[Barlie] De la morve de Troll 

Et voilà, 2134 est arrivé. Et quelle année attend notre cher Babylon... Si on pouvait la résumer en un mot, à l'heure actuelle, on dirait certainement "couches". Mais l'avenir est toujours incertain et même si parfois espérer ne mène pas où l'on veut, parfois ça a du bon. Encore faut-il espérer les bonnes choses. Mais détrompez-vous en tout cas : il n'espère pas voir la petite crevette mourir, bien au contraire. Il espère pouvoir quitter sa prison si froide qu'est Durmstrang pour retrouver le château réconfortant de Poudlard et ainsi pouovir jouir de plus de liberté. Avec elle à la tête de l'école, il savait qu'il pourrait être présent pour cette petite crevette quand elle viendrait au monde. Mais... si on arrêtait de voir le futur et on se concentrait sur le présent ? Parce qu'il est lui aussi très incertain, rempli de doutes et questions, de peur et de colère et d'encore pleins d'autre choses.

Et oui, pour notre petit rouquin, 2133 s'est très mal terminé... De base, il devait bel et bien quitter Durmstrang pour les vacances. En les commençant déjà pour un merveilleux Noël en compagnie de Tiphaine. Enfin merveilleux... sa cuisse gardait un très mauvais souvenir de ce qu'il s'était passé ce soir là. 5 petits ronds rouges avaient encore du mal à cicatriser et disons qu'il n'avait pas tenté d'aider son corps à se réparer plus rapidement.
Après ce formidable Noël et la cohabitation avec l'autre taré de blond, sa protectrice avait fait sa gentille maman en l'amenant chez lui : et quel choc quand il s'est retrouvé nez à nez avec un elfe de maison... Enfin le plus choquant ce n'était pas l'elfe - qui au moins avait permis à la maison de ne pas ressembler à un nid de poussière - parce grandes oreilles était sympa (même quand il faisait le moralisateur en lui disant "c'est pas bien tu le sais"). Non, ce qui le fit totalement perdre les pédales, ce fut cette lettre laissé tel un cadeau de Noël. Une lettre empoisonnée qui lui demandait de réaliser un test de paternité. Et devinez de qui elle venait ? La meilleure amie - *s'étouffe* - de Charlie.
Ces formidables vacances touchaient donc à leur fin et... il était donc temps pour Babylon de retourner dans un lieu qui ne lui plaisait pas du tout : Durmstrang. Mais il y retournait pour une seule et unique raison : Charlie. Arrivé en échange scolaire depuis Décembre, son meilleur ami serait encore là durant deux mois. Et il avait besoin de lui, surtout à ce moment précis..

Armé de sa valise, le Stein observa grandes oreilles qui l'emmena très rapidement, d'un claquement de doigts, au lieu de rendez-vous pour son retour à l'école. Une fois dans le bateau, notre Français se mura totalement dans le silence. Les minutes lui semblèrent longues mais il finit par arriver à destination.
A bien y regarder, quand on l'observait, on le remarquait : son teint livide, ses yeux rougis, ses cheveux en bataille... Oui, Babylon n'avait pas prit soin de lui durant sa semaine seul dans sa maison. Du moins il avait prit soin de replonger dans ses vieux démons. Et que le premier qui tente de lui faire la morale sur les trous qu'il trouve dans ses bras, qu'il se taise tout de suite avant de finir avec une aiguille plantée dans le cou. Mettez-vous deux secondes à sa place : parents en prison, abandonné dans une maison une semaine, apprendre que vous avez mis enceinte votre premier fois... ça n'a rien d'amusant. Et retoucher à la drogue était donc sa seule issue de secours pour tenter de quitter ce monde quelques temps.

Le grand voilier de Durmstrang finit alors par arriver à destination. Lorsque Babylon posa un pied sur la terre ferme il prit une grande inspiration. L'air ne lui avait pas manqué, il tentait juste de se donner du courage pour continuer à avancer au travers des pierres non chaleureuses qui composaient le bâtiment. Il suivit le troupeau d'étudiants qui échangeaient sur leur "magnifique Noël" puis bientôt le troupeau se divisa en trois. Le rouquin resta en compagnie des tuniques rouges et ils finirent par se séparer une fois qu'ils arrivèrent devant les dortoirs. Prenant une nouvelle inspiration, le Stein poussa la porte du dortoir et lâche un soupir de soulagement en voyant une ombre installée dans un des lits.
Ni une ni deux, il envoie sa valise sur son lit et court se jeter sur cette ombre qu'il connaît si bien : Charlie. Durant les quelques pas qu'il avait fait pour retrouver son meilleur ami, des larmes s'étaient mises à couler sur son visage. Et lorsque son corps s'écrasa sur l'étudiant Français, son nez s'était aussi mis à couler. Pleurant à chaudes larmes il ne disait aucun mots. Oh oui, Charlie allait devoir finir Psychologue avec lui...

