort amusante pour la Directrice de Poudlard. Cette pensée fit naître un sourire tendis que ses pas continuaient de résonner dans la cage des escaliers magiques. Ceux-ci étaient étrangement immobiles. Comme à chaque fois que la Potionniste venait les emprunter. Ils bougeaient pour aller là où elle le désirait, puis s'immobilisait le temps que ses pas gravissent les marches de pierre.

Sydney Alexander. Son adjointe. Celle qui avait assuré le poste de Direction l'année dernière. Elle n'avait pas bien fait son travail. C'était clair. Si elle l'avait bien fait, Babylon n'aurait pas été enlevé pour aller à Durmstrang. Tout comme Megan Ryan serait restée en sécurité au sein du Château. Il n'y aurait pas eu des professeurs virés juste pour être remplacés. Il n'y aurait pas eu aussi cet autre enlèvement. Beau. Tué par le Fantôme. Derek.
Mais malgré ces quelques faux pas, Sydney Alexander avait su se montrer digne du poste qu'elle avait occupé. Pas comme Alarick. Disparu. Envolé. Encore quelqu'un qui était tombé. Un malheureux qui avait perdu la vie. Un autre.
Aujourd'hui, il fallait que le Château redevienne sûr. Maintenant que la partie était terminée et qu'elle avait perdu, la Retrac devait remettre de nouvelles pièces sur le jeu. Bien sûr elle resterait la Reine. Celle qui se déplace de toutes les manières. Illiana et Abby seraient les cavalières. Achille et Wyatt les fous. Babylon et Cliff des Tours. Restait à savoir si la place du Roi reviendrait réellement à Derek ou si elle serait prise par quelqu'un d'autre.

Derek Stark. Le Fantôme. Un pion qu'elle n'avait pas su contrôler lors de la dernière partie. Mais cette fois elle ne se laissera pas avoir. Si elle doit lui redonner une place dans l'échiquier, elle fera en sorte de le contrôler. Elle ne lui laissera pas une seconde chance. Mais est-ce qu'il méritait une seconde chance ? Pouvait-elle la lui accorder ? Lui qui avait tué un innocent ? L'un de ses élèves ?

Les pas de Tiphaine s'arrêtèrent devant une porte. Du bout des doigts la sirène la poussa. Les toilettes de Mimi Geignarde. Elle revenait souvent là. Là où elle avait fait la rencontre de Sydney. Là où se trouvait l'entrée de la Chambre des Secrets. Il fut un temps elle l'avait utiliser. Pour former ses Mangemorts à l'intérieur du Château. Mais ce temps était terminé. Bien qu'il pourrait peut-être recommencer.
S'approchant du robinet, elle caressa du bout des doigts le serpent qui ornait le seul et unique robinet qui donnait accès à la chambre. Poudlard avait changé. Elle avait changé. Et le monde, était-il encore comme avant ? Non. Tout autour d'elle avait changé. Mais peut-être que quelque chose ne changerait pas.

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

La rentrée était arrivée trop vite. Beaucoup trop vite. A peine avais-je eu le temps de retrouver mes marques qu’une nouvelle année devait commencer. Ma valise était en préparation sur le lit. Lucas lisait tranquillement à côté et Eliott s’amusait à déplier mes vêtements. Encore une fois je l’abandonnais. Quoi qu’en dise Lucas c’était la vérité. Je ne voulais pas qu’ils viennent tous les deux avec moi, pas maintenant en tout cas. D’abord je devais m’assurer que personne ne m’attendait à Poudlard pour m’enfermer à nouveau. D’abord je devais évaluer la situation avec Tiphaine. Peut-être que dans un mois ils pourraient venir. C’était ce que je souhaitais. En attendant je les retrouverai tous les weekend.

Heureusement que Lucas avait pu prendre une année de congé. Aujourd’hui je ne pourrais pas supporter un tel éloignement. L’année précédente je savais Eliott en sécurité car il était loin. Tiphaine aurait pu être la pire solution en terme de sûreté. Je ne fermais pas les yeux sur ses défauts ou sur les décisions douteuses qu’elle avait prises. Je lui en avait d’ailleurs fait part à quelques reprises. Or je la voyais mal tuer froidement un pauvre bambin. Et le fait est qu’il était sain et sauf. Chacun pouvait avoir son opinion sur notre décision mais vu l’année que j’avais finalement passée, nous ne pouvions absolument pas regretter.

Hayden était arrivé pile au moment où je bouclais la valise. Il dormait à l’appartement depuis ma libération. Il disait vouloir simplement passer du temps en famille. Je savais qu’en réalité il cherchait surtout à s’assurer que je ne risquais rien. Quoi qu’il en soit il était le bienvenu et égoïstement j’aurais aimé qu’il s’installe définitivement ici, comme avant, or il avait bien le droit d’avoir une vie à côté. Hayden avait proposé de m’accompagner jusqu’à Poudlard, pour m’aider avec mes bagages. Je devais bien admettre qu’il était fort pour trouver de bons prétextes. Il ressemblait de plus en plus à grand-mère.

Après une multitude de câlins, nous partîmes donc, laissant Lucas et Eliott derrière nous. Dans une semaine je reviendrai, ce n’était pas si long. Nous transplantèrent devant les grilles du château. Je ne savais pas si je pouvais déjà me déplacer comme je le voulais dans l’enceinte et de toute manière le petit frère m’accompagnait. Je retrouvais vite mes appartements que j’occupais déjà l’année dernière. Puis nous fîmes le chemin inverse. C’était déjà l’heure du départ pour Hayden.

Le château était bien vide. Les professeurs n’étaient pas encore là. Je ne savais pas si ils avaient été nombreux lors de la prérentrée. Je n’y avais pas assisté. Tant pis si cela me faisait perdre en crédibilité ou si Tiphaine me le reprocherait. Pour le coup j’avais une excuse du tonnerre. Ne croisant personne je commençais à ranger une partie de mes affaires dans mes appartements, puis le reste dans mon bureau. Directrice adjointe. Je ne savais pas vraiment pourquoi Tiphaine m’avait finalement gardée à ce poste, ni comment c’était passé auprès des Pozhiratelis. De toute façon la plus grosse question que je me postais restait quand même pourquoi nous étions encore toutes les deux non seulement en vie mais libres.

Directrice adjointe. Je devais bien admettre que j’étais extrêmement fière. Or je n’étais pas sûre d’avoir les épaules pour ce poste. L’année dernière je ne l’avais occupé que quelque mois et pourtant je n’avais pas pu éviter certains fâcheux événements. Donna était plus méritante. Elle avait plus d’expérience. La seule raison pour laquelle j’avais eu ce poste était que Tiphaine et Donna ne pouvaient pas travailler ensemble.

Tiphaine. Si j’étais déjà à Poudlard elle devait elle-même être ici. Pourtant pas de trace dans son bureau. Je descendis dans les cachots, elle n’était pas dans sa salle de classe. Je ne la croisais pas non plus dans les cuisines, ni dans la grande salle. J’avais même jeté par dépit un coup d’œil à l’infirmerie, mais encore une fois il n’y avait personne. Je finis mon tour par les toilettes de Mimi, elle était peut-être déjà en train de cacher une armée dans son antre. Avec elle il fallait se préparer à toutes les éventualités.

« J’ai bien cru que je n’allais pas te trouver. »

Une fois la porte des toilettes poussait j’avais immédiatement reconnu sa chevelure blonde de dos. Curieusement c’était ici même que nous nous étions véritablement adressées la parole pour la première fois. En y réfléchissant bien, c’était à des années lumières.

toilettes de Mimi Geignarde, quatrième étage, Poudlard

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Là où tout a commencé

Septembre 2133

Tiphaine était perdue dans ses pensées. Encore une fois, elle refaisait le monde dans ses rêves. Qu'est-ce qui se serait passé si elle n'avait pas fuit à la fin du tournoi ? Peut-être que tout aurait changé. Ou alors elle n'aurait pas passé un mois et demi enfermée entre 4 murs mais bien une longue année. Déjà que se dessécher durant ce court temps lui avait paru long, alors si elle avait été laissée dans une pièce sans fenêtre durant un an, elle se serait sûrement momifiée.
La porte des toilettes s'ouvrirent. Chose étrange, puisque le château devait être désert. Tous les membres du personnel avaient mit les voiles pour profiter de derniers instants en compagnie des êtres qu'ils aimaient. Tous. Sauf elle.

