Hawke Jasper Carrow - Le jumeau diabolique 

Felix. C’est un joli prénom. Un prénom qui évoque la tendresse, la sensibilité et bien d’autres choses. Tout l’inverse de son double maléfique : Hawke. Un nom amusant, pour un petit gars amusant. Un nom magique et elfique. Mais qui semble cacher des choses sombres…
Vous vous demandez comment ce prénom est arrivé sur la tête du bébé Carrow ? Et bien Altaïr – vous comprenez déjà pourquoi il a un prénom peu commun ? – aimait une série de romans moldus : « Les Chevaliers d’Emeraude ». Dedans, le magicien s’appelait Hawke. Et c’est ainsi qu’il a appelait son second fils. Oui, maman a choisit le prénom du premier arrivé, et papa le second. Mais sa mère lui a quand même choisit un second prénom... Jasper. C'est moche n'est-ce pas ? Pas assez original pour un gars comme lui. Alors Hawke ne l'utilise jamais et d'ailleurs personne ne le connait. A part les quelques personnes qui ont eu accès à sa carte d'identité.
C’est comme ça que « Hawke le magicien » est né dans la famille Carrow. Une famille de sang pur. Pas conservateur, ça il faut le dire. L’arrivée des Pozhiratelis a changé le quotidien de la famille. Ou pas d’ailleurs. Les parents travaillaient tout le temps. Ils n’ont donc fait qu’appliquer les nouvelles règles et se fichent un peu de l’impact que ça a sur leurs enfants. Enfin, peut-être pas totalement mais disons qu’ils n’en ont jamais parlé. Ils semblent cautionner la domination des sangs purs et donc les mariages arrangés mais sont un peu plus retissant vis-à-vis de l’obligation de rejoindre les Pozhiratelis. Parce que oui, leurs deux garçons vont devoir rejoindre les corbeaux, qu’ils le souhaitent ou non. Et les parents ne peuvent rien y faire. Toujours est-il qu’ils n’en ont jamais parlé à leur progéniture donc, pour Hawke, ses parents se fichent pas mal de lui.

Mais si nous en revenions à Hawke et son enfance ?
Hawke a donc un frère jumeau, Felix. Ensemble ils ont été élevés par « nounou ». Ne demandez pas son prénom à Hawke, il ne s’en souvient plus. Il l’a toujours appelé Nounou sans se soucier que cette femme pouvait avoir un réel prénom. D’ailleurs, même à son enterrement il a fait un discours poignant en l’appelant nounou.
Les frères Carrow ont donc été élevés par une personne qui n’était ni leur mère ni leur père. Et élever deux enfants, c’est compliqué pour une seule personne. Surtout avec Hawke ! Il fallait le surveiller constamment. Il mettait tout à la bouche : les chaussures, les tapis, les fleurs… Bref, tout ce qui traînait à terre finissait dans sa bouche. Il faut dire, Hawke aimait manger. Même les choses qui ne se mangeaient pas. Il a d’ailleurs compris que les cailloux n’étaient pas bons pour la santé le jour où il s’est retrouvé à l’hôpital. Il avait alors un an et ne marchait pas encore – sa Nounou l’appelait « Hawke l’aspirateur ». Bon, rassurez-vous, en grandissant il a comprit qu’un tapis regorgeait de microbes et n’était pas bon pour la santé. Mais remerciez son estomac : grâce à lui, il n’est jamais malade ! Il a fait ses défenses immunitaires en mangeant tout et n’importe quoi.

Quand il fut en âge de marcher et de courir partout, ça allait encore. C’est vers 5 ans que « la bête » sortit enfin de sa tanière. « Hawke le clown » fit son apparition. Vous voulez rire ? Il suffit de demander. Il était d’ailleurs très doué pour faire rire, et très doué en magie ! Son tour préféré ? Entrer par une porte et sortir l’instant d’après par l’autre porte. Comment fait-il ? Simple. Il donne un ordre à son charmant frère qui, vu qu’il ne peut jamais rien lui refuser – je vous rassure Felix sait dire non – accepte de jouer ce tour avec lui. Vous savez : Hawke passe à droite et Felix sort en même temps par la porte de gauche. Et leur public adorait ce tour de magie ! Faut dire, la Nounou elle était un sacré bon public… Ce tour fonctionne quand les personnes ignorent que Hawke a un jumeau, mais bon, allez expliquer ça à un gamin de 5 ans. Tant que son tour fait rire Nounou, ça le fait rire aussi et le pousse à faire encore plus de conneries.