Charlie : (...)

Gênant ? Babylon s'en fichait. Il avait besoin de bras rassurant pour pleurer et se remettre de toutes ces émotions qui l'avaient parcouru durant ces deux semaines de vacances. Pourtant... les bras ne lui firent pas un énorme câlin comme il en avait besoin. Au contraire, ces deux mains l'éloignèrent lentement pour que des yeux se permettent de le détailler. Oui, il faisait peur, et alors ?

Charlie : (...)

Le Stein renifla bruyamment et s'assit correctement, pour éviter que les bras de Charlie n'aient à trop le porter. En même temps tout semblait prouver qu'il ne comptait pas le garder dans ses bras pour le réconforter. Maudit meilleur ami qui n'aime que les contacts physiques avec les femmes ! En même temps ça se comprend, Babylon n'est pas non plus du genre à prendre un homme dans ses bras. Mais quand il s'agit d'un ami à qui il a besoin d'apporter un peu de réconfort, il le fait volontiers. Et il l'avait toujours fait à Jayden.
D'un revers de manche le rouquin essuya la morve qui coulait de son nez. Puis de ses deux mains il essuya les larmes. Sa poitrine continua de se soulever quelques fois tandis qu'il essayait de se calmer. Alors... racontes à tonton Charlie ce qu'il se passe... Comment le dire tout simplement ?

(Français) Je...

Bon dieu que c'était compliqué de le dire ! Pourtant c'est simple. Je vais être papa. Quatre mots qu'on ne peut que dire simplement. Mais qui étaient bien trop difficile à prononcer. Surtout face à Charlie. Comment allait-il le prendre ? Il ne savait pas. Et en fait ça lui faisait un peu peur. Qu'allait-il lui dire ? Se foutre de lui ? L'accompagner dans cette épreuve ? Oh la première solution était certainement celle que son meilleur ami allait certainement choisir... Après tout vous avez déjà vu le Guérin avoir un peu d'empathie pour les gens autour de lui ? Pour lui il fallait l'espérer.
Reniflant une nouvelle fois il prit une grande inspiration. Allez Baby, craches le morceau...

(Français) Allison est enceinte. Et... c'est moi le...

Père ? Impossible de dire ce mot. C'était encore trop dur a admettre. Et dire qu'il allait devoir s'y faire ! Bientôt un morveux l'appellerait "papa". Affreux.

Babylon observa la boîte de mouchoir et la posa à ses côtés. Il en prit un et se moucha bruyamment, non sans renifler de nouveau à la fin. Il se tortilla pour glisser le mouchoir dans sa poche et posa son regard sur Charlie. Cette tête qu'il affiche avec cette révélation. Wouah. Il ne l'avait jamais vu aussi surpris. Mais cette surprise n'allait certainement pas se transformer en explosion de joie. Pas avec le Guérin.

Charlie : (...)

Silencieux la tignasse rousse hoche la tête de haut en bas. Oui oui, le père. C'était bien lui et le test qu'il avait fait ôtait tous les doutes autour des géniteurs de cet enfant. Allison la mère. Lui le père. Quelle drôle de famille ils allaient former ? Surtout qu'il n'était pas présent...

Charlie : (...)

Le regard qu'il lui lance est sans appel. Bien sûr qu'il a couché avec Allison durant tout le mois de Juillet ! Avec elle et uniquement elle. Première et dernière. Il n'y avait aucune autre femme qui n'avait touché son petit corps si frêle. Et en fait il s'en fichait de n'avoir connu qu'elle. Parce qu'au final les sentiments qu'il avait toujours eu pour Allison allaient donner désormais naissance à... quelque chose.