Sydney : (...)

Le doigt de Victoria continua de glisser le long du robinet puis fini sa course dans le vide. La jeune femme releva la tête et se tourna vers la personne qui venait de lui adresser la parole.
Sydney Alexander. Seraient-elles obligées de se cotoyer pendant deux jours, avant la rentrée ? Devraient-elles partager des bons moments de leur vie, comme deux vieilles amies ? Mais elles n'étaient pas amies. Enfin il ne semblait pas à la Retrac que la jeune femme soit réellement une amie. Pour tout dire, la bonde n'avait pas d'amis. Elle préférait se faire haïr. C'était plus drôle de se faire craindre et de forger une carapace que de montrer qu'au fond de son être battait un coeur. Un coeur qui avait pourtant battu pour deux hommes.

(Anglais) Sydney. Que fais-tu ici ? Tu devrais profiter d'Eliott encore ce weekend avant la remise en route. Tu n'auras plus une minute à toi une fois la machine en marche.

Etait-ce un moyen de la renvoyer chez elle ? De lui faire comprendre qu'elle souhaitait rester seule le temps de ce weekend ? Ou était-ce un conseil qu'elle lui donnait ? De profiter de son enfant avant de manquer tous les bons moments d'un enfant ?
Sydney n'avait pas eu la chance d'élever son fils. C'était la Riddle qui l'avait fait pour elle. La joie des premiers mots qui sont dit si difficilement. La joie des premiers pas. Bien sur des moments moins drôles comme des selles débordantes, les premières nuits horribles, les mains qui s'accrochent dans vos cheveux... Mais des moments tellement important dans la vie d'un enfant.
Ces moments, c'était la potionniste qui les avait vécu avec l'enfant de son Adjointe. Elle avait été heureuse d'avoir élevé un petit être si adorable. Mais elle était triste que Sydney et Lucas n'aient pas pu élever leur enfant. Profiter de ces moments. Telle une vraie famille.

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Les toilettes de Mimi étaient mon repère lorsque j’étais étudiante. Je suis persuadée que toutes les générations ont connu des groupes d’étudiants choisissant ce lieu pour leurs activités sortant du règlement. J’ai passé un temps fou à élaborer des stratégies pour les matchs de Quidditch avec d’autres membres de l’équipe. J’ai également pris ma première cuite ici même avec des amis qui avaient gagné une bouteille de whisky pur feu à la tête de sanglier. J’ai fait perdre des points à ma maison dans ce lieu mais cela passait inaperçu car j’en remportais plus grâce aux matchs. Ce n’était pas surprenant que dès mon retour à Poudlard il y a bientôt huit ou neuf ans j’avais pris plus vite mes quartiers ici que dans mon bureau. Ce n’est pas surprenant que j’avais pris une mauvaise habitude moldu ici même. Rien d’étonnant donc que notre première rencontre directrice jeune professeure se soit déroulée dans ses toilettes miteuses.

En m’approchant je voyais la Retrac changeait. Nous avions toutes les deux payé le prix de notre rébellion contre les corbeaux. J’imaginais donc que je devais avoir changée aussi. A la maison les garçons ne s’en étaient pas formalisés, mais le temps que j’avais passé à ajuster par la magie mes robes de travail montrait bien que j’avais perdu du poids. Beaucoup trop. Mon corps auparavant athlétique manquait de force. Je n’aimais pas ça. Je devrais sans doute me trouver un partenaire de jeu pour me remettre en forme. Mais ce n’était pas qu’une question d’apparence physique. Pour ma part je me remettais à peine de l’enfermement, mais le plus dépriment était l’échec cuisant que nous avions subi. La plus grosse défaite était pour moi les ravages qu’avaient causé ces vagues successives. Ne pas avoir pu agir contre cela allait me hanterait encore pendant un moment.

Encore un weekend, mais nous étions en plein milieu de la semaine. Ou alors j’étais complètement à côté de la plaque. Les garçons ne m’auraient pas laissée partir comme ça tout de même. À moins que j’ai refusé de les écouter. Je me demandais bien laquelle de nous deux était la plus décalée temporairement parlant. C’était à se demander si Poudlard allait bien tourner cette année. Peut-être avaient-ils accepté que je prenne le poste juste pour prouver au monde que je n’avais plus ma place. Même chose pour Tiphaine.

« La rentrée approche non ? Ce n’est presque plus qu’une question d’heures maintenant. C’est bien mon devoir d’être ici avant l’arrivée des professeurs et par la suite des élèves. »

J’aurais pu ajouter que j’avais déjà suffisamment profité d’Eliott mais ce n’était pas vrai. Même si je passais toutes les heures qui me restaient à vivre avec lui je ne pourrai jamais rattraper le retard d’un an. Mais dans ce malheur là j’avais la chance d’avoir un fils qui s’adaptait à une vitesse folle au changement. Il devait bien exister un lien invisible entre un parent et un bébé car notre présence lui avait rapidement suffi. Il avait immédiatement compris qui nous étions, presque comme s’il était resté avec nous. Il n’en oubliait pas pour autant Tiphaine. Les « lala » lançaient quand il entendait quelqu’un venir à l’appartement en était la preuve. Alors oui j’aurais véritablement aimé passer plus de temps à Londres, rattraper le temps perdu, mais j’avais des responsabilités ici et je n’étais pas du genre à me défiler. C’était l’un des premiers enseignements de grand-mère. Elle avait toujours travaillé ainsi et s’était tout de même une mère formidable.

« En parlant des professeurs. Tu as eu la chance de rencontrer les nouvelles recrues ? »

Le mot chance était ironique. Mon ton ne laissait pas de doute. J’étais bien curieuse de savoir s’ils avaient fait le déplacement pour la pré-rentrée pour rencontrer notre chère directrice. Sinon ils donnaient le ton dès le début de l’année.

toilettes de Mimi Geignarde, quatrième étage, Poudlard

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hors rp:

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HRPG:

Là où tout a commencé

Septembre 2133

Sydney : (...)

La rentrée... Comment allait-elle être cette nouvelle rentrée ? Certainement encore plus différente que celle de l'année dernière. Mais Tiphaine avait déjà prévu son coup. Elle allait en mettre plein la vue à ces abrutis de Pozhiratelis qu'elle a du garder dans ses rangs. Elle allait leur montrer qu'elle n'avait pas peur d'eux et que JAMAIS son école ne parlerait un mot de Bulgare. Et elle soutiendrait chacun de ses professeurs, quitte à devoir faire face à Philipp. De toute façon son frère lui faisait beaucoup moins peur maintenant. Depuis que la vérité était tombée, depuis qu'elle avait apprit qu'il n'avait été qu'un pantin pour cacher le véritable meurtrier, depuis que Malo était mort. Bref, Philipp ne semblait plus si intouchable. Au contraire, elle se sentait même légèrement plus proche de lui depuis tous ces incidents. C'était Andreï le plus effrayant... Mais on ne lui en voudrait pas d'autoriser l'Anglais dans l'enceinte de l'école si ? Déjà qu'elle acceptait de ne rien faire et de stopper toute rébellion commençant dans son école, elle espérait qu'on la laisse parler la langue que Poudlard a toujours maîtrisé : l'Anglais.

Sydney : (...)

(Anglais) Malheureusement non. Il faut dire que je dois reprendre mes marques après...