Lorsqu’il avait 6 ans, Hawke se retrouva de nouveau à l’hôpital. Une nuit, il avait eu un petit creux. Il était donc descendu dans la cuisine, avait grimpé sur une chaise puis sur le meuble et avait ouvert le placard à bonbons. Sauf que la porte était légèrement capricieuse et il fallait être fort pour pouvoir l’ouvrir… Et donc en tentant d’ouvrir cette fameuse porte, il perdit l’équilibre. Son pied se tordit dans le vide et il s’explosa les côtes du côté gauche sur la chaise. En tombant, il emporta avec lui un pot contenant des ustensiles de cuisine et… se planta la fourche sur le côté droit. Imaginez un peu le cri d’horreur d’Adèle en découvrant le massacre et le pauvre Hawke en pleure qui n’avait pas eu ses bonbons… Surtout que la sanction fut terrible pour l’enfant : ses parents demandèrent à la nounou de ne pas aller le voir à l’hôpital, de le laisser cogiter sur ce qu’il avait fait tout seul… Bon en vrai, il s’en fichait de ne pas avoir la visite de nounou et de Felix. Parce que les infirmières le trouvaient trop adorables et lui donnaient toujours pleins de gâteaux !
Depuis cet incident, Hawke garde trois petits points sur le côté de son torse, à la hauteur de son téton. Un super moyen pour se différencier de son frangin : enfin ils avaient quelque chose de différent ! Quand on lui demande s’il a encore changé de place avec son frère, Hawke soulève toujours son T-shirt et pointe les trois cicatrices en disant « Et non, c’est bien moi » avec un petit air charmeur. Rassurez-vous, aujourd’hui il ne soulève plus son T-shirt si on l’appelle Felix.

Les années ont donc continuées. Felix a découvert ses pouvoirs et Hawke avait beau essayer, ça ne fonctionnait pas. Il avait sauté de la fenêtre, espérant léviter… et s’était écrasé dans le buisson. Un bras cassé, le nez explosé et trois jours au lit. Il avait ensuite tenté de se brûler la main. Il avait réussi à cramer les poils de son bras. Une chance que l’odeur de petit cochon grillé avait attiré Nounou, parce que sinon le pauvre enfant de 7 ans aurait totalement prit feu. Cet incident lui valu une semaine de bandage. Drôle pour lui : il était devenu une momie !
Il y eu bien d’autres incidents de ce genre, où Hawke mettait constamment sa vie en danger pour tenter de faire sortir ses pouvoirs. Ses parents l’appelaient déjà « Cracmol ». Et oui. Il paraît que les sorciers de sang pur découvrent leurs pouvoirs vite… Donc si à 8 ans passé il n’avait toujours rien déclenché, c’est qu’il était né sans pouvoirs.
Face à cette terrible révélation de ses parents, Hawke se réfugia dans la nourriture. Il prit du poids, descendait régulièrement la nuit pour fouiller les placards et se fichait des remarques de sa Nounou. Elle tentait de le réconforter, mais pour une fois ses belles paroles ne l’aidaient pas. Même Felix ne pouvait rien faire pour lui…
Un soir, Hawke observa ce fameux placard qui l’avait fait chuté il y avait pratiquement deux ans. Depuis sa chute il n’avait jamais tenté de l’ouvrir de nouveau. Mais ce soir il était décidé… Alors il grimpa sur une chaise – il était assez grand maintenant pour ne plus avoir besoin de monter en plus sur le meuble – et tira de toutes ses forces. Rien. Le placard ne bougea pas. Toujours debout sur sa chaise il se mit alors en colère. Il tapa violemment dans le bois du placard, broyant au passage les os de ses mains. Le bruit attira ses parents ainsi que son frère. Quand Altaïr lui demanda d’arrêter, Hawke lui cria dessus et se mit à pleurer. Et d’un coup les placards s’ouvrirent en même temps. Les boîtes explosèrent, rependant dans la cuisine des bonbons, des céréales, des petits pois et un tas d’autres choses. C’est ainsi que notre ventre sur patte découvrit la magie. Et la joie de nettoyer ses bêtises. Parce que oui, le seul mot qu’il eut de ses parents fut ce mot « Ranges ». Même Felix n’eut pas le droit de rester avec lui pour l’aider. C’était officiel : Hawke détestait ses parents.