(Français) Je me souviens de deux ou trois fois, ou j'avais les idées claires. Mais euh... sinon si. Vu le nombre de fois où j'ai émergé après mes consommations et où elle était là... il y en a eu bien plus. Et j'étais loin de penser que ça arriverait. On devait juste s'amuser cet été et voilà. Et oui je sais les protections ça existe mais avec le cerveau grillé on a pas pensé à ça.

Oui, autant lui dire tout de suite parce que sinon il allait lui faire la réflexion. Et que Mr le moralisateur ne lui sorte pas quelque chose parce qu'il pourrait très bien partir au quart de tour et quitter cette chambre sur le champ. Babylon avait besoin de soutiens, pas d'un trou du cul qui lui fasse la morale ! Il avait déjà eu sa dose de remontrance avec Allison, notamment par l'absence de réponse à ses coups de fils. Pas besoin de se faire remonter les bretelles à nouveau.

Charlie : (...)

Croisant ses bras sur la poitrine, les sourcils froncés, voilà que Babylon se met à bouder. Vous le voyez l'âge mental du rouquin ? Il ne doit pas être plus élevé que celui de l'erreur qui grandit dans le ventre d'Allison. Lui, papa... Non, ce n'est pas le premier Avril, non ce n'est pas une caméra cachée. Ça lui arrive bel et bien à lui.

Charlie : (...)

Le Stein n'arrêta pas son boudin pour autant mais les sourcils sur son visage se déridèrent un peu. Alors comme ça crétin Guérin tenait à lui ? C'est qu'il pouvait faire un bon ami parfois. J'ai bien dit parfois. Souvent ce gars peut être le mec le plus relou de la terre et un gros lourdeau. Mais le rouquin l'aimait bien. Allez savoir pourquoi. N'empêche, ça le touchait de voir que quelqu'un s'intéressait un peu à sa santé. Parce qu'on ne pouvait pas dire qu'on s'était préoccupé de lui durant cet été. La faute à qui en même temps ? Aux adultes absents de sa vie ? Il ne l'avait pas souhaité. Qu'est-ce qu'il aurait donné pour retourner en arrière, pour passer l'été avec ses parents et profiter pleinement de la vie et non la voir s'arrêter parce qu'un bébé va y pointer son nez.

Charlie : (...)

C'est vrai ça, Babylon n'avait pas besoin d'avoir une nouvelle leçon. Encore plus d'un gars clairement plus petit que lui. Un an les séparaient, et c'était pourtant bien Charlie le plus mature des deux. Enfin ça dépendait toujours les moments, mais c'était clairement lui dans 90% des cas.
Se laissant tomber mollement en avant, le Stein se retrouve telle une baleine échouée sur le sable. Il se retourne et observe son meilleur ami. Prêt à jouer les psy Charlie ?
En tout cas, le rouquin ne sait pas vraiment quoi répondre. Qu'est-ce qui le met réellement dans cet état ? Il ne sait pas. Le manque, la peur, l’excitation, l'incertitude... Il y a tellement de choses qui le parcourent en ce moment précis qu'il serait impossible de mettre des mots dessus. Mais il le devait. Enfin il fallait essayer. Le Guérin n'était pas psy, mais peut-être que son ami saurait l'aider. Et puis le fait d'avoir cette conversation en Français lui faisait du bien. Au milieu de ces Bulgares, rares étaient ceux qui parlaient cette langue. Alors il se sentait... protégé ? Que ce secret ne se sache pas. Il n'était pas prêt à assumer. Pas à Durmstrang.

(Français) Je crois que... mes parents me manquent. J'assumerai ce que j'ai fais, je vais pas laisser tomber Allison ni ce petit gars. Mais j'ai besoin de conseils. Et les seuls personnes capables de m'en donner ne sont pas là pour le faire. Il pointe un doigt sévère sur Charlie. Et à moins que tu ai déjà changé des couches toi non plus tu peux pas m'aider.

Il laisse retomber sa main sur sa poitrine et pousse un long et profond soupir. Tiphaine pourrait peut-être l'aider mais il n'avait pas envie d'aller lui demander de l'aide. Pas tout de suite. De toute façon d'Angleterre elle ne pourrait rien faire pour lui... Oui, la seule adulte capable de s'occuper un peu de lui est en Angleterre, son fils est en France et lui est en Bulgarie ! Mais quelle situation de merde...

Charlie : (...)