Ce mois d'horreur ? Elle n'avait finalement passé qu'un seul gros mois privé de contact. Alors que Sydney avait connu Azkaban. Certainement la chose la plus horrible. Enfin ça dépendait pour qui. Pour Victoria, allait à Azkaban aurait été comme aller en boîte. Elle contrôlait plusieurs détraqueurs, alors elle aurait tôt fait de fuir et de faire s'enfuir le reste des personnes avec elle. Mais ça bien sur les Pozhiratelis le savaient. C'était surement pour ça qu'on l'avait enfermé ailleurs... Loin de tout contact pour éviter qu'elle ne manipule n'importe qui.

(Anglais) Mais j'ai pu revoir Noam, que j'ai renvoyé de Poudlard d'un coup de pied au cul. Ça m'a fait du bien de me venger sur quelqu'un.

Affichant un faible sourire, la Retrac repensa à ce moment si amusant. Elle avait débarqué dans SA salle de classe, lui avait fait face, et elle l'avait expulsé. Récupérant son poste et sa matière. Noam avait fait la gueule. Il faut dire que déjà étudiants ils se battaient pour obtenir les meilleures notes en potion et les faveurs du Professeur. Mais la Riddle avait toujours gagné. Et aujourd'hui encore elle avait gagné.

(Anglais) J'espère que tu ne m'en a pas voulu de te rendre Eliott par l'intermédiaire d'Emily mais je n'avais trouvé que cette solution pour qu'il ne se retrouve pas face aux Pozhiratelis. J'espère qu'elle ne l'a pas croqué.

Un peu d'humour pour tenter de détendre l'atmosphère et faire oublier le passer...

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Tiphaine laissa sa phrase en suspens. Après quoi. Les options étaient nombreuses. Après presque une année d’exil. Après l’échec de la rébellion. Après avoir été enfermée à son tour. Pendant combien de temps avait-elle été privée de liberté. Je n’en savais rien. J’avais compris bien sûr car Eliott était parmi nous après mon procès. C’est vrai que je ne m’étais pas inquiétée du sort de Tiphaine. Egoïstement j’avais demandé comment avait-il récupéré notre fils mais pas depuis quand. Je n’avais jamais réfléchi à ce détail avant. Si elle était passée par Azkaban j’aurais eu cette information, mais cela n’avait pas été le cas.

Azkaban. Rien que de penser à ce lieu je sentais les frissons parcourir mon corps. Mon visage déjà pâle avait dû blanchir. Je préférais oublier ces longs mois passés là-bas. Combien déjà ? J’avais perdu le fil au quatrième mois mais je savais que la peine avait été plus longue. J’avais été coupé du monde, même pas un journal pour me tenir à jour. Quant aux nouvelles de ma famille, mes dépositaires n’avaient pas trouvé nécessaire que j’en ai. Je savais que certains avaient pu recevoir des courriers. Mais pas moi. Ma situation d’adjointe d’une des grandes écoles sans doute. Comme si j’étais une personne trop importante qu’il fallait surveiller de près. Ceci dit c’est cette situation qui m’avait sauvée. Mais en attendant les détraqueurs avait pu me vider sans résistance. Azkaban. J’aurais tellement préféré être Nurmengard. Loin des miens mais plus forte. La bravoure peut réellement être retirée de notre essence. Cette prison en était la preuve.

Les mots de Tiphaine me firent quitter mes sombres idées. Noam, je l’avais presque oublié. Je ne pus retenir un léger sourire. Je n’avais pas pu m’entendre avec lui. J’avais fait l’effort pourtant car cela faisait partie aussi de mon travail. En tant qu’adjointe il ne suffisait pas de gérer les élèves il fallait également s’inquiéter des relations entre les professeurs ainsi que de leur travaille. Noam travaillait bien et il était compétent. Or c’était un homme incapable de travailler en équipe et qui refusait d’avoir quelqu’un hiérarchiquement au-dessus de lui. Il avait cherché dès le début à s’imposer, je lui avais mis un frein et il n’avait pas apprécié. Je suppose qu’il était bien content que je ne sois plus dans le coin pendant les derniers mois de l’année scolaire. Tout ceci pour dire que d’imaginer Tiphaine se défouler sur lui était réconfortant. Puis si cela avait pu libérer un peu de sa rage ce n’était pas plus mal. Je préférais cela à ce que ça tombe sur Donna ou sur un élève récalcitrant.

« Tu as très bien fait. Ça m’avait échappé que vous vous connaissiez. Puis nous faisons confiance à Paul donc par extension à Emily. Ceci dit, s’il n’était pas revenu en un seul morceau par sa négligence je l’aurais personnellement enterré. »

Je connaissais peu Emily mais elle avait sauvé en l’espace d’un mois deux êtres chers à Lucas alors je ne pouvais que la remercier. Quoi qu’il en soit Tiphaine savait qu’elle se jetait dans la gueule du loup et elle avait eu la présence d’esprit d’assurer la sécurité d’Eliott. Elle avait pris à cœur sa part du contrat et je ne pouvais que la remercier car de mon côté je ne l’avais pas tenue jusqu’au bout. L’arrestation avait tout cassé. J’avais prévu de retrouver Beau pour Kate et pour tenter d’amorcer une solution afin de récupérer nos élèves envoyés en Bulgarie. Mais j’avais été sur plusieurs plans à la fois. Je n’avais pas été assez concentrée. J’avais voulu trop en faire et j’avais échoué.

« En parlant d’Eliott il te cherche à chaque fois que quelqu’un vient à l’appartement. On dirait que tu lui as laissé une bonne impression. Je pense qu’il serait ravi de te voir s’il venait à Poudlard. »

Mon enfant à Poudlard dès la fin du mois c’était mon objectif.

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Septembre 2133

Sydney : (...)

Tiphaine ne put s'empêcher de lâcher un petit rire. Sourire. Rigoler. Penser à autre chose qu'à la noirceur. Voir un peu de lumière. C'était appréciable. Et ça faisait du bien. Sydney était loin d'être sa meilleure amie. En fait on ne pouvait pas réellement dire qu'elles étaient amies, mais cette conversation avait quelque chose de réconfortant. Elle se faisait dans un lieu qu'elles appréciaient toutes les deux. Le lieu de leur première rencontre d'ailleurs. Une rencontre peu amusante. Mais aujourd'hui elles pourraient en rire. Parce qu'aujourd'hui elles pouvaient rire de tout. Après tout, n'étaient-elles pas sorties de deux endroits affreux ?

Sydney : (...)

Un sourire. Depuis la blague et face à cette remarque, ce sourire n'était pas parti. Pour une fois depuis qu'elle était sortie de cet horrible endroit, depuis qu'elle était revenue en Europe, Victoria affichait un sourire. Cliff avait tenté de la faire rire. Mais il avait échoué. Parce qu'en dehors de Poudlard, les pensées de la Retrac étaient tournées vers Derek et sur ce qu'il avait fait. Tué Beau. La balancer. La trahir. Mais au final elle ne lui en voulait pas pour cette trahison. Il voulait juste sauver sa soeur et le reste du monde. Et en l'offrant à Philipp il l'avait fait. Mais il avait tué un innocent. Et ça elle ne lui pardonnerait pas.
Alors là, parler d'Eliott, de ce petit ange qu'elle avait vu grandir, ça lui faisait du bien. Elle avait l'impression d'exister de nouveau. De retrouver un semblant de vie normale.

(Anglais) Je serais ravie moi aussi de le voir à Poudlard. Mais pas trop ou Cliff pourrait me faire une crise de jalousie. J'ai réussi à le convaincre de reprendre ses études magiques à une seule condition. Je suppose que tu as du aussi voir que nous avions deux nouvelles Bibliothécaires.

Illiana Narcissa Astoria Haru. La pire élève de Serpentard que Poudlard avait vu depuis un moment. Glandeuse. Irrespectueuse. Une vraie peste qui parlait à tout le monde comme ci elle s'adressait à des sous-merde. Aujourd'hui elle avait changé mais elle avait sûrement dû laisser de sales impressions aux professeurs qu'elle avait eu lorsqu'elle étudiait ici.