Face à la découverte de ses pouvoirs, Hawke se sentait mieux. Enfin presque. Son poids le dérangeait maintenant. Alors à la rentrée, comme à toutes les rentrées, Nounou emmena les deux garçons pour leur trouver une activité les mercredis et les samedis. Et c’est là qu’Hawke se lança dans l’athlétisme. Bras, jambes, cardio, il pourrait tout travailler. Et en deux ans il se sculpta un nouveau corps et se lança dans l’heptathlon. Ils n’étaient pas beaucoup de son âge, mais assez pour former une petite équipe. Dont il prit la direction. Il la perdit bien vite, quand un changement majeur eu lieu dans sa vie et qu’il dut donc partir en internat…
Mais pas dans n’importe quel internat ! Poudlard ! L’école de magie Anglaise dont il rêvait depuis le jour de « l’explosion du bidon » (ne cherchez pas à comprendre pourquoi il a nommé le jour de la découverte de ses pouvoirs… seul Felix est au courant de ce nom d’ailleurs).
Contrairement à beaucoup d’enfants de 11 ans comme lui, il aurait la chance de faire la rentrée avec son frère. Ils furent donc conduis à la gare par Nounou – oui, les parents travaillaient, encore… - et ce fut d’ailleurs la dernière fois qu’ils la virent. La pauvre Nounou fut rattrapée par la vieillesse et mourut courant Septembre. Les jumeaux eurent le droit de quitter l’école pour se rendre à son enterrement et c’est ce jour là qu’Hawke lui fit un magnifique discourt. Suite à cette disparition, les jumeaux eurent de nouvelles nounous à chaque vacance. S’attacher était donc difficile. Alors ils s’étaient rapprochés l’un de l’autre. Devenus encore plus proche que durant leur enfance.
Bon, à Poudlard oubliez leurs bêtises. Changer de place, c’était risqué. Déjà, les profs devaient certainement tous avoir un troisième œil parce qu’ils les grillaient à chaque fois. Et le pire, c’est qu’ils enlevaient des points à Serpentard ! Hors de question de faire perdre des points à leur maison. Parce qu’Hawke souhaitait remporter la coupe des 4 maisons. Le vert, c’était beaucoup, encore plus beau s’il pouvait horner les murs de la grande salle.

Ses deux premières années au sein de l’école se passèrent donc sans problèmes. Il n’était pas pour détester les Gryffondors – comme la plupart des Serpentards le voulaient – mais c’est vrai que ces derniers étaient les premiers testeurs de ses farces. Ben oui, Hawke n’avait rien perdu de ses idées foireuses et parfois il arrivait même à décoincer Felix de ses livres pour l’emmener dans ses bêtises. Oui, Felix à Serpentard, c’était une belle blague. Il ressemblait plus à un Serdaigle avec un bouquin toujours à la main. Mais au moins Hawke était content de l’avoir comme camarade de chambre. Et puis, c’était lui l’érudit de la famille non ?