Heureusement pour Charlie d'ailleurs. Enfin, pendant quelques instants Babylon se demanda ce que pourrait donner le Guérin avec un enfant dans les bras... Se serait certainement bien drôle à voir. Mais vous savez quoi ? Nul doute que dans cinq ans Charlie Guérin serait encore seul, à butiner de fleurs en fleurs. Il semblait bien trop volage pour se poser avec quelqu'un. A moins que Lynn ne fasse l'affaire ? Pourquoi pas après tout. Mais ces deux là se prendraient certainement beaucoup trop la tête pour être capable de vivre ensemble. Ou un amour vache, au choix.

Charlie : (...) (...)

Le Stein se contente de lâcher un bruit ressemblant vaguement à un pet avec sa bouche, signe qu'il n'en sait rien du tout. Enfin pour l'instinct. Pour Allison si, il sait qu'elle saura s'en occuper. Après tout, si elle n'était pas prête à le faire, elle ne l'aurait pas gardé et... pour tout dire, Babylon était certain qu'elle ferait une très bonne mère pour le petit gars qui allait venir au monde. Parce que lorsqu'on ne connait pas l'amour de ses parents, on veut devenir le parent parfait.

Allison a arrêté ses études et s'est trouvé un travail. Après... je sais que ses parents pourront l'aider. Elle est très proche d'eux. De toute façon elle m'a bien fait comprendre que si je redoublais ou pensais à arrêter mes études elle serait capable de m'égorger.

Ok, il exagérait sur ce dernier point. Mais on en était pas loin non ? Alors pour une fois dans sa vie notre petit rouquin allait se sortir les doigts du cul et se donner à fond pour réussir son année. Ne pas se contenter juste de la moyenne, pour une fois. Tenter de briller un peu ? Quoique, avec l'arrivée du bébé avant les examens, sera-t-il en état de se concentrer sur ses études ? Nous verrons au temps voulu. Déjà il n'y aura plus Charlie pour faire des conneries avec lui.
Allison et ses parents... Le Pozhar n'avait pas trop voulu s'attarder à développer ce point. Ou même à placer "sa famille d'accueil". Tout simplement parce que ce genre de détail ne concernait pas le Renard. Il l'aiderait peut-être à comprendre pourquoi Allison ne s'est pas décidée à abandonner cet enfant mais si la Gauthier n'en avait jamais parlé à personne auparavant, ce n'était pas pour que le Stein en parle aujourd'hui à son meilleur ami. Déjà parce qu'il devait certainement se faire de fausses idées sur elle... Et aussi parce qu'il n'avait pas envie qu'il pense du mal de la jeune femme. Parce que malgré tout, Babylon était amoureux de cette fille.

Loukoum

Charlie : (...)

Un petit sourire étira les lèvres de Babylon. Voilà que Charlie s'intéressait un peu à son avenir ! Et pour tout dire, ça lui faisait plaisir. De temps en temps le Français savait prendre soin de ses amis. C'était rare, tout comme ses amis étaient rares d'ailleurs, mais c'était agréable, il fallait l'avouer. D'ailleurs le Stein était vraiment étonné de sa réaction. Il avait plutôt bien pris la chose et s'était retenu dans les leçons de morales. Il n'aurait pas fait ça avec n'importe qui. Comme quoi, on peut compter sur Charlie Guérin quand on le connait bien.

Charlie : (...)

Le Stein leva ses deux mains. Sur l'une il forma "quatre" avec ses doigts et sur l'autre "trois".

(Français) Quatre si je reste ici. Trois si je retourne à Beauxbatons ou Poudlard. En vrai, j'aimerai bien retourner à Beauxbatons. Tes conneries me manquent. Mais... je pense qu'à Poudlard j'aurais... une certaine liberté pour pouvoir rentrer tous les weekend.

Vu que Charlie avait eu la chance de faire parti du repas de Noël désastreux chez la Retrac, il connaissait donc le lien qui l'unissait avec la Directrice de Poudlard. Et donc, nul doute qu'en apprenant qu'il était papa elle... l'aiderait à aller voir son fils ? Enfin en réalité le rouquin ne savait pas trop comment Tiphaine pourrait réagir et il avait bien trop peur de le lui dire pour le moment. Ça attendrait... la naissance ?
Laissant retomber ses bras à nouveau sur son torse dans un autre soupir il pose son regard sur Charlie. Certes, il connait la Directrice de Poudlard mais justement... c'est pour ça qu'il est dans cette école de merde et pour tout dire... peu de monde est au courant des conditions de son arrivée à Durmstrang. Charlie fait parti des rares personnes à le savoir.