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Ce n’était plus surprenant depuis longtemps de pouvoir discuter tranquillement avec Tiphaine. Nous avions mis quatre ans avant d’être en mesure de se tutoyer. Ce fameux jour nous n’avions pas forcément été tendre l’une envers l’autre mais nous étions tout de même arrivées à un accord. C’était bien la preuve que l’honnêteté pouvait donner des meilleurs résultats que la complaisance. C’est sans doute cette conversation qui m’avait conduite quelques années plus tard à lui confier Eliott et qui l’avait poussée à me céder le poste d’adjointe le temps d’une année. Ceci dit les quatre premières années n’avaient pas été qu’une guerre ouverte. À vrai dire depuis l’épisode des toilettes de Mimi nous n’avions pas fait que nous affronter. Bien entendu ce type de scène avait dû se reproduire quelques fois mais la plupart du temps nous nous ignorions complètement. De mon côté je continuais d’agir comme je le souhaitais mais bien plus discrètement. De son côté elle devait sans doute me maudire et chercher un prétexte pour me virer sans trouver la bonne excuse. Je devais sans doute ma présence ici aux différents adjoints.

Tout cela pour dire qu’aujourd’hui nous pouvions discuter librement mais de là à la faire rire c’était une première. Je veux dire un réel rire car depuis le temps elle avait bien dû se moquer ouvertement de moi en ma présence. C’était donc extrêmement surprenant d’entendre son rire. J’imaginais qu’Eliott l’avait entendu plusieurs fois. C’était étrange en y pensant mais surtout réconfortant. Je n’avais déjà aucun doute qu’il avait été bien traité, même très bien traité vu le souvenir qu’il gardait de la directrice. Ceci dit c’était rassurant de se dire qu’elle n’était pas que noirceur et que le petit n’avait pas eu à entendre que des rires sadiques pendant un an. Enfin j’avais depuis longtemps une image plus positive de la sorcière sinon nous ne lui aurions jamais confié cet être aussi cher. Notre première conversation dans ce lieu était donc déjà bien loin.

« Je suis contente de retrouver Cliff parmi nous. »

J’étais sincère. Le garçon Retrac ne m’avait jamais posé de problèmes. Ce qui était d’ailleurs cocasse avec nos deux garçons était que Tiphaine n’avait pas vu le sien grandir mais bien le mien. J’espérais en tout cas que Cliff n’était pas réellement jaloux de cette situation, sinon ça allait être plus compliqué pour moi de ramener ma petite famille au château. Bien sûr Tiphaine privilégierait sa personne et son fils avant moi. Dans un sens c’était logique, je ferais exactement la même chose qu’elle. Enfin j’avais tout de même une limite de mon côté, ne pas introduire de gens néfastes dans cette école.

Je ne connaissais pas la seconde bibliothécaire. Je savais juste que c’était une proche des sœurs. Je ne savais même pas si elle avait eu l’occasion de s’occuper de mon fils, si c’était le cas force est de constater qu’il s’en portait bien. Je n’allais pas la juger avant d’en savoir plus sur elle et avant de voir son travail. La première bibliothécaire c’était une autre affaire. Illiana. Je ne comptais pas les heures de cours qu’elle avait gâchées ou les griefs qu’on m’avait rapportés à son sujet. Je jugeais cette fille comme un danger public et la savoir de retour à Poudlard ne me plaisait guère. J’aurais d’ailleurs aimé que Tiphaine m’en touche un mot au lieu que je l’apprenne par moi-même. Mieux j’aurais préféré qu’elle me demande mon avis.

« Les bibliothécaires, sujet sensible non puisque tu ne m’en parles que maintenant ? Tu n’as pas peur que ta sœur reprenne l’entreprise qu’elle avait lancée lorsqu’elle était étudiante ? Je parle de celle de rendre la vie infernale aux élèves. Permet moi de craindre le pire. »

C’était un euphémisme quand je parlais de rendre la vie infernale. Son retour m'inquiétait rééllement.

toilettes de Mimi Geignarde, quatrième étage, Poudlard

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Septembre 2133

Sydney : (...)

Le serait-elle encore quand elle se retrouverait face à lui ? Peut-être. Cliff avait certes quelque peu changé avec son voyage en Amérique, mais c'était plus dans le fait qu'il avait mûri avec son âge que changé en noirceur. Bien au contraire... Son fils était son petit rayon de soleil. Un petit rayon qui complotait dans son dos, elle le voyait bien, mais qui ne lui ferait jamais de mal. Après tout, n'était-il pas celui qui été venu la sortir de ce maudit endroit ? Celui qui lui avait permis de retrouver ses forces ? Il avait été là pour elle. Alors que l'inverse aurait dû se produire. C'est une mère qui doit être présente pour son fils, pas l'inverse.

Sydney : (...)

Victoria ne put s'empêcher de faire un petit sourire. Devait-elle révéler ce qu'Illiana souhaitait rester un secret ? Au vu des rondeurs qu'elle allait bientôt avoir, ce secret n'en serait bientôt plus uns. Alors autant que la Directrice rassure son Adjointe tout de suite plutôt que la laisser entrevoir des scénarios plus horribles les uns que les autres.

(Anglais) A part faire chier Donna, je pense qu'elle n'a rien prévu d'autre. Tu sais, ma petite soeur a beaucoup changé et... disons qu'elle va bientôt rentrer dans notre cercle de maman si tu vois ce que je veux dire. Depuis cette nouvelle elle a complètement changée et... à moins que tu ne décides de t'en prendre à son bébé, je pense que tu n'as rien à craindre d'elle. Elle parle comme une mère poule maintenant. Un peu comme nous en fait.

Attrapant son menton entre son pouce et son index droit, la Retrac fit semblant de réfléchir quelques instants puis lâcha son menton. C'est vrai que depuis que les deux jeunes femmes étaient devenues "proches", elles ne parlaient pratiquement que d'Eliott. Est-ce qu'il allait bien, comment il évoluait, ... . Jamais elles ne se posaient des questions sur leur vie. Leur enfant avait une trop grande place au sein de cette dernière.

(Anglais) Et si on oubliait un peu les enfants et on revenait à nos vieux démons ?

La Directrice plongea sa main dans sa poche et en sortit un paquet de cigarette. Elle en prit une et lança le paquet à Sydney. Fumer dans l'enceinte du château, c'était interdit. Fumer à l'intérieur du Château ça l'était donc encore plus. Alors fumer au sein des toilettes, c'était passible d'exclusion. Mais la Directrice et l'Adjointe pouvait user de ce privilège ! Les étudiants n'étaient pas encore présents, les traces de leur acte malveillant aurait tôt fait de disparaître.

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Loukoum

samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Me dire que j’allais me retrouver dans le même « club » qu’Illiana ça m’en donnait. Je voulais bien croire Tiphaine quand elle disait que cela l’avait changée. J’étais moi-même différente depuis que j’étais maman. Cela n’avait pas eu de répercussion sur ma façon d’être mais plutôt sur ma façon d’agir. Il est vrai que ça ne s’était pas fait ressentir puisque j’avais tout de même participé à la rébellion. Or je savais bien que ma famille m’avait permis d’agir différemment. Sans elle j’aurais foncé plus fort dans le tas. Avec elle j’avais dû me montrer plus diplomate, plus discrète. Je ne pouvais pas me permettre de les mettre eux aussi en danger. C’est cela aussi qui m’avait sauvé. Enfin il s’agissait tout de même d’Illiana et je préférais rester sur mes gardes. Puis cette histoire avec Donna risquait de faire des étincelles. J’avais appris pour la mort de Sam Carmichael. Je savais qui était la responsable et je redoutais que leur guerre se poursuive. Je ne saisissais toujours pas cet acte, mais je craignais de ne pas avoir toutes les cartes en mains pour réellement comprendre ce qui se passait entre elles.

Tiphaine changea vite de sujet. Elle devait anticiper une de mes réflexions sur la situation. C’était bien joué mais malheureusement j’étais tenace. Puis comment oublier les enfants. Depuis la naissance d’Eliott mon monde tournait majoritairement autour de lui. J’étais en permanente inquiète de savoir comment il se portait. Cela ne faisait que quelques heures que j’avais quitté notre foyer et il me manquait déjà. Il fallait absolument que je trouve la solution pour les faire venir au château.