En troisième année Hawke se décida à choisir comme options l’Arithmancie et l’Etude des Runes. En réalité, s’il n’avait rien choisit ça lui aurait convenu… mais bon, il n’avait pas le choix alors il avait fait par élimination : Divination trop pour les débiles, Etude des Moldus il les connait par cœur et Soins aux créatures magiques il déteste les animaux. Donc il avait prit les chiffres et les symboles bizarres. Mais bien sûr, sa troisième année marqua son entrée au poste d’Attrapeur dans l’équipe de Quidditch. Un poste plutôt sympa car il fallait une bonne vue est être très doué dans les figures aériennes pour réussir à décrocher ce maudit vif d’or. Et surtout, il fallait être doué en farces pour déconcentrer l’attrapeur adverse !
Lors d’un match, Hawke fut la cible des deux batteurs de Gryffondor qui s’amusaient à lui envoyer des cognards régulièrement. Faut dire, Serpentard avait gagné le précédent match contre Gryffondor et ils ne l’avaient pas trop appréciés. Esquivant un cognard dans une pirouette aérienne, Hawke n’avait pas fait attention à la rouquine en rouge. Il lui rentra totalement dedans et le duo tomba jusqu’au sol. Le garçon vit sa chute amorti par la jeune fille et s’en sortit donc avec un bleu allant du milieu de sa cuisse droite jusqu’à sa cicatrice. Alors qu’il allait s’excuser la rouquine l’insulta de tous les noms. Il en nota d’ailleurs quelques uns dans sa tête, trouvant certaines insultes assez comiques. Léonie. Elle était dans sa classe et… Finn, le grand frère. Il le connaissait, parce qu’il était préfet et forcément, face à ce grand gars, Hawke ne chercha même pas à se défendre. Il proposa même à la demoiselle, une fois qu’il eu le droit de la voir à l’Infirmerie, de porter son sac et de l’accompagner dans tout le château jusqu’à ce qu’elle soit totalement rétabli. Un serpent servant de serviteur à un gryffondor. Humiliant. Enfin pas pour lui. Au final cette Léonie, quand on apprenait à la connaître, elle était cool. Et Nicholas était drôle lui aussi. C’est ainsi qu’une histoire d’amitié commença entre eux, Felix faisant lui aussi parti de l’équation. Hors de question de mettre son frère en dehors de son groupe d’amis. Surtout qu’en fait, à par Felix, Hawke n’avait pas d’amis. On le fuyait comme la peste à cause de toutes les conneries qu’il faisait. Une chance qu’il ne fasse jamais perdre de points à sa maison ; enfin c’était arrivé deux ou trois fois. Pas plus.

Durant les vacances scolaires entre sa troisième et quatrième année, Hawke décida de se muscler encore plus. Il reprit les entrainements d’heptathlon, participa même à plusieurs compétitions qu’il remporta avec son équipe – ouais, même sans venir s’entraîner l’année, il était le capitaine de l’équipe de l’été – et se trouva mieux. Il en profita aussi pour un changement radical de look : cheveux longs. Il avait besoin de se démarquer enfin de Felix, d’évoluer différemment. Le sport était sa passion. Les études n’étaient que secondaire. Les livres, c’était vraiment pas pour lui. Ca ne l’empêchait pas d’avoir des résultats plutôt correct, voir excellents dans quelques matières, mais il était définitivement fait pour courir, bouger et gagner.
C’est durant ce même été qu’il se rendit compte qu’il avait envie que Léonie devienne plus qu’une amie. Ah, les hormones, la crise d’adolescence et tout ça. Il aurait adoré en parler à son frère mais étrangement, dès que Hawke se mettait à parler de la rouquine, Felix changeait de sujet. Si Hawke savait que son frère ressentait la même chose que lui pour Léonie ? Non. Et il ne chercha ni à le savoir ni à le remarquer. Parce qu’ils avaient beau être jumeaux, s’être fort rapprochés depuis leur première année, cette crise d’adolescence qu’ils traversaient tous les deux semblait les éloigner tout doucement. Ils n’en restaient pas moins complices sur certains points : comme faire enrager la nouvelle nourrice quand ils ne l’aimaient pas.

C’est donc peu après son entrée en quatrième année que les choses changèrent avec Léonie. Depuis leur retour en cours, Hawke sentait que quelque chose avait changé entre eux deux. Ces petits regards échangés, ces sourires et ces fous rires sans même rien dire. Rire nerveux de choses qu’on n’avoue pas.