(Français) Mais bon, je sais pas si je pourrais quitter cette maudite école...

Et pas sûr que de parler de son enfant, qu'il a pu avoir avec une moldue, puisse lui permettre de quitter les bancs de l'école Bulgare. Même si Mr Von Roppelt semblait bien plus sympathique que son apparence ne le laissait penser, il n'était pas prêt à lui faire face et encore moins à se mettre à genoux pour pouvoir obtenir sa liberté.

Charlie : (...)

Attendez deux secondes ! Lynn lui avait mieux vendu l'affaire ? Alors ce tour du cul était là simplement pour Lynn ? Pourquoi ça ne l'étonnait même pas en fait. Pourquoi serait-il venu ici juste pour son meilleur ami hein ! Quitter les demoiselles de Durmstrang pour ces coincés de Durmstrang, fallait être totalement con. Mais maintenant tout prenait sens.

Charlie : (...)

(Français) Je préfère rien lui demander. J'aurais trop peur que ça finisse par se retourner contre moi et que je finisse vraiment à rester ici pour les quatre années à venir !

Et puis ça voulait dire la mettre au courant de la situation et il n'avait pas très envie que ça se sache pour le moment. Sinon il pourrait très bien décider d'arrêter ses études magiques, au moins jusqu'à une semaine de la rentrée, pour être sûr de pouvoir aller à Beauxbatons. Mais s'il faisait ça... non, ça n'irait pas. Mais alors pas du tout.

(Français) Je peux toujours voir avec Mr von Roppelt. Tu veux pas aller séduire Mme Jones pour que ton meilleur ami revienne ?

Le Stein fait un petit sourire à sa remarque et offrit un visage charmeur au Renard. Pas certain que Charlie soit capable d'aller dans le bureau de la Directrice de Beauxbatons. Il devait sûrement l'éviter non ?
Bon, l'autre moyen restait d'envoyer un hibou à Mme Jones, lui demandant de l'aide et... prier pour que ses relations avec Mr von Roppelt soit bonne. Mieux qu'entre lui et Tiphaine ! S'il laissait les directeurs gérer, c'était forcément à Beauxbatons qu'il avait le plus de chance de retourner !
Sa décision était prise. Il demanderait de l'aide à Mme Jones ! Et puis... Sydney, la professeur de Métamorphose, ne lui avait-elle pas proposé son aide déjà ? Peut-être qu'en lui envoyant aussi un hibou elle serait capable de faire pencher la balance en sa faveur. Il ne savait pas si elle connaissait Mme Jones, mais il y avait aussi Mr Roy. Ou peut-être qu'elle connaissait un autre professeur là bas qui pourrait l'aider aussi. Pour une fois... la chance sourira peut-être à notre cher Babylon ?

Charlie : (...)

Babylon fit automatiquement "non" de la tête. Tiphaine n'était pas une amie. C'était plus. Enfin jusqu'à son arrivée à Durmstrang. Avec sa fuite, il n'avait pas eu de nouvelles pendant un an. Et depuis qu'elle est revenue, elle ne se montre pas très présente dans sa vie non plus. Enfin si, quand même. Elle est du genre à lui envoyer des hiboux auxquels il mets trois semaines à répondre. Mais quand même. Il ne peut pas lui parler de ce qui lui arrive actuellement. Pas maintenant. Pour une fois dans sa vie il faut qu'il règle les choses seul, comme un grand. Hors de question d'aller lui demander de l'aide. Pas encore.

Charlie : (...)

C'était une très bonne supposition. Durmstrang n'aime pas les mollassons comme lui. Alors... s'il continuait de torturer son pauvre professeur d'Etude des Moldus, s'il se mettait à se rebeller contre les autres professeurs, à ne plus rendre ses devoirs et à même dégrader l'institut, peut-être qu'on le mettrait à coup de pied au cul dehors ! Mais oui, voilà : ternir la réputation de l'école, mais quelle bonne idée ! Sans le vouloir Charlie venait de lui mettre une excellente idée en tête.

Charlie : (...)

Bien. Il ne tarderait pas à aller rédiger son courrier alors. Ou peut-être attendre encore un peu. Au moins que Charlie ne soit plus dans le coin. Moins de pression comme ça quant à l'écriture de la lettre. Parce qu'on ne pouvait pas dire que le Stein soit très doué avec les formules de politesse et autre...