« Je croyais que c’était interdit dans l’enceinte. La dernière fois tu as voulu me virer pour cela. »

Je souriais tout en saisissant au vol et sans difficulté le paquet. Réflexe de Poursuiveuse. Le coup était bien trop évident pour mon niveau. J’en pris une que je mis immédiatement entre mes lèvres avant de lui rendre son paquet par le même moyen. Puis je sortis de la poche de mon pantalon de soie ma baguette. Cela me faisait penser que j’avais gardé mes vêtements passe-partout de Londres. Enfin il n’y avait que la directrice pour se rendre compte que je ne portais pas mes robes de sorcières habituelles. J’allumai ensuite d’un simple coup la cigarette avant de remettre la baguette dans ma poche. Cela faisait bien cinq ans que j’avais arrêté cette mauvaise habitude commencée lors de mes voyages dans le monde durant lesquels il m’arrivait de fréquenter des groupes de jeunes moldus. Enfin une exception n’allait pas changer grand-chose.

« Excuse-moi de revenir là-dessus, mais j’ai appris pour Sam. Je crains un règlement de comptes entre Donna et Illiana. Ce n’est pas acceptable, pas ici. J’imagine déjà le travail que ça va être de les surveiller. Puis je suis mal à l’aise vis-à-vis de Donna pour cette décision. Elle a le droit de souffler un peu. Je trouve qu’elle a payé plus cher que nous ces derniers mois. »

En effet elle avait payé plus cher que nous. Je préférais mille fois ma condition que celle de la Sheridan. J’avais certes été enfermée beaucoup plus longtemps qu’elle, mais je n’avais pas eu à faire face aux mêmes pertes. Je me demandais d’ailleurs dans quel état elle allait revenir. Puis il me semblait que ses enfants faisaient leur première année. Décidément cette rentrée risquait d’être fatigante, autant physiquement que psychologiquement. Je n’étais pas bien sûre d’avoir réellement les épaules pour ce poste. D’autres l’auraient sans doute plus mérité. Je soufflais la fumée stressée par cette idée.

toilettes de Mimi Geignarde, quatrième étage, Poudlard

Pando

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Sydney Alexander Deauclair ☽ love is not supposed to be cute, love is supposed to be raw and destructive.

Là où tout a commencé

Septembre 2133

Sydney : (...)

Tiphaine fit un sourire. Sydney avait raison. Leur première rencontre au sein du château s'était déroulée au sein de ces toilettes. A l'époque, Victoria n'était que l'adjointe. Et il avait fallut qu'elle se fasse respecter. Notamment devant cette tête brûlée qui était maintenant son adjointe à elle.
La menace. C'était encore par ça que la Retrac était passée pour arriver à ses fins et se faire craindre. Elle ne savait faire que ça : menacer. Mais ça fonctionnait plutôt bien. Pour prendre : Sydney n'avait plus été un problème par la suite. Pas comme Donna.

(Anglais) Il fallait que je me fasse respecter, surtout qu'on avait le même âge et qu'on débutait toutes les deux. Mais... disons qu'aujourd'hui est un jour spécial. Nous voici de retour chez nous, les choses ont changées... nous méritons bien ce petit réconfort avant d'attaquer cette nouvelle année.

La Alexander lui renvoie le paquet de la même manière. Mais... la Retrac n'était pas très douée pour rattraper. Elle s'était certes mariée avec un Professeur de Vol, mais elle n'avait jamais été très douée pour cette matière. Les balais, elle n'aimait pas ça... Elle ne faisait pas confiance à ce morceau de bois. Elle faisait confiance par contre en son déplacement de fumée noire. Il faut dire qu'elle ne faisait pas confiance à grand monde, à part à elle-même.
Alors le paquet s'éloigna de sa main et s'écrasa sur le sol. Après tout, on ne peut pas exceller dans tous les domaines... Tendant sa main vers le paquet et sans murmurer un seul mot, ce dernier quitta le sol et rejoint sa main. Accio. Le seul sort qu'elle savait lancer sans sa baguette magique. Très utile pour récupérer cette dernière d'ailleurs, ce qui lui avais sauvé la vie à deux reprises. Elle avait mis du temps avant de le maîtriser... Mais maintenant elle l'avait acquis et ses mains n'en souffraient plus.

Sortant un briquet de sa poche, la sirène alluma sa propre cigarette et en tira quelques bouffées. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu ce petit plaisir... Deux mois. Depuis qu'elle s'était fait attraper. Enfin, depuis qu'elle s'était rendue.

Sydney : (...)

Sam... Tiphaine avait pourtant mis Donna en garde contre le sort que son entourage finirait pas subir si jamais elle sortait du rang. Mais elle ne l'avait pas écouté. Alors la Retrac avait mit ses ordres à exécution. Et puisqu'elle n'avait pas pu rentrer elle même, elle avait demandé à d'autres. Et Illiana avait répondue présente. Parce que c'était dans les gênes de la Malfoy de faire souffrir les Sheridan. Il faut dire... le courant n'était jamais passée entre elles. Alors Victoria n'avait pas refusé ce plaisir à sa soeur. Bien au contraire. Et elle ne redoutait pas un face à face entre les deux femmes.

(Anglais) Donna n'avait qu'à réfléchir à ses actes. Elle a toujours foncé tête baissée dans les ennuis, et elle a provoqué la chute de beaucoup de personnes. C'est elle qui a souhaité revenir cette année, pour surveiller ses enfants. Mais ça me permettra aussi de garder un oeil sur elle. J'ai comme l'impression que celle qui nous causera le plus de soucis ça ne sera pas Illiana mais bien Donna. Mon ancienne adjointe fera tout pour chasser les Pozhiratelis, et si je dois programme l'assassinat d'autres membres de sa famille pour lui faire comprendre qu'elle doit s'arrêter, je le ferais. Qu'il y est des Pozhiratelis ou non à l'intérieur de Poudlard ça ne changera rien à ce qu'il se passe au dehors. Alors autant qu'on s'y habitue. Je bataillerais ferme pour que l'Anglais reste notre langue principale au sein de l'école, mais je refuse de me battre contre les Pozhiratelis. Nous avons déjà trop perdus par le passé.

Tiphaine poussa un soupir et s'approcha de la fenêtre, continuant de fumer. L'année précédente elle s'était exilée. Mais... si elle s'était rendue, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé. Elle s'en voulait d'être partie. Mais à l'époque c'était ce qui avait semblé être la meilleure solution, pour qu'elle puisse sauver l'Europe. L'échec avait été cuisant. Et la trahison de Derek lui avait brisé le coeur. En deux mois elle avait tout perdu... Sa réputation, son amour, ses fidèles... et elle avait presque faillait perdre son école.
Si aujourd'hui elle se rangeait du côté de son frère, c'était pour sauver ce qu'il restait.

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Loukoum

samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

J’écoutais l’explication de Tiphaine et je comprenais. Bien sûr je n’avais pas employé la même méthode pour me faire respecter. Ceci dit lorsque j’avais repris le poste de directrice adjointe l’année passée, cela faisait quelque temps que je travaillais ici. Les professeurs et les élèves me connaissaient. Je n’avais pas besoin de devenir quelqu’un d’autres pour me faire entendre. Puis la menace n’avait jamais eu sa place dans ma palette de réaction. Tiphaine avait joué à la femme aux gros sabots dès son entrée en fonction. C’était sa manière de gérer la situation. Ceci dit cela avait été efficace avec moi. À l’époque j’étais bien trop seule pour faire face à un revoie. Vis-à-vis des responsabilités qui m’étaient données, à savoir veiller sur Hayden, ce n’était pas concevable d’être dans le viseur de ma hiérarchie.