Après un entrainement de l’équipe de Serpentard, Hawke était resté pour assister à l’entrainement de l’équipe de Gryffondor. Caché dans un coin il avait suivit l’évolution de la rouquine tout l’entrainement, se fichait royalement de la technique qu’ils mettaient en place pour le prochain match contre Poufsouffle. Et elle était douée la rouquine, il fallait l’avouer. Quand elle avait enfin posé le pied à terre, il s’était manifesté à elle. Elle l’avait donc rejoint, certainement pour venir l’insulter de toutes ces belles insultes qu’elle connaissait, et donc lui reprocher d’avoir assisté à l’entrainement de l’équipe adverse. Mais il ne lui avait pas laissé le temps d’ouvrir la bouche et lui avait offert son premier baiser. Un simple baiser, rapide, pratiquement volé. Il faut dire, Léonie lui fichait quand même la trouille. Elle n’était pas du genre à se laisser faire et c’est ce qui lui plaisait chez elle. La suite ? Rassurez-vous, Hawke ne s’est pas prit de gifle. Au contraire, ils formèrent à partir de ce jour un véritable couple.
C’est aussi à partir de ce jour que les jumeaux devinrent encore un peu plus distants. Ils se parlaient toujours, rigolaient ensemble, faisaient encore quelques blagues mais la complicité qu’ils avaient récupérés depuis leur entrée à Poudlard semblait petit à petit s’effacer. Et pourtant, Hawke arrivait à accorder autant de temps à Léonie qu’à son frangin, en plus des matchs et des entrainements de Quidditch.
En parlant de Quidditch, le premier match entre Gryffondor et Serpentard se termina par la victoire des rouges et or. Si cela provoqua un quelconque malaise entre Léonie et Hawke qui avaient tout donné sur le terrain pour leur équipe ? Non. Sur le terrain, ils étaient adversaires. En dehors, ils étaient amoureux. Deux choses totalement différentes.

En cinquième année Hawke reçu le graal : le poste de préfet. Il avait enfin tout ce qu’il désirait : des cheveux longs pour ne pas ressembler à son frère, une petite amie formidable, le poste d’attrapeur de l’équipe de Serpentard et le poste de préfet. Ses notes tournaient entre acceptable et effort exceptionnel. Parfois quelques piètre et de très rares optimals, mais vu que ses parents semblaient se ficher totalement de lui, il continuait de vivre sa vie pour le sport et pour Léonie. D’autant que sa petite amie avait elle aussi récupéré le badge de préfet. Il leur arrivait donc de se retrouver le soir, dans les couloirs déserts, pour échanger quelques baisers de bonne nuit avant de se séparer. Oui, l’avantage d’être préfet et de passer un peu plus de temps dehors ! Sans compter que dans ces rares minutes, ils n’étaient qu’à deux. Pas de Nicholas qui regarde Hawke de travers parce qu’il tient Léonie contre lui ou de Felix qui détourne le regard quand il l’embrasse tendrement.
Une année scolaire qui se passa sans encombre. Enfin presque. Dans chacune des conversations du quatuor le sujet des BUSEs arrivait toujours. Ce qui avait le don d’exaspérer Hawke, qui se fichait totalement de ce diplôme magique. Qu’il l’est ou qu’il ne l’est pas, il n’avait pas besoin de diplôme pour devenir joueur de Quidditch professionnel. D’ailleurs, le capitaine allait bientôt partir de Poudlard, Serpentard aurait donc besoin d’un nouveau capitaine et Hawke se montrait donc toujours présent et disponible pour les membres de son équipe, histoire d’être élu capitaine l’année suivante. Ce qui lui permettait aussi de suivre son frère et ses révisions.