Charlie : (...)

(Français) Oh ça va. J'y ai pas touché pendant 4 mois après avoir consommé non-stop pendant un mois. Je m'en sors plutôt pas mal donc. Et puis il va bien falloir que j'arrête oui. Allison est flippante : elle a un radar pour ça, c'est pas possible.

Pensif il se gratte doucement le menton. Comment avait-elle fait pour le sentir aussi vite la dernière fois ? Il ne savait pas. Pourtant Kai avait effacé toutes les preuves. Enfin, en même temps, lorsqu'elle avait débarqué, on ne pouvait pas dire que Babylon sentait la rose. Entre les drogues et le fait qu'il n'avait pas prit de douches depuis 3 jours... Pauvre Alli. Dans quelle aventure était-elle entrain de s'embarquer avec lui ? Elle n'était pas encore au bout de ses surprises.

Charlie : (...)

Babylon lâche une grimace à l'attention de Charlie. Il se croit comique en lui disant ça ? Comme ci il n'avait jamais touché à ce genre de choses, même à une cigarette ou un verre d'alcool fort pour goûter ! Bon, il n'était certainement pas devenu aussi dépendant que l'avait été le Stein - et l'était toujours d'ailleurs - mais quand même. Il pouvait comprendre cette sensation que l'on ressent lorsque nos pieds ne touchent plus le sol, quand vos problèmes disparaissent d'une gorgée ! Non, il n'était pas capable ?

Charlie : (...)

(Français) 3 petits jours. Ça va.

Est-ce qu'il avait déjà fait pire ? Euh... Pas dans ses souvenirs. Bon il lui était arrivé de se contenter de se laver uniquement les parties importantes, abandonnant le reste de son corps. Mais ne pas toucher à un gant de toilettes aussi longtemps ? Non, ces 3 jours là et c'était tout.
Quand on le voyait, de toute façon, on comprenait facilement que le rouquin n'était pas du genre à prendre soin de lui. Cheveux toujours en bataille, chemise parfois boutonnée de travers, cravate jamais serrée correctement et on en parle de la moitié de chemise en dehors du pantalon ? Toujours débraillé. Mais c'est ce qui faisait son charme, ça c'était sûr. Et puis ne parlons pas de sa barbe inexistante. Pas un poil ne poussait. Heureusement d'ailleurs, vous l'imaginez avec une barbe de 10 kilomètres juste parce qu'il a la flemme de se raser ? Enfin bref.

(Français) Tu veux le prénom en avant première ? Franck N. Stein. J'ai pas encore le N mais ça va venir.

Posant son regard sur son meilleur ami, il garde un visage sérieux quelques secondes avant qu'il ne commence à rire. Cette blague était définitivement trop drôle. Notamment le fait de voir la tête des gens lorsqu'il sortait sa connerie. Bon dieu ce qu'il adorait ça ! On ne le changera pas notre grand farceur...

Essayant de retenir son fou-rire, Babylon observe Charlie. C'est qu'il est long à la détente pour comprendre la blague quand même ! Est-ce qu'il devrait le lui dire une seconde fois pour que ça percute enfin dans son cerveau ? Son meilleur ami n'est décidément pas une lumière...
En parlant de lumière, celle-ci ne tarde pas à s'éteindre pour le pauvre Stein. Tout comme l'air lui vient à manquer.

Charlie : (...)

Ça, pour être un abruti, s'en est un sacré. A trois reprises il a le droit de voir la lumière avant de se faire de nouveau étouffer par son cher camarade. Finalement le coussin quitte sa tête et il sent le corps du Guérin tomber à ses côtés. Se redressant sur un coude, il l'observe et plus précisément ce coussin qui avait voulu le tuer. Mais que faisait le Français ? Il n'allait pas se suicider parce qu'il avait entendu une blague aussi merdique ! Notez que Babylon ne sera pas capable de lui faire du bouche à bouche pour le réanimer. Quand même...

Charlie : (...)