Puis elle avait raison. C’était un jour spécial. Celui de notre retour dans ce château qui nous avait vu grandir puis murir puis devenir mère. Après les derniers mois difficiles, il n’était pas si condamnable de se détendre l’espace d’un instant. Même si ma famille me manquait j’étais heureuse de retrouver Poudlard. J’aurais même pu lâcher un petit sourire face à l’échec de Tiphaine pour rattraper le paquet. Bien sûr cette dernière avait plus d’une ressource dans son sac et était manifestement capable de lancer un Accio sans sa baguette. Et pourtant je lâchais difficilement prise. Donna. Trouverait-elle un refuge ici alors qu’Illiana allait être dans le coin.

J’écoutais Tiphaine. Nous avions de bonnes relations mais il était clair que nos camps étaient distincts. Nos moyens n’étaient pas les mêmes alors que nous pouvions trouver une finalité commune. J’espérais que ça n’ébranle pas notre coopération. Ceci dit je me sentais à l’aise de lui dire le fond de ma pensée. Elle resterait ma supérieure et une sorcière bien plus douée que moi, mais pour autant je ne me sentais pas mal à l’aise de m’élever à sa hauteur.

« Je suis du même avis que toi concernant les Pozhiratelis. C’était une erreur de sa part de ne pas avoir rendu les armes lorsqu’il en était encore temps. Elle aurait dû suivre les recommandations de Kate Blue. Mais ta solution pour la museler est une erreur selon moi. Il ne lui reste plus grand-chose à perdre, qu’est-ce qui la retiendra si à chaque fois la solution est de la déposséder d’un membre de sa famille ? Rien du tout. »

Rien du tout. C’était terrible mais c’était la réalité. Elle avait besoin de soutien. J’étais capable de la défendre devant Tiphaine mais à son retour je n’étais pas sûre d’être en mesure de lui faire face. J’avais des sentiments bien trop divergents à son égard. D’un côté c’était un mentor. Elle m’avait fait intégrer l’Ordre, elle m’avait aidé à m’adapter au professorat. C’était une femme que je respectais. Dans un autre sens elle avait agi sans réfléchir. Elle avait suivi son instinct et non sa raison et l’Ordre était devenu en partie responsable du chaos. Je lui en voulais alors que je savais qu’elle avait payé cher cette erreur.

« J’aurais dû t’écouter quand tu me disais qu’il fallait que je prenne la tête de l’Ordre aux dépens de Donna. Mais s’il te plaît écoute moi aujourd’hui. Laisse-moi la gérer si je la vois dévier. Ne mets pas tout de suite tes menaces à exécution. »

Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette tout en plantant mon regard sur Tiphaine.

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Là où tout a commencé

Septembre 2133

Sydney : (...)

La solitude. Pour un humain, la solitude est toujours quelque chose de pesant. Et elle en avait fait les frais pendant pas loin de deux mois et demi. Oh elle avait eu de charmantes visites de la part de son frère, mais pas tous les jours...
Alors pour Tiphaine, supprimer un à un les membres d'une famille pour ne laisse que son ennemi, seul et dépourvu de tous les gens qu'il aime, c'était la meilleure des souffrances. Bien mieux que de tuer la personne en question, qui continuerait de faire des conneries.
De qui tenait-elle ça ? Surement de son père. N'avait-il pas commis des actes affreux sur Kara et Draka rien que pour faire rentrer ses enfants dans le rang ? Pour les monter l'un contre l'autre ? Pour qu'ils... lui ressemblent. Au final Malo avait gagné, ils étaient tombés tous les deux dans le panneau. Mais aujourd'hui il était mort et pourtant la Retrac continuait de fonctionner de la même façon. Parce que c'était ce qu'elle était devenue. Et elle ne le regrettait pas au final.

Kate Blue. Elle avait souffert elle aussi dans tous ça. Et Victoria se ferait un plaisir d'aller discuter avec elle. Pour entretenir leur relation - même si elle n'était pas au beau fixe - mais aussi pour s'excuser de la mort de Beau. Pendant longtemps elle avait accusé Sydney, mais au final elle n'y était pour rien. Qui aurait pu prévoir ce qui allait se passer dans le Poudlard Express ? Pire, qui aurait pu prédire que Derek Stark allait tuer un pion plus que négligeable ? Ce crétin...

Qu'est-ce qu'il resterait pour retenir Donna ? Rien ? Là dessus la Directrice n'était pas certaine. Et puis est-ce qu'elle laisserait vraiment mourir ses enfants ? Se serait cruel... Mais peut-être que par sa stupidité la Professeur de Défense était cruelle. Pour avoir fait chuter avec elle des innocents, donc les Stein, elle ne pouvait qu'être une écervelée cruelle.

Sydney : (...)

La laisser gérer ? Peut-être que si Sydney arrivait à le faire, elle n'aurait pas besoin d'établir des nouveaux plans pour exterminer un autre Sheridan. Mais elle n'aimait pas laisser les autres gérer. Et pourtant, peut-être que ça éviterait à un enfant de mourir inutilement si cette affaire arrivait dans les mains de Sydney, plutôt que de la garder entre ses mains.

(Anglais) Je t'accorderai un essai et un seul. Si tu échoues, alors tu ne pourras plus rien faire pour elle.

Voilà qui était dit. Prenant une nouvelle bouffée de sa cigarette, elle avait tourné son regard vers son adjointe quelques secondes pour lui répondre puis le reposa sur le parc qui s'étendait. La vue était décidément magnifique de cet endroit. Enfin, du haut de la tour de l'horloge c'était encore mieux. Mais le mieux était encore sur les toits. Enfin tout ne monde ne monte pas sur les toits de Poudlard.

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Un essai. Beaucoup trouveraient que ce n’était pas suffisant, de mon côté de m’en contentait. Tiphaine ne m’aurait certainement pas confié la charge de surveiller Donna si je ne lui avais pas demandé. C’était en quelque sorte une fleur qu’elle me faisait là. Je me demandais s’il y avait une contrepartie à cela. Avec la directrice il fallait s’y attendre. Enfin je me doutais qu’elle ne me demanderait pas d’agir frontalement contre les Pozhiratelis et cela me suffisait. Avec un peu de chance elle se contenterait seulement de me demander de fermer les yeux sur ses actes. C’était dans mes cordes et ça ne mettait pas en danger ma famille. Ceci dit un essai me laissait peu de marge de manœuvre, j’allais être obligée de discuter rapidement avec la Sheridan alors que je ne comptais pas en faire une priorité.

« Merci. »

J’aurais pu lui rajouter « de me faire confiance » mais je n’avais pas envie de tendre le bâton pour me faire battre. Je n’étais pas certaine qu’elle jugeait qu’elle pouvait avoir entièrement confiance en moi. De premier abord nous n’avions pas la même conception du monde. Puis j’avais refusé de l’écouter quand elle me disait de prendre la tête de l’Ordre. Puis il y avait eu le fiasco de l’année scolaire précédente. Être arrêtée au beau milieu de l’année alors qu’elle m’avait confié la gestion de son école c’était pour le moins regrettable. Ma mission avait été un échec cuisant. Si l’on pensait ensuite aux élèves enlevés, c’était à se demander pourquoi elle ne m’avait pas encore étripée. Ceci dit si elle m’avait de nouveau confiée la charge de directrice adjointe c’est qu’elle n’avait pas trouvé mieux, mais aussi parce que je n’étais pas le pire choix. Après tout je ne l’avais jamais lancée sur des fausses pistes afin que ses fidèles agissent plus vite que mes camarades de l’Ordre.

« Comment se passe ton retour à Poudlard ? »

Question plus qu’ouverte quand on y réfléchissait bien. Il fallait tout de même pointer du doigt le fait qu’elle avait passé une année loin de son école. Elle avait quitté son Ecosse pour un autre pays dans un autre hémisphère, bien loin de ce château auquel elle tenait. Puis son retour n’avait pas été fait tout en douceur. Elle avait été cueillie dès son arrivée pour être à son tour enfermée. Elle n’en avait pas encore fait état, mais j’étais bien curieuse de connaitre son ressenti sur ce point. Oui cette question offrait de grandes possibilités, encore fallait-il qu’elle décide d’en parler.