Lorsque l’heure des BUSEs arriva, avant chaque examen Hawke s’isolait dans son coin. Il fermait les yeux, assit en tailleur, et respirait profondément. C’était dans ces moments là qu’on se rendait compte que sous son air de Serpentard trop farceur il cachait un cerveau avec un énorme potentiel qu’il n’exploitait absolument pas. Toujours est-il qu’il ne fallait pas le déranger quand il entrait dans cette sorte de méditation. Enfin, avant l’épreuve de Métamorphose il fut dérangé : la voix de Léonie lui parvint aux oreilles. Quand il ouvrit les yeux et la trouva dans la foules d’étudiants de cinquième année il se rendit compte qu’elle était en pleine crise de panique. Nicholas n’arrivait pas à la calmer alors il poussa les étudiants sur son chemin, courant jusqu’à sa rouquine, et lui attrapa le visage de ses deux mains. Plongeant son regard dans le sien il lui offrit son sourire si doux et délicat et lui murmura « Tu vas réussir mon petit renard » avant de l’embrasser tendrement. C’est la directrice qui avait mit fin à leur baiser en les séparant, en poussant un soupir. D’ailleurs, sa présence marquait le début de l’épreuve, et les cinquièmes années entrèrent donc tous dans la grande salle pour la BUSE de Métamorphose.
Les résultats ? Troll en Astronomie, Désolant en Botanique et Potions, Piètre en Défense et Arithmancie, Acceptable en Histoire et Sortilèges et enfin Optimal en Métamorphose, Vol et Etude des Runes. Ben oui, Vol il ne pouvait pas avoir moins qu’un Optimal, se serait la honte sinon. Du coup, ça donnerait pour lui très peu de cours dans ses deux dernières années : Métamorphose, Etude des Runes et Vol. Pitoyable n’est-ce pas ? Mais il s’en fichait. Au moins il aurait le temps pour d’autres choses.

Enfin, en attendant d’entrer en sixième année, beaucoup de chose allaient se dérouler en seulement deux petits mois de vacances. Déjà, il y avait eu l’arrivée d’une nouvelle nounou. Pour deux misérables jours, mais avec la montée au pouvoir des Pozhiratelis leurs parents n’avaient pas pu se libérer pour les féliciter de leurs résultats – enfin féliciter Hawke serait une blague mais bon… . D’ailleurs, Hawke trouvait ça ridicule d’avoir encore une nounou à 16 ans. Surtout qu’elle en avait 23. Elle ressemblait plus à une grande sœur à qui Hawke voulait en faire voir de toutes les couleurs plutôt qu’à une véritable nounou. Et puis pour Hawke, personne ne pourrait remplacer SA nounou. Pas même elle et son joli visage. Oui, elle était mignonne. Ne lui demandez pas son prénom, encore une fois Hawke ne s’était pas embêté à le retenir. « L’autre » ça lui allait très bien.
N’empêches qu’en deux simples petits jours et donc en l’espace d’une seule petite nuit, Hawke se rapprocha de « l’autre ». A moins que ce ne soit elle qui se soit rapprochée de lui ? Faut dire qu’elle avait ouvert la porte de sa chambre alors qu’il était en sous-vêtement entrain de faire des abdos. Elle avait automatiquement rougie et était restée fixée sur lui, dans l’encadrement de la porte. Il avait beau être fier de ses abdos et de son corps, on ne rentre pas dans sa chambre sans y être invité. Alors il s’était approché d’elle et lui avait fermé la porte au nez, puisque lorsqu’il lui avait demandé de dégager elle n’avait pas bougé le petit doigt. Au soir, elle était venu le voir pour s’excuser de l’avoir dérangé et… allait savoir ce qui s’est passé, mais dix minutes plus tard ils étaient au lit ensemble. Bon, Hawke pourrait totalement se défendre : c’est elle qui l’a embrassé. Mais disons qu’il n’a pas réfléchit ensuite et il a écouté ses pulsions plutôt que d’écouter sa raison. Si Léonie l’apprenait ? Il ne valait mieux pas qu’elle l’apprenne. Mais d’un autre côté Felix dormait dans la chambre d’à côté et on ne pouvait pas dire que ce la demoiselle avait été silencieuse. Est-ce que son jumeau serait capable de le dire à Léonie ? Qu’il le dise aux parents, encore il s’en fichait, mais il ne fallait pas que son petit renard l’apprenne. Et aller voir son frère pour lui demander de se taire, ce n’était pas forcément une chose à laquelle Hawke avait pensé. Parce qu’il avait confiance en lui. Mais peut-être qu’il n’aurait pas du avoir confiance en ce frère qui partage la moitié de sa vie.