Le rouquin rapproche son oreille de la bouche de Charlie. Avec l'oreiller entre la source et le récepteur du bruit, c'est compliqué de bien entendre. Mais il comprit tout, et plus particulièrement l'état désespéré de son meilleur ami. Oui, pauvre Guérin. Qu'avait-il fait pour hériter d'un gamin tel que Babylon ?
Parrain. Regardez qui mets donc le sujet sur la table : le premier choix du Stein ! Se redressant vivement sur les genoux, faisant au passage trembler tout le matelas, l'ancien Loup attrape le coussin à deux mains et l'envoie balader à travers la pièce avant de rapprocher son visage du Pozhar, son sourire débile sur le visage.

(Français) Justement ! Je suis ravi que tu abordes le sujet ! Je veux que ce soit toi !

Sur ces mots il grimpa sur Charlie et lui attrapa le T-shirt pour le secouer comme un prunier, tentant de le lever de ses pauvres petits bras frêles. Ce qui est très compliqué, il faut l'avouer. Son meilleur ami doit simplement se retrouver à voir son T-shirt se soulever avec en prime... une position étrange si jamais quelqu'un entrait dans le dortoir à cet instant précis.

(Français) Dis oui dis oui dis oui !

C'est le moment de prier pour que la porte ne s'ouvre vraiment pas, vous n'êtes pas d'accord ? Encore, Babylon n'avait pas de réputation au sein de l'école, mais ça serait con de gâcher les chances de Charlie de se faire quelques demoiselles avant de repartir.

Charlie : (...)

Que... Quoi ? Babylon a bien entendu ? Son bras prit ne bouge pas mais l'autre se resserre instinctivement sur le T-shirt de ce pauvre Charlie. En tout cas, il en fallait pas moins pour calmer net notre rouquin qui, depuis que cette main était venue lui attraper le bras et que ce non li avait arraché le coeur, ne bougeait plus d'un poil. Même sa poitrine avait du mal à se soulever pour respirer, il en avait perdu le réflexe !

Charlie : (...)

Son autre main se trouve alors attrapée par Charlie et... le Stein n'a pas la force pour se lancer dans un combat avec le Guérin. De toute façon on connait l'issu de ce combat... que ce soit en usant de baguette magique ou à mains nues, l'étudiant de Beauxbatons serait celui qui remporterait ce duel.
Affichant une moue boudeuse, des petites larmes font leur apparition dans les yeux de Babylon mais il les chasse bien vite. Ce n'est pas le moment de re pleurer et de morver à nouveau sur son camarade.

Charlie : (...)

(Français) Je suis trop bien pour toi.

Réaction très enfantine de la part de Babylon - qu'il doit certainement tenir de Tiphaine : il tire la langue à Charlie. Puis il se laisse tomber sur le côté, manquant au passage de s'allonger... dans le vide et donc de se casser la figure. Poussant un long et profond soupir - et très très très très très long - le regard du rouquin se visse sur le plafond. Bon, d'un côté c'est normal, il lui demande ça comme ça, sans même avoir prit le temps de lui demander de réfléchir. Et puis est-ce qu'il veut vraiment que Charlie soit le parrain de son enfant ? Il ne sait pas. Et Allison n'est même pas au courant, ça serait peut-être la moindre des choses de lui demander avant quand même... C'était elle qui était entrain de créer ce gosse et donc de souffrir tandis que lui faisait mumuse avec la magie... D'ailleurs, en parlant de magie... quelque chose était entrain d'inquiéter Babylon.

(Français) Tu penses qu'il sera un sorcier ?

Et s'il ne l'était pas ? Et bien tant mieux pour Allison. Au moins elle élèverait un enfant qu'elle est capable de comprendre. Mais... s'il l'était, qu'est-ce que ça allait donner ? Et la naissance d'un bébé sorcier c'est comment ? Ça fait péter le courant dans toute la ville ? Parce que... la jeune femme ne pourra pas aller à Sainte Mangouste. A moins que si ? Ou que des infirmiers se déplacent ? Merde. Voilà qu'il pensait sérieusement pour une fois. Peut-être trop parce que ça commençait à l'inquiéter... Tournant la tête vers le Guérin, ses mains posées sur son propre torse, Babylon se dit que... changer de sujet ne ferait pas de mal.

(Français) Tu me promets que tu y réfléchira quand même hein ?

Bon il y a changer de sujet et... changer de sujet à la manière de Babylon. En réalité cette idée de devenir papa le rendait tellement fou qu'il n'arrivait pas à penser à autre chose qu'à... ce qui l'attendait dans l'avenir. Et ça le faisait vraiment trop flipper.