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Là où tout a commencé

Septembre 2133

Sydney : (...)

Devait-elle vraiment dire Merci ? Tiphaine ne savait pas. Elle se contenta d'hocher la tête de haut en bas, le regard toujours rivé sur l'étendue verte. Ce parc, ces odeurs, ce soleil, ce lac, cette cigarette, Poudlard, ... tout ça lui avait tellement manqué l'année précédente ! Et encore plus lors de ce mois et demi à se dessécher lentement. C'était... agréable de se retrouver là. Même si en réalité elle aurait préféré y être seule. M'enfin, la compagnie de Sydney n'était pas désagréable bien au contraire. Sinon, si elle ne l'appréciait pas, elle ne serait pas partie l'année précédente avec son enfant dans les bras.

Sydney : (...)

(Anglais) Je suis heureuse de retrouver ces vieilles pierres. Mon école m'avait manquée. Et je compte bien batailler ferme pour que l'Anglais reste notre langue principale au sein de cet établissement ! Franchement, le Bulgare c'est affreux. Et puis... je suis sûre que Philipp ne m'en voudra pas tant que ça de laisser les étudiants parler Anglais. Ce n'est pas parce que Jack est concierge à Durmstrang et que les Mangemorts ont disparus que mon nom ne fait plus froid dans le dos.

Victoria fit un petit sourire. Elle s'était fait craindre pendant tellement d'années que même sa chute ne lui avait pas fait perdre l'emprise qu'elle avait. Que ce soit dans ce château ou même en dehors. Peut-être dû à son charisme naturel. Ou au fait qu'elle soit immortelle et n'hésitera pas à dévorer toute personne ne suivant pas ses décisions.
Il fallait dire que maintenant son côté sirène n'était plus un secret. A 30 ans, elle avait toujours ce corps de gamine. Et vu qu'elle était Directrice de l'école Poudlard, elle était plutôt connue dans le monde magique. Et ne pas voir un visage prendre une ride, ça posa forcément question. Alors elle avait fini par avouer. De quoi en faire trembler de nouvelles personnes.
Celui qui fera chuter la Retrac n'est pas encore né ! Et elle ne chutera pas de toute façon. Elle savait y faire. Elle avait certes perdu une partie, mais la suivante se remettait doucement en place et... même si faire tomber les Pozhiratelis n'était pas dans ses plans, elle comptait bien faire changer les choses d'une certaine manière. A commencer par continuer à parler Anglais à Poudlard. Et elle le ferait lors du discours de rentrée.

(Anglais) Et toi tu t'es remise de ce qu'il s'est passé ?

Difficile de se remettre d'Azkaban. Une chance que certains détraqueurs soient du côté de la Potionniste. Ainsi certains prisonniers avaient pu éviter de se voir priver de formidables souvenirs. Dont Sydney. Enfin l'ex Karmon n'était pas certaine que les détraqueurs n'aient pas touché son adjointe, mais elle l'espérait... Vivre autant de mois dans une cellule est certainement plus destructeur que de se dessécher un long mois entre 4 murs.

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Son école. Sa priorité n’était plus de renverser les Pozhiratelis. Tout le monde s’était brulé les ailes dans cette entreprise. Certains plus que d’autres. Sa priorité était maintenant son foyer dans le sens large du terme. Le retour de Cliff à Poudlard. Celui d’Iliana également. Elle voulait garder sa famille près d’elle et Poudlard était le meilleur endroit. Elle tenait visiblement à ce que le château, qu’elle avait retrouvé avec joie, ne soit pas changé par les corbeaux. Leur présence ici n’était pas nouvelle, mais ils imposaient maintenant des changements radicaux. Enseigner en bulgare. À quoi cela pouvait-il bien rimer à part énerver ceux qui tenaient à garder un semblant de leur culture. Cela rendrait les choses plus compliquées. Je savais me débrouiller dans cette langue mais ce n’était pas le cas de l’ensemble de mes collègues, et encore moins celui de mes élèves. Donner des cours en bulgare mais qu’ils ne soient pas compris était une aberration. Il aurait été bien plus intéressant d’imposer l’apprentissage de la langue dans un cours dédié à cela plutôt que d’imposer la langue directement. Mais étais-je prête de mon côté à m’opposer à cela. N’attendait-on pas justement de moi que je me plie.

« D’après toi si nous utilisons l’anglais il n’y aura pas de répercussion ? »

Oh oui j’étais inquiète. Ceci était un petit combat, certes important, mais qui ne valait pas le coup pour être arrêtée. Je voulais continuer de défendre mes convictions, mais le fait est qu’il faudrait tout de même qu’à un moment nos étudiants sachent parler la nouvelle langue européenne s’ils voulaient rester dans la course. Surtout que les hauts postes étaient déjà réservés aux étudiants de Durmstrang qui avaient pour avantage leur sang. Nos étudiants avaient déjà moins d’opportunité, il ne valait mieux pas couper tous les ponts. Je ne savais pas ce que Paul et la directrice de Beauxbâtons avaient décidé. L’adjoint ne voudrait sans doute pas attirer trop l’attention, mais il devait aussi penser la même chose que moi.

La question de Tiphaine me sortit de mes pensées. Ce qu’il s’est passé, autrement dit mon arrestation et mon séjour à Azkaban. Je n’en parlais pas, je ne préférais même pas penser à cela la plupart du temps. La noirceur. Il n’y avait pas d’autres mots qui qualifiait ce lieu. Je n’avais jamais approuvé la présence des détraqueurs dans, en faire l’expérience ne faisait que renforcer mon opinion. Et encore je m’en étais sortie car j’avais été très peu la cible de ces êtres. Je ne doutais pas de la main de Tiphaine derrière cela. Malgré tout, je n’avais eu aucun lien avec le monde. Je ne savais absolument pas ce qui se jouait. J’avais été complétement isolée, même des lettres de ma famille. C’était sans doute le plus horrible. Attendre sans savoir. Il n’y avait rien à en retirer de ce séjour mis à part la crainte d’y retourner. C’était un sacré outil dissuasif je devais bien l’admettre. J’étais libre sur le papier mais au final pas tant que cela. Je devais surveiller le moindre de mes faits et gestes. Ils se doutaient que je n’aurais plus d’action dans la rébellion. Je me demandais d’ailleurs s’ils ne compteraient pas sur moi pour vendre mes camarades si jamais la rébellion reprenait de l’activité. Nous vous avons gardé sauve vous devez prouver votre reconnaissance. Si ça se trouve j’étais seulement devenue un fusible.

« Pas vraiment, mais je pense que je suis toujours la même. Seulement je sais que je ne pourrai plus donner autant de ma personne. Je crains trop pour la sécurité de ma famille, mais aussi pour la mienne à présent. »

Cela n’avait rien à voir avec l’absence de courage. C’était surtout question que je n’avais plus vingt ans et qu’il n’était plus envisageable de foncer dans le tas sans se soucier des conséquences. Personne n’avait pu me sortir de là, même pas moi.

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Là où tout a commencé

Septembre 2133

Sydney : (...)

(Anglais) Si tu dis que je te vires si tu parles Bulgare, je pense que ça devrait passer. On viendra s'ne prendre à moi et moi ça me fera un quatre heure.

Tiphaine se tourna vers Sydney et fit un petit sourire amusé. Oui, il fallait bien détendre un peu l'atmosphère avec des choses un peu plus drôle. Reparler du passé, de ce qu'il leur était arrivé, c'était bien mais l'humour avait aussi ça place. Ça aide à faire digérer plus facilement toutes ces mauvaises choses qu'on subit.

(Anglais) De toute façon je pense qu'il va falloir que j'engage un professeur de Bulgare pour nos étudiants. Je crains que beaucoup ne sachent pas le parler.

Sydney : (...)

Sydney avait raison... Faire un faut pas et c'était l'entourage qui allait subir les foudres des Pozhiratelis. En assassinant des enfants et des sorciers innocents ils avaient prouvés qu'ils n'avaient absolument pas de coeur. Pire qu'elle. Enfin pas totalement tous... Elle l'avait vu dans le regard de son frère.