Agmurdoad. Obligé d’aller là-bas durant les vacances scolaires, le quatuor fut bien heureux de se retrouver. Et Hawke était heureux d’avoir sa petite amie proche de lui. Deux mois supplémentaires avec elle, on ne dit pas non. Et quels mois ! Apprendre le Bulgare fut assez facile pour Hawke. Son cerveau lui permettait de retenir plutôt facilement. Lancer des sorts sur d’autres étudiants ? Là, c’était plus barbare. Mais étrangement, ça lui plaisait d’apprendre ce type de sorts. Lui qui n’aurait plus l’occasion de manier sa baguette ailleurs qu’en Métamorphose, ça lui convenait d’apprendre ce type de torture. Il se surprit même un jour à tester ce sort sur un Bulgare qui partageait sa tente.
Face à ce qu’il avait vécu avant de venir dans ce camp d’été, Hawke se montrait de plus en plus insistant auprès de Léonie. Il avait envie de vivre ça avec elle, de passer une étape dans leur relation. Certains diront que 16 ans c’est trop tôt, d’autres diront que c’est normal. Mais pour lui, il jugeait que ça faisait assez longtemps qu’il était avec elle pour oser franchir ce cap « d’adultes ». Mais à chaque fois qu’il tentait quelque chose elle le repoussait. Et il acceptait toujours sa décision. Bien que son corps la réclame au-delà de simples baisers.
Mais un jour, Léonie lui demanda de la rejoindre dans la tente qui lui servait de chambre. Les autres étudiants étaient pour la plupart parti sur la Grande Ville Marchande, profitant d’une journée de repos dans ce maudit camp pour faire leurs achats pour la rentrée. Quelques rares personnes étaient restées là mais ils étaient autour du petit lac un peu plus loin. Il faut dire que l’été on pouvait profiter des courts d’eau. Pour en revenir à notre duo, Hawke avait vu cette invitation comme un feu vert. Quelle ne fut pas sa surprise quand Léonie lui posa ces deux questions : « Est-ce que tu as vraiment fait ça ? Tu es vraiment allé voir ailleurs ? ». Il n’en avait parlé à personne, alors il savait qui lui avait dit : Felix. Son frère. Il lui faisait confiance. A croire qu’on ne peut pas faire confiance à sa propre famille, à son propre jumeau ! Toujours est-il que Hawke était resté calme et s’était aussitôt défendu : « Déjà c’est elle qui m’a sauté dessus. J’aurais dû la repousser mais mon corps n’a pas réussi. Vois le bon côté de la chose, notre première fois à deux ne sera pas foireuse. ». Bon ok, il aurait pu dire autre chose, se montrer un peu plus doux, mais c’est Hawke, on peut pas lui demander de changer… En écoutant ses paroles la rouquine s’était assise sur son lit. Et puisqu’il était venu ici dans un but précis, qu’elle le veuille ou non il comptait bien obtenir Léonie là maintenant. Lui et ses 75 kilos de muscles eurent rapidement raison de la jeune fille qui ne pu que s’allonger face à lui. Il lui arracha un baiser alors qu’elle lui demandait d’arrêter et n’eut pas le temps de lui en voler un deuxième qu’il vola à l’autre bout de la tente. Quand il se redressa, Nicholas se tenait là, baguette tendu vers lui, Léonie dans les bras. Inutile de demander à Léonie si leur relation allait durer : il savait que ça ne serait plus possible. Alors il quitta la tente rapidement, non sans avoir provoqué Nicholas en duel. Ben oui, sa virilité en avait prit un coup et se faire battre en traître, c’était pas cool.