(Anglais) Rassures-toi, je ne vous demanderai pas de vous battre de nouveau. Nous avons perdu trop de monde et je n'ai pas envie de revivre un tel massacre. On va donc se contenter de fermer nos bouches et d'attendre bien sagement qu'ils se rebellent les uns contre les autres. Il y aura forcément un jour ou l'autre où l'un d'eux décidera de les détruire de l'intérieur. Ils cherchent à recruter tellement de monde qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils recrutent des gens qui les détestent.

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samedi 5 septembre 2133

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Je souris malgré moi à la réponse de Tiphaine. Tout devait être prétexte au casse-croûte. Enfin la directrice ne semblait pas prendre la chose aussi sérieusement que je l’espérais. Puis je parlais des répercussions qui pouvaient me toucher, mais je pensais aussi à celles sur nos élèves. Je n’étais pas certaine que l’excuse qu’elle me proposait de donner était convaincante. Enfin je n’étais pas certaine d’avoir beaucoup le choix. Je ne pensais pas qu’elle irait jusqu’à me virer mais elle m’imposerait très certainement d’utiliser l’anglais. Je sentais déjà les conflits arriver. Elle ferait son discours d’accueil dans notre langue, j’en étais persuadée, et cela n’allait pas être au goût de nos collègues Pozhiratelis.

Sa deuxième réflexion était nettement plus ancrée dans la réalité. Je hochais la tête complètement d’accord avec ce qu’elle venait de dire. Il était certain qu’un professeur de bulgare n’allait pas être de trop. Il fallait espérer qu’en attendant nos amis de l’est acceptent de faire quelques efforts pour s’adapter à nos étudiants. Rien n’était moins sûr. Travailler avec ces personnes m’agaçait déjà. J’étais persuadée qu’ils n’accorderaient que peu d’importance à la hiérarchie au sein de notre école. Décidément cette rentrée s’annonçait compliquée.

« J’espère que tu as raison. Avec le dôme qui nous isole je ne vois pas d’autres solutions de toute manière. Tant que nous les écoutons et que nous nous contentons d’agir dans l’ombre nous ne craignons rien et nous ne mettons pas en danger les autres. »

Les affrontements directs n’étaient certainement plus d’actualité. Ils avaient fait bien trop de dégâts de toute manière. Après tout, la folie aurait pu se terminer avant les pires massacres si les Pozhiratelis ne s’étaient pas senties encore et toujours remis en question. Il fallait savoir renoncer au bon moment. La Rébellion n’avait pas eu cette sagesse malheureusement. Mais renoncer ne voulait pas dire abandonner à leur triste sort les personnes touchées. L’orphelinat avait sa place et coopérer avec était du bon sens. C’était ce que j’entendais pas agir dans l’ombre. Il ne s’agissait pas de lever une armée mais bien de protéger des innocents qui avaient déjà beaucoup trop subi.

« L’année sera riche, j’espère que nous réussirons à rester en accord. Il y aura bien trop d’humeurs divergentes au château pour que nous perdions notre temps à nous crêper le chignon. »

Direction positive. Je ne doutais pas que cela soit impossible.

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Pando

h.rp:

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HRP:

Là où tout a commencé

Septembre 2133

Sydney : (...)

Agir dans l'ombre ? Ce n'était plus totalement au goût de Tiphaine. Enfin, tout dépendait de quelle ombre elle parlait. Si c'était une ombre pour faire tomber les Pozhiratelis, elle ferait tout pour mettre ces actes en lumière. Si c'était une ombre pour protéger des enfants qui viennent de naître de parents moldus et ont le malheur de posséder un peu de magie, alors elle gardera l'ombre pour les aider à vivre. Elle travaillait depuis peu avec un Orphelinat, chargé justement de récupérer ces enfants. Et elle les insérait sans soucis dans le registre de son école pour qu'ils puissent un jour étudier la magie. Sous un faux nom, une fausse identité, mais qu'importe. Ces enfants avaient le droit de vivre, ils n'avaient rien demander. C'était la seule ombre au tableau qu'elle acceptait de voir.

Sydney : (...)

(Anglais) Nous verrons ce que ça va donner. Dans tous les cas, si personne n'arrive à se mettre d'accord sur la bonne manière de fonctionner, les membres du personnel de ce château comprendront vite qui est le chef ici, corbeau ou pas.

Sur ces mots, Victoria écrasa la cigarette sur le rebord du mur. Quiconque oserait contester son ordre risquerait de le regretter. Et si les membres du personnel n'étaient pas capable de s'apprécier, alors elle prendrait un malin plaisir à s'enfermer dans la salle des professeurs avec tous les membres du personnel de ce Château pour leur faire comprendre que pour ou contre les Pozhiratelis, il faudra suivre certaines règles.

(Anglais) Bon, il est temps de continuer la paperasse. N'oublies pas, à la rentrée cigarette interdite.

La Retrac fit un petit sourire à son adjointe et quitta les toilettes.
Cette discussion avait été intéressante. Au moins sur le plan "Donna". Mais une chose était sûre : Tiphaine allait montrer à tous que même après ce qu'elle avait fait et l'issu du combat final, elle n'était pas une faible et son autorité au sein de l'école dépassait toujours celle des Pozhiratelis.
Hors de questions que la peur s'installe dans les murs de ce château. Elle voulait voir ses étudiants sourire, prendre plaisir à étudier et s'amuser.

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samedi 5 septembre 2133

là où tout à commencé

Tiphaine voyait dans mes paroles un nous plus global. Dans un sens c’était rassurant. J’avais des raisons de penser qu’elle me faisait confiance quant au fait que je resterais d’accord avec elle. De toute manière si mon avis divergeait du sien elle serait la première à le savoir. Je n’avais aucune crainte à lui parler librement. Le cap était dépassé depuis un moment. Après tout je lui avais confié mon fils, une part importante de ma vie. Quoi qu’il en soit j’étais d’accord avec elle. Au final elle était la directrice et les professeurs n’avaient pas d’autre choix que d’accepter ses règles. Les Pozhiratelis avaient beau diriger l’Europe, les écoles restaient des zones blanches où la hiérarchie pouvait s’inverser. Il n’y avait qu’à voir Beauxbâtons. Un né moldu comme deuxième tête. Certes Paul était à présent officiellement de sang-mêlé, mais j’appréciais penser à ce revers du destin. Oui Tiphaine aurait le dernier mot. Je n’avais qu’à espérer qu’elle n’en arrive pas à des extrêmes pour établir définitivement ce fait. Enfin c’était aussi mon rôle de veiller à ce que les choses ne tournent pas mal.

Tiphaine écrasa sa cigarette et se leva. Notre discussion se terminait là. J’étais contente d’avoir pu la voir en tête à tête avant le début des hostilités. Après des longs mois sans se croiser nous avions pu aplanir les différents points pour repartir sur de bonnes bases. Le plus inquiétant pour moi restait Donna. Enfin je ne pouvais encore rien prévoir. Je souris aux paroles de Tiphaine. Cigarette interdite. Peu m’importait qu’elle le pense ou non, je ne fumais plus à présent.

« Sauf si tu m’en offres une je suppose. Enfin, bon courage. »

Sur ses mots elle quitta les toilettes de Mimi. Cette dernière n’était d’ailleurs toujours pas revenue. Dommage, cela faisait un moment que je ne l’avais pas croisé. Je restais encore quelques instants pour finir ma cigarette. Dans deux jours Poudlard accueillerait de nouveau ses étudiants. L’idée de la rentrée était à la fois existante et effrayante. J’adorais mon métier mais nous aurions à gérer les dégâts causés durant les derniers mois. Puis en réfléchissant bien, je n’avais pas enseigné depuis un moment. Je croisais donc les doigts pour que tout se passe bien.

toilettes de Mimi Geignarde, quatrième étage, Poudlard

Pando

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Sydney Alexander Deauclair ☽ love is not supposed to be cute, love is supposed to be raw and destructive.

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