Quand Hawke retrouva son frère, il joua la bonne carte : celle de la pitié. Il lui assura qu’il avait dit à Léonie ce qu’il s’était passé avant qu’ils viennent ici et qu’elle n’avait pas apprécié. Et bien sûr il ajouta aussi que Nicholas avait écouté la conversation et que face à ça lui avait jeté un sort pour l’éloigner de Léonie alors qu’elle allait lui pardonner. Oui, Hawke est un bon menteur, surtout quand il doit s’assurer que son frère lui suive dans ce duel. Parce qu’il était clair que si Hawke était doué pour certains sorts, en duel c’était une vraie bouse. Même un troll des montagnes serait plus efficace que lui. Et le duel se termina donc par une victoire de Nicholas. Felix ne prit même pas la défense de son frère, prétextant que c’était pas ses oignons. A partir de ce jour là la relation entre les jumeaux fut encore plus tendue. Et pourtant Hawke faisait en sorte de ne jamais laissé son frère seul, pour que Léonie ou Nicholas ne vienne lui raconter ce qu’il s’était vraiment passé.

La sixième année fut donc plutôt mouvementée. Hawke passait la plupart de son temps sur le terrain de Quidditch et le fuyait dès qu’il voyait les rouges et or arriver. Ces joueurs de Quidditch de Gryffondor étaient d’ailleurs devenus ses victimes préférées : il installait des bombabouses dans leur vestiaire et cachait plusieurs pièges sur la pelouse quand il savait que ces derniers seraient les prochains à s'entraîner. Bref, il leur pourrissait la vie tout comme Léonie lui avait pourri la sienne. Le mieux d’en tout ça, c’est que le terrain devenait alors le lieu où ils s’en prenaient l’un à l’autre. Le membre de l’équipe vainqueur se tournait d’ailleurs toujours vers l’autre d’un air de dire : « Cette fois c’est moi qui est gagné ». Et souvent le regard de Hawke disait aussi « Et je vais te récupérer ».
Mais les mois passaient et Léonie ne revenait toujours par vers Hawke. Alors quand les vacances arrivèrent, le jeune homme se demandait s’il n’était pas temps de tourner la page. Enfin ça, c’était avant : jusqu’à ce que la lettre du Secrétariat leur annonçant le nom de leur future épouse n’arrive. Il y avait très peu de chances pour que Léonie puisse apparaître sur le papier de Hawke, mais il avait un espoir. Faible, mais il était là cet espoir. Cependant, quand il ouvrit la lettre et lut ce prénom qui était tout sauf celui de Léonie c’est comme ci son cœur se faisait poignarder. Et le pire, c’est quand Felix murmura le nom de son ex-petite-amie. A ce moment là, c’est comme ci son cœur lui était totalement arraché. Pendant quelques secondes Hawke se surprit même à s’imaginer étranglant son propre frère. Au final, il le méritait non ? C’était de sa faute si tout cela s’était produit l’été dernier ! Il le tuerait et prendrait sa place pour épouser Léonie. Mais Hawke ne voulait pas tuer son frère. Alors il se dit qu’il arriverait sûrement, dans les mois à venir, à lui faire comprendre qu’il souhaitait changer de place avec lui définitivement cette fois. D’ailleurs, histoire de pouvoir de nouveau changer de place avec son jumeau, il coupa volontairement ses cheveux. Lui qui était si fier de sa chevelure… il préférait s’en séparer si ça lui permettait de retrouver Léonie.
Ah, la dernière année… elle promet bien des surprises celle là. Bon, la bonne nouvelle de l'année, c'est que Hawke est devenu Préfet en Chef. Un titre qu'il apprécie grandement, parce qu'il se retrouve au dessus de son frère et au dessus de Léonie. Mais... une grande mission attend notre Hawke: récupérer Léonie avant qu’elle ne devienne sa belle sœur. Les mois sont comptés : à la fin de l’année Felix devra se marier avec Léonie, Hawke la perdra pour toujours et en plus ils deviendront des Pozhiratelis. Il fallait faire changer tout ça et vite. Enfin, le côté Pozhiratelis, ça il le validait totalement. Au final, c’était un monstre non ? N’était-ce pas comme ça qu’on le définissait ?